Racines et écorces, remèdes des forêtsChut, y a cours !
Arrête ça, tu me donnes le tournis ! Grommela le Blindépique, assit dans une chaise trop petite pour lui, les deux pieds sur le bureau de la botaniste. Tu veux un verre de fort pour relaxer ? Certainement pas, tu me prends pour qui !? Répliqua la dite botaniste, en train de faire les cents pas devant sa porte.
L'anxiété coulait dans ses veines telle une rivière sortant de son lit au printemps, Bahia se tapant dans les mains alors qu'elle revoyait encore et encore le même paysage, à savoir sa fenêtre et son bureau en désordre. Elle s'arrêta soudainement devant la vitre, l'air effaré. Elle voyait à présent ses invités qui passaient par l'entrée du Jardin Botanique, directement vers sa serre de production. Ils étaient assez facile à reconnaître, puisqu'ils étaient, pour la grande majorité, des dresseurs. La demoiselle cessa de se mordre les lèvres, réfléchissant à toute vitesse. Oui la botaniste avait déjà donné des cours ici, mais c'était pour des connaisseurs, des néophytes qui avaient déjà des connaissances de base. Là c'était un tout autre jeu, elle allait donner des leçons à des dresseurs Pokémons... c'était étrangement beaucoup plus stressant à ses yeux, ce qui manquait de logique. De l'autre côté, comme toute autre nouvelle expérience, elle appréhendait ce qui allait se passer. Allaient-ils être de bons élèves ? Bahia était une professeur dévouée lorsqu'on lui en donnait la chance, mais la moindre moquerie ou écart de conduite la mettrait mal à l'aise et lui ferait perdre le fils. Non, non non non. Tout irait pour le mieux, les gens présents dans ce cours étaient là parce qu'ils le désiraient, ce n'était pas un environnement pour faire des âneries. Préférant arrêter de regarder le défilé dehors, la demoiselle retourna vers son bureau, vérifiant pour la centième fois ses notes, tassant les pieds de Cogneur en lui chatouillant sous les orteils.
Hey, s'pas du jeu ! Grogna le chromatique en se relevant, un sourire aux lèvres. Tu veux pas retourner à la maison ? Je dois me préparer. Marmonna-t-elle en récupérant ses documents, les pressant entre ses doigts moites.
Elle les serra contre elle, prenant une bonne respiration. Les notes étaient très complètes et en réalité, elle n'en avait pas besoin. Les connaissances étaient dans sa tête, elle avait juste peur... peur d'oublier sur le coup de l'angoisse. Bahia se tourna et se regarda une dernière fois dans petit miroir accroché au mur, vérifiant que tout était en place. Elle portait un simple pull beige avec des jeans et son sarrau, rien de bien extravaguant. Rien de coincé entre les dents ? Son ruban était toujours dans ses cheveux ? Elle portait des chaussettes de la même couleur ? Maintenant que tout était bien vérifié, il était vraiment l'heure de quitter. Elle jeta un dernier regard circulaire à la pièce en désordre et fit signe au Blindépique de sortir, refermant et verrouillant la porte derrière elle. La demoiselle croyait que Cogneur partirait dans l'autre sens vers la sortie, mais non, il la suivait dans le couloir vers la serre, visiblement décidé à venir faire le cours lui aussi.
Qu'est-ce que tu fais ? Je pensais que tu partais voir papa. Murmura-t-elle, sentant son cœur battre plus vite en se rapprochant de la porte. Elle tenait ses notes d'une main et la ball de Pluton de l'autre, le faisant sortir. J'ai changé d'avis. Je vais gentiment m'asseoir au fond de la pièce et si un petit con t'emmerde, je lui savate le cul. Dit-il en sortant une liane, mimant un fouet. ... Je sais pas si c'est une bonne idée. Oh allons ! On va bien se marrer.
Bahia décida de se taire, debout devant la porte. À l'intérieur de la grande serre se trouvait déjà des dresseurs, qui bavardaient ou regardaient les tables autour, pleines de plantes. Prenant une longue inspiration, la botaniste repoussa la porte et entra en compagnie de ses deux Pokémons, l'air chaud de la serre lui fouettant le visage. Malgré sa nervosité, elle appréciait cet endroit plus que tout. Il y avait une odeur particulière et douce qui l'aidait un peu à se détendre et le soleil passait bien malgré les ombrières installés sur le verre. Elle se rapprocha de ses futurs étudiants et les observa un instant, ce qu'ils firent aussi. Des chaises avaient été installés et lorsque tous le monde fut assis, des Sélérocs et des Solarocs entrèrent dans la serre, entourant la botaniste et sa propre lune. Cogneur était installé plus loin, surveillant bien les choses tout profitant du soleil. Bahia se tenait devant la rangée de plantes, déposant ses notes devant elle. Elle prit un instant pour replacer ses pensées dans son esprit, puis posa finalement son regard sur les dresseurs.
Bienvenue à tous. Je m'appelle Bahia, je suis la botaniste en chef de ce projet. Commença-t-elle d'une voix un peu nerveuse mais douce. Comme vous le savez déjà ce cours est séparé en plusieurs modules de quelques jours. Dû aux... nombreux événements qui secouent Mailys, je peux comprendre le désir d'être mieux préparer dans votre périple. C'est la raison pour laquelle je vais vous apprendre à vous débrouillez en forêt, autant pour vous que pour vos Pokémons. Vous pourrez ainsi mieux réagir en cas d'urgence et soigner bon notre de maux de manière naturelles. Avant de débuter, y a t-il des questions ?
Et elle se tut, la voix moins chevrotante qu'au départ. Ses yeux balayaient la salle, la botaniste étant prête à entrer directement dans le vif du sujet.
Môka n'avait pas beaucoup bougé cette fois-ci. Pourquoi le devrait-il ? Si le Docteur n'avait pas besoin de lui dans l'immédiat, rien ne l'empêchait de rester proche de chez lui. Surtout que le dernier entraînement qui avait eu lieu dans le Vaste Désert lui avait laissé un goût assez amère en bouche, brr, on croise de sacrés monstres parfois. C'est à croire que ça les amuse de s'en prendre à un jeune homme qui se balade, que ce soit au détour d'un rocher ou tapis dans la tempête de sable, y'en aura toujours un pour dire bonjour. Bah, mettons ça sur le compte de la popularité ou alors disons que c'est de la faute du jeune homme pour avoir envahi le territoire d'un Tyranocif sans s'en rendre compte. Aaah.
Le cyborg marchait donc tranquillement dans les rues de Mégapagopolis, se rendant vers le Jardin Botanique. Mais pourquoi y allait-il ? Il pourrait recevoir des instructions de Neffy ou bien apprendre par lui-même ! Alors oui, supposément, mais non. Déjà, il faudrait que le scientifique fou accepte de lui faire cours, ensuite, ce serait très certainement un cours sur la mécanique, quelque chose qui ne servirait pas au garçon donc, puisqu'il sait déjà tout ce qu'il a à savoir. Le génie fou ici, c'est pas lui, c'est son boss. C'est lui qui s'occupera de toute la partie fine et robotique. Môka, lui, il obéira et se chargera des études sur le terrain si besoin est, ou alors il tentera de récupérer des matériaux et j'en passe. Quelque chose qui passionne bien plus le jeune homme en revanche, c'est l'élevage des Pokémons et les herbes ou poudres ayant des effets revitalisants. Il avait déjà essayé d'en trouver de son côté, mais il ne savait pas comment les reconnaître et les racines, herbes ou écorces n'avaient eu en réalité aucun pouvoir sur ses alliés, ou sur lui même d'ailleurs. Les baies aussi peuvent être d'un grand secours quand on sait s'en servir. Et l'apprentissage des remèdes naturels peut également être vraiment très utile, par exemple, savoir comment faire des Poudres Soins pour pouvoir guérir de l'empoisonnement ou de la paralysie à tout moment !
