Djiminy Invité
| Sujet: Djiminy, Loup Alpha, Chien de ferme, Copain sauvage. Ven 25 Aoû 2017 - 11:33 | | | - Avatar:
Djiminy Loup Alpha, chien de ferme,ami fidèle
Carte d'identité
Espèce : Lougaroc (Diurne) Sexe : Mâle~ Nom : Djiminy Capacité spéciale : Regard vif Rang désiré : Copain sauvage Groupe : Pokémon Niveau : 50 Âge : Jeune adulte Autre : Porte un beau collier en cuir de grande qualité. Sur ce collier est incrusté une émeraude au cœur de laquelle son nom peu ce lire. Physique Djiminy est un Lougaroc, jeune loup dans la force de l'âge. Indubitablement mâle, il a néanmoins une expression douce et joyeuse mais brille dans son regard cette lueur sauvage du prédateur et du chef de meute. Ce loup peut offrir une agréable impression amicale comme la terrifiante face du prédateur féroce.
Mesurant 55cm au garrot pour un poids d'environ 28kg, ce Lougaroc est d'une taille respectable pour un mâle de son âge. Musclé et agile, puissant mais sans lourdeur, ce pokémon est un prédateur taillé pour la montagne.
Sa fourrure est d'une belle couleur marron et blanche. L'épais panache de fourrure couleur de neige recouvrant son encolure n'est pas suffisant pour recouvrir les quatre rocs se dressant fièrement sur son cou. Son poil est doux mais épais. Sa queue est un panache de fourrure blanche. Sage et prudent sera celui qui fera attention aux griffes dangereusement acérées de ce loup !
Sur sa tête se dresse fièrement deux oreilles très expressives en dessous desquelles brillent deux magnifiques yeux bleus. Véritables livres ouvert, ses deux billes volés au ciel lui même sont un outil de communication redoutablement efficace. Comme tout loup qui se respect, Djiminy utilise son corps entier pour communiquer. Caractère Le caractère de Djiminy est comparable à celui d'un jeune chien... Mais aussi à celui d'un vieux loup empli de sagesse. Certains le compare à une rivière : Il est parfois si calme et si profond que même une mouche n'oserai pas se poser à la surface de peur de le déranger. D'autres fois, les rapides s'emparent de lui ! Dangereux, joueur, plein d’énergie et de force. Indomptable et libre. Beau mais dangereux. Joueur mais sérieux.
Djiminy aime jouer. Il aime galoper dans les champs à en perdre son souffle. Il adore rapporter les bâtons et autres projectiles que les humains lui lancent parfois, il est d'ailleurs complètement fou des balles ! Jouer à la bagarre avec toute une tribus de Rocabot est pour lui le comble du plaisir ! C'est un coureur de jupon n'hésitant pas à faire le pitre devant tout le monde ou à s'engager dans une stratégie complexe pour flirter avec une jolie canidé... Que ce soit pour un simple calin ou pour beaucoup plus, Djiminy aime qu'on s'occupe de lui, qu'on le dorlote, qu'on le chouchoute. Une petite grattouille bien placée peu vous faire gagner son amitié dans l'instant. Mais attention, il faudra savoir la garder... Séduisant, il sait parfaitement comment obtenir un moment de douceur et abuse sans aucune gène de ces petits instants volés au cœur de la fourrure d'une jolie fifille...
Djiminy est un chef de meute, un Alpha. Il est libre et indomptable, n'accepte d'ordre de personne (ou presque) surtout depuis la mort de sa maîtresse et se fixe lui même des frontières. Il sait arrêter de jouer quand il le faut et devenir sérieux. Excellent père malgré qu'il ne soit pas parent, il accordera du temps à un jeune Rocabot ou caninos s'il en croise un, essayant dans la mesure du possible de lui donner une leçon. Il gère les conflits d'une patte ferme, n'hésitant pas à distribuer les coups de crocs s'il le faut. Juste et gentil mais ferme et autoritaire.
Djiminy est un grincheux. Une simple pluie le mettra de mauvaise humeur. Car en effet, Djiminy déteste la pluie ! Un enfant qui l'éclabousserait avec un seau d'eau aurait bien des problèmes... Dire qu'il n'aime pas l'eau serait erroné. Ce lougaroc adore jouer dans le lit d'une rivière et écouter le chant et la danse des vagues sur les rochers. Mais il ne sait pas nager et a extrêmement peur des abysses et de ne pas avoir pattes ! Notons qu'il a une sainte horreur des bains et du vent en fortes rafales. Djiminy possède une grande expérience de l'art de la chasse, que ce soit en solitaire ou en meute. Mais bien qu'il soit un prédateur redoutable, il rechigne à tuer sans raison et respecte la vie qu'il juge sacré. Djiminy aime méditer en s'asseyant au sommet d'une falaise pour regarder l'horizon. Cette pratique enseigné par son vieux maitre lui tiens à cœur, elle l'apaise et lui permet de calmer son chagrin. Ce loup est un grand gourmand. Un morceau de gâteau et hop ! La cuisinière s'est fait un copain. Son pêché de gourmandise l’amène souvent à faire le pitre pour obtenir un gâteau, Djiminy n'hésitera pas à quémander aux tables de pique-nique...
