[EVENT] La carte vers l'impossible - Groupe 2 [Ralsen, Sigismond, Anastasia]

L'atmosphère avait bien changée après ce flash lumineux. Il faisait définitivement plus frais que quelques secondes auparavent... voir plus froid, à vrai dire. Le bruit répétitif de gouttes comptant les secondes en tombant dans une étendue d'eau bien plus vaste se fasiait entendre. Un grand lac souterrain se trouvait là... Souterrain? Oui, la luminosité avait beau être bonne, éclairée par d'étranges cristaux incrustés dans les murs, c'était bel et bien une grande caverne qui se trouvait désormais autour de vous. Des Nosféraptis se reposaient tranquillement au plafond, d'adorables Strassies se promenaient entre les roches. Un Crabicoque se montra d'ailleurs sous l'un d'eux, avançant vers le lac pour en boire son eau pure et claire. Plus étrange toutefois, des Zarbi flottaient avec une certaine nonchalance un peu partout dans cette caverne, leurs yeux uniques observant les nouveaux visiteurs avec intérêt.

L'un des murs les moins naturels de ce nouvel environnement était gravé de piliers et décorations qui pouvaient rappeler celles des Ruines de Lakit pour les plus observateurs. Au dessus d'une grande porte à deux battements, on pouvait voir une statue du grand Lugia, tel une gargouille protectrice qui veillait sur ce lieux resté inexploré durant ce qui devait être des millénaires.

Mais, surtout, un autre homme se trouvait là. Contrairement à Ralsen, Sigismond, Anastasia et leurs Pokémon, celui-ci n'était pas présent à la surface quelques secondes plus tôt. Il était vêtu d'un costume un peu vieillot, et accompagné d'un Hydragon ainsi que d'un Archeodong, et lorsqu'il aperçut les nouveaux arrivants, il se précipita vers Sigismond, qu'il avait visiblement déjà rencontré auparavent, de toute évidence un peu trop ravi de le voir.

— Vous êtes venu! s'exclama-t-il en venant presque compresser l'une de ses mains entre les deux siennes tout en l'agitant avec énergie.

De toute évidence, cet homme était coincé ici depuis quelques temps, et son visage pouvait finir par dire quelque chose au concerné: le Professeur Rungir, de New Lakit.

— M-m-mais je ne suis pas surpris! bégaya-t-il en essayant de reprendre de la constance. Un féru d'archéologie tel que vous n'aurait pas pu résister à une telle découverte vous non plus! Votre amie Théodora n'est pas avec vous? Tant pis! Pas une seconde à perdre! Ça fait des heures que je suis coincé ici. Vous allez pouvoir avoir l'honneur de porter assistance au Professeur Rungir!

Au moins, la présence de nouvelles personnes ici semblait l'avoir regonflé à bloc. En dehors de la grande porte au fond de la grotte, aucune issue ne semble directement visible. A vous de décider de la marche à suivre.

HRP:

Tout s’enchaîna si vite. Tant d’yeux étaient déjà braqués sur le cristal, Ralsen s’était dit qu’elle ferait mieux d’observer les agents d’Abyss ou guetter les environs à l’affût du moindre problème extérieur, qu’il soit sous la forme d’un Pokémon du coin ou d’un fauteur de trouble.

Un silence général trop bref pour qu’elle s’en rende compte eut pour effet de mettre en valeur le bruit d’un objet qui avait frappé la surface de l’eau, et à peine avait-elle tourné la tête vers le monolithe que celui-ci s’était mis à réagir soudainement.

Un frisson d’effroi parcourut l’échine de la jeune secouriste et tous ses muscles se tendirent, prêts à faire face au danger, des réflexes bien louables qui n’avaient pas grande signification face à une force de la nature pareille.

Pas le temps de faire ouf que la lumière émise par les éclairs d’énergie aveugla les environs tout entier, à peine le temps de vainement se protéger les yeux du flash. Après le blanc criard et brûlant était venu l’obscurité.

Déboussolée, Ralsen mit quelques instants avant de se reprendre. Lumière vive puis noir complet - ou plutôt l’impression du noir complet après une explosion de blanc pareil - chaleur étouffante du désert puis fraicheur humide, la panique générale puis le calme, tous ses sens avaient de quoi être perturbés.

Ses yeux s'habituaient déjà au changement de luminosité, trop vite même. II ne faisait pas sombre du tout, la lumière était juste moins intense qu’un soleil à son zénith… ou qu’un cristal étrange qui fait l’effet d’un phare qu’on se prendrait en plein dans le visage. Encore des roches du même acabit, probablement.

Ses deux compagnons Pokémons étaient toujours à ses côtés et un soupir de soulagement échappa à la secouriste. Elle ne tarda pas à distinguer d’autres formes humaines - et Pokémon - alors qu’elle observait autour d’elle pour essayer de donner du sens à tout ça, et surtout comprendre où elle avait atterri avant de faire quoi que ce soit d’autre.

À voir ces autres personnes, les priorités avaient vite changé, il fallait s’assurer que tout le monde allait bien. La vue des deux personnes qui avaient été emportées avec elle lui fit l’effet inverse de la vue de ses Pokémons. C’était la chercheuse à blouse blanche aux questions qui avaient fait mauvaise impression à certains collègues, et le type un peu louche au Absol hostile que certains agents du STERN - elle comprise - gardait constamment dans leur champ de vision durant toute sa petite inspection des lieux.

Et les deux étaient d’Abyss.

Ça ne l’empêcha pas de commencer à s’approcher de ses compagnons d’infortunes, sur le point de demander si tout allait bien… avant d’être interrompue par une troisième personne qu’elle n’avait pas vu qui avait l’air de surgir de nul part, et surtout, une personne qu’elle ne reconnaissait absolument pas.

