[Terminé] Coup de foudre et cœur qui s'enflamme [Solène]

Crocs de Feu écoutait Baku avec beaucoup d'attention, très intéressé. Apparemment, les formes d'Alola étaient le fruit d'adaptations de pokémon assez extraordinaires. Pour qu'un Goupix puisse passer de Feu à Glace, il fallait le faire, les deux types étant tellement opposés... Le Dracaufeu lui demanda alors comment il avait rencontré son dresseur. Il aimait bien connaître les différentes manières de rencontrer un humain et de décider de l'accompagner. Certains étaient capturés de force, mais les pokémon de Méliodas n'avaient pas l'air d'être de ceux-là.

Avec ses pouvoirs psychiques, Magie Brûlée avait perçu l'Emolga qui tentait de lui faire une blague, mais avait voulu le laisser faire, amusée. Finalement, l'écureuil volant fut stoppé par la Lanturn, qui se présenta comme étant la maman du groupe. La Goupelin sourit et expliqua qu'elle aussi, parfois, devait jouer ce rôle. Riant de bon coeur à ses anecdotes, elle raconta également que Solène et Crocs de Feu ne faisaient pas moins de bêtises que Petit Feu et Rivière de Feu, les plus jeunes et plus joueurs du groupe.


Solène était encore un peu sous le choc, et souriait comme une bienheureuse. Méliodas la regarda dans les yeux, et elle se plongea également dans son regard tandis qu'il parlait de sa passion pour la technologie.

- Oh, mais l'un n'empêche pas l'autre, tu sais. C'est pas parce qu'on aime la technologie qu'on doit forcément préférer les milieux urbains ! Et j'avoue que ces bidules sont bien pratiques. J'ai un Vokit dernier cri, et mon pokédex est toujours à jour ! dit-elle en lui montrant ses différents appareils.

Le champion raconta ensuite son enfance, expliquant que son père était marin et que c'était sûrement pour ça qu'il aimait la nature. Il avait l'air vraiment passionné en en parlant, Solène se plut à le regarder. Un père qui aimait la mer, hein... Ça lui rappelait son propre père, mais qui lui était pompier. Et elle n'avait que peu de bon souvenirs avec lui... Enfin, avant qu'elle n'avoue vouloir prendre un autre chemin que prenait toute la famille depuis des générations, à savoir pompiers, ça allait, même si elle avait plus vécu avec ses grands frères qu'avec leur père. Mais voilà, c'était un homme qui voulait dicter la vie de ses enfants, et ça n'avait pas plu à Solène.
Elle confia alors tout cela à Méliodas, sans crainte, alors que jusqu'ici, elle n'en avait parlé à personne. Mais elle lui faisait confiance.

Crocs de Feu écoutait le Grolem, fasciné. Il n'était jamais allé à Alola, lui. Il trouvait amusant, comme façon de lier une amitié, le fait de gagner contre un dresseur ! Le Dracaufeu sourit, et raconta à son tour qu'il avait connu Solène jeune, et que, comme elle, il était mal vu dans sa famille car il était différent de par sa couleur. Ainsi ils avaient pu très vite sympathiser, se comprenant l'un l'autre, et ils étaient partis à l'aventure tous les deux, lui en tant que starter mais surtout plus proche ami. Depuis, ils ne s'étaient jamais quittés.

Petit Feu et Rivière de Feu eurent presque la même réaction au même moment, qui était de saluer l'Emolga qui s'approchait d'eux. Le Chamallot avait remarqué que Wonderbolt semblait aimer faire des farces, alors ils allaient peut-être bien s'entendre ! Néanmoins, ce fut le Ponyta qui prit la parole :

- Salut ! Je suis Rivière de Feu. Je viens des montagnes. Et toi ?

C'est alors que Petit Feu en profita pour se glisser derrière l'écureuil volant et lui faire "BOUH" !