Une bonne maîtrise des plantes pouvait être dévastateur. C'est ce qu'avait noté Môka quand il avait pu côtoyer l'ancienne conseillère, Violeta Virideïla, par le temps brumeux quand et l'exploration des Ruines de Lakit. Tous ces soins résiduels, ces blocages de statut, même si c'était dans un autre domaine que celui des Herbes Rappel ou des Racinénergie, ça montrait bien que la nature en avait dans le ventre. Et ça tombait bien ! Un cours allait être donné par une dénommée "Bahia Nur", une botaniste qui travaillait, justement, au Jardin Botanique de Mégapagopolis. Le garçon souriait, il espérait attraper un bon rythme et ne pas être -trop- largué par les explications. Dans le pire des cas, peut-être qu'elle aurait assez de temps pour répéter certaines choses si le jeune dresseur la questionnait à ce sujet ? En tout cas, il avait hâte, ça faisait quelques années déjà qu'il n'avait pas remis les pieds dans une salle de classe. Toute cette ambiance va lui faire bizarre. Mais il en a besoin, pour devenir un meilleur dresseur et pour le bien de ses monstres de poches et amis. Il leur doit bien ça. S'il peut devenir meilleur dans l'étude des plantes, il pourra certainement se rendre utile à son tour. Qui sait ! Peut-être même qu'il pourra sauver des gens grâce à ces connaissances !
Il entra par la porte du Jardin Botanique, non sans appréhender ce qui allait se passer. Et s'il s'était trompé sur la date, ou l'heure ? Et s'il arrivait en retard ? Il commençait à avoir la boule au ventre, forçant un léger sourire pour ne pas paraître trop étrange à la vue de ses camarades temporaires. Etait-il au bon endroit au moins ? Certains semblaient bien plus vieux que lui et d'autres, plus jeune. Et si le cours n'était pas pour des gens de son âge, ou de sa classe ? Tout lui triturait l'esprit mais il décida de se concentrer et d'avoir un peu plus confiance en lui. C'était la bonne heure, c'était le bon jour, c'était le bon endroit et aucune restriction d'âge n'avait été annoncée. Il avait ses deux Pokémons avec lui si ça tournait mal, mais ça ne risquait pas, normalement. Et même s'il se retrouvait dans une classe avec des élèves ayant 8 ans, eh bien soit ! Il faut parfois ré-apprendre les bases ! Il était vêtu d'un T-shirt à l'effigie d'un Arcanin et d'un jean pas trop serré mais pas trop ample non plus, juste ce qu'il faut. De toute façon, c'était sa ceinture qui aidait à le tenir en place. C'était une tenue des jours basiques, il avait même mis des baskets, comme quoi, pas de peur d'être jugé. Et le voilà toujours avec le même sourire sempiternel, mais au moins il avait plus confiance en lui.
Il avança jusque dans la grande serre, pleins de dresseurs étaient déjà présents, un soulagement pour le jeune homme. Il jaugea un petit peu tout le monde, certains avaient leurs Pokémons sortis, majoritairement des types Plantes, d'autres, non. Les uns semblaient partager certaines connaissances déjà acquises avec les autres tandis que quelques jeunes garçons et filles affichaient une grande angoisse. Il était facile de deviner que c'était l'un de leurs premiers cours, mais à cause de ça, ils restaient à l'écart, dommage. Môka observait les plantes qui étaient disposées dans la serre, sur des tables. L'une attira l'attention du cyborg, "Wild Blue Yonder", probablement une fleur en provenance d'Unys, elle ressemblait drôlement à une rose, peut-être était-ce parce que c'en était une. L'air chaud de cet endroit était super agréable du point de vue du jeune homme et de certains des Pokémons sortis, nul doutes que Blaze aurait adoré profiter de cela. Mais non, par respect pour les enseignants et ceux qui travaillent dans ce jardin et dans cette serre, il ne sortirait pas ses alliés de leurs boules sauf sur demande ou extrême nécessité.
Une jeune dame entra en poussant la porte, accompagnée d'un Séléroc et d'un... Blindépique aux couleurs inhabituelles , un chromatique ? Ce n'est pas tout, l'un de ses piques qui ressort de sa carapace est brisé et son œil droit a l'air absent. Le brun éprouvait de la peine pour lui, en espérant qu'il s'en sorte bien, il avait du en vivre des choses, tout comme lui... Ayant perdu son bras gauche auparavant, il sait ce que ça fait. La rousse ne semblait pas posséder un quelconque problème, elle marchait plutôt bien, le jeune homme ne se doutait pas une seule seconde qu'elle avait été victime d'un accident qui avait ruiné sa jambe auparavant. Il souriait en l'observant d'ailleurs, elle avait l'air stressée ou nerveuse, mais pleins l'étaient ici, il n'y avait pas de mal, même Môka l'était toujours un peu. En tout cas, ça le rassurait sur le fait qu'elle semblait être une bonne personne, j'veux dire, quelqu'un de mauvais et sans foi ni loi n'afficherait pas de telles émotions, si ? Des chaises furent vite installées et Môka s'assit alors sur l'une d'elles. Peu après, un armada de Sélérocs et de Solarocs arriva et entourèrent la dame au ruban. Le jeune homme compris alors que ça devait être elle, l'enseignante. Le Blindépique se trouvait au fond. Un regard léger orné d'un sourire compatissant lui avait été jeté de la part du cyborg, avant que son attention ne se pose de nouveau sur son professeur. Même sa voix ne pouvait cacher sa nervosité, c'était amusant.
Et voilà le premier problème, le jeune homme n'était pas au courant des différents modules. What a mistake ! Mais qu'importe, il n'avait que ça du temps libre, de toute manière. Et les organisations devraient se tenir tranquilles -tout comme Neffy- un petit moment le temps que les pertes de la brume soient totalement terminées. Pareil pour la ligue d'ailleurs, tiens. Elle enchaîna sur le désir d'être mieux préparé dans son périple, c'est vrai que ça serait aussi utile aux dresseurs à la recherche des badges, mais le jeune homme ne pouvait s'empêcher de penser à ceux qui n'agissaient que dans leur intérêt et ne suivaient ce cours uniquement dans le but de pouvoir battre d'autres personnes. D'un coup, le garçon se sentait mieux, réfléchissant très légèrement à cette situation avant de redevenir attentif. Se débrouiller en forêt et en cas d'urgence pour soigner bon nombre de maux avec des outils naturels ? C'était exactement ce que recherchait Môka. Surtout qu'il s'était déjà perdu deux fois dans la Forêt Dense, mais c'est un autre sujet. Il n'avait cependant pas de questions à poser et il était prêt à recevoir cet enseignement.
De toute façon, même s'il avait eu effectivement des questions, il n'osait pas interrompre la rousse, il y'a avait ce je ne sais quoi de déterminé dans son regard, mais peut-être que d'autres élèves, ne l'ayant pas remarqué ou étant juste curieux; allaient eux poser une question !
Racines et écorces, remèdes des forêtsChut, y a cours !
Tout allait pour le mieux. La botaniste s'était présenté et en avait fait de même avec les cours, attendant ensuite patiemment les questions de ses nouveaux élèves, avec qui elle allait passer quelques heures au courant de la semaine. Il était très important à ses yeux que cette rencontre se déroule bien, car elle donnerait le ton aux suivantes. Et si tout allait pour le mieux, ils iraient peut-être même en forêt pour étudier le vrai terrain. C'était une idée qui la rassurait et la rousse vit des mains se lever, son pouls augmentant légèrement. Il y avait toujours une certaine crainte dans son esprit qu'elle n'arrive pas à répondre, mais elle oubliait que la majorité des dresseurs présents ici n'avaient pas les bases des gens qu'elle côtoyait dans ses autres cours et rencontres. Une bonne partie des questions concernaient surtout le fonctionnement des leçons et ce n'était pas difficile, la botaniste se calmant immédiatement. Elle y répondit tranquillement, voyant les mains descendre une à une. Bien vite plus personne n'eut de questions et il était temps de passer à ce qu'ils attendaient tous, à savoir, le vif du sujet. La demoiselle se tourna vers son groupe d'aide, les soleils et lunes flottantes s'approchant des dresseurs. Ils faisaient léviter des cahiers et des boites avec de l'équipement dedans, car ils allaient devoir se salir les mains ce matin, ce que Bahia adorait. Quoi de mieux que d'avoir les mains pleines de terre ? Peut-être que certains rechigneraient, mais on ne travaillait pas avec la nature sans se salir un minimum.