Un professeur qui semblait connaître l’homme inquiétant et qui était… coincé depuis des heures ? Il était arrivé avant le STERN ? Où bien était-il arrivé par d’autres moyens ?

“Est-ce que tout le monde va bien ?” demanda-t-elle finalement aux deux agents d’Abyss avant de s’adresser au professeur que ne lui inspirait honnêtement pas confiance “On va trouver un moyen de sortir d’ici, mais avant, comment vous êtes arrivé ici ? Comme nous ? Ou…” Elle marqua une brève pause avant de se reprendre “Oh, euh, Ralsen Adil, agente du STERN, enchantée” se présenta-t-elle maladroitement.

Un civil serait sans doute un peu plus rassuré de voir un agent du STERN… même si elle ne savait pas plus que lui dans quoi ils avaient atterris. Et puis, se concentrer sur les trois personnes présentes lui évitait de trop penser à tous ces yeux qui les observaient et qui la mettaient mal à l’aise.

Protection pour ses yeux, les lunettes de soleils de Sigismond ne suffirent pas à calmer l'intensité lumineuse qui agressait ses yeux. Son instinct ne l'avait pas trompé, ce cristal révélait un piège plus tordu qu'il en avait l'air, l'éclat qui imprégna les alentours fut tel, que Sigismond plissa les yeux. Tout vira au blanc le plus pur possible, avant que, peu à peu, ses yeux reprirent leur aise. Sa peau nota la fraîcheur de leur nouvel localisation, l'humidité qui régnait dans l'air. Titubant quelques secondes, comme lorsque l'on marche en bord de plage et que l'inlassable mouvement des vagues se repliant vers le large emportait nos jambes, le commandant secoua la tête, cligna des yeux et enleva ses lunettes. L'objectif était trop important pour se laisser déstabiliser trop longtemps.

L'endroit était empli de cette couleur ocre, typique des déserts et autres ruines classiques. On ne pouvait se tromper au fait que l'on était dans une caverne, un lac se trouvait non loin de Sigismond, et de ses compagnons d'infortunes. Effectivement, aux bruits l'entourant, avant même de se tourner pour vérifier, l'home avait noté la présence d'autres individus. Ses sens étaient encore trop flou pour observer précisément qui c'était, il s'assura d'abord d'avoir bien ses deux Pokemons à ses côtés... Absol et Flambusard, tout autant confus, étaient toujours proche de lui. Bien, il n'aurait pas qu'à compter sur lui même dans cette situation. Plus à même de bien se repérer, il se retourna pour "s'assurer" de si tout le monde allait bien.

"O-oulaah... Tout va bien... ? C'était quoi ce flash ?"

Dans cette foule immense, seulement lui et 2 autres personnes étaient arrivés ici. Une scientifique appartenant à Abyss, il l'avait déjà vu auparavant et avait vu passer son nom sur des dossiers, Anasia ? Pétunia ? Il ne remettait directement pas le nom dessus. Quand à leur autre ami, il ne se souvenait pas de l'avoir vu avant, à part dans la masse de foule qui appartenait au STERN le matin même. 2 contre 1 techniquement, en cas de discorde, son camp avait l'avantage... Espérons qu'il n'y avait pas à en venir aux mains, enfin, pour eux... Mais ils n'étaient pas seul. Un temple se trouvait devant eux, surmonté d'une statue d'un Pokemon inconnu au bataillon pour Sigismond. Après avoir plissé les yeux, il l'identifia comme ressemblant à Lugia, Pokemon Légendaire dont il avait entendu parler dans la documentation qu'il avait avalé quand il avait dû se rapprocher du...

Vous êtes venus !

Sigismond frissonna légèrement à cette voix qu'il reconnut immédiatement. Une personne, légèrement voûtée, d'un certain âge mais possédée par une excitation folle, se précipita vers Sigismond pour lui prendre les mains. Le professeur Rungir, spécialiste de l'archéologie à Maïlys, se tenait devant lui, voyant en le commandant, Jonathan, étudiant timide mais tout aussi passionné par l'archéologie, qu'avait joué Sigismond pour soutirer des informations à ce vieillard. Au final, Sigismond n'était point étonner de le trouver ici, c'était même logique. Il aurait voulu ne pas se ralentir en prenant les traits de quelqu'un d'autre, mais il semblait qu'il devrait jongler avec Jonathan pour la suite.

Professeur !!!! Quel distinct honneur de vous trouver ici, même si je ne suis p-pas s-surpris !!! Oh j'suis tellement intrigué par cette découverte... Comment êtes vous arrivés ici ? Nous, nous nous... étions face à un cristal énorme, dantesque, et après un flash nous voilà ici !!!!

Les 2 personnes présentes avaient aussi pris la parole. L'inconnue était donc bien du STERN, une personne forte d'apparence, et déterminée à sortir d'ici apparemment. Mais il n'en était pas question, avec Rungir de leur côté, il fallait avancer et résoudre les énigmes devant eux... Sigismond voulait suivre son instinct, même si il y avait une odeur de piège, une odeur de Carte de Klow émanait de cette porte.

Euuuh je vous prie de m'excuser... j'admire les travaux du professeur, j'en ai oublié la présentation ! Je suis Jonathan Smith !

Il ne fallut bien sûr que peu de temps avant que le professeur ne soit bombardé de questions quand à sa présence ici. Ce dernier se ressaisit d'ailleurs bien vite, reculant d'un pas pour s'éclaircir la voix d'un discret raclement de gorge, avant de regarder tour à tour l'agente du STERN et la chercheuse d'Abyss, puis leur répondit après les présentations de Jonathan d'un ton exagérément modeste, comme si toutes ces questions le flattaient déjà:

— Allons allons, la découverte est quelque chose qui se savoure, ne soyez pas si pressées.