Il n'aime pas les villes humaines et aime encore moins les foules. Il s'y sens à l'étroit, pas chez lui, pas libre. Il est cependant parfaitement à l'aise dans une ferme ou un petit village de campagne. Mais ses lieux de prédilections restent la montagne et les forêts. Dans l'ensemble, Djiminy aime bien les humains. Cependant, ne reconnaissant aucune autorité, il ne supporte pas qu'un humain lui donne un autre direct à la seule exception de son ami Robert dans le cadre de son travail au troupeau. Il y a aussi son amie Molly qui possède une autorité naturelle qui tiens Djiminy en respect.
Du loyauté sans faille, il reste encore aujourd'hui au service de sa défunte maîtresse. Les pires craintes de ce loup de canapé sont l'abandon et une cage. Sa pire souffrance est la solitude, il ne la supporte pas très longtemps ! Raison pour laquelle il accepte d'être le chien de troupeau de son ami Robert le fermier qui lui offre un foyer. Djiminy serait heureux de rencontrer un nouveau compagnon de vie... Djiminy porte en lui le deuil de sa maitresse et une haine immense envers la Team Zodiac. Le lougaroc a de ce fait énormément de méfiance envers tout humain mâle âgé entre 20 et 40 ans et ne supporte pas les gens masqués. Histoire Chapitre 1 - Capitolo primo:
Nuage. Quel endroit merveilleusement doux, chaud et calme. Il est normal qu'un nouveau né pousse des cris de protestation à la naissance, quelle cruauté que de devoir quitter ce nuage. Je me sentais bercé, je ne ressentais aucune fatigue, comme j'étais bien. Je savais que ma mère veillait sur moi m'enveloppant d'un amour comme seule une maman sait le faire. Je n'étais pas encore né mais j'étais déjà aimé... Je suis né en plein cœur du Grand Canyon de Poni dans la région d'Alola. Je suis le fils du plus puissant couple de Lougaroc de Poni. Nous étions trois dans la portée : moi et mes deux sœurs. Notre meute comportait donc cinq membres : mes deux parents, moi et mes deux soeurs. Aucun Lougaroc ne surpassait mon père qui avait vaincu au combat ses trois rivaux et qui avait réussi à conquérir le cœur de ma mère, mon papa tenait en respect tous les loups de Poni et nous avions pour nous les meilleures proies de l'île.
Déjà à cette époque j'étais joueur, énergique et aventurier. Je jouais avec tout et rien, une pierre, un caillou, un papillon et prenait un malin plaisir à me jeter sur les adultes que ce soit pour faire de l'escalade ou leur tirer les oreilles. Je réclamais régulièrement à grand renfort d'aboiement qu'on s'occupe de moi que ce soit pour jouer avec moi, me câliner ou me donner à manger. Et oui à cette époque aussi j'étais un petit ventre sur pattes ! J'en faisais voir de toutes les couleurs aux adultes...
Sur notre territoire il y avait de faibles proies mais aussi des pokémons puissants dont certains tenaient même mon père en respect. La chasse fut parmi les premières choses qu'il nous apprit. Nous passâmes des heures en leçon, apprenant à débusquer les ratatas, nous entraînant au combat et à utiliser notre flair. Mon père se fit un devoir de nous apprendre les attaques croc feu et croc éclair qu'il avait lui même apprit de son parent. Je surpassais mes sœurs et fit rapidement la fierté mon papa. Ce fut moi qui le premier débusqua une proie : c'était un petit Ratentif que je pris par surprise au bord d'une rivière.
Mon père était fier de moi mais il était très dur, trop d'après maman. Il exigeait que je donne le meilleur de moi même dès mes premières sorties de la tanière. Il me forçait à repousser mes limites en permanence et quand je pensais avoir bien fait, il me mettait sur le dos et grondait que j'aurai pu faire encore mieux ! Je n'étais qu'un bébé et j'allais me réfugier dans les pattes de ma mère : mon père n'osait pas m'arracher de ce refuge car elle était la seule lougaroc au monde qu'il craignait. Et Arceus sait qu'elle était aussi douce que féroce ma mère !
Ma mère participaient aussi à notre éducation. Je faisait souvent peur à ma mère en m'aventurant trop loin à son goût et je devins très copain avec Tom, un jeune mâle vivant sur le territoire voisin ami de la famille. Nous avons fait beaucoup de bêtises ensemble, Papa et maman nous disputaient souvent.
Mes deux sœurs étaient aussi douces et gentilles que la rosée du matin. Je les faisait pleurer souvent et m'ennuyait avec elles, heureusement que Tom était là.
Comme j'étais heureux avec ma famille...
Chapitre 2 - Secondo capitolo:
Quand on est bébé, nous sommes si petit que les adultes nous paraissent aussi grand qu'un monde. Un monde merveilleux et riche en découvertes. Jusqu'à ce que l'on découvre que ce monde peu faire peur... Pour moi, mes parents étaient un monde à eux tout seuls et maman nous racontait des histoires tous les jours, nous racontant le monde et ses aventures. Comme j'avais hâte de découvrir l'océan, comme j'avais hâte de découvrir la neige, comme j'avais hâte de rencontrer un humain ! Mon père me donna un coup de dent lorsque je formula ce dernier souhait. « Méfie toi des humains mon fils, méfie toi en comme du Séviper tapi derrière un rocher ». Mais maman disait que les humains étaient gentils et promettaient une vie entière de bonheur. Je commençais à comprendre que le monde ne s’arrêtait pas aux frontières de notre territoire mais s'étendait beaucoup plus loin que le Grand Canyon de Poni !
