[S4] Ah, mince c'est reparti mon kiki [Amélia]

Dire que la situation dégénérai était un euphémisme, tout le monde était en position de combat, des échanges de tirs étaient à déplorer et apparemment, le dresseur n’avait pas dit son dernier mot et ne se rendrait pas aussi gentiment que ce qui pouvait être espéré. La silencieuse absol ne releva pas la provocation du chat venu se poster pourtant à distance d’un coup de patte bien placé. Par contre, en ce qui concernait l’avertissement mimétique de la femelle, elle se contenta de feuler une nouvelle fois dans sa direction pour seule et unique réponse. Si elle pensait être la seule à pouvoir proférer des menaces, elle se trompait lourdement.

Le premier coup de psyko eut effectivement l’avantage de la surprise et alors que Charles répondait d’un nouveau tir en entendant le bruit de pistolet grossièrement mimé, la décharge le fit partir en arrière et perdre des yeux sa cible. L’anti-air se logea dans l’encadrement de la porte suffisamment enfoncé dans le bois pour défier la gravité pour le moment. Retrouvant bien vite sa contenance, le reptilien baissa quelques secondes son arme en secouant la tête les yeux plissés, incrédule face à cette réplique sortie de nulle part. Alors qu’il ressort de sa cachette le garçon braque encore son ch-arme-à-feu dans sa direction, sans prendre le temps de viser correctement ceci dit. Le coup parti au dessus de l’épaule du Pokémon vint alors exploser un vase contenant un imposant bouquet, voué à décorer l’espace de travail de la détective. Alors que l’eau qu’il contenait se mit à inonder les ordinateurs, un cri déchirant se fit alors entendre.

I’m sorry Wilson...:

- (Nan mais pas fou, non ? Ça vaut plus cher que toi ça !)

Alors qu’il allait se remettre à tirer, il fut poussé à l’abri du bureau de la baronne par le pauvre Porygon2 qui faisait maintenant le deuil de ses appareils informatiques. Bien que l’idée de se débattre fut tentante, il finit par agréer avec le programme vivant. Enchaîner les anti-airs de la sorte commençait à le fatiguer, reprendre son souffle ne lui ferait pas de mal. Envoyant une main vers son crâne, histoire d’atteindre son chapeau et s’éventer avec, le douloureux souvenir de son absence se fit bien vite sentir et raviva sa mauvaise humeur.

Ce fut cependant Paolo qui prit l’initiative suivante. Son air impassible constamment heureux n’avait aucune mesure par rapport au déchirement qu’il subissait intérieurement. Qu’on s’en prenne au bureau, soit. Que l’on vole le bien le plus cher aux yeux de son plus ancien collège, ca pouvait se régler. Mais que l’on massacre aussi cruellement de pauvres ordinateurs qui n’avaient rien demandé, si ce n’était de pouvoir faire leur travail en paix, alors ça, c’était inacceptable. Le petit programme étendrai les ailes de la justice sur le sort de ces malheureux tombés au combat et ne laisserai pas les couplables impunis. Laissant sa tête dépasser du rebord pour être aussi bien vu qu’entendu, il se mit à crier.

PHILIPPE ! JE SAIS OÙ TU T’CACHES ! VIENS ICI QUE J’TE BUTE ENCU-...:

- (WAOW WHOAW WHOAW)

L’ossatueur avait surgit à son tour pour appuyer sur la tête de son collègue comme sur un buzzer, l’emportant de nouveau hors de vue et d’ouïe surtout avant que les insultes ne dégénère vraiment trop. Secouant l’oiseau en caoutchouc fermement sans être violent pour autant, il lui intima de se calmer et d’éviter de virer dans des extrêmes justement trop extrêmes. Un bruit de crash fit revenir les deux compères à la réalité et les força à regarder ce qui se passait encore.

La table qui servait d’abri au voleur et ses pokemons avait volé après que Marlène ait foncé dedans, sans doute en s’aidant d’une vive attaque, les laissant entièrement exposés aux représailles de leur hôtes. Suivant l’élan dont elle avait profité, l’absol revint se poster devant la porte, coupant de nouveau toute retraite possible par la sortie. Profitant de cette ouverture, Paolo s’élança dans la salle d’attente en tirant un rayon signal dans tous les sens, ne se préoccupant de n’éviter que Marlène qui ne broncha même pas, et le ficus. Il fallait garder un minimum de principes quand même.

Poussant un nouveau soupir Charles attendit que l’attaque de son camarade s’achève en poussant un long, tres long soupir depuis sa cache de fortune. C’était une chance que la baronne cache les alcools en hauteur sinon, il aurait eut de l’usage pour un triple whisky bien sec histoire de faire passer la pilule. Au moins l’électricité était revenue. Depuis quand ? Il ne saurait dire, il n’avait pas fait attention à ce détail. La seule chose qu’il se demandait a l’heure actuelle c’était la raison pour laquelle il s’était levé ce matin et pour laquelle il avait laissé sa patronne partir avec n’importe qui d’autre que lui. Dans un petit « bon » il reprit son air sérieux et chercha des yeux l’envahisseur, histoire de pouvoir le remettre en joue maintenant que son abri (qui était aussi la salle d’attente) avait été saccagé.

- (Vous allez rendre ce qu’y’est pas à vous maintenant et arrêter vos chinoiseries maintenant.)

Sans offense envers les chinois, que l’on salut évidemment.