Alors comme ça, les parents de Méliodas, eux, avaient pris sur eux et avaient fini par accepter qu'il suive un autre chemin ? Il en avait, de la chance. La tradition familiale avait vraiment une place trop importante chez les Feuerwehrmann. Son père avait bien essayé de la recontacter mais à chaque fois, il remettait ce sujet fâcheux sur le tapis. À force, elle ne lui avait que peu répondu, jusqu'à ne plus qu'ils se parlent du tout. Cependant, elle donnait quelquefois des nouvelles à sa mère (mais rarement, car elle était sous l'influence de son père) et à certains de ses frères. Car certains, comme celui du champion, étaient injoignables.

- Ah, ces frères qui donnent pas de nouvelles... Heureusement, j'ai deux frères avec qui je reste en contact plutôt régulièrement. Enfin bon, sur les six que j'ai, ça reste peu...

Après la remarque suivante, elle reprit :

- Oui, je me suis toujours mis comme principe de suivre mes envies. Elle rit quand il dit pratiquement la même chose qu'elle. Oui... Ne pas avoir de regrets.

À ce moment, elle remarqua qu'il la fixait étrangement, et se demanda ce qu'il était en train de penser. Elle repensa soudain à la phrase "mieux vaut avoir des remords que des regrets", qu'elle avait pu entendre lorsqu'il s'agissait d'avouer ses sentiments... Et elle rougit. Mais elle ne savait pas si elle devait faire quoi que ce soit par rapport à Méliodas. C'était sans doute encore un peu tôt, et elle ne voulait pas s'emballer trop vite... Même si fondamentalement, c'était ce qu'elle faisait. Alors, elle relança la discussion :

- Et sinon, tu, euh, comment ça se passe à l'arène ? Tu fais des beaux combats ?

Crocs de Feu continuait à observer sa dresseuse, sentant la jalousie pointer un peu pour toute l'attention qu'elle portait à Méliodas. Mais il chassa vite ce mauvais sentiment. Il ne fallait pas, il devait être contente pour elle plutôt. Et quand les humains commencèrent leur balade, il proposa aux pokémon autour de lui de porter l'un d'entre eux dans une balade aérienne, pour faire un peu d'exercice.


Rivière de Feu et Petit Feu ricanèrent en écoutant les récits des blagues de Wonderbolt. Ça devait être amusant de jouer avec l'électricité ! Le Chamallot raconta alors à son tour :

- Alors moi, je pense que ma meilleure blague reste celle que j'ai faite à Solène quand je l'ai rencontrée ! En fait je les ai vus de loin, elle et Crocs de Feu, en train de gambader joyeusement. Elle me semblait marrante, cette femme, alors j'ai voulu lui faire une farce, même si j'avais un peu peur qu'elle le prenne mal quand même vu que je la connaissais pas. Enfin bref, j'ai fait comme si j'étais blessé. Du coup elle s'est approchée, l'air inquiet. Et quand elle a approché sa main de moi... Je lui ai craché une petite Flammèche dessus ! Ahaha, vous auriez vu sa tête ! Je lui ai tiré la langue et je suis parti en courant. Elle a alors éclaté de rire, je l'ai entendue même de loin ! Et du coup, elle a cherché à me rattraper, et m'a demandé de venir dans son équipe. Voilà ! (Il fit une pause puis reprit) Sinon, j'aime bien me cacher derrière les grands pokémon de l'équipe et leur sauter sur le dos pour les embêter !

Le Ponyta prit alors la parole :

- Moi, je suis pas avec Solène depuis longtemps mais des fois, j'aime bien filer à toute vitesse et chaparder des trucs pour l'embêter. Ça l'agace mais ça la fait rire en même temps !


Solène rougit en même temps que Méliodas quand il accepta avec joie la balade.
Les pokémon du champion arrivèrent alors en trombe, ayant visiblement fait la course même pour le retour. La dresseuse ne vit pas les vêtements, les avaient-ils perdus ? Elle remarqua alors ses propre pokémon, portant quelque chose. C'était un Simularbre, mais il avait quelque chose d'étrange... Oh ! Il portait une chemise, sûrement celle de Méliodas... Solène éclata de rire en même temps que lui. C'était génial, un pokémon habillé comme un humain ! Et elle lui allait vraiment bien, en plus.

