[Terminé] Des mauvais traitements à la pelle [Célestio]

CELESTIO – Ce qui les attend, c'est une meilleure vie. Ils ne vous obéissent pas, le combat semble ne plus avoir lieu d'être.

Tout à fait. Et cette meilleure vie, Salizyr comptait bien la leur offrir. Il le voyait dans les deux des deux mâles : le Bacabouh et le Grelaçon n'avaient rien de sauvage, ils n'avaient jamais connu l'état sauvage, et ils étaient prêt à obéir à un Dresseur, alors ils méritaient quelqu'un de bien, quelqu'un qui aurait de la considération pour eux, qui saurait les entraîner et se faire respecter d'eux non pas par crainte, mais par estime. Oui, à cet instant, Salizyr avait non seulement envie de prendre ces deux mâles sous son aile, mais de s'attirer leur estime.

Le risque pour Salizyr était de s'enfermer dans un triangle de Karpman, qui n'était pas vertueux. Dans une telle relation, les rôles seraient évidents : la Vieille Martha en persécuteur, le Bacabouh et Virgil en victimes, et Salizyr en sauveur. Or le sauveur vivait à travers la reconnaissance de la victime, il avait besoin d'elle. Que se passerait-il si un jour le Bacabouh et Virgil devenaient suffisamment confiants pour s'émanciper ? Salizyr resterait-il attaché à l'image de sauveur et de protecteur qu'il aurait eue à leurs yeux ? Ou se satisferait-il de les voir aptes à vivre par eux-mêmes ?

Salizyr était-il réellement un justicier désintéressé et un grand frère attentionné mais non possessif, ou bien un pervers narcissique ?
S'il prenait la responsabilité de s'occuper de ces deux Pokémons, alors il aurait sûrement à faire un choix un jour, et à décider quel genre de sauveur il voudrait être.

Caelis avait envie de se battre et semblait frustré par la tournure des évènements, regardant tour à tour Célestio, Salizyr et Boebjie. Salizyr sourit avec compréhension, mais il n'avait rien à dire à Caelis. De toute façon, il semblait y avoir un lien suffisamment fort entre Caelis et Célestio pour que l'Évoli ne prenne pas la liberté de tout gâcher.
Au demeurant, Boebjie elle-même trépignait un peu. Salizyr la connaissait bien maintenant, autant que Flumoc et Yaeslig. C'était une combattante surmotivée et très honorable. Elle aussi ressentait de la frustration, mais son sens de l'honneur lui interdisait de toute façon d'attaquer des Pokémons ayant “rendu les armes”.

Salizyr s'adressa aux deux (anciens) Pokémons de la Vieille Martha :

SALIZYR – Tout va bien, c'est fini, elle ne vous fera plus jamais de mal. J'espère maintenant que je saurai gagner votre confiance à tous les deux.

Il fit quelques pas en avant et tapota fraternellement l'épaule de Boebjie.

SALIZYR – Merci, Boebjie. Merci à toi également, Caelis.

Tandis que Célestio envoyait une tirade à la Vieille Martha dans le but qu'elle ne décide pas de se trouver d'autres Pokémons pour recommencer, Salizyr écrivit quelques mots sur son carnet. Après une dernière tape sur l'épaule de la combattante Écrémeuh, il dépassa cette dernière pour se positionner face à la Vieille Martha. Il lui tendit la main droite, paume vers le haut, comme s'il attendait qu'elle lui remette un objet, et de la main gauche lui montra son carnet. Si Célestio ou Caelis se montraient curieux, ils pourraient y lire :

“Vous avez perdu par forfait.
Montrez-vous digne de votre éducation :
Remettez-moi leurs pokeballs. Vous les avez perdus.”