Alors je commença à m'aventurer de plus en plus loin de la tanière, disparaissant parfois des jours entiers ne rentrant qu'au soir. Je prétextais que je m’entraînais à chasser mais en réalité j'explorais. C'est à cette époque que je fis une rencontre qui transforma ma vie...
Ce jour là j'avais décidé de suivre la rivière le plus loin possible vers son aval. Jamais je n'avais dépassé cette cascade qui marquait la limite du territoire de mon papa mais aujourd'hui je l'avais laissé derrière moi. Ma nature de pokémon roche m'amenait à craindre l'élément liquide mais mon père m'apprit à ne pas avoir peur de l'eau peu profonde. J'étais encore craintif et n'osais pas trop y aller même si je savais qu'il avait raison. Cependant je ne savais pas nager et l'eau profonde me fait toujours aussi peur qu'à cette époque. Pourtant je longeais le cours d'eau m’enivrant de toutes les nouvelles odeurs que je rencontrais. A la mi-journée, je cherchais un coin pour m'étendre et faire la sieste. C'est alors que je la vit : une jeune humaine était assise au bord de l'eau et chantait doucement les yeux fermés. Je resta de longues minutes à l'écouter. Je me souvenais des paroles de méfiance de mon père mais la curiosité du bébé fut trop forte : je m'approcha. Lorsqu'elle m'aperçu elle tendit la main en m'encourageant. Trop curieux, je renifla. Quelle fut ma surprise de découvrir que dans cette main se trouvait une nouveauté : un petit gâteau ! Je l'englouti littéralement et en quémanda un autre qu'elle m'offrit en riant. Puis ses doigts passèrent dans ma fourrure et ce fut pour moi la découverte des merveilleuses caresses des humains. Je passa toute mon après midi avec elle à jouer et me faire caresser.
En fin d'après midi elle s'en alla dans la direction opposée de celle ou se trouvait ma meute. Je fut en proie à un dilemme : je ne voulais pas la quitter mais je voulais retourner raconter mon aventure à mon père. Me voyant tourner en rond en gémissant, l'humaine se retourna et s’accroupie. Je me précipita dans ses bras sans hésiter, j'étais si heureux qu'elle me fasse un câlin. Puis elle s'en alla et je rentra chez moi.
Ce soir là, je raconta fièrement mon aventure à ma famille. Mais alors que les paroles s'écoulaient joyeusement de ma gueule, je me fit disputer sévèrement par mon père qui me raconta des histoires horribles sur les humains et je ne trouva pas refuge dans les pattes de ma mère. Mon père gronda, me bouscula, il me disputa vraiment très fort et me fit très peur : j'avais osé sortir du territoire et fréquenter une humaine. Il était dans une colère noire ! Pleurant, terrifié, je m'enfuis et me réfugia au bord de la rivière ou j'ai rencontré la jeune humaine. J'étais perdu, je ne savais plus quoi faire. Je n'étais encore qu'un bébé et j'avais besoin de réconfort, je fis la seule chose qui me passa par la tête : j’utilisai mon flair pour la suivre. Je suivi sa trace jusqu'à une étrange construction. Je n'avais jamais vu des pokémons assembler des morceaux de bois comme ça pour se faire une tanière ! Et mon humaine était dedans. Ne sachant pas comment la rejoindre, j'attendis en pleurant... Pour la première fois de ma vie j'étais seul et malheureux. C'est peut être à cet instant que mon dégoût de la solitude est né...
Elle en sortie au petit matin et resta sur le seuil de la porte en observant l'horizon. Je me précipita sur elle la queue entre les pattes et, surprise, elle n'eut que le temps d'ouvrir les bras. Je pleura toutes la détresse du bébé que j'étais de m'être fait disputer trop fort par mes parents. Elle me rassura et me câlina toute la matinée et c'est aux alentours de la mi-journée qu'elle prononça les mots qui nous lièrent à jamais : « Tu veux manger mon P'tit loup ? ». C'est ce jour là que j’entrai dans une pokéball pour la seule et unique fois de ma vie. Quel horrible endroit ! Plus jamais je n'acceptais d'y mettre les pattes. Alors Hannah me mis un collier autour du cou. Un superbe collier en cuir avec mon nom gravé sur une plaque de métal.
J'avais maintenant une maîtresse, je n'étais plus un pokémon sauvage. Ma maîtresse s’appelait Hannah.
Chapitre 3 - Capitolo Tre:
Découvertes. L'enfance est l'âge ou tout être vivant découvre la vie, c'est l'âge des premiers bouleversements. Puis arrive un moment ou le précieux petit être s'éloigne du nid pour explorer le monde... Hannah me présenta à sa famille. Je n'étais plus seul. Cette nouvelle vie fut tout d'abord difficile pour moi : tout était nouveau, mes parents n'étaient plus là, tout ce que je voyais je ne connaissais pas. Il me fallu du temps pour m'adapter mais j'avais Hannah ! Elle me montra tout, m'expliqua tout. Je n'étais qu'un bébé très actif et facilement distrait mais j'appris beaucoup de choses.
Nous retournâmes plusieurs fois à la rivière. J'ai même un jour réussi à entraîner Hannah jusqu'à la cascade mais plus je m'en approchais, plus je sentais que ma maîtresse était inquiète. Et elle avait raison : Mes deux parents et mes deux sœurs m'attendaient au sommet de la chute mon père en tête. Le beau mâle Alpha montrait les crocs d'un air menaçant : je n'étais plus le bienvenue, je ne faisais plus partie de la meute. Triste, je ne pu que rejoindre mon Hannah. En partant, je cru voir une larme couler des yeux de mes parents.
