[Terminé]Rends moi ça ! Vilain Loulou [Djiminy]

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Deux bruits étaient notables aujourd'hui dans les hautes cimes de Maïlys. Tout d'abord le vent sec qui hurlait en se déplaçant de gorge en gorge dans la montagne, s'infiltrant dans chaque crevasse. Ensuite, le rythme régulier d'un léger claquement de doigts qui était rapporté par l'écho. C'était Pitch Izlasuli, le dresseur toujours de bonne humeur, qui s'attaquait aujourd'hui à la montée des Hauts Monts. Après le cimetière, après le désert, c'était maintenant au tour de la montagne d'être vaincue par la jeune starlette. Un futur champion devait avoir combattu sur tous les terrains imaginables. Il combattrait même sur l'eau si cela profitait à son entraînement pour être le meilleur dresseur ! Pitch avait apporté pour l'occasion une tenue légère, il faisait assez chaud dans ces altitudes, d'alpiniste. Short et tee-shirt de mise, réglés pour laisser passer des sangles qui servaiet pour les éventuels passages en escalade que le jeune rencontrerait. Le tout était complété d'un bandana autour de sa tête qui le protégeait du soleil et épongeait sa sueur.

Après un certain temps, constatant qu'il était bien en sueur, il décida que c'était l'heure de faire une pause bien méritée. En soupirant de soulagement, il posa enfin son derrière douloureux sur une roche plate. Ses jambes le brûlaient, il avait l'impression qu'elles avaient gonflé sous l'effort. C'est lorsqu'il fut assis qu'il remarqua même que la tête lui tournait un peu. Il s'appuya donc contre le roc et reprit tranquillement son souffle. Puis, il sortit une bouteille de son sac et but à petites gorgées afin d'économiser l'eau et de ne pas boire trop. Trop boire, s'était s'alourdir inutilement pour l'effrort. En buvant, il regarda autour de lui. Des pierres, des cailloux, des rochers, des mégalithes, il n'y avait que de la roche à perte de vue. Au moins, à cette altitude, le contraste entre les pics sableux et le ciel bleu et dégagé était magnifique. Pitch sourit devant un tel spectacle. La nature était belle. Un petit bruit attira l'attention du jeune homme. Comme des petits pas légers qui grattaient le sol rocheux pour pouvoir avancer. Le jeune homme regarda alors dans la direction du bruit, mais il ne vit rien. Alors, il baissa la tête et la vit. Une chenille rougeâtre par endroit, avec un magnifique crin blanc recouvert de particules. Un Pyronille. La bouche de Pitch s'ouvrit en un grand " o " alors qu'un son naissait dans sa gorge sans pour autant produire le moindre bruit.

Il se redressa immédiatement sur ses deux jambes. Pour s'amuser, il suivit la chenille en ralentissant le pas pour être sur le même rythme que le Pokémon. Bien vite, la chenille pyromane sentit que le jeune garçon la suivait, et elle semblait mal à l'aise. Pitch avait la solution, il sortit un Poké Bloc. L'insecte releva la tête en sentant les effluves de la sucrerie. Le déposa alors le bloc devant la chenille qui se précipita dessus en contournant bien le jeune homme. Bien, tout était en place. Pitch lança sa Poké Ball qui fit facilement mouche. Trois tours plus tard, le voyant restant blanc immaculé. Capture effectuée ! Il ne restait plus au jeune homme qu'à aller récupérer la Ball à quelques pas devant lui.

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Brume. Dans les montagnes dans la fraîcheur du petit matin, la brume recouvre parfois le flanc des géants d'un doux manteau blanc. Doux ? Cela dépend. Je me souviens qu'Hannah, ma précieuse Hannah, n'aimait pas cette brume. Elle la trouvait froide, désagréablement humide. Personnellement ça ne me pose aucun problème. Au contraire je trouve que c'est amusant de foncer dans les prairies recouvertes de brume ! C'est excitant de galoper droit devant, de s'élancer dans l'inconnue blanche et de découvrir les obstacles au tout dernier moment. Une merveilleuse façon de travailler ses réflexes. Combien de fois me suis-je fais soigner des bosses par faute à ce jeu ?

J'étais parti du ranch la veille cédant au caprice d'une soudaine envie de vie sauvage. Stan n'aurait pas besoin de moi avant quelques jours. Ainsi j’accueillis le premier rayon de soleil assis au bord d'une falaise dans les hauts monts. L'endroit avait beaucoup changé depuis que je vivais ici avec ma meute... Bien que je reconnaissais encore certains endroits, j'avais l'impression d'avoir perdu tout mes repères.

C'est troublant... Ce trouver dans un endroit connu qui pourtant nous semble inconnu de part un profond changement. Troublant et instinctivement angoissant pour certains. La peur de l'inconnue est un mécanisme de défense de base, selon l'avis de mon défunt maître. Cette crainte permet au pokémon sauvage de se préserver de nombreux dangers, de survivre plus longtemps. En effet foncer tête baissée au cœur d'une grotte ténébreuse sous prétexte que l'inconnue ne nous effraie pas est preuve de bêtise. Et s'il y a un oursaring dans cette grotte ? Et si cette tâche d'encre cache en réalité un profond abîme ? Feunard m'a appris à ne pas craindre l'inconnue mais à respecter mon instinct., à être prudent lorsque cette crainte s'empare de moi.