“perdus” était accordé au masculin pluriel, car Salizyr faisait allusion aux deux Pokémons, pas simplement à leurs pokeballs. La Vieille Martha avait la tête comme une cocotte-minute prête à siffler de la fumée et à exploser. Cependant, elle était piquée au vif, elle qui avait justement prétendu être la mieux éduquée, ne pouvait pas revenir sur sa parole maintenant. En grinçant des dents, elle attrapa deux pokeballs, et les remit d'un geste brusque dans la main ouverte de Salizyr qui referma ses trois doigts dessus et rangea son carnet.

SALIZYR – L'un de vous deux a déjà un nom : Virgil. C'est ton identité. (regardant le Bacabouh) As-tu un nom ?

Le Bacabouh hocha négativement la tête, faisant bouger sa pelle.

SALIZYR – Alors si tu le veux bien, je t'en donne un. Désormais tu seras Dribeü.

annonça-t-il sans dévoiler l'origine de ce nom. Le Bacabouh accepta son nom.
Salizyr s'avança vers eux, et Virgil fit un très léger mouvement de recul, toujours traumatisé par le feu, qu'il voyait brûler au bout de la queue du Dracaufeu. D'un geste ostensible, Salizyr courba la queue sur le côté pour maintenir sa flamme la plus éloignée possible du Pokémon constitué de glace. Il tendit la main à Dribeü, qui n'avait pas de membre, mais forma une protubérance sableuse avec une partie de son corps pour simuler une poignée de main. Salizyr sourit, puis fit face à Virgil, maintenant sa flamme caudale la plus loin possible de lui – manquant au passage de cramer les vêtements de la Vieille Martha qui rouspéta, ce à quoi Salizyr ne réagit même pas. Il lui tendit la main de la même manière. Virgil regarda la main, la flamme caudale, puis le visage du Dracaufeu, échangeant un regard éloquent avec lui. Enfin il bougea l'une de ses toutes petites pattes pour la placer contre la paume de Salizyr qui referma doucement ses doigts dessus. Salizyr hocha la tête d'un air de dire : « tu peux me faire confiance ».

Enfin il se recula d'un pas et leur annonça :

SALIZYR – Je vais aller vous soigner.

Salizyr tendit les deux pokeballs vers eux, s'apprêtant à les faire rentrer dedans, mais retint son geste et regarda d'abord Célestio au cas où ce dernier aurait une dernière chose à dire ou à faire. Sa participation avait été conséquente et Salizyr tenait à ne pas l'ignorer.

La morale de Célestio finit donc bien à achevé la Vieille Martha. Cette dernière résignée, courroucée au possible, semblait avoir comprit malgré tout qu'elle n'avait plus rien à faire. En partie, c'étaient ses termes, et elle semblait avoir la maturité et la tête assez sur les épaules pour vouloir respecter ses propres engagements, pour rester fidèle à elle-même, plutôt qu'à tricher et revenir sur sa promesse. Le combat était gagné, sa posture et son expression faciale le fit clairement signifier. A cet instant, pendant quelques millisecondes, le Kaloséen cru percevoir, comme pour Salizyr, le ressenti de la femme. Mais ce fut trop court pour qu'il le réalise.