Voyant l'agitation se créer, les quelques Zarbi présents dans les environs observaient les inconnus avec curiosité, alors qu'au contraire, quelques Nosférapti décidèrent d'aller faire la sieste un peu plus loin au dessus du lac, pour ne pas avoir à supporter leurs échos.

— Vous êtes sans doute tombés sur le même cristal que moi, ajouta-t-il d'un ton académique, comme prêt à faire un exposé sur le sujet. Par précaution bien sûr, retenant autant que possible ma soif intarissable d'aventure, j'ai préféré attendre ici pour voir si d'autres pauvres âmes tenteraient de me suivre. Je ne pouvais décemment pas laisser qui que ce soit piégé ici sans assistance. Mais maintenant que vous êtes là, c'est parfait, nous allons pouvoir avancer vers cet endroit!

Il désignait bien sûr la porte restée close.

Une simple porte de pierre, qui cachait derrière elle une pièce bien plus vaste, et bien taillée. Sur d'imposantes colonnes se trouvaient à nouveau des cristaux brillants, éclairant la pièce de leur lueur bleutée, et lui donnant un air étrangement naturel. A vrai dire, c'était comme si tout l'endroit avait été creusé de manière à suivre le plus possible la courbe naturelle de la caverne qu'elle était autrefois. De grandes statues représentant les trois oiseaux décoraient ce vaste endroit, mais surtout, on y trouvait de lourds tombeaux de pierre ornés de gravures somptueuses laissant suggérer que l'on accordait une grande importance aux personnes qui avaient été enterrées ici. De petites statuettes de gemmes taillées de différentes couleurs trônaient également au dessus de chaque tombe, représentant toutes différentes personnes bien humaines.

Quelques Germéclat flottaient avec nonchalance dans la pièce, évitant soigneusement les Zarbi toujours présents pour ne pas les gêner dans leur tâche d'observer ces intrus. Sur les cristaux, on pouvait également apercevoir quelques Statitik, qui semblaient absorber l'étrange énergie émanant des cristaux auxquels ils s'accrochaient. Si les visiteurs de la surface faisaient sans aucun doute face à une découverte incroyable, l'aura inquiétante de cet endroit pouvait empêcher de se réjouir. Il y avait quelque chose d'étrange suspendus dans l'air, et les multiples yeux qui les observaient avec attention n'aidaient en rien à tarir cette impression.

Tout le monde semblait aller bien, il y avait au moins quelque chose de rassurant malgré les circonstances. Personne ne semblait plus inquiet que ça d’être dans un lieu inconnu sous terre et Ralsen ignorait si c’était une bonne chose. D’un côté, personne n’était paniqué et ils pourraient déjà se mettre à réfléchir sur quoi faire et comment sortir d’ici, de l’autre… s’ils étaient tous chercheurs et scientifiques, elle espérait qu’ils n’étaient pas du genre à se laisser emporter sans faire attention à leur propre sécurité.

Les présentations étaient faites, et le nom de la scientifique en blouse blanche sembla familier à la secouriste, sans vraiment resituer où et quand elle avait pu l’entendre auparavant.

L’homme aux lunettes de soleil qui avait fini par se présenter sous le nom de Jonathan… n’avait pas du tout eu le genre d’attitude à laquelle Ralsen s’attendait. Son comportement en réponse au vieil archéologue contrastait tellement à l’impression qu’il avait donné à l’extérieur qu’on aurait dit deux personnes complètement différentes.

Aussi heureux qu’avait semblé le Professeur Rungir de voir arriver leur petit groupe comme des sauveurs, il changea vite d’attitude pour inverser les rôles. Sa tirade confirmait un peu trop vite les craintes de la secouriste, ce type avait agi sans réfléchir en arrivant le premier devant le cristal. Elle dut retenir un soupir désespéré. Elle allait se sentir bien seule à devoir retenir ces trois curieux de se perdre en émerveillements scientifiques et historiques. Elle avait sa propre curiosité naturelle, mais ça n’était vraiment pas le moment. Une tape amicale de la Lucario se voulait réconfortante, sentant bien son amie contrariée, et Ralsen ne sut pas mieux la remercier qu’avec un bien bref sourire gêné.

Au moins, le vieil archéologue ne voulait pas perdre davantage de temps. Leur chemin était tout tracé, il n’y avait rien d’autre comme issue dans cette vaste caverne que cette porte comme protégée par la statue de Lugia au-dessus d’elle.

Si Ralsen avait pris quelques secondes pour observer leur environnement, elle avait volontairement évité de trop s’attarder sur la ruine bien similaire à celle de Lakit, et plus spécifiquement la statue du Légendaire. À la fois l’une des divinités protectrices de l’île, et le fléau de l’une de ses villes, elle avait des sentiments mitigés face aux représentations du gardien des mers. Le Pokémon Légendaire n’était pas vraiment à blâmer et elle le savait, mais la petite fille qui l’avait vu détruire sa ville était toujours là et elle en gardait une certaine amertume.

“On a pas trop le choix je suppose” dit-elle en regardant vers la fameuse porte “Mais, euh…” Elle réfléchissait à une façon de parler qui n’aurait pas l’air impolie, sans succès “Ça serait bien de faire gaffe où on met les pieds et de pas toucher à tout et n’importe quoi” finit-elle par ajouter.

Si quelqu’un devait prendre les risques, c’était censé être elle, alors elle rejoignit la porte en premier, ses deux partenaires sur les talons. Plutôt que de garder son mal-aise vis-à-vis de la statue au-dessus d’elle, elle essayait de se concentrer et sur la tâche à accomplir, et sur les Pokémons des environs. C’était chez eux ici, rien n’était anormal pour eux, alors il y avait quelque chose de rassurant à les savoir vaquer à leurs occupations le plus naturellement possible, et ce malgré les étranges visiteurs qui venaient d’apparaître.