Me voilà redevenu un pokémon domestique en vivant chez Stan... du moins semi-domestique : j'ai pris l'habitude d'avoir ma généreuse gamelle au petit matin. La brume matinal est synonyme de beaucoup de choses, notamment de l'arrivée de ma gamelle et donc de la faim. Utilisant mon flair, il ne me fallu que peu de temps pour débusquer un ratata. Le pauvre rongeur qui était occupé à grignoter un graine n'eut aucune chance : mon attaque vif roc l'assomma il ne me fallut qu'un petit coup de dent pour l'achever. Quel délice que ce satisfaisant craquement des petits os sous mes crocs et que ce liquide chaude s'écoulant sur ma langue.

Je fit par la suite une petite promenade dans les bois. Je traversa un buisson lorsqu'une de ces maudites pokéball roula non loin de là. J'agis sans réfléchir, je suis forcé de l'avouer : je me jeta dessus et la prit en gueule. J'étais content de rapporter cet objet que je pensais perdue à Molly ! Pas une seule seconde je ne me demanda pourquoi elle avait roulée ni chercha à savoir s'il y avait un humain dans le coin. Aussitôt ramassée, je m'élança au petit galop dans les bois bien décidé à regagner le ranch avec cet objet.

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Yata ! Pitch l'avait attrappé ! Comme à son habitude, il décida d'entamer une petite danse de la victoire pour fêter la capture du nouveau membre de son équipe. Avec Can't stop the feeling en tête, Pitch entamana un moon walk. Il fit jouer de ses genoux. Il se mit alors à rêvasser. Il rêvassait de toutes les possibilités qu'il pourrait accomplir maintenant que sa team allait être complète. Avec Orion, cette future chenille et Alice, il pourrait défier Rok Tesla, par exemple. Avec du psy et du vol en offensif, et l'insecte qui pouvait résister aux dégâts du combat tout en brûlant ses adversaires. Où alors, il pourrait tenter les arènes de New Lakit. Cet insecte doublé de feu serait efficace contre ses congénères ou même les plantes. Et Orion serait là contre les plantes avec son Vol pendant que Louka et ses attaques roches écraseraient les insectes. Pendant qu'il pensait à tout cela, il ne vit pas le Loup de roche apparaitre.

Lorsqu'il le vit, tout alla trop vite, il était déjà trop tard. Alors que, émerveillé par la puissance des muscles et du pelage touffu du Pokémon, Pitch allait lancé un : "Ho hai doggy", les mots s'arrêtèrent à la frontière de sa bouche. Cette dernière s'ouvrit en grand sous le coup de la surprise, faisant noyer les potentiels mots de Pitch en un grutural son de surpise et de frustration. Le Lougaroc qui venait d'apparaitre avait saisi dans sa gueule la Poké Ball qui contenait le nouveau Pokémon de Pitch. Et maintenant, il filait à l'anglaise. Avec son Pokémon. Pitch hurla et le son fut reporté en écho par les montagnes. Il prit immédiatement la bête en chasse. "Get back here, son of a bitch !" Il avait tout juste eu le temps de se reposer avant que la capture n'interrompe sa pause. Et maintenant, il devait courir. Mais il était dans une de ces périodes de second souffle ou son corps l'immunisait temporairement contre la douleur. Il lança alors la Poké Ball d'Orion dans les airs. Le scorpion volant se matérialisa à ses côtés.

"Fonce et ne perds pas ce Lougaroc de vue !" Sans poser de question, le Scorplane hocha la tête en tirant sa langue avant de partir en planant, bien plus rapide que son dresseur. Ce Lougaroc allait voir ce qu'il coûtait de voler Pitch !

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Pokéball. Un objet bien pratique selon les dires des humains. Elle permet de transporter des pokémon parfois beaucoup plus gros que moi en grand nombre dans une simple poche de pantalon. Moi je trouve que c'est un objet horrible. Une cage étroite, on ne peu même pas s'y dégourdir les pattes. Je déteste les pokéballs. Pourtant je les respectes, ce sont des objets appréciés des humains qui leur accordent une grande valeurs. C'est le seul côté positif que je trouve à cet objet : c'est une ball ! Existe t-il jeu plus amusant au monde que d'aller chercher une balle pour la rapporter à un humain hilare afin qu'il l'a lance à nouveau ? Je ne connais pas de jeu plus amusant !

C'est exactement ce à quoi je jouais aujourd'hui. Cette pokéball je l'avais trouvé toute seule au milieu des montagnes. C'est une objet appartenant sans doute à un humain alors je la rapportait à Stan et Molly ! Bien qu'ils ne soient pas mes maîtres, j'étais heureux de leur rapporter ma trouvaille. C'est donc joyeusement, queue à l'horizontale se balançant en rythme de mon trot que je quittais les lieux... jusqu'à ce qu'un mâle humain se mette à hurler !