Eh bien, commençons sans plus tarder ! Dit-elle en haussant la voix, pour couvrir le bruit que provoquait les boites en se déposant devant les dresseurs. Les cahiers qui sont distribués à l'instant contiennent un tas d'informations et d'images concernant les plantes que nous verrons aujourd'hui. Ce sont des aides-mémoires que vous pourrez conservez avec vous par la suite et qui, je l'espère, vous serrons utile en forêt ou ailleurs. Quant à la boite...
La botaniste se tut et farfouilla dans la sienne, sortant l'équipement qui s'y trouvait. D'abord un couteau suisse, mais pas n'importe lequel. Il ne possédait qu'une seule lame, petite et recourbée au bout. Elle la déplia et la posa sur sa table, passant au reste. Il y avait aussi des gants pour les plantes plus toxiques, une brosse, un kit contenant de l'alcool et de l'huile... voilà qui faisait le tour. Bahia vit évidemment que certains fouillaient déjà dans la boite et pour éviter des accidents, elle reprit immédiatement la parole.
Comme vous pouvez le constater, le Jardin vous prête l'une de ses lames à greffe pour le cours. Ce sont des lames petites, mais extrêmement bien aiguisées. Dit-elle en prenant la sienne, faisant une rapide démonstration en plantant la lame dans l'écorce d'une plante à ses côtés. Je possède mon cours en soin de base, mais n'ayant pas envie de m'en servir, je vous demanderais d'être prudent. Quant aux plus jeunes d'entre vous, vous serez assisté directement de l'un de mes collègues.
Les Solarocs et Sélérocs s'étaient déjà séparés pour se tenir des plus jeunes dresseurs, surveillant leurs gestes. Ils n'étaient pas des enfants, mais il était important autant de son point de vue que de celui du jardin que personne ne se blesse pendant le cours. Maintenant que tout était distribué, Bahia pouvait finalement commencer son cours. Elle tapa dans ses mains et certaines plantes se trouvant sur la table, toutes pareilles, se soulevèrent sous le pouvoir télépathique des Pokémons psy. Elles se déposèrent devant les dresseurs, prêtes à être utilisées.
Je vous présente notre première plante du jour. Dit-elle, écrivant son nom sur le petit tableau en craie proche de la table en métal. Observez là attentivement, car elle possède une cousine qui lui ressemble énormément et dont les effets sont dangereux, que je vous montrerais très bientôt. Je vais vous demander de la sortir de son pot et de découvrir ses racines, qui ressemblent à du gingembre. Ah oui, je ne vous donne rien de plus, vous devez travaillez pour ! Déclara-t-elle en voyant des têtes soudainement moins intéressés dans le groupe, se tournant vers eux. Je ne serais pas là pour les déterrer pour vous en nature. C'est la principale différence avec sa cousine, vous devez la connaitre... sinon vous risquez de blesser d'avantages vos amis.
Et c'est ainsi que le cours commença pour vrai. Bahia se promenait parmi les dresseurs, les observant sortir les plantes des pots et secouer la terre pour voir la racine. La plante dégageait une étrange odeur de noix et ses racines étaient grosses et déformés, ce qui attirait des exclamations de la part de ses élèves. Elle conseillait à ceux qui les voyait de prendre le couteau et de les couper pour voir le résultat. Puis elle continuait sa tournée, s'arrêtant finalement devant Môka. Cogneur s'était relevé et se promenait lui aussi, aidant les plus jeunes, qui semblaient impressionnés de sa stature et sa couleur, de quoi lui faire encore plus plaisir.
Enchanté ! Tu t'appelles ? Demanda la botaniste en souriant avec douceur, observant le dresseur et sa plante assignée. Tout va bien ?
Môka observait furtivement certains élèves, ceux qui posaient des questions surtout. C'est une très bonne technique qu'il faut employer souvent lorsque vous n'aimez pas parler devant un grand groupe de personnes, ce qui n'est pas le cas de notre ami ici présent, mais imaginons. Grâce à ça, il put obtenir les plannings, horaires, sujets de la semaine et tout un tas d'autres informations utiles sans avoir à élever la voix, il était satisfait de lui. En plus, observer les gens comme ça, ça l'amusait. Oui, bon, chacun ses passes-temps, hein. Merci de ne pas juger. D'ailleurs, dans ces questions, y'en avait une tout à fait intéressante, c'était quelque chose comme "Allons-nous pratiquer sur le terrain lors de notre séminaire ?", ça interpellait le jeune homme, il verrait ça comme une sorte d'examen final si ça arrivait. En plus d'être une bonne occasion de mettre ce qu'il aura appris d'ici là en pratique. Le jeune homme souriait en y pensant, il espérait ne pas échouer ou pas trop en tout cas. Quant à la botaniste, elle répondait à l'ensemble des questions calmement et certainement avec une bonne précision puisque les élèves baissaient tous leurs mains petit à petit. Chapeau bas.
Ainsi, un Solaroc s'approcha du brun, lévitant lentement. Môka aimait bien ces Pokémons, même s'ils n'appartenaient pas au type feu, sol ou plante. Ils avaient une bonne symbolique avec le soleil et il avait songé maintes fois à en prendre un dans son équipe, même en tant que simple assistant ou communicateur. Dommage qu'il n'eut pas l'occasion d'y réfléchir plus que ça dernièrement avec tout ce qu'il s'était passé. Le garçon attrapa le cahier et la boîte qui lui étaient destinées, gratifiant le Pokémon Météorite d'un "Merci !". Heureusement que le soleil flottant était impassible, sinon il aurait fini frustré en voyant que le gamin ne le laissait pas faire son travail de poser la boîte et le livre. De l'équipement se trouvait dans ladite boîte, allait-il devoir directement passer à la pratique ? Un léger stress le parcourait, il n'avait pas tant peur d'échouer au final, c'était juste le fait d'être en public et l'impression de ne peut-être pas être à sa place ou dans son élément. C'est un peu ridicule quand on y pense, ce jeune homme a quand même vécu à Cramois'Île durant une grande partie de son enfance. Une île possédant un volcan, pouvant donc être très fertile. Et il ne sait pas comment s'y prendre avec les plantes ! Un comble, même s'il n'a probablement aucune raison d'avoir honte, à côté de ça, il s'y connait un peu en... élevage de Pokémon. Oui, il doit vraiment reprendre ses études ou se trouver des passes-temps.
La gente demoiselle au ruban blanc haussa la voix, confirmant la crainte de Môka, ils allaient déjà commencer ! Poussant un très léger soupir il s'efforça tout de même d'écouter sa professeure avec la plus grande attention, s'il écoute bien, il s'en sortira !... peut-être. Dans le pire des cas, les informations concernant le travail devraient être fournies dans le cahier, non ? Il est sensé renfermer des images et répondre aux interrogations des élèves d'après la rousse. C'est comme ça qu'il l'avait compris en tout cas. Oh, et ils pouvaient garder le livre avec eux même après les cours ? Le cyborg ne s'en privera pas, il a beau être à moitié robot, sa mémoire est loin d'être exceptionnelle et il ne veut pas se reposer sur son IA. Après, se reposer sur un livre, est-ce vraiment mieux ? Bah ! Ce n'était pas le moment de penser à ça, il devait se concentrer sur les explications.
Pour l'équipement à l'intérieur de la boîte donc, elle contenait un couteau suisse qui... Ne possédait qu'une seule lame ? Même s'il n'en utilisait pas habituellement, le jeune homme se souvenait que ce qui faisait la popularité de ce genre d'ustensiles, c'était leurs fonctions multiples. Enfin, il ne s'attarda pas sur ce détail sans importance et observa la lame. "Très aiguisée" était un bon adjectif pour la décrire. Ne préférant pas y toucher pour le moment, le garçon continua de se concentrer sur ce que montrait Bahia. Le brun avait du mal à comprendre l'utilité de la brosse, c'était pour nettoyer le plan de travail après ? Pareil pour l'alcool et l'huile, encore il comprenait l'utilité des gants. Il aurait même été étonné de ne pas en voir pour du jardinage. Mais il ne voyait pas vraiment à quoi pouvaient servir l'alcool et l'huile ? Encore une fois pour le plan de travail ? Ou alors pour s'occuper de la plante ? Bah, ce sera expliqué plus tard certainement. Observant toujours les autres, il remarqua rapidement que d'autres fouillaient déjà dans la boîte, n'étant sûr de rien, il pensa que ne toucher à rien était la meilleure option. C'est donc ce qu'il fit, écoutant la rousse parler de nouveau.