Vaincue, accablée par la défaite cuisante, elle resta là, alors que le Dracaufeu avait, par quelques sons, remercié son Pokemon et Caelis, tournant tour à tour la tête vers eux. Il s'attela vite à écrire dès à présent, avant de s'approcher et tendre le texte à Martha. Célestio, voulant s'assurer que tout se passe bien, se rapprocha. Caelis tourna autour de l'Ecremeuh quelques instants, comme pour célébrer leur victoire, rapide certes, mais victoire quand même. Le dresseur pencha la tête sur le côté, arrachant les tenants et aboutissants des mots du Pokemon Feu. Mots durs, mais justes et directs, au vu des élucubrations de la noble, ils n'avaient pas forcément à être gentils en retour. Et cela toucha droit au coeur, elle remit, en grommelant, les 2 Pokéballs au Dracaufeu. Missions accomplis, ils avaient secouru le Grelaçon et le Bacabouh, et Salizyr pourrait s'en occuper et les soigner. Se détournant assez vite de la tortionnaire, il ne perdit pas de temps et regarda ses 2 nouveaux amis, discutant avec eux. Caelis sauta sur l'Ecremeuh, puis sauta sur l'épaule de Célestio, se perchant sur sa gauche et observant la scène avec son dresseur. Ces moments étaient bizarres, car au final le dresseur n'y comprenait évidemment rien... Se douter qu'ils parlaient de la suite, c'était fin, mais Salizyr était attentionné et doux, le Kaloséen était heureux de voir cela. C'était un spectacle rare et incongru, un Pokemon Dresseur, mais ce statut lui offrait peut être une proximité spéciale avec ses compagnons, que le jeune homme n'avait sûrement pas. Mais il ne jalousait en rien cela, il était proche de ses Pokémons c'était suffisant ! Sauf peut être d'un...

Soufflant en voyant cela, et sans se retourner, il prit une voix plus calme et douce. Il mit ses mains dans les poches.

Ces Pokemons seront entre de bonnes mains. C'est un premier pas vers leur bonheur, et un avenir radieux j'en suis sûr.

Souriant doucement, Célestio remarqua que Salizyr le fixait. Sa main écailleuse tenait les Pokeballs fermement, comme signifiant qu'il ne les lâcheraient plus jamais. Le dresseur haussa un sourcil, regarda Caelis puis derrière lui. Il ne comprenait pas vraiment ce que voulait Salizyr... Faisant la moue quelques instants, il reprit la parole.

Allons soigner tes deux nouveaux compagnons Salizyr, ils en ont besoin ! Et surtout... Plus vite ils seront soignés, plus vite vous pourrez vous entraîner ! Comme ça la prochaine fois, Caelis et moi on vous affrontera !

Levant le poing et arborant un énorme sourire, le jeune homme se permettait de penser à un bel avenir pour eux. Il avait envie de voir les vrais talents de ce Pokemon Dresseur en combat.. il lui réservait sûrement de magnifiques surprises de par son statut unique ! Mais avant tout, la santé. Il se mit en marche, pour sortir de la propriété, et amener tout ce petit monde au Centre Pokemon le plus proche. Après quelques pas, il s'arrêta quand même, regarda autour de lui, puis se retourna vers Martha. Abaissant légèrement la tête, il s'adressa une dernière fois à elle.

Mes condoléances pour votre mari.

HEIN ? C-comm.... quoi ?

Nous avons été ennemis, et nous divergeons sur un point de vue, mais votre douleur quant à la solitude est légitime lui. A l'avenir, je repasserais voir comment vous allez. Ne rougissant pas, mais contrant la honte l'envahir, il pointa un doigt vers elle. J'vous montrerais ce que c'est d'aimer les Pokemons ! Tête de tiboudet, vous verrez.

Se retournant, il leva la main pour dire au revoir, et s'en alla, laissant Salizyr le plaisir de le suivre s'il le voulait. Son action était peut être dirigée par une certaine naïveté, il assumait ce côté, mais il assumait aussi croire. L'obscurantisme, la solitude et l'écart entre humains et Pokemons. Cela menait à des catastrophes, à des moments durs pour les uns comme pour les autres. Plus jeune il avait souffert de la solitude, tant humaine que Pokemonesque. Peu importe l'âge, cela touchait tout le monde. Sûrement qu'elle lui gueulerait dessus, lui interdisant de venir, et rentrer après un tel affront ! Mais au moins il passerait voir si ça irait, de temps en temps. Et à l'occasion, si elle reprenait des Pokemons, il pourrait l'arrêter avant qu'elle refasse peut être une bétise.

Entre temps, Caelis avait tourné autour de Boebjie d'un air joyeux. L'Écrémeuh avait soufflé des naseaux d'un air frustré mais avait fini par sourire à l'Évoli, et l'avait ensuite laissé lui sauter dessus pour finalement gagner l'épaule de son Dresseur.