Ralsen interrogea la Lucario du regard. Ce lieu était trop étrange et elle ne se faisait pas assez confiance pour jauger la dangerosité de ce qui pouvait les attendre. Après un hochement de tête, il n’y avait plus qu’à ouvrir cette double porte. Alcina l’assista pendant que la Lucario restait aux aguets. Difficile de savoir si leurs compagnons d'infortune étaient des combattants ni s'ils pouvaient assurer ses arrières.

“Woh…”

La pièce qui s’offrait à eux était magnifique. Il n’y avait plus aucun doute quant au fait que ces ruines - ce temple ? - avait un lien avec leurs bonnes vieilles ruines de Lakit, sauf que tout était beaucoup, beaucoup mieux préservé. Après Lugia c’était au tour des trois oiseaux d’avoir leurs statues, mais le plus étonnant, c’était ces tombes décorées de sculptures d’êtres bien humains. Sur quoi étaient-ils tombé ? Cet endroit avait l’air si important que Ralsen se sentait soudainement toute petite et insignifiante.

Écoutant ses propres conseils, elle avança prudemment entre les tombes non sans les observer de plus près en passant. Surtout, elle cherchait du regard une nouvelle issue, cet endroit devait bien avoir une entrée qui menait à la surface, comme les autres ruines du désert. Il suffisait qu’ils trouvent le bon chemin, non ?

Aussi émerveillée qu’elle était, un certain sentiment de malaise s’accrochait encore - il avait peut-être même empiré. Le regard des Zarbi lui semblait bien plus insistant qu’à l’extérieur. Alcina semblait bien décidée à gagner un concours de regard avec l’un d’eux sans que sa dresseuse ne s’en aperçoive.

“Vous avez déjà vu un endroit pareil ?” demanda-t-elle à ses compagnons d’infortunes qui en savaient bien, bien plus sur ce genre de chose qu’elle.

— C'est incroyable! On dirait que cet endroit a été construit par l'une des anciennes tribus de Lakit. Ce tombeau servait sans doute à honorer des membres importants de leur communauté!

Alors qu'il lançait ses évidences, le professeur s'approchait des statuettes pour les observer d'un œil attentif. C'était une chance inespérée d'observer de près à quoi ressemblaient les ancêtres des Maïlyséens, qui n'étaient que très peu représentés dans les ruines les moins reculées de l'île.

Pendant ce temps, les yeux observateurs des Zarbi ne lâchaient pas les étrangers. Ils étaient un peu méfiants, restant à bonne distance des humains. L'une d'elle avait levé le regard vers eux pour leur adressait la parole. Elle parlait un drôle de langage, qu'ils ne connaissaient pas, une langue trop moderne, trop éloignée de celle qu'ils avaient toujours entendue par le passé. Pourtant, ils étaient les Pokémon symboles de ce moyen de communication, ils en étaient possiblement à l'origine. Alors, ils surent s'y adapter. Si cette étrange langue était celle qu'utilisaient ces drôles d'humains, alors ils l'utiliseraient en retour. Cinq Zarbi se réunirent alors, et s'alignèrent pour former un mot.

Morts

Aussitôt, la lumière des cristaux bleus qui illuminait la pièce se mit à vaciller, comme si elle entrait en résonnance, ou qu'elle était au contraire parasitée, par celle des Pokémon Symboliques. Une étrange brume s'éleva des statuettes, et des projections macabre s'en échappèrent. Des fantômes, ou en tout cas ils en avaient tout l'air, à l'image des personnes représentées sur les décorations des tombes, venaient de s'en échapper. Ils arboraient parures et vêtements finement décorés, mais leurs visages n'affichaient que fureur. L'un d'eux se mit à parler une langue ancienne, encore trop méconnue. Si l'ancien Lakitoïte pouvait être déchiffré à l'écrit par certains chercheurs émérites, la langue orale semblait naturellement toute autre.

Au ton de sa voix, on pouvait toutefois aisément comprendre quelque chose: il s'agissait d'un avertissement, et ils s'apprêtaient à chasser les intrus. Si l'entrée menait à une impasse, il restait une grande porte au fond de cette salle qui s'enfonçait plus loin dans le temple.

La pièce suivante était tout aussi vaste, et suivait toujours la forme de la caverne qu'elle était autrefois. Quelques Météno y avaient cette fois élu domicile, étant partis se cacher derrière des colonnes dès l'instant où les nouveaux venus étaient arrivés. Dans un coin de la pièce, on pouvait également voir un Mygavolt perché sur une toile électrique, prenant un air menaçant comme pour montrer qu'il était prêt à défendre son nid si on venait l'y déranger. Elle abritait d'autres tombes similaire aux précédentes, mais desquelles ne s'étaient élevés aucun revenant. Sur un côté de la pièce, une grande fresque était visible. On y voyait une représentation archaïque d'une tribu humaine montant un camp, sans doute après un long voyage. Autour d'eux, on y voyait plusieurs Zarbi qui aidaient visiblement ces humains dans leurs tâches, et au dessus d'eux tel un gardien bienveillant, volaient Sulfura, Electhor et Artikodin.

HRP:

Les choses s'enchainèrent plus vites qu'on pouvait le penser. Rungir n'avait apporté pas tant de réponses que cela, apparemment il s'était retrouvé face au même cristal que les 3 personnes l'ayant rejoint de ce qu'il avait cru comprendre. Cela n'avançait pas les 3 archéologues en herbe... Au bout d'un moment il fallait bien avancer car rester debout ne changerait rien à la situation. Ralsen, collant à l'idée que se faisait Sigismond, était une personne d'action, et se décida rapidement à prendre les devants. Considérait-elle lz prise de risque comme une tâche lui incombant ? S'il fallait laissait une STERN tomber dans une fosse avec des piques ou un quelconque piège, il acceptait volontiers de lui laisser tout l'honneur ! Anastasia plus pragmatique resta légèrement en arrière, et Sigismond emboita le pas à Rungir pour arriver dans la grande salle.