Je fut si surpris que je fit un bond en avant ! Queue entre les pattes, je n'eus que le temps d'entendre :

« Get Back here, son of bitch ! »

Je n'ai aucune idée de ce qu'il voulait dire par là. Par t'il une autre langue ? Sûrement : Hannah parlait souvent une autre langue pour communiquer avec des scientifiques de pays lointains. Je ne comprenais pas en tout cas. Son hurlement me surpris désagréablement mais lorsqu'il parla il se dévoila comme étant le pire des humains qui soit : un jeune mâle ! Son éclat de voix m'effraya et j’utilisai vive-attaque m'offrant ainsi une brusque accélération. J'avais complètement oublié que j'avais une pokéball dans la gueule, je voulais juste m'éloigner de cet humain qui n'avait rien à faire là.

Avec expertise je zig-ziguais entre les troncs, traversait les fourrés, sautais par dessus les arbres morts. La vie en meute m'avait habitué aux longues courses à pleine vitesse dans les forêts de montagne : cet humain ne me rattraperai jamais ! Sautant par dessus un ruisseau, je me dirigea droit vers une falaise presque verticale d'une trentaine de mètres de hauteurs qu'il me fut très facile de gravir en quelques bonds précis. Je me réfugia sur une saillie impossible d'accès aux humains aux trois quarts de la hauteur et je me coucha. Ma fourrure m'offrait un assez bond camouflage. Légèrement haletant, les oreilles et sens aux aguets, je surveilla les alentours. J'étais persuadé d'avoir semé l'humain mais il rôdait certainement en contrebas. J'allais attendre quelques heures pour m'enfuir en sécurité...

Je me posais beaucoup de questions : qui était-il? Que faisait-il là? Qu'avait-il pu bien dire? Pas une seule fois je pensa qu'il était le propriétaire de la pokéball que j'avais déposé à côté de moi. Je la considérai qu'elle était ma trouvaille du jour. Elle s'était trouvée sur mon chemin, comme abandonnée. Je n'aime pas les mâles humains de son âge, son hurlement et son baragouinement dans une autre langue m'ont effrayés. S'il me prend à nouveau par surprise, bien que j'en doute vu l'endroit ou je me suis réfugié, il risque le coup de crocs...

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Pitch s'arrêta quelques secondes, essouflé. Il se félicita mentalement d'avoir eu le réflexe d'utiliser son Pokémon, sans quoi il aurait définitivement perdu la trace du Lougaroc. En y repensant, pourquoi avait-il agit comme ça ? Voulait-il attirer le garçon quelque part, vers une embuscade ? Hum... Non, Pitch avait vraiment travaillé trop longtemps au cinéma. Mais il restait possible qu'il s'agisse du Pokémon d'un braconier ou autre voleur, là, Pitch avait plusieurs exemples provenant de l'actualité. A Volucité, sa ville natale, par exemple, la police avait mis six mois pour arrêter tout un trafic de voleurs de Pokémon qui utilisait des Tadmorv se déplaçant par les égoûts pour commettre leurs méfaits. C'était donc une option à ne pas mettre de côté, et si elle s'avérait vraie, la starlette allait devoir se préparer pour un combat. Un Lougaroc évoluait au niveau 25, c'était donc le niveau minimum du coursier. Et s'il y avait bien un humain derrière tout ça et qu'il avait d'autres Pokémon, si le Lougaroc n'était pas son seul Pokémon puissant, Pitch devrait combattre des Pokémon avec dix niveaux de plus que les siens, ça ne sentait pas bon... Enfin, pas la peine de paniquer non plus. Le loup de roche pouvait tout aussi bien être un Pokémon sauvage qui avait pris la sphère pour une proie. Mais dans ce cas, il fallait vite tirer le nouveau Pokémon du brun de là.

Un cri le sortit de ses pensées. Orion revenait à lui, descendant des cieux. Il se posa sur l'épaule de son maître.

"Tu as pu trouver quelque chose ?"

"A l'est", la voix mentale d'Alice depuis sa Poké Ball traduisait,"Il y a une pente verticale. Pour y accéder, il faut passer un ruisseau dans la forêt. Tu ne pourras pas grimper avec seulement tes petits muscles, mais les pouvoirs d'Alice devraient suffire pour m'aider à te porter."

Pitch hocha la tête en remerciant son éclaireur, avant de le laisser le guider. Scorplane volant devant eux, il arrivèrent bientôt au cours d'eau. Pitch envoya une autre Poké Ball en l'air, libérant un chaton gris bipède.

"Alice, utilise choc mental pour nous faire traverser, s'il te plait."

Je sais, je sais, j'ai entendu ton plan pour la montée. Mais ne vas pas me prendre pour un transport publique. Ça ne risquait pas, pensa la starlette en riant intérieurement, sachant pertinemment qu'Alice l'entendait, elle le grifferait jusqu'à la mort avant que ça n'arrive.