Je vécu quelques jours dans la petite maison en bois puis Hannah m'annonça que nous partions. Elle m'emmena jusqu'à l'océan. Je fut fasciné par la grande étendu d'eau ! Fasciné et effrayé ! Quel endroit merveilleux. Elle me fit grimper sur un bateau, j'étais tellement content d'être là : il y avait plein d'humains partout ! Je voulais dire bonjour à tout le monde, voir si tout le monde avait des gâteaux plein les poches comme mon Hannah mais celle ci m'expliqua que ce n'était pas bien... Ce ne fut pas suffisant pour m'empêcher de continuer mon manège et elle dû me prendre dans ses bras...
Elle m'emmena jusqu'à une gigantesque bâtisse qu'elle appelait laboratoire. Hannah y travaillait depuis peu de temps comme météorologue et astronome. Son rôle était de prévoir la météo tout en l'étudiant et en observant les étoiles. J'étais content d'habiter au labo'. Il y avait plein de pokémons que je n'avais jamais vu, plein de jeux à faire.
Le temps passait et je grandi. Hannah m'apprit alors un nouveau jeu : les combats pokémon ! Je trouva ce jeu très amusant, même quand je perdais le combat. Je m’entraîna très dur pour être le meilleur mais Hannah et moi n'étions que débutant, nous n'étions pas de taille contre la plupart. Nous prenions souvent le bateau pour nous rendre sur les autres îles d'Alola.
J'aimai bien ma vie...
Chapitre 4 - Quarto capitolo:
Prédateur. Il hait les prédateurs, encore plus lorsqu'il en a un à ses trousses. Il a trouvé ce renfoncement pour se cacher. Il respire trop fort, son cœur fait trop de bruit, son odeur le trahi. Il m'entend utiliser mon flair, il sait que je suis là, pas loin, que je le cherche. Son cœur s'accélère, la peur atteins son apogée. Il a juste le temps de voir sa vie défiler devant ses yeux. Je me rapproche, il arrête de respirer... Je l'ai trouvé. Le temps passa et un jour Hannah prépara de lourds bagages. Que ce passait-il ? Pourquoi est-ce qu'elle rangeait toutes ses affaires ? Je le su bien assez tôt : Hannah allait devoir partir travailler dans une autre région. Nous devions aller à Kanto ou elle travaillerai dans un observatoire situé dans une montagne appelée Mont Sélénite tout proche d'une ville du nom d'Argenta.
J'ai très vite adoré le Mont Sélénite ! C'était encore mieux que le Grand Canyon de Poni. Je repris rapidement l'habitude de chasser et rares étaient les jours sans que je fasse ma petite expédition dans les monts. Hannah et moi participions toujours à des combats pokémon et nous faisions des progrès chaque jour mais nous n'étions pas très fort.
Un jour Hannah rencontra un jeune homme du nom de Paul qui était le fils du champion d'arène de la ville. Tout deux devinrent tellement proche qu'un soir il décida d'aller dans le lit de mon Hannah. J'étais scandalisé ! Même moi je n'avais pas le droit d'y aller ! Je fut encore plus choqué lorsqu'ils commencèrent à se faire des câlins sans moi ! La goutte d'eau fut lorsqu'ils me chassèrent de la pièce ! Mais quel scandale ! Je ne compris pas sur l'instant, pour moi c'était une effroyable injustice ! Depuis que je l'avais rencontré, j'étais le seul compagnon d'Hannah et aujourd'hui voilà qu'un autre mâle obtenait beaucoup plus de droits que moi ! Oui j'étais jaloux. Très jaloux et je le fit savoir.
Il me fallut pourtant accepter la présence de Paul car depuis ce jour il fut très souvent à la maison avec Hannah. Il se fit un devoir de m’entraîner mais je n'étais pas bien d'accord pour coopérer avec lui. Je grandissais et j'avais compris ce qu'il était pour Hannah. Je ne voulais m’entraîner qu'avec elle ! Alors elle m’entraîna sous les directives de Paul. Hannah et moi devinrent beaucoup plus fort grâce à lui ! Mais elle était inquiète car je devenais de plus en plus sauvage et refusait parfois d’obéir. Je n'acceptais plus de câlins des étrangers et je ne permettait que rarement à Paul de m'approcher. Ce que ma maîtresse n'a jamais découvert c'est la rencontre que je fit à cette époque dans les montagnes, une rencontre qui contribuait à mes progrès et changea ma vie...
Cette fois ci j'étais parti à l'aube un hiver. Hannah était trop occupée avec Paul pour s'occuper de moi, boudeur je parti chasser mais ce jour là, impossible de réussir mes chasses : il y avait trop de neige... Affamé, je me dirigea vers un arbre immense en espérant y trouver des rongeurs entre les racines. Et il était là, assis au pied de l'arbre. Majestueux et magnifique, un superbe Feunard me regardait. Il était vieux, très vieux mais encore plein d'énergie. Il m'aida à trouver à manger me montrant des techniques de chasses nouvelles. Durant des semaines je vint le voir chaque jour, m'absentant de plus en plus longtemps jusqu'à partir à l'aube pour ne revenir qu'à la nuit tombé. En rentrant, j'étais parfois tellement épuisé que je ne prenait pas le temps de manger ma gamelle : j'allais directement dans mon panier pour dormir. J'accordais de moins en moins de temps à Hannah, je m'éloignais d'elle de plus en plus. Je ressentais l'appel de la montagne.