Beaucoup de mots pourraient décrire la pièce dans laquelle ils arrivèrent, et Rungir était sûrement accaparé à les trouver ! Mais les yeux avisés auraient vite fait remarquer les mouvements de têtes d'Anastasia, Ralsen ou Sigismond afin d'observer les moindres détails de cette pièce. Le Commandant aimait de plus en plus l'air lugubre se dégageant de leur entourage, il reconnaissait ce type d'aura, d'ambiance macabre... C'était cette impression de se tenir au milieu d'ossements, et surtout dans ce genre de ruines antiques. Anastasia lui ôta les mots de la bouche... Aux mots "Cromlac'h", l'homme retint le plus possible un sourire qui se débattait à l'intérieur de lui, pour creuser ses fossettes et afficher son souvenir tâché de tristesse et de bonheur.

C-Crom... Lac'h ? Je crois en avoir en-entendu parler dans un livre d'archéologie. C'est c'est.. c'est un fameux site, à... à Kalos n-NAN ?

"Entendu parler" mon cul oui, c'est bien plus que ça. Cela le ramenait en arrière, sa période dans la Team Flare. Le site en question, tombeau de Pokemon décédés il y a plus de 3000 ans, faisait partie intégrante du plan de Lysandre. Il était une époque où y penser donnait des envies de grandeurs de démiurge à Sigismond, un monde à peine recréé par Lysandre... Quelle joie d'en façonner une partie comme on l'entend non ? Mais il n'avait pas prit tout en compte, et le projet de l'Arme Suprême tomba vite à l'eau. A Hoenn pour une mission à ce moment, Sigismond fut déçu de ne pas avoir pu jouer une part majeure dans l'événement... Avec lui, cela ne serait jamais arriver ! Lysandre était un sujet d'admiration, mais ce grand seigneur avait joué avec le feu de façon stupide et tout gâché.

C-c'est bien un tombeau... Le lien avec les o-oiseaux légendaires semble important...

Mais rapidement, la situation changea. Les Zarbi virevoltant autour des étrangers se mirent frénétiquement à afficher de nombreux mots à la va vite, tous plus différents et indéchiffrables que les autres. Jusqu'à un moment, où ils s'alignèrent parfaitement pour former un "MORT" devant les 4 explorateurs. L'avertissement était clair, ces mots créèrent une réaction chez Sigismond, se retenant de rire à l'escalade rapide de la situation, et dans la salle. Celle-ci, immédiatement, fit briller ses cristaux bleus comme si elle était vivante ! Se préparant 2 secondes comme à une nouvelle téléportation, les 4 personnages retrouvèrent le même décor après ce flash, avec un individu en plus, voir même plusieurs.

"Entités" était peut être un meilleur choix de mots, Sigismond se refusait à employer le terme fantôme... A ces yeux, de telles idioties n'existaient pas. Si l'on mourait, c'était le vide, ou alors l'on pouvait se transformer en Pokémon Spectre, de "vrais fantômes" pour lui, mais quelle disgrâce malgré tout. Une ombre de ces entités s'approcha un peu avant d'ouvrir une gueule béante, sortant de lui un parfum putride et une sorte de râle. Bien évidemment que Sigismond ne comprenait pas cette foutue langue antique ! Mais pas besoin d'un Lv2 Lakitois Ancien pour comprendre qu'on leur suggérait gentiment de rebrousser chemin. Observant la situation, Sigismond remarqua une pièce située encore plus au fond de la salle... Ce serait triste de ne pas avoir tout exploré non ? En tout cas, Sigismond était persuadé que l'envie de Rungir était d'y aller !

Juste derrière lui, Flambusard claquait légèrement son bec, prêt à se défendre, et Absol lui, dépassa son maître, impassible et calme comme toujours. La logique et le pragmatisme de Sigismond lui soufflait une chose : si ces entités prenaient formes, comme des Pokemons Spectre pouvaient naître, rien n'empêchait des Pokemons de les blesser techniquement. Que fallait-il faire ? Rebrousser chemin pour préserver des vies, ou avancer ? Le prix à la fin était bien trop alléchant aux yeux de Sigismond pour s'arrêter maintenant...

Wowowowow Il trembla légèrement puis fit semblant de reprendre sa contenance, en se pinçant la main. B-bon... Je v... J'ai jamais vu ça !!! Des spectres c-co comme ça ! Que devrions-nous faire ???? Regardant les autres puis déglutissant. I-il y a u-une salle au fond ! Je peux envoyer mon Flambusard voir ce qu'il y a là bas, p-puis... puis ensu-... ensuite aviser ce que nous faisons ?

Une porte au fond de la pièce se dessinait et Ralsen se voyait déjà rassurée de voir qu’ils n’étaient pas complètement enfermés. Devoir presser le pas à la petite bande de chercheurs qui était à ses côtés allait vite devenir usant alors elle préféra garder ses forces et les laisser profiter de cette grande découverte qui allait sans doute révolutionner leur domaine… ou quelque chose du genre.

Et puis, il y avait quelque chose de spécial à voir un tel endroit, quelque chose de sacré en un sens, d’autant plus qu’il s'agissait des lointains ancêtres des Maïlyséen, elle comprise.

La scientifique décida de s’adresser aux Pokémons du coin, et plus précisément aux étranges Pokémon Symboliques qui mettaient mal à l’aise la secouriste depuis leur arrivée ici. Elle n’eut guère le temps de se demander comment ces Zarbi allaient bien pouvoir leur répondre qu’elle fut envahie par un mauvais pressentiment. L’atmosphère de la pièce lui semblait s'alourdir et l’agitation de l’une de ses compagnons à ses côtés ne faisait que lui confirmer que quelque chose était en train de se passer.