Quand Salizyr proposa, d'un simple regard, à Célestio de s'adresser à Dribeü et Virgil, le Dresseur Humain ne parut pas comprendre. Il souriait un peu niaisement, haussa un sourcil, jeta un regard interrogatif à Caelis, mais n'adressa aucun mot aux deux Pokémons. Ce n'était pas grave, Salizyr voulait juste lui laisser l'occasion de s'adresser à eux avant de les faire rentrer dans leurs pokeballs, car il avait été d'une grande aide. Si Célestio n'avait rien à leur dire, ainsi soit-il.

CELESTIO – Allons soigner tes deux nouveaux compagnons, Salizyr, ils en ont besoin ! Et surtout... plus vite ils seront soignés, plus vite vous pourrez vous entraîner ! Comme ça la prochaine fois, Caelis et moi on vous affrontera !

A ces mots, Boebjie réagit en se frappant la poitrine avec un sabot d'un air guerrier, fixant Célestio et Caelis avec une lueur dans le regard.

SALIZYR – Tu vois, Boebjie, tu l'auras, ton combat.

Le Dracaufeu sourit à Célestio et hocha la tête. Prêt à se rendre au Centre Pokémon le plus proche, il fit enfin rentrer Dribeü et Virgil dans leurs pokeballs, puis Boebjie. Il avait désormais cinq pokeballs pleines à la sacoche, et son regard brilla d'une vaillance gardienne. Si nécessaire, il ferait grandir ce nombre, complétant sa nouvelle famille de cœur, mais il ne s'entourerait pas de n'importe qui. Et quand il serait prêt, la prochaine fois qu'il recroiserait la route de Célestio, alors tous deux s'affronteraient dans un combat amical.Qui fait quels autres Pokémons que Caelis constituaient l'équipe de Célestio ?

Salizyr emboîta le pas de Célestio en direction du Centre Pokémon, mais manqua percuter le dos de l'Humain alors que ce dernier s'arrêta brusquement après seulement quelques pas. Salizyr le contourna et le regarda adresser d'ultimes mots de condoléances à la Vieille Martha, la prenant par surprise. Salizyr était trop impulsif et empli de colère pour réussir à adresser les mêmes mots. Il ne savait pas si la Vieille Martha, toute dans son deuil, les méritait ; mais il n'avait pas à dicter à Célestio sa conduite.

Enfin ils arrivèrent tous deux au Centre Pokémon. Salizyr confia à l'infirmier – c'était un homme cette fois – les pokeballs de Dribeü et Virgil pour que la technologie du Centre Pokémon leur apporte tous les soins nécessaires. L'infirmier hallucina un peu, c'était la première fois qu'un Pokémon Dresseur venait lui confier d'autres Pokémons à soigner.

“Un Bacabouh et un Grelaçon. Ils souffrent de maltraitance corporelle.
Merci pour eux.”

lui montra-t-il sur son carnet. L'infirmier relâcherait Dribeü et Virgil au moment de les ausculter pour déterminer les soins à leur apporter ; les garder dans leurs pokeballs en attendant était plus attentionné, plus favorable à leur convalescence.
Depuis qu'il était lui-même devenu Dresseur suite au décès de Raphaël, Salizyr ne risquait malheureusement plus de bénéficier lui-même de cette technologie. S'il venait à être sérieusement blessé, il ne voyait pas qui le ferait rentrer dans une pokeball pour le remettre à un Centre Pokémon et lui permettre une convalescence plus sûre. Désormais Salizyr vivait un peu à la manière des Humains, car c'est leur voie qu'il avait empruntée.

Il écrivit sur son carnet, et avant que Célestio ne s'en aille pendant qu'il resterait auprès de Dribeü et de Virgil le temps de leur soin, lui montra ces mots :

“Ce fut un plaisir de t'avoir rencontré, Célestio.
Merci beaucoup pour ton aide et celle de Caelis.
Nous nous reverrons, et nous nous défierons, l'ami.”