Pauvre écorce n'empêche, perforée en servant d'exemple, très triste. Et donc les plus jeunes avaient le droit à un coup de main ? Et ceux qui sont pas doués, on en fait quoi ? Comme Môka allait sur ses 18 ans, bientôt, il ne reçut pas de coup de main, mais ça ne le dérangeait pas tant que ça, au final. Au moins il jouissait d'une certaine liberté de mouvement ! De toute manière, il ne risquait pas de se couper avec tout le métal qui parcourait son corps, il rechigna d'ailleurs à l'idée de changer ses gants en public, car ses mains pourraient attirer l'attention de par leur consistance cybernétique. Mais s'il devait vraiment le faire, alors il tentera ça dans la plus grande discrétion, en cachant tout en dessous de sa chaise le temps du changement ! Après un bref claquement de main de la part de l'Estropié, les plantes qui se trouvaient sur les tables commencèrent à se mouvoir en lévitant, certainement grâce aux pouvoirs télépathiques ou télékinétiques des Solarocs et Sélérocs. Le garçon laissa échapper un sifflement très court et peu audible (car il siffle mal, c'était plus un souffle coupé en fait), impressionné par cette coordination, c'est pas Masky et Blaze qui pourraient réaliser des choses pareilles, ça c'est sûr. Le petit tour de magie se termina sur le très joli pupitre positionné devant Môka, c'était bien le temps que ça a duré.
La première plante du jour donc. "Sympa le nom", pensait-il même s'il ne se rappelait pas l'avoir déjà lu, vu ou entendu une fois. Pleins de plantes ont des noms sympathiques de toute manière, c'est assez étrange, pas vrai ? Un complot certainement. Tout comme sa cousine avec une apparence similaire mais étant dangereuse, c'est certainement un complot pour qu'on apprécie les plantes qui pourront ensuite nous tuer avec des vapeurs toxiques ou des trucs du genre. Oui, c'est forcément ça. Ainsi, Môka devait sortir cette plante de son pot pour découvrir ses racines ressemblant à du gingembre, c'était les exacts mots de sa professeure. Le stress revenait d'un coup, mais les mots de la botaniste l'avaient motivé. Il ne voulait pas blesser d'avantages ses amis alors il allait se concentrer et faire de son mieux !
Il commença par inverser le pot, le retournant en tenant la base de la plante entre ses doigts. Puis il donna un coup sec avec la paume de sa main sur fond du pot, dégageant la motte et l'enlevant ensuite sans peine. Il était surpris et fier de lui, ne pensant pas se souvenir de comment faire à la base et essayant de chercher la solution la plus logique pour s'en sortir. Maintenant, il fallait découvrir les racines. Pour se faire, il observa avec un regard attentif la motte qui résidait dans la paume de sa main. Il devait enlever cette terre pour ne laisser apparaître que les racines, c'était ça ? Se creusant les méninges et étant super concentré, il ne faisait clairement pas attention à ce qui arrivait autour de lui, c'est principalement pour ça qu'il lâcha la plante de stupeur lorsque la rousse lui adressa la parole alors qu'il ne s'y attendait pas. Rattrapant vite la plante, il poussa un soupir de soulagement en constatant qu'elle n'avait rien, reprenant son sourire habituel et répondant à la demoiselle.
"Je m'appelle Môka, enchanté de même ! Excusez-moi pour ma réaction, vous m'avez surpris... Mais sinon, oui, tout va pour le mieux, je vous remercie de demander ! Et j'espère que ça va continuer ainsi, parce que je ne suis clairement pas très bon pour tout ce qui est lié à la botanique, ahaha..." il marqua une pause, mais, se rendant compte que son rire rendait le tout gênant, il renchérit alors pour changer de sujet et, possiblement, obtenir un petit coup de main. Le sourire de Bahia l'aidait à se rassurer un peu, elle avait vraiment l'air sympathique. "Quelles sont les spécificités de cette plante et à quoi sert-elle ?"
Après avoir posé cette question, il suivit le mouvement des autres dresseurs et secoua légèrement la terre pour, à son tour, découvrir les grosses racines ayant l'apparence de gingembre. Il aimait bien l'odeur de noix, et se laissa aller quelques secondes en la respirant, mais il se concentra de nouveau peu après, probablement car son interlocutrice lui répondrait.
Racines et écorces, remèdes des forêtsChut, y a cours !
Bahia sourit avec douceur, observant le jeune homme avec plus d'attention qu'on pouvait le croire. Elle avait levée la main sur le coup lorsqu'il avait faillit lâcher sa plante, celui-ci la rattrapant tout seul sans trop peine. Il semblait concentré, c'était une qualité que la botaniste appréciait énormément... mais elle se nota tout de même de ne pas être aussi furtive en se promenant, de peur que des sursauts avec les couteaux deviennent plus dangereux. Se mettant devant le pupitre, Pluton flottait derrière elle, placide et les yeux concentrés sur le pot et la terre. Le dresseur lui répondit cordialement et semblait quelque peu nerveux, mais elle obtint de lui son nom et la confirmation que tout allait bien pour l'instant. La demoiselle ne fut pas surprise de ses lacunes en botanique, et puis, c'était le but de ce cours. Cela rassurait l'handicapée en réalité, cela signifiait que les leçons serviraient réellement à quelque chose, elle qui avait passé de très nombreuses heures à mettre le tout en place, avec l'aide de ses collègues. Môka continua la conversation en lui demandant quel était l'intérêt de cette plante, ce qui était justement la suite du programme. La rousse tapa doucement dans ses mains pour attirer l'attention vers eux, histoire que les autres entendent aussi cette partie. Elle voulut aussi se tourner et aller chercher son propre couteau pour une démonstration, mais le mouvement fut rapide et elle se cogna un peu contre le pupitre. Du côté de sa jambe blessée. Bahia avait passé plusieurs jours sans canne et la douleur avait été endormie même sans cachet, mais se cogner contre du bois la réveilla presque instantanément. La botaniste eu beaucoup de peine à cacher la surprise et la douleur de son visage, celui-ci se fermant quelques secondes dans une moue froide. Heureusement son Blindépique était juste derrière le jeune dresseur et tendit la canne à la rousse, qu'il gardait sous sa carapace. L'handicapée dû respirer à petites goulées par le nez quelques secondes de plus pour se contrôler, attrapant sa canne. Dans le brouhaha ambiant, peu de dresseurs parurent remarquer ce moment d'égarement, certains remarquant simplement la présence de la canne entre les mains du professeur, qui était pourtant venu sans. La douleur se calmant lentement, Bahia releva la tête et sourit à Môka d'une expression qui se voulait rassurante, bien consciente qu'il était celui qui le voyait le mieux. Faisant comme si de rien n'était, elle prit la parole d'une voix forte, couvrant le bruit qui se tut à sa suite. ... Ah, Môka ici présent a une très bonne question! Dit-elle en reprenant une posture droite, tapotant de sa canne sur le sol. Pourquoi est-ce une plante intéressante ? Sachez premièrement que cette plante ne se mange pas, vous risqueriez d'être gravement malade si vous décidiez d'en prendre un bout. Lors de la prochaine étape je vais vous demandez de couper la racine en rondelle et vous verrez qu'elle dégage beaucoup de sève et de latex. Celle-ci est reconnue pour ses capacités à soulager les brûlures et accélérer leur guérison. Elle fonctionne très bien aussi pour les coupures et pour aider à réduire le flux sanguin. Vous la retrouverez un peu partout dans la forêt dense, dans les clairières ou les endroits secs. Aidez vous de la brosse pour bien la nettoyer et coupez là! Celle-ci vous sera bien pratique si vous n'avez pas de baie Fraive sous la main.