Les pupilles félines d'Alice s'illuminèrent d'un blanc translucide et mystique. Orion se plaça sur les épaules de Pitch. Alors, les trois compères furent soulever au-dessus du sol. Pitch ne pouvait vraiment pas décrire la sensation qu'on éprouvait en volant ainsi tiré par des pouvoirs psy. Alice les fit s'élancer au délà du ruisseau, puis passer les branches de la forêt. En quelques secondes, ils étaient au pic. Là, ce fut à Orion de jouer. Certes l'aura psychique d'Alice les aider beaucoup, mais il fallait se presser pour ne pas qu'elle lâche de fatigue en plein vol. Le scorpion soulevant donc Pitch qui tenait lui-même la Psystigris dans ses bras. Le scorplane battit des ailes aussi vite qu'il pouvait, accroissant leur vitesse de déplacement considérablement. Ils arrivèrent dans les hauteurs du pics, les Pokémons commençant à fatiguer après un tel effort. Pitch regarda les alentours, ouvrant l'oeil. Le loup était quelque part dans les environs.

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Respiration. Réflexe vital essentiel à la survie du corps. Celui qui n'a jamais connu l’étouffement ne peu savoir à quel point il est bon de respirer. Perdre son souffle provoque immédiatement une sensation de panique insupportable. J'ai extrêmement peur de mourir noyer... Mais je crains aussi de succomber au ligotage d'un Arbok.

Les yeux fermés, je tenais mes oreilles droites et attentives. J'écoutais la nature. Les coussinets et les coudes ancrés sur le sol, j'écoutais le sol. Dans le même temps, je m’efforçais de ralentir ma respiration, de calmer l'excitation qui s'était emparé de moi.

Effrayé. Cet humain m'avais fait peur et je ne comprenais pas ce qu'il voulait. Je ne doutais pas de pouvoir lui échapper : si je n'en avais pas la possibilité il m'aurait déjà retrouvé. J'avais peur qu'il cherche à me capturer. J'avais peur qu'il cherche à me faire du mal comme ces maudits humains de la Team Zodiac. Savait il seulement à quel point il m'avait effrayé ? Savait il que s'il me coince dans un coin je risquais de devenir dangereux ? Pourquoi me pourchassait-il ? En travaillant ma respiration, je m'efforçais de contrôler mes émotions. En fermant les yeux, je me calmais et restait attentif.

Finalement, j'ouvris de nouveau les fenêtres de mon âme et observait les alentours. Aucune trace de l'humain. Comme la nature était belle vu d'ici... Les montagnes s'élevaient comme des crocs voulant percer les nuages. Certaines étaient couvertes de neige, à leur pied la forêt renaissait ou s'épanouissait. Même les quelques éruptions par ci par là s'ajoutaient à la merveilleuse explosion de couleurs naturelles. Bleu, blanc, marron, gris, vert, orange, rouge... J'aimais cette endroit. C'est cet instant de distraction qui permis à l'humain de me surprendre une nouvelle fois : il s'élevait dans les airs soutenu par le scorplane et un pokémon qui m'est inconnu. Je sursauta et me plaqua au sol, immobile, furtif.

C'est sans doute le rouge flash de la pokéball à mes côtés qui me trahi car bientôt le regard de l'humain se tourna vers moi. Ma réaction fut immédiate et tout ce passa très vite : Je me releva brusquement et, avec un grondement d'avertissement, je fit un tour sur moi même utilisant une attaque jet de pierre. Un rocher d'un quinzaine de kilos s'envola avec force. Je fit de mon mieux pour manquer le Scorplane de quelques dizaines de centimètres mais je ne pris pas le temps de voir. Aussitôt je ramassa la pokéball et grimpa au sommet de la falaise. De la haute je pris une position statique me dressant fièrement de toute la majesté du chef de meute dont je pouvais faire preuve. J'espère être impressionnant, que l'humain comprendrait que je suis un prédateur sauvage et dangereux. Néanmoins je l'observais sans aucune menace, sans aucun défi. Je l'observai simplement, j'attendais qu'il agisse. J’espérais qu'il comprendrait que le jet de pierre n'était qu'un avertissement, j’espérais qu'il comprendrait que je lui envoyait un message de part ma posture et mon regard : Que vas-tu faire humain ? Prends garde, ton choix pourrait te mettre en dangereuse posture...

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Pitch n'y voyait rien. Mais où était-il ce loup ! Orion aurait mal vu ? La starlette avait du mal à se dire que son Pokémon ait pu se tromper. Les Pokémon volants avait une très bonne vue, perçante, qui leur avait permis de survivre dans les altitudes les plus désertes où les proies se faisaient rares. L'explication la plus logique ait que le loup des rochers ait vu le scorpion voler au dessus de lui et ait décidé de s'éclipser. Découragé, Pitch était sur le point d'ordonner la levée du camp quand un souffle roque attira son attention. Alors qu'il regardait dans le vide sans objectif, la terre se mis à bouger. Quoi ? Mais c'était le pelage du Lougaroc ! Pitch ne l'avait même pas distingué ! La bête avait du se sentir acculer et voulait sûrement passer à l'offensive. Pitch n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche qu'un rocher lui fonça dessus. Il eut à peine le temps de crier "Aaah !" et de faire un petit saut sur le côté. Le rocher finit sa course dans le vide et éclata en petits morceaux. Grrr, il était bien agressif celui-là !

"Alice ! Ça dit quoi niveau présence ? Il est seul ?"

"Oui", répondit la voix monocorde mentale. "Je ne sens que des Pokémon sauvages nous entourant. Il est seul.