Tenant son carnet d'une main, il lui tendit l'autre main en le fixant de son œil draconique.

Marchant vers l'avant, dans tous les sens du terme, les deux amis approchaient du Centre Pokémon. Célestio regarda Salizyr, ce dernier n'avait pas eu plus de mots pour Martha, et il le comprenait tout à fait. Il était épris d'un sentiment d'injustice et de colère plus fort que Célestio. Ce qu'avait fait une femme comme elle était ignoble, et le dresseur ne la pardonnait pas non plus. Il s'en était rendu compte après certains événements, genre sa séquestration par Nocturne, mais quand bien même une justification et la source d'une telle action est trouvable, cela n'excuse en rien le mal de certains de nos choix. Le Kaloséen l'avait en soit vécu aussi, et il assumait ce côté.

Arrivé dans la bâtisse spécialisée dans les soins, Salizyr s'empressa d'écrire sur son carnet et de tendre un mot à l'infirmier qui les accueillit, tout en tendant les Pokéballs des deux nouveaux Pokemons. L'humain était évidemment étonné, et regarda légèrement Célestio derrière le Dracaufeu, ce dernier regardant ailleurs et signifiant clairement que ce Dracaufeu était un "dresseur" et confiait lui, personnellement, ses Pokemons. Le dresseur se tenait un peu plus à distance et regardait la scène de façon un peu... mélancolique. Il ne savait qualifier cette sensation. Depuis le milieu, voir fin du combat, il préférait se tenir plus en retrait de ce secours qu'apportait Salizyr à ses Pokemons. Sa volonté d'aider était belle, mais il se dit que trop intervenir desservirait la chose. Le Dracaufeu empruntait une voie dure, remplie d'embûche, mais il avait l'ambition et la détermination d'y arriver. Ami ou non, même s'il était heureux de pouvoir aider, il ne serait pas tout le temps là pour aider Salizyr dans ses interactions, comme il n'en avait au final pas autant besoin que cela. Les épreuves, ils les avaient déjà traversé. Célestio se dit, à cet instant, que ce Pokemon avait énormément plus de courage que lui, à affronter face à face les événements. Cela ramenait le dresseur à sa condition particulière, ces derniers temps.

Comme sortant d'une torpeur, Célestio se retourna vers Salizyr qui lui tendait le carnet. Une main accompagnait le tout. Après avoir lu, le dresseur sourit, regarda Caelis, et lui serra la main. L'évoli sautant sur le bras pour poser sa patte par dessus.

Plaisir partagé. Heureux que l'on ait pu aider ces deux Pokemons à avoir une meilleure vie ! Tu prendras grand soin d'eux j'en suis sûr.

Il relâcha la poignet, Caelis manquant de tomber, avant de se rattraper et de remonter sur l'épaule de son maître. Faisant un signe de la main, Célestio commença à se retourner pour partir. Puis s'arrêta à mi-chemin, et afficha un sourire en coin.

Tu es un dresseur avec beaucoup de courage Salizyr, une détermination et de la force d'esprit. C'est un bon mélange pour les dresseurs ça ! Se retournant complétement il le pointa du doigt. Merci aussi à toi, j'en ai beaucoup appris aujourd'hui ! Sache que je deviendrais Maître de Maïlys, c'est mon objectif. Prochaine fois que l'on se rencontre, si c'est sur un terrain de combat, aucun cadeau.

Puis sortant de son sac à dos un carnet à son tour, il écrivit quelque chose en vitesse. Il arracha la feuille, la plia en deux et Caelis l'attrapa, et couru la donner à Salizyr avant de retourner vers Célestio.

C'est mon adresse à Port Lieucca. Tu es fort, mais si jamais il y a des situations face auxquelles tu as du mal, tu sais où me trouver. Allez, à la revoyure !