Le maitre m'apprit énormément de choses ! Il me montra des techniques de combats, il m'enseigna la chasse et la vie d'un pokémon sauvage. Je découvris comment parcourir de grandes distances rapidement et sans me fatiguer, comment me déplacer discrètement en forêt, comment faire des bonds précis et puissant. Il m'expliqua les plantes comestibles et toxiques, m'appris à déjouer les pièges de la nature, m'expliqua comment prévoir les orages et la météo, il m'apprit à écouter mon instinct. Un jour j'étais si épuisé que je ne fut pas capable de rentrer chez Hannah. Je dormi dans la tanière du maître... et durant un certains temps je ne retourna pas à Argenta. C'est durant cette période que mon évolution se produisit : d'un petit Rocabot je me transforma en un magnifique Lougaroc ! Ma vie changea à nouveau ! Je ressenti le besoin de retourner avec ma maîtresse mais Feunard insista pour que je reste encore un peu. Il s'occupa de moi comme un père, m'enseigna tellement de choses...
Et puis un jour, quelques semaines après mon départ de chez Hannah, le maître me surpris à regarder l'horizon d'un air rêveur. L'image le frappa : je n'étais plus le même. J'étais musclé, ma fourrure de bébé avait disparue, mon regard brillait d'une nouvelle lueur, même mon odeur avait changée. L'éclat du soleil levant sur mon collier qui s'était brisé lors de mon évolution et qui gisait à mes pattes fit scintiller la plaque de métal portant mon nom. Je fit ce jour là mes adieux à mon maître pour rejoindre ma maîtresse. C'est uniquement grâce à mon collier que je portais en gueule qu'elle me reconnu même si elle savait que les Rocabots s'éloignaient de leur dresseur pour évoluer. Elle se jeta à mon cou en pleurant de joie émerveillée par ma nouvelle apparence. Le lendemain, Paul me défia en combat. Les humains furent très surpris de constater l'ampleur du changement : jusqu'à présent je n'avais pas gagné un seul combat contre Paul mais cette fois ci, je fut facilement vainqueur.
Ce soir là, Hannah me fit la promesse de ne plus me laisser de côté, de m'accorder autant d'importance que Paul en avait pour elle. Je retrouvais ma précieuse complicité d’an-temps avec ma maîtresse, je retrouvais mon ancien bonheur...
Chapitre 5 - Quinto Capitolo:
Devenir adulte, une période difficile... Je ne revis jamais le maître. Souvent je retournais dans les montagnes pour m’entraîner tout seul, je le chercha longtemps mais jamais je ne l'ai retrouvé. Hannah me fit faire un nouveau collier. Il était plus jolie et beaucoup plus solide que l'ancien. Une belle émeraude y était incrusté dans laquelle on pouvait lire mon nom.
Quelques mois après mon évolution, Paul me présenta à son Grand père : Stan. Stan était un ancien champion d'arène spécialiste du type Roche. J'ai tout de suite adoré ce vieille homme aussi solide qu'un rocher de granit ! Il avait un humour bien à lui et toujours une petite récompense pour moi. Il n'avait jamais vu de Lougaroc et fut stupéfait de découvrir que je maîtrisais les attaques Croc de feu et Croc éclair. Cette première attaque était particulièrement spectaculaire grâce aux leçons de mon maître Feunard. J'étais également particulièrement doué avec l'attaque jet de pierre.
Les humains discutèrent longtemps ce jour là. Hannah allait devoir partir travailler dans une région nommée : le Mont Argent. Les pokémons sauvages sont particulièrement puissant par là bas. Paul et Hannah étaient très inquiets pour la sécurité de la scientifique car elle était désignée comme agent de terrain. Je n'étais pas assez fort pour protéger efficacement ma maîtresse là bas, j'avais besoin d'un entraînement à haut niveau et Stan accepta de m’entraîner.
Les séances avec le vieil homme furent très difficiles et je me retrouvais régulièrement au centre pokémon. Mais Stan insistait, il me forçait à repousser mes limites et lorsque je les repoussaient, il me forçait à me surpasser encore ! J'avais l'impression d'être de retour à l'époque ou mon père m'éduquait. Il fut un professeur très dur mais juste. Les exercices étaient tous plus durs les uns que les autres. Stan avait embauché une petite armée de Racaillou qui me lançaient des pierres dessus. Je n'avais pas le droit de les attaquer, je ne devais qu'esquiver. Mais essayez d'esquiver vingts pierres en même temps ! Lorsque je réussi enfin, il éteignit les lumières, car je m’entraînais dans l'arène d'Argenta, et m'obligea à faire le même exercice dans le noir. Il fit taire mes protestations à coups de pierres... Puis il utilisa des Onyx. Le but ? Récupérer une balle au milieu d'une troupe d'Onyx dont le seul but est de m'écraser (heureusement que les centres pokémon font des miracles...). Un autre exercice consistaient à toucher une quinzaine de cible avec une seule attaque jet de pierres ! Je protesta mais Stan m'obligea. À force d'efforts mon attaque jet de pierres se transforma en attaque éboulement. Il s'acharna des semaines durant sur l’exercice suivant : des taupiqueurs se promenaient dans le sol creusant des tunnels. Aléatoirement, les fourbes émergeaient du sol avec force m'infligeant une douleur. Les règles étaient strictes : Je n'avais pas le droit d'attaquer, je n'avais le droit qu'à un seul saut et si je sautais alors que le taupiqueur n'était pas sous moi je me faisais incendier par Stan. Le vieux champion m'apprit ainsi à écouter le sol ce qui d'après lui était la technique ultime des pokémons de type roche et sol. Puis Stan s’efforça de me faire travailler toutes mes attaques une par une.