Son second Pokémon se retrouva bien vite sur ses gardes elle aussi, alors que les Zarbi se mettaient à bouger avant de former un mot. Ralsen sentit un frisson glacial lui parcourir tout le corps alors qu’elle arrivait à lire le terrible mot d’un langage qu’elle ne connaissait pas, qu’elle n’aurait jamais dû comprendre.

Même avec les meilleurs réflexes elle n’aurait pas pu réagir à temps. La lumière vacillait comme durant les baisses de tension d’un terrible orage, et bien vite, les statues qui les entouraient prirent vie - ou plutôt l’âme de ceux qu’elles représentaient, semblaient en sortir sous la forme de fantômes entourés de brume aux expressions terrifiantes. À la peur se mêlait un sentiment de culpabilité, à se demander s’ils avaient fait quelque chose de mal.

Il ne fallait pas rester là. Ralsen se rendit compte qu’elle avait arrêté de respirer sous le choc. C’est Alcina qui la tira de sa brève torpeur alors que l’avertissement incompréhensible des fantômes résonnait encore dans sa tête. Le chercheur timide était le premier à proposer quelque chose, seulement, la secouriste n’était pas certaine qu’ils aient le luxe d’attendre plus longtemps.

“Pas le temps de réfléchir ! On doit sortir d’ici. J’y vais en première avec ma Mangriff. Lucario ! Ferme la marche et assure toi que tout le monde arrive en un seul morceau !”

Ralsen et Alcina se frayèrent un chemin jusqu’à la pièce suivante, la Mangriff en tête. La secouriste s’assura un regard en arrière pour vérifier que tout le monde suivait, et surtout, pour s’assurer que ni les Pokémons sauvages ni les effrayant fantômes n’attaquent qui que ce soit. La Lucario resta en arrière et incitait les trois autres humains et leurs Pokémons à se dépêcher d’avancer à coup d’aboiement et de geste pressé, prête à devoir combattre les morts pour les défendre. Ça ne serait pas la première fois.

La nouvelle pièce dans laquelle Ralsen posa les pieds était fort heureusement bien plus calme, à son grand soulagement. Ils y seraient bien plus en sécurité, et avec un peu de chance, les Zarbi offusqués derrière eux finiraient par se calmer.

“Pas de danger en vue, venez !” lança-t-elle derrière elle à l’adresse de ses compagnons d’infortune.

Alcina s’était déjà avancée un peu plus dans ce nouvel endroit similaire au précédent mais avec des décorations différentes. Elle laissait sa dresseuse s’assurer du bien être des autres à leur passage jusqu’ici pendant qu’elle s’assurait de la sûreté de cette partie du tombeau.

La secouriste ne tarda pas à observer la pièce avec un peu plus de curiosité une fois leur groupe réuni. Pas de doute, tout cet ancien temple avait bien l’air d’un gigantesque tombeau. Cela faisait deux pièces de suite qu’ils pouvaient y voir des tombes. Les Lakitoïtes n'oubliaient jamais de célébrer leurs divinités même lorsqu’ils construisaient pour leur propre espèce.

Ralsen ne put s’empêcher de glisser un désolée à l’adresse des pauvres Pokémon sauvages du coin dont ils envahissaient le territoire malgré eux, alors qu’elle s’approchait de la grande fresque qu’elle avait aperçue depuis l’entrée. Voir ainsi les Zarbi cohabiter avec les anciens Maïlyséens, non plus que ça, vivre en harmonie avec eux dans leur quotidien, avait quelque chose d’un peu magique. Elle se demandait depuis combien de temps ils étaient seuls à veiller sur leurs amis défunts, depuis combien de temps ils n’avaient plus vu d’êtres humains.

Les Zarbi leur avaient montré un étrange pouvoir. Elle n’était pas sans savoir que de nombreux Pokémons de la vie de tous les jours avaient plus d’un tour dans leur sac, certains étaient maîtres dans l’art de manipuler les esprits ou de former des illusions. Mais ce qu’ils avaient vu quelques secondes plus tôt avait quelque chose de… différent.

“C’est dingue…” souffla-t-elle avant d’enfin détourner son regard du grand mural pour regarder ses compagnons d’infortunes, bien plus calé sur ce genre de sujet “Vous en pensez quoi de ça ? Peut être que demander l’aide des Zarbi était pas une mauvaise idée mais… Je sais pas trop” continua-t-elle, hésitante.

Si leurs très lointains ancêtres avait su vivre au quotidien avec eux, ces Pokémons étaient peut-être à même de leur venir en aide… si seulement ils avaient fait une meilleure première impression. Ils avaient l’air d’être les maîtres des lieux, à surveiller, observer le moindre de leur mouvement. S’il fallait retenter un deuxième contact, Ralsen n’était pas contre, mais il allait falloir montrer… quoi, un peu plus de respect ? Quelque chose comme ça, sans doute.

Le silence et le calme étaient revenus à présent à l'abri dans cette nouvelle pièce, bien que celle-ci ne se soit pas fermée derrière les intrus. Les fantômes étaient restés à proximité de leurs tombes, comme s'ils y étaient liés... A moins que les Zarbi n'avaient fait qu'inciter les étrangers à avancer? Difficile de dire pour le moment si ces petites créatures, toujours présentes dans ce nouvel endroit, étaient bienveillantes ou non. Étaient-ils des gardiens impitoyables, ou des guides dans l'obscurité?

— Incroyable! s'écria soudain le Professeur Rungir en ignorant allègrement la proposition de la soldate du STERN, alors qu'il s'approchait de la fresque.

Même pour un ignorant, cette fresque apparaissait comme une découverte qui pourrait changer pour toujours la façon dont les archéologues voyaient la vie des anciens Lakitoïtes, et le professeur pensait déjà à toutes les éloges qui lui seraient faîtes lorsqu'il annoncerait tout ça à ses collègues. Encore faudrait-il qu'ils le croient...