-Donc c'est un Pokémon sauvage ?

Le chaton hocha la tête. "Ça ou il est compilce avec les Chenipan qui rampent dans les arbres. Plus sérieusement, mes ondes couvrent un territoire assez petit. Mais même un Pokémon surentrainé ne peut pas agir si un dresseur ne reste pas à une distance minimum, j'estime que mes ondes psy couvrent assez pour englober cette distance. Et s'il recevait des ordres à distance, je sentirais des ondes radio ou psychiques, ce qui n'est pas le cas. C'est bien un solitaire."

Bon, cela répondait à l'une des trop nombreuses questions de Pitch. Mais la question qui restait en suspend maintenant : Pourquoi ? Pourquoi avoir volé la sphère ?

"Sans vouloir vous offenser, vous n'êtes pas très diplomates tous les deux. Laissez moi faire." Puis elle se détourna des deux garçons et parla au loup. "Bonjour, Monsieur le voleur. Belle journée, n'est-ce pas ?"

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Insulte. C'est une parole offensante, qui blesse la dignité. Proférer une insulte c'est en prononcer à haute et intelligible voix. Qui ne se fâcherait pas après avoir été insulté ouvertement ? Qui ne se mettrait pas en colère d'être accusé à tord d'un méfait ? D'après Hannah, certains humains étaient prêt à tuer pour préserver ou laver leur honneur...

L'humain poussa un grand cri. Il avait réussi à éviter mon rocher pour mon plus grand soulagement que je pris grand soin de cacher. Je ne lui voulait pas de mal... pour le moment tout du moins. Je voulais juste qu'il me laisse en paix. Mais les humains sont comme les Medhyena nouveaux nés : Ils nous harcèlent jusqu'à obtenir satisfaction et s'ils se font punir alors ils se rebellent férocement.

Du haut de la falaise j'avais l'impression d'être de retour au temps ou j'étais Alpha de cette meute de Grahyena. Je me sentais comme mon père observant sa famille : protection rassurante pour les siens mais fier prédateur dangereux pour les autres. Comme il était beau mon père, comme il était majestueux. J'espère que je lui ressemble...

Du haut de cette falaise donc j'observais avec une patiente curiosité ce qui semblait être une discussion entre l'humain et le petit chat lévitant. Il confirma que c'était moi qu'il traquait et ma méfiance n'en fut que renforcée. Dire que j'avais peur désormais était une erreur : j'étais méfiant et craintif mais plein d'assurance. Je me sentais en position de force : je pouvais faire pleuvoir mon attaque éboulement sur cet humain et disparaître dans les montagnes.

La discussion sembla prendre fin mais aussitôt une autre démarra. Le chaton s'adressa à moi et j'eus bien du mal à en croire mes oreilles : voleur ? Voleur ?! Au tréfonds de ma gorge vibra un grondement sourd. Comment osait-elle frapper mon honneur d'une façon aussi insultante ? Seule la fausse politesse la sauva de ma colère. D'une voix faussement calme et polie je répondis :

« Espères tu réellement obtenir une réponse polie en insultant l'honneur des gens ? »

Insulter mon honneur... Je luttais pour canaliser cette vague de protestation qui fouettait mon sang. Fixant le chaton dans les yeux sans perdre de vue l'humain et son scorpion volant, je froissa les babines. Je ne les retroussa pas, je ne fis que les froisser dévoilant les pointes dangereusement blanchâtres de mes canines.

« Conseil à ton humain de ne pas essayer de me capturer. Il n'obtiendrait en conséquences que crocs et sang. »

Était-ce une menace ? Non ce n'est pas ainsi que je le voyais. C'était un avertissement. Dans mon regard ce trouvait cette lueur d'avertissement. La fourrure ondulant dans la caresse du vent, j'attendis une réponse avec politesse. Immobile, j'étais pourtant prêt. A la moindre petite erreur, la moindre menace... Je n'avais pourtant pas envie que la situation dégénère. Je n'avais pas envie de me battre : je voulais juste qu'ils me laissent rapporter ma trouvaille en paix.

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Pitch n'avait aucune idée de ce qu'il se passait. Il eut voulu comprendre, mais il ne pouvait pas. Pitch ne parlait pas Pokémon. Mais il comprenait bien une chose, ça n'allait pas bien. Le loup des sables venait de se rengorgea, montrant les croics avec un raclement de gorge qui était menaçant. Mais... Mais elle faisait quoi là ? Elle voulait l'énerver au point qu'il saute à la gorge de Pitch, crocs sortis pour s'abreuver de son sang ?

"...Alice, je ne sais pas ce que tu fais, mais si tu es plus diplomate que moi, moi je suis Cléopâtre. Arrêtes de l'énerver, si ton plan c'est qu'il y ait de la bagarre, on aurait pu s'en chargeait depuis le début."

Mais le jeune ne croyait pas totalement en ses propres paroles. Certes, ses deux Pokémons sortis ensemble pouvait égaler le niveau du Lougaroc s'il était en effet au niveau 25, mais... On était sûr de rien. La starlette voulait éviter les pertes inutiles, surtout de ses propres Pokémon. Il devait faire confiance au chaton télépathe. En parlant d'elle, Alice ne semblait même pas calculer les remarques que son Dresseur pouvait lui adresser, occupée à discuter mentalement avec le Pokémon sauvage.