Avec l'aide de leurs Pokémons, les dresseurs commençaient à frotter les racines avec la grosse brosse puis utilisèrent les couteaux à disposition. Comme prévenu les lames tranchaient sans problème, la racine se montrant même plutôt molle. Bahia avait toujours mal et préféra ne pas bouger de son point pendant encore une minute ou deux, se contentant d'observer ses élèves, qui semblaient bien concentrés pour la plupart. Malgré la douleur la botaniste était contente, le cours avait un bon début et elle voyait l'intérêt dans les regards. Elle jeta un petit coup d’œil à Cogneur, le chromatique étant retourné au fond de la classe, visiblement lui même rassuré. Étant toujours devant Môka, la demoiselle continua la discussion, se tournant vers lui pour observer son avancement dans le travail.
Ce n'est pas grave, vous savez. Répondit-elle, se penchant légèrement sur sa canne. J'espère que ce cours vous servira sur le long terme, c'est le plus important. Quand vous aurez fini, vous pouvez le couper en plus petits morceaux et le mettre dans la bouteille d'huile, pour la macérer. Car oui, l'alcool et l'huile sont des composants qui sont souvent utilisés dans la confection de remèdes naturels. Évidemment je ne compte pas que vous ayez ce genre d'ingrédients sous la main en forêt, mais sachez que cela est possible et rend leur utilisation plus facile. Conclut-elle, ayant de nouveau hausser la voix à la fin pour que toute la classe entende. Vous pourrez d'ailleurs les garder à la fin du cours.
Une des Pokeballs à sa ceinture ouvrit soudainement, libérant Écu, qui semblait en avoir déjà assez d'attendre, elle qui avait pourtant demandé d'y rester au départ. La Miaouss pleine de cicatrices jetant un regard à Môka et à sa dresseuse, puis bailla et alla s'étendre parmi les plantes, prête pour une sieste au soleil. La botaniste n'avait pas ouvert la bouche, mais les yeux de Pluton brillaient et elle souriait, terminant sa discussion mentale avec le petit Pokémon.
Vous avez des Pokémons, Môka ? Vous pouvez les sortir si vous voulez. Rajouta t-elle, recommençant lentement à bouger sa jambe.
Bien, le jeune homme semblait entre de bonnes mains : la botaniste avait levée la sienne (de main), probablement par réflexe pour rattraper la plante quand il avait manqué de la faire tomber. Heureusement que le garçon lui-même était au courant de sa maladresse, aucun programme ne pourra arranger ça et il n'a aucun doute sur son incapacité à corriger ce défaut, si c'en est un. Mais soit ! Tout ceci lui va, il n'a pas besoin d'être parfait pour devenir meilleur. Puis en plus ça le rend attachant, peut-être. Il regardait avec un sourire Bahia, sa présence le rassurait un petit peu d'un côté, surtout en voyant à quel point ça avait vraiment l'air d'être quelqu'un de sympathique. Un petit soupir de soulagement intérieur ne se faisait pas entendre, mais il était très certainement effectué, logique, me direz-vous. En revanche, le Séléroc mettait une bonne pression supplémentaire avec son regard fixe et concentré sur le pot et la terre. On pouvait presque distinguer une goutte de sueur sur la tempe du jeune homme, mais non. Puis, tout aussi brusquement que lorsqu'elle avait fait irruption tout à l'heure, -faudrait vraiment revoir les timings ou il faut que le cyborg arrête de stresser autant- la jeune femme tapa dans ses mains pour attirer l'attention vers elle. Méthode classique, certes, mais néanmoins efficace à la vue de la réactions des élèves qui se tourneraient pour la plupart très rapidement vers les deux protagonistes. Mais le brun perdit son attention à cause de son pupitre : il venait de bouger, pas violemment non plus, mais voilà, il venait de bouger. Comment ? Son interlocutrice était impliquée.
Vous savez ce qui est étonnant ? La maladresse. C'est un sacré phénomène que les gens pensent typiquement humain. C'est peut-être à moitié vrai, on voit souvent plus ça chez l'espèce humaine, mais certains Pokémons possèdent également ce léger défaut. Or, la rousse semble l'avoir aussi ! Marrant, mignon, vous pouvez en dire ce que vous voulez, mais de base, se cogner ne fait pas plaisir. Là, ça semblait encore moins lui faire plaisir ou la faire rire, mais le garçon ne distinguait pas de la souffrance à première vue. Aussi cyborg est-il, il ne lit pas dans les pensées et ne capte pas les émotions et sentiments, par contre, en bon humain, il est curieux et le détail de la moue froide ne lui a pas échappé. C'est quand même comique quand le mec ne se rend pas compte de la présence du Blindépique derrière lui, tendant une canne à la madame. Il lui en touchera un mot une fois qu'elle aura fini son explication, avec tout le respect qu'il a pour elle, il ne va pas interrompre son cours qu'elle a dû préparer pendant des jours et des jours. Puis en plus bonjour l'ambiance s'il demande ça tout haut, ça pourrait provoquer la panique, le stress, stresser encore plus le garçon, merci mais non merci. Ceci dit, cacher une canne dans sa carapace faisait sourire Môka, quand on y pense, ça peut-être tellement ridicule et non en même temps, enfin. Elle possédait ainsi un problème aux jambes ? Tout ceci l'étonnait, il n'avait vraiment pas remarqué, à croire qu'elle se tenait et marchait suffisamment bien pour ne laisser rien transparaître. Tout ça demande une certaine volonté et une grosse force d'esprit, il faut l'avouer. Ainsi elle voulait le cacher ? Bien, le brun jouerait par ses règles, mais qu'elle n'espère pas s'en tirer à si bon compte !
Oh non. Il était cité en exemple ! Logique, c'est vrai. Mais maintenant le voilà qui affiche un sourire gêné en étant à moitié le centre de l'attention avec tous les yeux de ses camarades temporaires rivés sur lui, partageant cette place avec sa professeure. Bon, il ne tente pas de sauver les apparences, à quoi ça va lui servir de toute manière. Il observe avec attention la dame au ruban blanc, faisant attention à ne faire aucun bruit pour ne pas couvrir sa voix d'un moyen ou d'un autre. Déjà, elle se mange pas la plante. C'est bien de prévenir parce que son parfum de noix la rend très attirante. Okay, donc pour faire simple les effets bénéfiques de la sève du végétal marchent sur : Les brûlures, les coupures et l'accélération de leur guérison. Une sorte de superbe Baie Fraive qui en plus marche en tant "qu'empêche-sang-de-couler". Oui, un très joli nom. Et donc elle se trouve dans la Forêt Dense principalement ? Très bien, vu comment Môka se perd, ça lui sera utile avec son Caninos capable de brûler tout ce qui passe à sa portée pour peu que ça ait l'air menaçant.
Alors qu'il observait les autres élèves agirent et pensait à faire de même, il remarqua que Bahia se tenait toujours devant lui. Allait-elle rester ici pour ne pas l'effrayer plus avec sa furtivité légendaire ? Ou peut-être qu'elle récupérait de sa blessure pendant un petit laps de temps ? Môka n'en savait rien, il n'avait pas vu l'état de sa jambe, il ne pouvait que supposer que c'était pas joli joli si elle avait besoin d'une canne habituellement. Mais peut-être que ça s'arrangeait avec le temps ? Après tout, elle n'en avait pas eu l'utilité jusque là ! Le Blindépique n'était pas resté, c'était une tradition chez eux d'être discrets ? Tout ça doit être sacrément drôle lors des réunions de famille ! Même s'il avancerait moins vite, le garçon continua tout de même son travail, commençant à brosser délicatement la plante, la nettoyant ainsi pendant qu'il écoutait la rousse. Suite à cela, il allait demander pour la canne, histoire de profiter de l'occupation des autres élèves pour pas trop déranger le cours. En tout cas, cette jeune femme était apaisante et rassurante, si c'était l'image qu'elle voulait donner, alors elle réussissait à merveille avec sa gentillesse. De quoi casser les stéréotypes parlant d'enseignants qui ne désirent qu'embêter les élèves et les voir échouer. Ou alors peut-être est-elle juste fourbe ! Tout n'est que tromperie ! Le jeune homme tiqua sur l'emploi du "vous", pourquoi une appellation si formelle tout à coup ? Il était l'élève, c'est plutôt lui qui devait témoigner son respect, pas l'inverse !