— Il semblerait que les Zarbi vivaient en harmonie avec les Lakitoïtes! Ils les ont peut-être même aidés à se développer tant pour devenir cette grande civilisation telle qu'on la connaît! Qui aurait cru que ces petites créatures soient la clé de ce mystère!

Il n'y avait pas tant de solutions pour être cru par ses pairs. Le professeur dégaina donc son téléphone pour commencer à prendre la fresque en photo. Le flash automatique s'activa plusieurs fois, la pièce étaient trop faiblement éclairée pour des images suffisamment visibles. Malheureusement, la grande majorité des photos, sauf une, ne laissaient voir que de la neige comme sur un vieil écran débranché.

L'archéologue universitaire eut à peine le temps de jurer, que de nouveaux Zarbi se réunirent, pour écrire cette fois un mot illisible, incompréhensible pour qui ne parlait pas leur langage antique si particulier. Chaque personnage de la fresque se mit alors à briller, illuminant doucement le mur, avant de soudain s'animer. La scène de vie quotidienne devint devant les yeux des intrus un spectacle vivant, laissant humains et Zarbi vaquer à leurs occupations, alors que les trois oiseaux continuaient de voler en cercle autour d'eux, veillant sur leurs protégés.

Les trois légendes sur la fresque la quittèrent ensuite, prenant leur envol dans la pièce comme de petits hologrammes qui se mirent à en faire le tour. Leur promenade aérienne terminée, ils finirent par se poser sur un mur, y formant trois nouvelles gravures, et dévoilant à cet endroit une porte close dissimulée jusqu'alors. La question était à présent: comment l'ouvrir? Les oiseaux brillaient encore, et formaient un cercle autour d'un emplacement vide, sans doute assez grand pour accueillir un autre personnage à cette nouvelle fresque. Où pouvait-il se cacher, et comment l'inciter à sortir?

A peine avait-il osé poser la question d'avancer ou non, Ralsen avait décidé qu'il n'y avait pas le temps de niaiser. Rapidement, elle prit la parole, et avec une rigueur et fermeté particulière, elle donna des ordres concis mais efficaces. Elle ouvrit la marche, avec son Mangriff, et son Lucario la fermerait, afin de s'assurer qu'ils arrivent tous sains et saufs dans cette pièce.... Savait-on jamais que les fantômes se mettent à agresser nos protagonistes. A sa prise de parole, et à son mouvement, d'un coup d'épaule, Sigismond fit signe au Flambusard de prendre son envol et d'arriver un peu avant elle dans la salle. Esquivant habilement les Zarbis virevoltant autour d'eux, l'oiseau se dirigea avec Ralsen et le Mangriff dans la salle suivante.

Leur emboitant le pas et arrivant juste après, Sigismond observa la salle, et garda les yeux grands ouverts au spectacle qui s'offrit à eux. Rungir fut laissé sans voix quelques instants avant de s'exclamer haut et fort de la découverte incroyable, celle probablement du siècle. Ce à quoi ils avaient assistés, relevant sûrement d'un miracle des temps anciens, de technologies inconnues... Mais Sigismond, bien qu'émerveillé quelques instants, resta concentré sur l'objectif : avec 3 gènes autour de lui, s'emparer de l'objet utile le temps voulu serait une tâche compliquée. Certes ces scènes du passé, et les mouvements qui avaient prit place devant ses yeux étaient uniques en leur genre, mais ils amenaient surtout une chose : la salle suivante.

Les fantômes les avaient mis en garde, il y avait donc sûrement un piège dans cette salle, mais la cinématique de la pièce avait donné naissance, sur un des murs, à une fresque des 3 oiseaux légendaires, et d'un emplacement à compléter, ouvrant une porte se remarquant assez facilement. L'emplacement en question, était plutôt digne d'une silhouette, comme si quelqu'un devait s'y tenir, tapant la pose. Sigismond pouvait être aventureux et apprécier le risque, des fois, se jeter sur le mur afin de faire parti intégrante de la fresque ne l'attrayait guère. Ce qu'il y avait à mettre dans cette silhouette devait être précis, et une erreur pouvait peut être amener à un mécanisme tordu, amenant le désarroi à toute la petite équipe.

C-c'est T tt t... tout bonnement la découverte du siècle !!!! Que des zarb-b-bi aient aider et vécu avec une civilisation comme cela, amenant à la création de tels ouvrages ? C'est stup... péfiant !

Jouant son rôle jusqu'au bout, il s'approcha des différents tombant jonchant la pièce, sans les toucher. Des fantômes étaient sortit des tombeaux dans la pièce d'avant, et il y avait une silhouette sur le mur...

Il semblerait que... Comme reprenant son souffle. Qu'une porte se situe plus l-loin ! Une silhouette est située devant, peut-être que les tomb b ... beaux, tombeaux peuvent faire sort-tir un fantôme comme la salle d'avant !!! Et qu'il est censé nous ouvrir la voie ?

Suggérer l'idée était le but principal, car si il pouvait éviter de se salir les mains à sortir ces "hologrammes"/entités des tombeaux, afin d'ouvrir la porte, cela l'arrangerait. Il passa en revue les tombeaux pour voir s'il trouvait quelconque indice....

L’étrange Jonathan avait lui aussi donné des ordres à ses Pokémons durant leur escapade précipitée d’une pièce à l’autre. Son Flambusard avait pris la tête et mis une serre dans la nouvelle salle avant Ralsen et Alcina qui suivirent l’oiseau de près.