Je n'ai que faire d'une réponse polie, un voleur reste un voleur. C'est ce que tu es. Que tu en sois conscient ou non. La Poké Ball que tu as dérobée appartient à Pitch, mon Dresseur. Tu as pris quelque chose qui n'était pas à toi, ça fait de toi un voleur." Elle ponctua son discours en poitant sa patoune blanchâtre en direction de la Poké Ball qui gisait maintenant au bord d'une crevasse dans la cachette du Loup. Le loup poussa alors une nouvelle série de grognements.

"Te capturer ? Mon Dresseur a déjà un Rocabot dans son équipe. Et puis, je sens que tu es beaucoup trop fort pour Pitch. Tu n'as aucune raison d'avoir peur, il est certe fêtard et parfois inconscient, mais il n'est pas dangeureux. C'est même ça qui fait son charme. Il a bon coeur et sait écouter les autres qui sont en difficulté. Je le sais parce que je suis la première à l'avoir rejoint, et que s'il n'avait pas été comme ça, je ne l'aurais pas rejoins." Alice était vraiment enfantine voir puérile. Mais elle en avait assez de la situation, elle ne voulait pas à avoir à se justifier, ce n'était pas eux qui avaient volé une Poké Ball.

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Diplomatie. Elle est souvent la clef permettant de résoudre un conflit sans violence. Beaucoup ne l'utilise pas car elle est la voie de la difficulté : il n'est pas facile de trouver un accord, surtout entre chien et chat. Canin et Félin sont assez semblables finalement : Super prédateurs, quadrupèdes... Mais ils sont opposés sur de nombreux points : l'un utilise pour arme principale ses crocs et ses griffes en secondaire alors que pour l'autre c'est le contraire. Les codes comportementaux sont souvent contraires également... Oh il existe des amitiés entre chien et chat mais il n'est pas si facile de la faire naître.

Dans la situation actuelle, ce chat commençait à me fatiguer. Mon agacement était visible comme le confirma l'humain :

« ...Alice, je ne sais pas ce que tu fais, mais si tu es plus diplomate que moi, moi je suis Cléopâtre. Arrêtes de l'énerver, si ton plan c'est qu'il y ait de la bagarre, on aurait pu s'en charger depuis le début. »

Qui est Cléopâtre ? Une amie à eux ? Une membre de leur famille ? Bah peut importe. L'humain avait raison : ce chaton allait finir par m'énerver... Malgré les avertissements de son dresseur, le chat enfonça le couteau dans la plaie :

« Je n'ai que faire d'une réponse polie, un voleur reste un voleur. C'est ce que tu es. Que tu en sois conscient ou non. La Poké Ball que tu as dérobée appartient à Pitch, mon Dresseur. Tu as pris quelque chose qui n'était pas à toi, ça fait de toi un voleur. »

Comment osait-elle utiliser ses petites règles d'humains au cœur des montagnes ? Comment osait-elle insulter mon honneur alors que je n'avais fait que respecter la loi de la nature? Le recul et la raison me rappelleront que si elle a toujours été civilisée elle ne peut pas connaître les lois de la meute, surtout si elle est chat. Mais sur l'instant, je me sentis injustement insulté. Elle reprit la parole et ce fut la seule chose qui m'empêcha de lui sauter à la gorge.

D'une voix enfantine, elle me fit de la pub pour son humain. Les babines froissées, le poil hérissé, je l'écouta avec politesse mais le volcan attendant sagement son heure... Puis j'en eu assez ! Je ne la laissa pas finir sa phrase. Je retroussa les babines dévoilant des crocs menaçants et poussa un grondement sonore. Je lui aboya dessus avec fort grognements :

« Qui va à la chasse perd sa place, un objet abandonné est accessible au premier venu. Telle est la loi de la meute, vos petites règles d'humains n'ont pas de valeurs ici ! »

Pattes fléchies, fourrure hérissée, babines retroussées dévoilant mes crocs, la menace était claire, pas besoin de faire un dessin. Grondant, j’alimentai cette lourde ambiance durant quelques secondes puis je cessa de grogner et me redressa.

« Si ton humain veux récupérer son bien, qu'il trouve le courage de venir réparer ton offense en venant me parler lui même. »

Je récupéra rapidement la pokéball et m'éloigna jusqu'à un arbre un peu plus loin. Je m'assis au pied du maitre sylvestre, déposa la ball au sol sur laquelle je posa une patte puis j'attendis en fusillant le chat du regard...

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Pitch n'avait aucune idée de ce que pouvait bien se raconter les deux Pokémon. Mais vu comment le loup grognait, ça devait être mouvementé. Le carnassier lança même des coups d'oeil à la starlette, qui ne se sentait pas très à l'aise. Il vit aussi qu'Alice soupira.

"Il se passe quoi ?" Pitch pensa la phrase pour que seul Alice puisse l'entendre via la télépathie.

"Rien, c'est juste un attardé. Et probablement consanguin. Il ne vit pas dans les montagnes pour rien."