"Je suis sûr qu'il me sera utile sur le long terme !" répondit-il vivement, affichant un sourire sincère. "Je ne suis pas du genre à rester en intérieur, je voyage beaucoup à travers toute la région et j'espère vraiment que ces conseils et leçons me permettront de sauver des vies et d'aider un maximum les gens -et de Pokémons." il marqua une pause, on pourrait croire que son discours idéaliste était du bullshit, mais non. Quand bien même il bosse pour un sale type, lui n'aspire qu'à aider les personnes dans le besoin lorsqu'il en a les moyens. Paradoxal et étrange, pas vrai ? Loyauté, quand tu nous tiens... Puce électronique qui te fait sauter la cervelle si tu pars, quand tu nous tiens ... "Je ne savais pas pour l'alcool et l'huile... En parlant de ça, y'a-t-il une date de péremption, un temps où la plante perd ses effets après avoir été enlevée de sa terre première ? Comme ça, je pourrais aller en chercher et garder une partie sur moi ou chez moi en cas de besoin et dès que je me balade dans une ville, j'ai plus qu'à me débrouiller pour obtenir les liquides nécessaires ! Et merci pour le cadeau !" il se tut encore, pour laisser son interlocutrice tout capter avant de partir dans le vif du sujet, plongeant son regard sur sa professeure avec un air qui se voulait aimable et intentionné, en espérant que ça passe bien. "Moi, tout va bien, mais vous ? Est-ce que vous allez bien ? J'ai senti l'impact avec le pupitre, ça vous a fait très mal ? Vous pouvez me tutoyer d'ailleurs, mais si vous êtes blessée, il faudrait peut-être aller soigner ça ?"
Quand on y pense, il peut être si adorable et invasif le sale gosse, toujours à poser un million de questions. Heureusement, la plupart des élèves n'avaient pas fait attention. Secrètement, il souhaitait vraiment que l'handicapée ne prenne pas mal ses remarques, parce qu'après réflexion, son ton pouvait paraître condescendant et c'est un peu comme quand un allié te dis de faire attention alors que y'a quatre ennemis sur toi, c'est un peu évident. Peu après ça, il fit un non léger de la tête, se concentrant de nouveau et finissant la partie brossage de l'étape, répondant encore un petit peu.
"Oui, je possède deux Pokémons ! Un Mascaïman et un Caninos plutôt rare. C'est gentil de proposer, vraiment ! Mais je ne veux vraiment pas qu'ils causent du grabuge ici par une raison ou une autre. Mais ne vous méprenez pas ! Ils ne sont juste pas très calmes habituellement, même s'ils sont sympa comme tout."
Après, si vraiment elle désirait les voir, peut-être qu'ils sortiraient tout seul parce que la sécurité des Poké Balls est vraiment naze. Il allait taire volontairement ses deux autres Pokémons disparus, franchement, il n'avait aucune envie d'en parler.
Racines et écorces, remèdes des forêtsChut, y a cours !
Môka semblait être un jeune homme plein de bonté, ce qui rassurait la botaniste. Ses paroles piquaient droit au cœur, et puis, ce cours avait été créer dans cette optique. La demoiselle était bien consciente qu'il y avait autant de gens présents ici que de raisons existantes d'y participer. La seule chose qu'espérait la rousse, c'était qu'aucune informations présentes ici ne serviraient dans un but malsain. Elle y avait travaillé très fort, évitant toute plante qui pouvait avoir des effets contraires. Au final il n'y avait rien de dangereux dans ce cours, à part les couteaux dont se servait les dresseurs, qui traversaient écorces ou peaux sans distinction. C'était donc un baume sur ses angoisses de savoir qu'au moins l'un d'entre eux avait pour but d'aider les autres à l'aide des connaissances qu'il gagnerait ici. Avec l'ère sombre qui semblait de nouveau obstruer le ciel de Mailys, il était évident que la confiance et l'entraide seraient très importantes dans les mois à venir. Qui sait ce qui allait se produire ? Cette pensée était dérangeante à l'esprit de Bahia, qui quitta le jeune homme du regard un instant, observant les plus jeunes de la classe. Trop jeunes. Ses phalanges se resserrèrent sur sa canne, devenant blanches. Oh oui, ils auraient tous besoin d'aide. Elle ne savait pas se battre, mais au moins... au moins pouvait-elle servir à quelque chose, d'une autre manière. Môka continuait la discussion et cela ramenait la botaniste au temps présent, ses yeux revenant sur lui. Il savait ciblé les questions pertinentes et elle lui répondit de nouveau avec plaisir, sans réellement réfléchir. Tellement stressée par les leçons, elle connaissait et avait mémorisé la majorité du cahier et des plantes, retrouvant l'information dans son cerveau sans trop chercher.
Ça dépend. Si vous... huh, si tu la fait sécher, ça durera plus longtemps, sinon on parle de quelques jours à peine. C'est toujours mieux frais ou conservé, mais si tu fais une petite récolte et la ramène tout de suite, ça suffira amplement. Dit-elle, touchant la plante du bout des doigts.
Bahia arrêta son mouvement lorsque le dresseur continua, pressant la feuille d'un air légèrement contrarié. Ce n'était pas contre Môka, mais elle aurait préféré que cela ne se voit pas du tout. Malheureusement son état était changeant et elle devait constamment faire des efforts pour le conserver stable. Il y avait de bonnes journées et d'autres plus désagréables. Au final la botaniste était simplement contente d'avoir de bonnes journées tout court. Reprenant son air bienveillant, elle relâcha la plante.
Tout va très bien, il ne faut pas s'inquiéter pour cela. Commença-t-elle, prenant un ton léger. C'est une blessure qui ne se guérit plus, alors vaut mieux ne pas s'en faire.
C'était plutôt énigmatique et la botaniste ne chercha pas à pousser le développement plus loin, elle sourit simplement, bougeant de nouveau les jambes. La douleur était devenue moins forte avec le temps et Bahia était capable de se déplacer à nouveau, avec la canne évidemment. Elle commençait à s'éloigner, répondant tout en observant l'avancement des autres dresseurs présents, certains semblant attendre impatiemment qu'elle se remette à bouger parmi eux.
Oh, ce n'est pas grave ! Tu connais tes Pokémons mieux que moi, après tout. Mais n'hésite pas à leur montrer les plantes en dehors du cours, peut-être que ce seront eux qui t'aideront un jour... Dit-elle, disparaissant ensuite entre deux dresseurs, laissant Môka continuer son travail.
La leçon avançait bien. Certains des dresseurs avaient terminés et passaient à la plante suivante, Bahia recommençant de nouvelles explications. Une heure était déjà passée et Bahia revint vers Môka, observant son travail passé. Alors qu'elle allait lui demander de nouveau si tout allait bien, une voix résonna dans la pièce, l'arrêtant dans son élan.
Et les plantes toxiques ? On va en voir ?
La rousse resta un instant stoïque, n'osant pas trop ni regarder ni répondre à celui qui avait posé la question. Le malaise était palpable de son côté, même si la voix n'avait rien de méchant. La demoiselle se tourna finalement, tapotant doucement sur sa canne. Elle repéra celui qui l'avait demandé, un adolescent qui tournait autour de l'âge de Môka. Il était appuyé contre son pupitre, son Reptincel à ses côtés, qui avait brûlé une partie de la plante qu'ils devaient couper.
Non, cela ne fait pas partie des leçons, désolé. Répondit-elle avec une certaine prudence dans la voix, n'appréciant pas le silence qui s'était formé dans la serre.
Et pourquoi ? On devrait pouvoir se défendre aussi avec ça, non ? Vous en pensez quoi ?
Des murmures montèrent dans la serre. Bahia trouvait extrêmement difficile de deviner les intentions de ce dresseur, si elles étaient bonnes ou non. Qu'importe, elle ne donnerait jamais ses connaissances à ce sujet ici, c'était dangereux à ses yeux. La rousse était mal à l'aise, mais pas intimidée, loin de là. Il valait mieux pour le jeune homme de ne pas pousser le bouchon de sa patience trop loin, car il y avait un Blindépique derrière qui attendait l'invitation de le lancer par la fenêtre.