Raccrochant le sac à dos sur ses épaules, et Caelis sautant sur ce dernier, Célestio commença à partir. Il rouspéta contre l'évoli, qui n'avait pas fait dans la dentelle pour atterrir sur son dresseur. Les deux sortirent du Centre Pokemon, et observèrent le ciel orangé, annonçant la fin de journée imminente. Souriant, il firent un pas en avant, prêt à retourner chez eux après une journée bien mouvementée.

Célestio serra la main de Salizyr, et Caelis voulut lui aussi sceller cette rencontre, aussi descendit-il le long du bras de son Dresseur pour poser sa propre patte sur la poignée de main. Cela fit sourire Salizyr qui, relâchant la main de Célestion, vint délicatement serrer la patte de l’Évoli avec deux doigts en le regardant droit dans les yeux. Bien sûr, Célestio avait aidé, mais que serait un Dresseur sans ses camarades Pokémons ? Caelis avait largement fait sa part. Il s’était notamment infiltré dans la demeure de la Vieille Martha et avait convaincu Dribeü – qui ne portait encore aucun nom à ce moment-là – et Virgil de se montrer.

CELESTIO – Plaisir partagé. Heureux que l'on ait pu aider ces deux Pokémons à avoir une meilleure vie ! Tu prendras grand soin d'eux j'en suis sûr.

C’était le but. Salizyr le confirma d’un geste affirmatif avec son long museau reptilien. Caelis manqua de se casser la figure alors que Célestio retirait son bras, et Salizyr amorça un geste réflexe pour lui amortir la chute, ce qui heureusement ne fut pas nécessaire, même si Caelis ne devait certainement pas en être à sa première cabriole, vu son caractère tout feu tout flamme. Salizyr l’aimait bien, cet Évoli ! Il sentait que s’il l’avait connu seul, sans Célestio, ils auraient pu devenir de bons amis ; mais Salizyr n’avait aucune intention de s’imposer dans le lien qui unissait déjà Caelis et Célestio.

Salizyr allait laisser Célestio s’en aller, pour lui-même veiller sur Dribeü et Virgil pendant qu’ils recevraient des soins, mais Célestio eut encore quelque chose à lui dire.

CELESTIO – Tu es un Dresseur avec beaucoup de courage Salizyr, une détermination et de la force d'esprit. C'est un bon mélange pour les Dresseurs ça !

Sans même s’en rendre compte, Salizyr bombait légèrement la poitrine, et se dressait bien droit, fièrement. Il plongea encore son regard draconique dans celui de Célestio, acceptant ses compliments avec une humilité que son langage corporel traduisait bien mal. Il restait un fier Dracaufeu après tout...

CELESTIO – Merci aussi à toi, j'en ai beaucoup appris aujourd'hui ! Sache que je deviendrai Maître de Maïlys, c'est mon objectif. Prochaine fois que l'on se rencontre, si c'est sur un terrain de combat, aucun cadeau.

Salizyr, un sourire en coin, eut envie de lui rétorquer quelque chose en toute amicalité, mais c’est Célestion qui fut le plus rapide à sortir son carnet cette fois-ci, et Salizyr se demanda bien ce qu’il était en train de lui écrire. Célestio arracha la feuille et la lui tendit. Salizyr la déplia et la lut.

CELESTIO – C'est mon adresse à Port Lieucca. Tu es fort, mais si jamais il y a des situations face auxquelles tu as du mal, tu sais où me trouver. Allez, à la revoyure !

Salizyr replia le papier et le rangea dans sa sacoche en regardant Célestio s’éloigner.
En voilà une bien belle rencontre. Et Salizyr en était sûr : il reverrait Célestio, tôt ou tard.

Une fois Célestion éloigné, Salizyr se retourna, et entra dans le Centre Pokémon pour veiller sur Dribeü et Virgil.

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