"Mais encore, Alice ?" Pitch fut soulagé qu'ils étaient dans un canal mental privé, le loup les aurait attaqué cette fois-ci.

Alice soupira mentalement. Elle fit le résumé des phrases du Loup des sables. Il considérait qu'on était dans la jungle, où la loi du plus fort prônait sur le reste, qu'une ressource trouvée appartenait au premier qui la ramasserait. Logique du temps des cavernes, Pitch roula les yeux quand Alice le gratifia de son petit commentaire personnel. Même si dans le fond, elle n'avait pas tort, le brun détestait ce genre de raisonnements. Elle conclut qu'en gros, il voulait des excuses. Pitch faillit s'étrangler et cracher ses poumons à la fois.

"C'est ça que tu appelles de la diplomatie ?"

Le chaton haussa ses petites épaules. "Les suceptibles et les imbéciles, ça ne fait pas bon ménage ensemble." Pitch se promit de ne jamais inscrire sa partenaire dans une élection politique. Elle serait de toute manière bien trop honnête dans ses propos pour être élue. Bon, ce Pokémon voulait des excuses ? Pitch était tenté de se rebeller, il n'avait pas à se faire imposer de telles manières par un voleur. Mais il se rappelait qu'il détenait toujours la Poké Ball et pouvait fuir, emportant la sphère pour de bon. Et il était toujours potentiellement plus puissant que l'équipe du garçon. Il soupira, résigné, avant de se diriger tranquillement vers l'abre.

Il s'approcha tranquillement, en faisant bien attention à garder la bouche fermée. On lui avait dit que laisser ses dents en évidence pouvait être mal vu par certains Pokémon, un sentiment de provocation se dégageait de cette attitude. Il laissa aussi ses mains pendre contre son corps, bien en évidence. Il venait en paix.

Il se laissa tomber devant le loup et s'assit en tailleur. "Bon. Ma psystigris m'a dit que tu voulais me parler. Je suis là." Alice se posta à ses côtés, prête à traduire.

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Maître. Je me souviens du jour ou j'ai rencontré mon maître, un vénérable Feunard au cœur du Mont sélénite à Kanto. Je n'étais qu'un Rocabot sans expérience, affamé et perdu. Je ne savais que peu de choses de la vie. Oh j'avais certes un peu plus d'expérience que cet humain qui, apparemment, ne connaissait rien de la vie sauvage et semblait ignorer les règles des pokémon sauvage. Avait-il trouvé tous ses pokémon en ville ? N'a t-il jamais été à l'écoute des pokémon sauvage qu'il a attrapé s'il en a ? Peut être qu'il a attrapé tout ses pokémon à un âge si jeune qu'ils n'ont pas eut le temps d'apprendre les règles de la vie sauvage...C'est sans aucun doute le cas de ce désagréable chaton.

Je commençais à comprendre la situation, pourquoi il me poursuivait. Certes selon les règles humaines j'étais en faute et ils avaient le droit de me traiter de voleur. Cependant selon les règles naturelles, selon la loi de la meute je suis dans mes droits. Cet humain allait devoir le comprendre et je me fiche de son avis.

Le jour ou j'ai rencontré mon maître il était majestueusement assis, droit et fier au pied d'un arbre vénérable. Cet arbre ci n'avais peut être pas la majesté d'une chêne centenaire j’espérais cependant offrir la même impression que mon maître à cet époque. J'y arrivais bien si j'en juge par mon passé au sein de la meute de Grahyèna : j'avais pris l'habitude de m'asseoir de cette façon pour observer ma meute ou pour assurer ma position d'Alpha lors des discussions importantes. Ma compagne... Enfin mon ex compagne affirmait que j'étais impressionnant. La modestie m'empêche de le croire...

J’accordai le temps d'échange à l'humain, Pitch avait dit le chat, et son pokémon attendant avec patience utilisant ce temps pour faire le calme en moi, mettre de l'ordre dans mon esprit. Ce n'était pas la première fois que j'allais discuter directement avec un humain mais je n'avais pas l'intention de le traiter comme un hominidé aujourd'hui : j'allais le traiter comme un canidé intrus sur mon territoire. J’exagérais certes puisque je n'habitais pas ici mais lui n'avait pas besoin de le savoir. J'ajoutais ainsi une corde à mon arc pour me placer en position dominante. J'avais l'intention de modeler légèrement la vérité...

Finalement Pitch bougea. Je l'observai approcher avec une très légère appréhension : je n'aime toujours pas que les jeunes mâles humains, surtout inconnus, s'approchent si près de moi, mais je ne laissa rien paraître. Il se laissa tomber en tailleur devant moi et lâcha :

« Bon. Ma Psystigris m'a dis que tu voulais me parler. Je suis là. »

Décidément cet humain possédais une vision de respect bien différente de la mienne. Bien que maintenant je comprenais pourquoi il m'avait pourchassé et pourquoi son chaton me traitais ainsi. Durant de longues secondes je ne prononça aucun mot, me contentant de le fixer droit dans les yeux, comme si je le mettais au défi de briser le silence que j'imposais. Je savais que j'avais en partie tord de ne pas le traiter comme un homme mais comme un pokémon... Je voulais lui faire comprendre qu'ici il n'était pas dans une ville mais dans le monde sauvage au fonctionnement bien différent.