Le champion lui proposa de la garder, ce que le pokémon accepta avec joie. Il renchérit en disant que Solène avait l'air d'apprécier le fait qu'il reste comme ça... Elle rougit encore. Il n'avait pas tort. Un instant, elle pensa au fait de se mettre à égalité avec lui en retirant son t-shirt, mais se ravisa vite. Elle était une femme, et ça ne se faisait pas, surtout si on considérait le fait qu'elle n'avait rien sous son haut... Une expression de gêne s'afficha brièvement sur son visage, puis elle sortit de ces pensées borderline et commença à marcher.

Instinctivement, sa main alla chercher celle de Méliodas. Elle commençait à moins rougir, la gêne du début commençant à se dissiper. Les choses commençaient à être plus claires, elle avait enfin conscience qu'elle plaisait à cet homme qui lui plaisait également. Elle avait du mal à réaliser cette chance, mais les signes et les faits étaient là. Même leurs pokémon semblaient heureux. Elle eut un immense sourire tandis que ces pensées traversaient sa tête.
De but en blanc, une question lui traversa soudain l'esprit, qu'elle ne put retenir :

- Tu, euh, tu as déjà été en couple ?

Cette fois-ci elle se remit à rougir, un peu gênée par le fait que sa question soit si directe et personnelle.

La réaction de Solène fut d'abord de sourire d'un air amusé, car Méliodas s'était tellement embrouillé que sa phrase n'était même pas correcte. C'était tout à fait le genre d'erreur de langage qu'elle aurait pu faire, il lui arrivait d'avoir la langue qui fourche, spécialement dans ce genre de moment où ses pensées étaient occupées par autre chose.
Puis elle réalisa le sens et le sous-entendu de la phrase, et ce fut à son tour de bredouiller. Elle s'arrêta net, troublée.

- Quand... Quand tu dis que tu n'as jamais été vraiment amoureux avant... Tu veux dire avant que... Que... ?

Elle ne put finir sa phrase. Il était évident, de par l'expression de l'homme, qu'il venait bien de sous-entendre qu'il était amoureux d'elle. Elle avait pu voir qu'elle lui plaisait, mais de là à ce qu'il soit amoureux... Cela dépassait l'entendement.
Puis Solène sonda ses propres sentiments. Il était évident que Méliodas lui plaisait beaucoup. Elle le savait, et elle avait pu ressentir quelque chose de semblable lors de ses jeunes années où elle avait pu rencontrer de jeunes hommes plaisants. Quoique... Là, c'était différent. Lors de ses béguins de jeunesse, ce qu'elle ressentait était plus en surface, et avait pu s'en aller bien vite. Mais quand elle regardait Méliodas, cela lui faisait ressentir quelque chose de plus profond... Et de plus doux. Quelque chose qui ne s'en irait pas si facilement. Quelque chose de bien plus ancré. Alors, elle se dit que c'était sûrement ça, l'amour. Et le fait de savoir que c'était réciproque renforçait ce sentiment. Comme si l'amour mutuel avait un pouvoir de rétroaction qui augmentait la force du lien. Un cercle vertueux.

Solène était toute gênée, mais elle devait répondre à sa question, également. Alors elle se mit à parler très vite, car son coeur battait à cent à l'heure.

- J-je... Lorsque j'étais jeune, il y a eu des garçons qui me plaisaient mais... Je n'étais jamais vraiment tombée amoureuse non plus. A-avant aujourd'hui.


Les pokémon de Solène étaient plutôt d'accord avec ceux de Méliodas, mais Crocs de Feu s'approcha de Baku et de Flash :

- Héhé... Je vous parie que Solène passera à l'action avant. Non seulement elle ne cache pas non plus ses émotions, mais elle agit en conséquence, et souvent de façon impulsive.


Sans le savoir, Solène donna raison à son pokémon. Car l'action la plus impulsive, et la plus évidente pour elle, dans l'ordre logique des choses... Était d'embrasser Méliodas. Ce qu'elle fit.

Ce baiser fut absolument extraordinaire. Mieux que tout ce que Solène avait pu vivre. Et il l'accompagnait avec une douceur parfaite, des gestes si attentionnés, comme s'il avait toujours su que c'était de ça qu'elle avait besoin. Si, auparavant, elle avait pu être dégoûtée par la manière dont certains garçons l'embrassaient, là, elle ne ressentait que la chaleur de l'amour la traverser. Le baiser était simplement délicieux.