Un jour, lors d'un entraînement durant lequel Stan m'envoyait d'énorme rocher dessus, je fut pris par surprise : j'allais me faire tuer par ce rocher ! Je ne compris pas sur l'instant et je fut forcé de réagir instinctivement. Je ne pouvais pas esquiver, je devais réagir et le rocher se brisa en mille morceaux. Ce jour là, Stan sauta de joie ! Il attrapa Hannah et la souleva du sol en hurlant au triomphe. Personnellement je les regardait tous les deux comme s'ils étaient devenus fou. Assis sur place, je me remettais difficilement de mes émotions en tremblant. Qu'avais-je fait ? J'ai utilisé involontairement une attaque Lame de Roc. Durant les trois jours suivant, Stan m'expliqua comment utiliser cette attaque puis le soir du troisième jour il dit à Hannah : « Il est prêt. ».
Nos quelques mois de vie au Mont Argent furent mouvementés. En effet ma maîtresse avait été désignée comme agent de terrain et passait beaucoup de temps au cœur des montagnes. Il se passait rarement une journée sans que je doive combattre un pokémon sauvage pour protéger mon Hannah. Plusieurs fois la catastrophe nous frôla et c'est grâce aux enseignements de mon maître Feunard et aux entraînements de Stan que nous survécûmes. Au sein de l'observatoire ou travaillait mon Hannah nous étions tout deux les meilleurs en combat pokémon. Et heureusement car nous affrontions beaucoup de danger au quotidien.
Chapitre 6 - Capitolo sei:
Mort. Ennemie universelle, éternelle rivale de la vie. Un cycle de saisons après notre arrivée au Mont Argent, Hannah et moi changèrent de nouveau de région amenant cette fois Paul avec nous. Notre petite maison dans les Hauts monts de l'île de Mailys me plaisait beaucoup. Il y avait du terrain qui donnait directement sur un sentier s'enfonçant dans les montagnes. Cette maison était mitoyenne d'un petit laboratoire. Hannah avait été appelée ici pour étudier une étoile étrange dans le ciel. Je n'accordais aucun intérêt à toutes ces histoires d'humains : j'étais beaucoup trop occupé à draguer une magnifique Pyroli qui vivait là. Ah oui je ne vous ai pas dit : mon maître m'a apprit beaucoup de choses sur l'art de vivre notamment le goût des jolies filles... Il y avait des conflits dans la région. Hannah et Paul s'en inquiétaient mais pas moi. J'étais beaucoup trop confiant en ma force, quelle grave erreur je faisais...
Nous étions installés depuis peu de temps lorsque la plus terrible catastrophe de sa vie se produisit. Un événement qui me marquera à jamais et dont j'espère me remettre pleinement un jour sans beaucoup d'espoir. C'était un agréable après midi. Hannah étudiait sur son ordinateur au labo avec ses deux collègues, Paul était retourné quelques temps à Argenta. Quant à moi ? Je dormais sur un canapé avec Pyroli, elle me berçait en me léchant les oreilles. La porte explosa aussi soudainement qu'un éclair déchire le ciel. Sans réfléchir, je me jeta aussitôt sur les nouveaux venus, des hommes jeunes et masqués. Le combat fut d'une grande violence et le sang coula, le mien comme celui des autres. Nous n'étions que deux pokémon dans ce labo face à une dizaine d'individus, nous n'avions aucune chance et ma chère Pyroli fut la première à tomber pour ne jamais se relever.
J'étais fort grâce à Stan et je mis à terre plusieurs de mes adversaires mais seul contre quinze je n'avais aucune chance. Je me battit pourtant férocement et ce n'est que lorsque deux hommes attrapèrent mon Hannah en menaçant de la tuer que je rendis les armes. Je fut enfermé dans une petite cage, ensanglanté. J'avais à peine la place de bouger et j'appris rapidement à ne pas le faire : les barreaux étaient électrifiés et m'infligeait une terrible douleur si je les touchait.
Les hommes étaient membres de la Team Zodiac et exigeaient qu'Hannah et ses collègues livrent toutes leurs découvertes. Elles s’exécutèrent naturellement mais ce n'était pas suffisant pour les bandits qui affirmaient qu'il y en avait plus. Ils m'ont torturés. Puis comme elle ne disait rien de plus, ils ont torturés mon Hannah. La voir souffrir me rendait fou. Je ne sais pas qui poussait les plus fort hurlements de douleurs : elle ou moi qui me jetait contre les barreaux de ma cage. Ils l'ont violé plusieurs fois sans que je puisse la défendre. J'ai vu la lueur de la vie quitter ses yeux avec impuissance. Fou de chagrin, fou de douleurs, j'ai redoublé d'énergie pour m'évader mais je ne pouvais pas, cette cage était trop solide. Je n'arrivais qu'à tordre les barreaux et me faire encore plus de mal. Finalement, la team zodiac tua les deux autres scientifiques puis ils ravagèrent les lieux avant de s'en aller, me laissant pour mort dans cette cage.