« Je suis Djiminy, alpha de la meute possédant ce territoire. »

Ce n'était pas totalement un mensonge puisqu'il y a quelques mois encore ma meute vivait ici même...

« Selon les règles humaines, je suis coupable de vol envers toi et cet objet t'appartiens, je te dois donc des excuses. Cependant... Tu n'es pas dans le monde humain ici, tu es dans la nature, le monde des pokémon sauvage qui plus est sur mon territoire. C'est donc la loi de la nature qui s'applique, la loi de la meute. Or la loi de la meute est claire : tout objet abandonné est libre de propriété. Selon la loi de la meute, cet pokéball et son contenue m'appartient. C'est donc toi qui me dois des excuses pour avoir insulter mon honneur. »

Je marqua une pause en lle fusillant du regard, le mettant au défi de me contredire. J'offrais le temps au chaton de traduire mais interdisait à l'humain d'ouvrir la bouche. Je lui couperai de toute façon la parole en continuant :

« J'accepterai de te rendre cette pokéball et de te faire mes excuses pour ce malentendu à la seule condition que toi et ton chaton me fassiez des excuses en retour. Si vous refusez, je m'en irai avec ta pokéball, il te faudra m'affronter pour la récupérer et fuir le territoire rapidement si tu ne veux pas subir les représailles de ma meute... »

C'était du bluff pur et simple. J'étais seul mais il n'avais pas besoin de le savoir...

« Je ne souhaite pas me battre, nous n'avons aucun intérêt à entrer en conflit, rien à gagner que des blessures. Sache cependant que nous n'hésiteront pas à faire couler le sang pour laver l'offense et chasser un ennemi de notre territoire... »

Encore un coup de bluff, de l'intimidation. Je n'avais pas envie de me battre contre lui et n'accordais que peu d’intérêt à cette pokéball finalement... Fier, plein d'assurance, sauvage je le fixais droit dans les yeux, attendant patiemment une réponse.

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Le loup restait immobile, silencieux, comme un véritable roc. Pitch avait assez vu et tourné de films d'actions et de suspens pour savoir qu'il voulait se donner un genre. Sa montagne, ses règles. Pitch soupira mentalement. Alors ils en étaient là ? Ils allaient devoir jouer cette comédie ? Au fond, qu'est-ce qui l'empêchait de demander à Alice d'utiliser ses pouvoirs pour faire léviter la sphère jusqu'à eux ? Puis de prendre la fuite sur Orion planant dans les cieux ? La voix de la raison répodit aux interrogations de Pitch : le canidé pourrait les poursuivre, les abattre dans les airs avec ses rocs. Trop dangeureux, trop risqué. Mieux vallait s'assoir sur son orgueil pour quelques minutes, ce serait plié, fini, on n'en parlerait plus. Pitch joua donc le jeu et resta parfaitement immobile, laissant le soin à son opposant de prendre les devants.

« Je suis Djiminy, alpha de la meute possédant ce territoire. » Finit par traduire Alice quand il prit la parole.

"Moi je suis Pitch Izlasuli, Dresseur en herbe et bien déterminé à vaincre la Ligue de Maïlys."

« Selon les règles humaines, je suis coupable de vol envers toi et cet objet t'appartiens, je te dois donc des excuses. Cependant... Tu n'es pas dans le monde humain ici, tu es dans la nature, le monde des pokémon sauvage qui plus est sur mon territoire. C'est donc la loi de la nature qui s'applique, la loi de la meute. Or la loi de la meute est claire : tout objet abandonné est libre de propriété. Selon la loi de la meute, cet pokéball et son contenue m'appartient. C'est donc toi qui me dois des excuses pour avoir insulter mon honneur. »

Pitch dut méchamment se retenir pour ne pas lever les yeux au ciel. Il se sentait victime de la plus profonde des injustices et, alors que l'agacement montait en lui et prenait place sur sa bonne humeur, il en venait à espérer qu'un jour, ses Pokémon seraient si forts qu'il n'aura plus jamais à subir ce genre de remontrances. Il aurait le niveau suffisant pour remettre à leur place les voleurs comme ce Lougaroc. Il leur montrerait alorsqu'effectivement, ce serait la loi du plus fort.

« J'accepterai de te rendre cette pokéball et de te faire mes excuses pour ce malentendu à la seule condition que toi et ton chaton me fassiez des excuses en retour. Si vous refusez, je m'en irai avec ta pokéball, il te faudra m'affronter pour la récupérer et fuir le territoire rapidement si tu ne veux pas subir les représailles de ma meute... »

Voilà, on y était. Pitch ne prit la peine que d'écouter la fin du discours avec une oreille distraite. Une fois qu'Alice eu finit de tout traduire, il s'inclina alors, face contre terre face au loup.

"Je m'excuse, ô Alpha de meute, d'avoir insulté ton honneur. Je te prie d'accepter mes excuses." Alice soupira mentalement, seul Pitch put l'entendre. Finalement, elle présenta elle aussi ses excuses dans la langue Pokémon.

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