Ralsen aurait pu parler à un mur avec sa proposition, le résultat aurait été le même. L’archéologue l’avait tout simplement ignorée, un peu trop subjugué par l’histoire qui se dessinait sur… eh bien, un mur justement. Et son… collègue ? plus timide ne semblait pas y avoir fait attention plus que ça non plus. Elle n’en croisait pas si souvent, mais elle en avait quand même vu, des chercheurs, à la base du STERN. Elle avait fini par se dire qu’ils étaient tous un peu pareil, tellement pris dans leur monde que, de temps à autre, ils en venaient à ignorer tout le reste. Ça n’en était pas moins vexant. La secouriste ne se sentait déjà pas à sa place, entourée de toutes ces grosses têtes qui en savaient tellement plus qu’elle, alors le comportement du vieux professeur n’arrangeait rien.

Il y avait au moins quelque chose de rassurant dans tout ça : Rungir confirmait la théorie qu’elle s’était faite. Si elle s’était fiée à ses impressions et ses émotions en voyant la fresque si soigneusement gravée, lui avait une certaine expertise à laquelle elle pouvait faire confiance.

Plus que ça, il pensait que la cohabitation avec les Zarbi était la raison même de la grandeur de cette civilisation. Là, il avait perdu Ralsen. Les humains et les Pokémons main dans la main étaient capables de grande chose, de l’impossible même, elle en était convaincue. Mais qu’est-ce que ces Zarbi avait de si spécial, qu’est-ce qu’ils avaient de différent pour permettre de telles prouesses ? Est-ce que c’était lié à ces sortent d’illusions dont ils avaient été témoin ?

Elle s’apprêtait à poser la question - et à reposer l’ancienne par la même occasion en espérant se faire entendre cette fois - mais les Zarbi en avaient décidé autrement. Après leur tour de magie précédent, Ralsen était tendue, elle s’attendait au pire. Sauf que cette fois ils n’avaient pas l’air d’avoir d'échappatoire. Alcina avait eu le même réflexe, la fourrure plus ébouriffée que jamais pour se rendre plus grande qu’elle ne l’était. Il n’y avait que la Lucario qui restait sereine, du moins autant qu’il ne l’était possible dans un contexte pareil.

Jamais, au grand jamais Ralsen ne se serait attendue à voir une fresque prendre vie. La méfiance laissa vite place à l’émerveillement devant un tel spectacle. Avoir mis les pieds dans cet endroit sacré était déjà un privilège. Mais ça… c’était plus que ça. Comme si les Zarbi leur offraient un fragment de cette vie d'antan en interagissant avec eux de la sorte, pour leur montrer leur histoire commune avec l’ancien peuple de Maïlys.

Il était difficile - non, impossible de quitter des yeux l’animation mystique de la fresque, et bientôt trois des nombreuses forment quittèrent le mur pour prendre vie de la même façon que les fantômes de la salle précédente. Les trois oiseaux si précieux aux yeux des Maïlyséens leur montraient la voie en révélant une porte qui venait d’apparaître… mais il manquait quelque chose à ce tableau.

Jonathan était le premier à suggérer une idée. Cet homme mettait définitivement Ralsen mal à l’aise. Dans l’action, il semblait d’un calme assuré, alors qu’en parole, il était une pile électrique hésitante. Il y avait quelque chose de trop dissonant. Mais sans doute était-elle trop biaisée en sachant cet homme membre d’Abyss, choisi avec soin pour accompagner leur charismatique nouveau visage public. Elle n’était pas immunisée aux préjugés…

Elle réfléchit à l’option des tombes. Est-ce qu’ils cherchaient vraiment à ajouter au trio une personne ? Elle observa à nouveau la pièce avant de jeter un oeil vers l’entrée.

…Non ils n’avaient définitivement pas besoin de ramener une gigantesque statue.

L’idée d’une certaine Étoile lui était venu à l’esprit en voyant tous ces Météno flotter dans la pièce, avant de se rappeler que la légende concernait six Pokémon, pas trois.

“Est-ce qu’il n’y aurait pas un Lugia caché quelque part ?” suggéra-t-elle à son tour.

Il était présent à l’entrée, mais seuls les trois oiseaux élémentaires étaient présents à l’intérieur et sur la fresque. Et le gardien qui leur était associé n’était nul part en vue. La secouriste s’apprêtait à ratisser la pièce entière pour s’assurer qu’ils n’avaient pas manquer une fresque, une statuette ou n’importe quelle représentation de Lugia, lorsque la Lucario attira son attention. En voyant le regard interrogateur de son élève, elle commença à mimer l’action d’écrire.

Non, pas d’écrire.

Dessiner

“Oh Lucario ! T’es un génie !”

Ralsen sortit son carnet de croquis et fit défiler les pages jusqu’à en trouver une neuve. S’ils ne trouvaient pas ce qu’il fallait ajouter au milieu d’Electhor, Artikodin et Sulfura, ils n’avaient qu’à le dessiner eux même !

Heureusement, lorsqu’un Pokémon légendaire censé être un gardien plus qu’un destructeur venait à dévaster votre ville natale, il a tendance à rester gravé dans votre mémoire. Et puis la statue avait été un douloureux rappel. Sans vraiment attendre l’avis des autres - de toute façon mieux valait que chacun s’essaie à son idée - elle se mit à griffonner rapidement. Ça n’allait pas être une œuvre d’art, surtout de mémoire, mais les gravures n’étaient pas des représentations exactes et précises non plus, elles étaient stylisées après tout, alors peut-être qu’un grossier croquis crayonné suffirait.

Et heureusement à nouveau, Lugia n’était pas la plus complexe des créatures à faire. Une rapide esquisse plus tard, Ralsen détacha la page de son carnet et la présenta un peu aux hasards aux Zarbi les plus proches à ses risques et périls.

“Tenez ! C’est ça qu’il faut ? Vous pouvez lui faire prendre vie aussi ? Désolée, c’est pas aussi joli que les dessins au mur”