Passons à la prochaine plante. Dit-elle en ignorant les tentatives du dresseur de remettre le sujet sur le tapis, les autres se concentrant de nouveau sur sa voix. Elle s'était der nouveau mis devant Môka, un pot de plante volant jusqu'à lui. Voilà pour toi, Môka. Cette plante s'appelle communément l'herbe à bulbizarre, car ils semblent l'apprécier énormément. Cette fois-ci on se contentera d'utiliser les feuilles. Essayez donc de la mâcher, le goût est âpre, mais elle forme une pâte facilement. Hop hop! Termina-t-elle, tapant dans ses mains pour motiver tous le monde.
Tiens, c'est vrai quand on y pense, quelles pouvaient être les raisons et intentions des autres gens ici en venant à ce cours ? Tous n'étaient peut-être pas comme le jeune brun. Pour certains, ça pouvait être la soif de connaissance, pour d'autres, l'appât du gain, un tiers ça pouvait être une expédition qui se préparait et puis, y'avait aussi les malhonnêtes et les sales types, mais personne ne semblait remplir cette catégorie de ce qu'avait vu le cyborg. Ou bien n'avait-il simplement pas vu tous les énergumènes qui remplissaient ce lieu. De toute façon, ça n'importait pas le garçon, il ne désirait pas blesser les gens inutilement alors étudier des plantes ne servant que de remèdes lui allait amplement. Puis même, les Pokémons sont d'excellents moyens de blesser, y'a déjà des armes aussi, des arts martiaux, ça servirait à quoi d'apprendre à manier des plantes pouvant être dangereuses, sauf empoisonner furtivement quelqu'un ? Même ça, y'a mille et une autre façon de le faire. Bahia n'avait probablement pas de craintes à avoir, il ne risquait pas d'y avoir un élément perturbateur dans cette leçon. Du moins, c'est ce que pensait Môka. Ledit Môka continuait d'ailleurs son travail et avait taillé les racines en petits morceaux avant de les mettre dans la bouteille d'huile, comme demandé. Vous savez, pour macérer tout ça et avoir un bon remède anti-brûlure ! Revenant vers la botaniste, il continua de l'écouter, la fixant légèrement du regard pour pas que ça soit trop étrange, mais pour qu'elle comprenne qu'il est attentif.
C'était rigolo, elle avait bégayé sur le vous-tu. Un sourire amusé pouvait maintenant se lire sur le visage du brun, il passait du bon temps en la compagnie de cette jeune femme, puis il apprenait des choses pratiques ! Peut-être que plus tard, quand tout ce qu'il aura à faire sera fini, il pourra également aider les jeunes gens avec des informations sur les plantes dans une autre région, ce serait sympa d'apprendre ça aux enfants de Kanto, ou de Cramois'Île plus précisément. Bon, après réflexion, Erika et ses subordonnées doivent déjà s'en occuper, peut-être. Donc il fallait la faire sécher, c'était ça l'astuce. La faire sécher comment d'ailleurs, au soleil ? Dans ce cas il fallait utiliser Zénith ? Ou alors peut-être que l'exposition à une température assez chaude suffirait ? Comme une flammèche par exemple ? Enfin, si c'est meilleur frais, il va plutôt suivre l'astuce et faire avec ce qu'il a sur le moment. Bon, le soucis c'est que la remarque sur le pupitre et la possible blessure qu'elle pouvait avoir suite à ce choc n'avait pas l'air de plaire tant que ça, vu comment elle pressait la feuille de la plante. Mais il le savait désormais. Il prendrait soin de ne plus aborder ce sujet. Détournant rapidement le regard pendant qu'elle continuait, il prit un air semi-désolé, il ne pouvait pas savoir après tout. Mais tout redevint "normal" assez vite et il ré affichait un petit sourire.
"D'accord alors, vous êtes plus consciente de votre état que je ne le suis de toute façon, alors je vais vous prendre au mot." ajouta-t-il.
Habituellement, il aurait forcé un petit peu pour lui dire que si elle avait besoin, elle pouvait demander un peu d'aide. Ou qu'il serait heureux de donner un coup de main. Mais il n'allait pas le faire, elle semblait déjà suffisamment agacée d'en parler, autant ne pas en rajouter une couche. Et puis, elle avait l'air d'une jeune femme forte ! Tout ceci relevait cependant un mystère et évidemment le garçon était curieux, mais il n'allait pas fouiner dans ce qui ne le regardait pas pour autant. Elle avait ses raisons de ne pas en dire plus et puis, Môka n'était qu'un élève qu'elle venait de rencontrer, ce n'était pas son confident, ni un ami. C'était juste un étudiant comme un autre, pour l'instant en tout cas. Peut-être que les deux protagonistes pourraient devenir potes par la suite, mais pour l'instant, il valait mieux se concentrer de nouveau. Voyant la rousse disparaître en avançant vers les dresseurs, il nota cependant la remarque sur les Pokémons. S'ils savaient également se servir des plantes, racines et écorces comme remèdes naturels, il n'auraient pas forcément toujours besoin de leur dresseur et pourraient se balader un peu plus librement sans risquer de se faire agresser toutes les deux minutes et de trop souffrir d'un poison ou d'une brûlure.
Et woaw, d'après la montre du jeune homme, ça faisait déjà une heure qu'il travaillait et papotait ! Comme quoi, le temps passe vite quand on s'amuse. Il écoutait sa professeure en ouvrant bien grand ses oreilles, il serait content de son avancement et peut-être que sa famille aussi. Et il aidera les innocents, en plus des Pokémons relâchés, abandonnés ou blessés ! Môka observa son enseignante revenir vers lui, il n'était pas peu fier de son travail, mais il restait modeste. Au fond il savait qu'il allait devoir faire plus, devoir faire plus d'efforts, devoir plus réfléchir. Qu'il allait devoir s'améliorer quoi. En parlant de s'améliorer, vous avez remarqués comment Bahia n'a pas surpris le jeune homme cette fois-ci ? Y'a vraiment un plus qui s'installe, vous savez ce qui s'installe dans la pièce aussi ?
Une voix résonnante, qui ne laisse planer qu'un silence macabre, malfaisant et quasiment triste. Une demande qui ne pouvait pas être dotée de bonnes intentions, puisqu'elle encourageait à blesser des gens. Le cyborg l'avait entendu, mais n'y avait pas trop fait attention en premier lieu, après tout, c'était le travail de Bahia de répondre à ce genre de questions, c'était pas lui qui faisait le cours. Cependant, elle semblait pas trop motivée à répondre de ce que voyait Môka. Il tenta un sourire rassurant pour lui dire "you can do it", se disant qu'elle était peut-être tout aussi stressée que lui au final, même si elle n'en laissait rien transparaître. Le silence laissa d'abord place à quelques toussotements avant que la rousse ne prenne la parole, répondant à l'adolescent. L'adolescent qui semblait être un drôle de numéro d'ailleurs, un autre garçon originaire de Kanto et maîtrisant des types feu ? Tout ceci pouvait être amusant, mais ce n'était ni le lieu, ni le moment de penser à ça. Ainsi, les plantes toxiques ne seront pas étudiées, c'est sacrément pas de bol pour ceux étant venus spécialement pour ça. Sauf qu'il ne lâcha pas l'affaire, et là, ça commençait à légèrement agacer le cyborg. C'est pas qu'il n'avait pas toute sa journée devant lui, c'est qu'il préférait apprendre le plus de choses possibles et ne perdre aucun temps dans des futilités pareil. Surtout que y'a un respect à avoir que son congénère ne semble pas posséder envers les personnes plus âgées et aînées dans quelque chose.