Méliodas mit doucement fin à ce divin moment, afin de la regarder dans les yeux et de lui dire à quel point il avait apprécié ce baiser, lui aussi, tout en lui caressant la joue. Ce geste aurait pu sembler anodin, mais pour Solène, il ne l'était pas. De telles marques de tendresse, voilà ce qui lui avait longuement manqué.

Alors, quand il lui exprima clairement son amour, elle fut tant émue qu'elle en avait les larmes aux yeux. Elle se demandait à présent comment elle avait pu vivre toutes ces années sans connaître ça. Elle était passée à côté de quelque chose d'extraordinaire. Aussi n'eut-elle aucune difficulté à répondre à son tour :

- Je t'aime aussi, Méliodas. Plus que tout ce que j'ai pu ressentir durant toute ma vie.

Elle le dévorait des yeux, et se mit à son tour à caresser son visage avec douceur. Toucher la peau de l'être aimé était décidément une sensation merveilleuse.


Derrière eux, c'était l'effervescence chez les pokémon. La majorité avait réagi en mode "Aaaawww" lors du baiser, d'autres faisaient une sorte de danse de la joie. Magie Brûlée avait patpat Lightning quand elle était venue la hug, attendrie. Petit Feu courait partout avec Wonderbolt sur son dos, et le couple feu/combat se remémorait leur premier baiser avec nostalgie.

- Héhé, dit Crocs de Feu, Solène a fait le premier pas du baiser mais Méliodas a les devants sur la déclaration. Un point partout ! Ils font décidément la paire.

Une légère pointe de jalousie était perceptible sur la dernière remarque du Dracaufeu. Il s'en rendit compte, et décida de se confier aux autres pokémon.

- Dites, je suis content pour eux évidemment hein... Mais vous, vous avez pas peur que votre dresseur vous accorde un peu moins d'attention, du coup ? Même si c'est normal, je pense que ça me fera bizarre au début.

Solène était sur son petit nuage, son visage fendu d'un large sourire. Un amas d'émotions la subjuguaient, et elle ne chercha pas à les freiner. Elle ricana à la remarque de Méliodas.

- Héhé, c'est surtout que... Je suis émue. Ce sont des larmes de joie !

Elle se pressa alors contre lui, appréciant le contact de sa peau et la chaleur de son corps. C'était vraiment agréable. Ils restèrent un moment comme ça, puis, l'étreinte terminée, Méliodas lui proposa d'aller admirer le coucher de soleil.

- Oh oui, bonne idée ! Je crois qu'il y a une petite plage pas loin, où l'on pourra avoir une belle vue. Même si, la meilleure vue que j'ai, c'est toi...

Elle avait dit ça avec un sourire malicieux, tout en fixant son torse. Elle osait de plus en plus faire ce genre de remarque. Pour elle, il était important de savoir se lâcher !

Ils commencèrent donc à marcher en direction de la plage, leurs pokémon les suivant toujours.



Crocs de Feu écouta la réponse de l'Elecsprint, qui le rassura aussitôt.

- Tu as raison. Je dois plus lui faire confiance. Elle ne m'abandonnerait pas comme ça, je la connais mieux que personne.

Le Simiabraz surenchérit :

- C'est comme quand on s'est mis ensemble avec Patte de Feu, on s'est pas isolés de vous pour autant !

Le Dracaufeu ne put qu'être d'accord. Rassuré, il se remit à sourire, appréciant de voir la joie bien présente sur le visage de sa dresseuse. Il ne pouvait pas lui en vouloir d'être aussi heureuse. D'ailleurs, les deux dresseurs bougèrent à nouveau, souhaitant trouver un endroit pour regarder le soleil se coucher.

- Roh mais j'en ai marre de bouger tout le temps ! râla Petit Feu.

Pour le faire taire, Crocs de Feu porta le Chamallot, qui protesta pour la forme. Ils n'allaient pas freiner le bonheur de Solène, quand même ! En plus, au fond, le pokémon sol avait envie de voir le coucher de soleil, lui aussi.

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