Je n'ai jamais su ce qu'ils ont fait dans la maison de mon Hannah mais il y eut une gigantesque explosion. Le souffle projeta ma cage qui se brisa contre un mur. J'étais libre mais faible : mon corps n'était qu'une boule de douleur. Qu'est-ce qui faisait le plus mal ? La douleur physique ou le chagrin ? Au prix de beaucoup de souffrances, je me traîna jusqu'auprès de ma maîtresse et ferma les yeux. J'avais tout perdu. Je voulais mourir. Je voulais partir avec elle...
Chapitre 7 - Settimo Capitolo:
Deuil. Quelle terrible douleur, quelle terrible bouleversement. Au plus profond du deuil, la vie semble ne plus avoir de sens. Au plus profond du deuil, la vie n'est que pleurs. La mort ne m'emporta pas, seul le deuil me frappa.
Je repris conscience dans un centre pokémon en banlieue d'Avalaville. Durant plusieurs jours, je refusa de manger, je refusa de bouger et je fit même mes besoins à l'endroit ou j'étais. Je voulais mourir. Même lorsque Paul vint me voir et me serra dans ses bras je ne réagit pas. Mes yeux étaient secs et fixaient le mur. Je voulais mourir, je voulais la rejoindre. Mais je n'y arrivais pas, les humains me gardaient en vie et respectaient mon chagrin. Même lorsque mes blessures furent guéries, je refusa de bouger.
J'ignore combien de temps je suis resté dans ce centre mais un jour il fut clair que je ne pouvais plus rester. Paul ne trouva qu'une seule solution : il avait retrouvé ma pokéball dans les ruines de la maison. Ce fut le déclic qui me fit réagir, la colère me submergea comme une forte vague une digue un jour de tempête : pas question de retourner dans cette horrible endroit ! Pour qui se prenait-il cet humain ? Il se disait compagnon de mon Hannah mais n'était pas là pour la protéger ! Pour la première fois depuis la mort de ma maîtresse j'eus une réaction aux stimulations humaines : je lui montra les crocs et me rebella. Furieux contre Paul, furieux contre les humains, je pris la fuite. Pauvre Paul quand j'y repense, il n'avait aucune chance de me rattraper...
Durant quelques semaines je vécu seul redevenu un pokémon sauvage. Mais contrairement aux autre Lougaroc je n'ai jamais pu supporter la solitude. Comme j'étais malheureux, comme mon chagrin était grand. Rare étaient les soirs sans que les Hauts Monts ne soient bercés par mon triste chant. Les nuits de pleine lune je chantais jusqu'au matin. Rien ne semblait pouvoir vaincre mon chagrin. Mais je ne voulais plus mourir, je voulais vivre pour respecter la mémoire d'Hannah. J'étais en colère. Très en colère contre cette Ligue pokémon qui n'avait pas su vaincre cette Team Zodiac suffisamment tôt. J'étais en colère contre Paul qui n'était pas là quand on avait besoin de lui. J'étais en colère contre les humains qui avaient détruit ma vie.
Mon chemin croisa un jour une petite meute de Grahyèna. Ne supportant plus ma solitude, je réussi à l’intégrer. Je n'étais pas heureux, j'étais simplement moins malheureux. Mais petit à petit je réussi à mettre mon chagrin de côté pour recommencer à vivre. J'adorai jouer avec les medhyèna et mon expérience de chasseur et combattant furent précieux pour la meute. Il s'avère que j'étais né pour être Alpha. Je me disputais souvent avec le chef de meute et un jour ce qui devait arriver arriva : je le défia et remporta le titre de chef de meute. Je vécu de longs mois avec cette meute et lorsque la période de chaleurs arriva, je fut frappé de plein fouet par l'instinct. La femelle Alpha stimula tous les membres de la meute mais je chassa presque tous les mâles avec sévérité jusqu'à ce que la nature nous calme... Bien sur j'aurai préféré qu'elle soit Lougaroc mais j'étais fier de savoir qu'elle allait donner naissance à mes petits. Mais j'étais encore très jeune pour endosser le rôle d'Alpha et de père, peut être trop jeune...
Ils étaient beaux mes enfants. Trois medhyèna et un rocabot. J'étais de nouveau heureux ! Mais un événement inattendu bouleversa une nouvelle fois ma vie. Depuis quelques temps, des secousses nous inquiétaient la meute et moi. Surtout moi qui avait appris à écouter le chant du sol : quelque chose s'agitait dans les profondeurs. Et un jour, la terre se mit en colère... Le volcan explosa !
Ce fut une catastrophe pour ma meute. Des rochers enflammés s’abattirent sur notre tanière. J’attrapai mon fils Rocabot tandis que le reste de la meute s'enfuyait avec les autres. Mes amis grahyèna moururent écrasés par les rochers ou coincés par les flots de lave. Ce fut le cas de ma compagne. Que pouvions nous faire face à cette pluie de feu ? Ce fut l'une des pires frayeurs de ma vie. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, tout est flou : une explosion me projeta dans une rivière, heureusement d'eau, pas de lave ! Les deux membres de ma meute encore en vie ne purent rien faire d'autre que me regarder me débattre contre le courant et m'éloigner d'eux : un mur de flammes leur barrait le chemin.
Je combattit le courant de toutes mes forces mais les rivières de montagne sont souvent puissantes, j'avais mon bébé en gueule et je ne savais pas nager. Ma tête percuta un rocher et je sombra dans les ténèbres.
Chapitre 8 - Ultimo capitolo:
Regrets. Certains pensent que le pire qu'il puisse arriver dans une vie c'est de mourir. Ceux là se trompent cruellement... Le pire qu'il puisse arriver dans une vie, c'est de la passer rongé par le regret. Une nouvelle fois, ma vie s'était écroulée. Une nouvelle fois, j'avais tout perdu. Mon père était trop loin pour que je le rejoigne, mon Hannah était morte, J'avais perdu Paul mon seul espoir de revoir Stan, ma meute toute entière était morte, je n'avais connu la joie d'être père que durant quelques petites heures. J'étais encore jeune pour un Lougaroc mais j'avais l'impression d'avoir vécu autant que ma mère.
Je me réveilla sur un merveilleux coussin. J'avais l'impression d'être de retour dans le ventre de maman. Il faisait doux, chaud et calme. Je me sentais bien. Pourtant lorsque je bougea, la douleur me rappela à la réalité. Mon esprit nageait dans une espèce de brume. Ou étais-je ? Ou était mon fils qui était si jeune qu'il n'avait pas de nom ? Qu'est-ce que je faisais la ? Ou était passée la rivière ?
J'appris plus tard que pendant quatre jours je n'ai fait que me réveiller quelques instants pour sombrer à nouveau dans l'inconscience. Puis la brume se dissipa de mon esprit. J'avais le corps couvert de bandages, j'avais des blessures sur tout le corps et la patte arrière droite douloureuse, raide et complètement immobilisée. Je voulu me lever pour explorer la pièce mais une humaine d'âge mûr d'une certaine corpulence entra dans la pièce et me força gentillement mais fermement à rester au panier. Elle s'appelait Molly et son mari Robert. Tout deux étaient à la tête d'une ferme pokémon située sur les plaines à la frontière de la Forêt et des Falaises non loin de Port Lieucca. Elle m'expliqua qu'elle m'avait trouvé blessé et évanoui sur les berges de la rivière. Elle et son mari m'avaient porté jusqu'à leur ferme et me soignaient depuis. Avec un sanglot, Molly me raconta qu'elle avait trouvé dans ma gueule le cadavre d'un bébé Rocabot qu'elle avait enterré au pied d'un grand chêne. Naturellement je fut choqué mais pas surpris : je m'y attendais...
Ma convalescence dura plusieurs semaines. J'étais toujours en colère contre les humains quand je suis arrivé chez Molly et Robert mais leur gentillesse et leur générosité m'ont réconcilié avec les humains. Mais je ne supporte pas les jeunes mâles humains entre vingt et quarante ans, surtout s'ils sont masqués. Malgré tous les efforts de Molly, je n'accepta jamais la présence de son fils prêt de moi.
Molly et Robert possédaient un certain nombre de Chevroum, de Tauros et d'Ecremeuh et ce n'est que par respect pour les deux humains que je retiens le prédateur que je suis. Robert avait besoin d'un chien de ferme. Il me proposa de m'apprendre à conduire un troupeau. Je ne veux pas devenir le pokémon de Robert mais je n'avais nul part ou aller... Alors j’acceptai. Je pris l'habitude de me coucher sur pied du grand chêne, juste au dessus du cadavre de mon fils.
J'étais en train de me reposer dans mon panier quand j'entendis le message de cet étrange humain dont j'ai oublié le nom. Ce message me secoua tout autant que Molly et Robert et encore aujourd'hui, six mois plus tard je ne sais toujours pas quoi en penser... Cet humain est responsable de la mort de ma meute, de ma compagne et de mes enfants. Mais je considère la Ligue comme responsable de la mort de mon Hannah. Un jour il me faudra peut être choisir un camp en tant qu'habitant (forcé!) de l'île. Mais le choix est difficile...
Durant les six mois suivant, j'appris l'art du chien de conduite de troupeau. Je trouva tout d'abord le métier difficile mais c'est très amusant, j'adore ça. Je me sens bien chez Molly et Robert : ils sont gentils avec moi, me considèrent comme un membre de la famille et m’emmènent même en ville. Je n'aime pas la ville mais ça me fait du bien de sortir un peu. Je n'ai aucune obligation, aucun engagement avec Robert. Je ne suis pas son pokémon et ne me sens pas assez proche d'eux pour les accepter comme maître et maîtresse. Malgré tout je lui apporte mon aide, ça me fait du bien. Il m'arrive parfois de protéger le troupeau contre un prédateur et en échange j'ai un foyer.
Je suis heureux à la ferme mais je me sens un peu perdu. Je ne souhaite pas me mêler des conflits des humains mais si j'ai bien compris le message, je n'aurai peut être pas le choix si je reste chez Robert et Molly. De toute façon tous les habitants de l'île sont concernés... Je ne veux pas non plus retourner à l'état sauvage et je n'ai pas particulièrement envie de me trouver un dresseur. Pourtant je ne veux pas être seul. Je ressens un vide dans mon cœur. Toute ma vie, j'ai toujours eu quelqu'un avec moi : mon père, Hannah, ma compagne Grahyèna et aujourd'hui je me sens seul. Peut être est-ce un nouveau dresseur que je cherche finalement ? Pourtant je reste fidèle à mon Hannah et je sais que la remplacer relève d'une mission si difficile qu'elle en sera presque impossible.
J'ai besoin d'aventure. J'ai besoin de quitter cette ferme pour rencontrer de nouvelles têtes. Je sais que je serai toujours le bienvenu chez Molly et Robert. Aujourd'hui, je me sens au départ d'une nouvelle vie...
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