"Je peux comprendre que tu ais de l'intérêt pour les plantes avec des capacités toxiques, paralysantes ou j'en passe, c'est vrai que quand on y pense, ça a l'air fascinant... " commença-t-il, pour mettre son interlocuteur dans un bon mood, lui faisait croire tout d'abord qu'il allait prendre sa défense. "Mais les soins sont importants aussi. Si jamais tu te fais empoisonner par un Pokémon sauvage, ou que ça arrive à un membre de ta famille ou l'un de tes amis, voir ton Reptincel, tu seras bien content de trouver des remèdes en pleine nature ! Alors s'il te plaît, ce serait bien si tu pouvais porter un peu plus d'attention et de respect envers des personnes qui prennent sur leur temps pour t'inculquer des choses intéressantes et importantes."
Au moins, peut-être que ses mots allaient le raisonner, il avait essayé de le faire sur le ton le plus soft et le moins moralisateur possible. Il voulait juste qu'il se calme et qu'il ne cause pas de problèmes, car si c'était le cas, peut-être qu'il allait devoir participer pour le virer par la force. Ceci dit, un petit nombre d'élèves semblaient partager l'opinion du cyborg, c'était une bonne chose à savoir. Bahia ne lui avait pas répondu plus que ça, mais Môka espérait que son petit discours allait quand même lui rabattre le caquet sur ses questions à la noix ! Et puis, d'un autre côté, il souhaitait vraiment qu'il ne se vexe ou frustre pas, peut-être qu'il avait juste posé des questions déplacées avec un très gros manque de tact. Dans le doute et c'était prévisible entre nous, un Mascaïman paresseux et un Caninos plus sérieux sortirent des Poké Balls du jeune homme. Le Pokémon Chiot brillait de mille-feux et était bien content de sortir au soleil. Le Croco Sable, lui, restait au sol en profitant également du climat de la serre. Eh bien, c'était trop tard maintenant, mais au moins la rousse pourra voir les deux monstres.
La prochaine plante donc. Môka était bien concentré là. Il était chaud, lol. Un pot de plante avait une fois de plus atterrit sur son pupitre, parfait. Une herbe à Bulbizarre donc, pas de chance, il n'en possédait pas un. Pourtant, c'était l'un des Pokémons distribués aux débutants dans sa région d'origine ! C'est honteux ! Mâcher les feuilles pour en faire une pâte qui se forme facilement... Doutant légèrement, il regardait avec un regard vif les feuilles de cette plante. Quels secrets pouvait-elle bien renfermer celle-ci ?
Racines et écorces, remèdes des forêtsChut, y a cours !
La voix de Môka résonna dans la serre, provoquant aussi un silence. Le visage de son interlocuteur s'était finalement fermé, une lueur d'agacement brillant dans son regard, mais il ne chercha pas à pousser le bouchon plus loin, pas en voyant le support qu'avait le cyborg. La manière de demander était plus que discutable en terme de respect, mais le dresseur n'était pas nécessairement un mauvais bougre. C'était la raison pour laquelle la botaniste était prudente dans ses paroles et dans son résonnement de pensées, comprenant le désir des gens de vouloir se défendre. La situation sur Mailys avait été de nombreuses fois périlleuses, voir mortelles... des dresseurs ici avaient peut-être perdus des proches, autant humaines que Pokémons. N'était-ce pas normal de vouloir chercher l'action ? L'art de soigner était passif, c'était quelque chose qui servirait énormément mais, dans l'immédiat, donnait une impression d'inaction qui pouvait déranger. Mais à moins que des membres de la Némésis ne débarquent dans cette pièce en voulant y mettre le feu, les connaissances de la rousse pour blesser les autres resteraient sous clé dans son esprit. Une seule fois n'avait-elle osée en parler ou s'en servir et... et... un frisson traversa la jeune femme alors qu'elle réfléchissait à toute allure, son esprit se déconnectant du cours un instant. Pluton ressentit immédiatement le problème et se rapprocha de sa dresseuse, son expression placide ne laissant rien voir du travail qu'il opérait sur la rousse. Penser à l'enlèvement par la Team Zodiac lui donnait toujours du fils à retordre, même si bien de l'eau avait coulé sous les ponts depuis. Heureusement la lune flottante l'aidait à repousser les pensées négatives et elle retourna dans le temps présent avec un léger manque de mémoire, surprise de voir qu'ils travaillaient déjà sur une autre plante. Le temps passait si vite. Le Séléroc resta au-dessus de sa tête alors qu'elle reprenait la parole d'une voix forte, contente que le calme soit revenu dans la serre.
Pardonnez moi, je réfléchissais. L'herbe à Bulbizarre donc ! Cette plante a des effets bénéfiques pour la peau, on s'en sert surtout pour les piqûres d'insectes Pokémons en la mâchant en pâte. Son goût n'est, comme vous pourrez vite le remarquer, peu agréable. Néanmoins, lorsqu'elle est avalée, elle réduit les effets de la paralysie. Dit-elle en regardant les visages dégoûtés de ceux qui l'avaient déjà mis dans leur bouche, leur jetant un regard désolé. Ses feuilles sont épaisses et se conservent mieux que les autres plantes présentés aujourd'hui. Vous les trouverez surtout en sous-bois, sous les feuillus.
Bahia faisait de nouveau le tour des dresseurs, rassurant ceux qui avaient peur de mâcher les feuilles. Elle les comprenait parfaitement, et puis, ils leur suffisaient de se souvenir de la feuille et d'y goûter que lorsque le besoin serait présent. Elle revint éventuellement vers Môka, dont les Pokémons étaient finalement sortis. La botaniste manquait de connaissance sur certains Pokémons, mais elle comprenait aux regards lancés par les autres que le Caninos n'avait pas une couleur très naturelle, un peu comme Cogneur et Pleurote. Il brillait au soleil et l'handicapée se rapprocha, se rappelant qu'ils étaient normalement orangés. Puis il y avait aussi un... un... elle avait oubliée le nom. Heureusement Pluton entendait mentalement ses interrogations et lui précisa l'espèce, un Mascaiman. Elle se souvenait en avoir déjà aperçu un, appréciant les Pokémons reptiles. La botaniste les regarda de plus près mais ne les toucha pas, très respectueuse à ce sujet, quant même bien le Pokémon chien semblait doux. Eh bien, ce sont de très beaux Pokémons. Pourquoi ne pas en profiter pour leur montrer les plantes ? Dit-elle en souriant, observant si Môka avait osé manger la feuille ou non. C'est gentil d'avoir haussé la voix pour défendre le cours, j'apprécie énormément. Elle se tut un instant et, voyant que la majorité avait fini avec les plantes, parla au groupe de nouveau. Je pense que vous méritez tous une pause ! Il y a une cafétéria au bout du couloir et les toilettes y sont aussi, on se retrouve dans quinze minutes.
La majorité des dresseurs quittèrent la serre pour aller manger un morceau ou profiter du soleil qui brillait à l'extérieur. Bahia s'appuya les fesses contre son pupitre et soupira, remerciant du regard son Blindépique, qui lui avait ramener de quoi manger. Pendant ce temps les Solarocs et Sélérocs faisaient le ménage de la serre, préparant les nouvelles plantes. Plus qu'une heure ou deux et la première leçon serait terminée. Elle proposerait ensuite à ceux qui le voulaient de faire la visite des serres d'exposition du jardin, dont la collection dont elle avait la garde. Il ne risquait pas d'y avoir trop de volontaires après toute cette avant-midi ici, mais elle souhaitait en faire la proposition tout de même. Mangeant tranquillement, elle restait ouverte aux questions et à la discussion pendant la pause, le dresseur ayant coupé son cours auparavant semblant l'observer de loin.
Môka avait peut-être trop dit, il se sentait un peu mal de voir que des gens le soutenaient. Ce type... Aussi étranges pouvaient-elles être, ses questions méritaient d'être posées. Il avait complètement le droit de vouloir en apprendre plus sur le contenu des cours. De plus, Bahia avait parlée de plantes toxiques au début. Tout ceci pouvait renforcer l'idée qu'on allait éventuellement aborder le sujet. Non, vraiment, une sorte de mauvaise ambiance et de pression s'installait dans la serre, le jeune homme ne l'avait remarqué qu'après. Et d'un côté, c'était lui qui dérangeait le cours désormais. La professeure était capable de gérer ce genre de questions toute seule, pourquoi avait-il du mettre son nez là-dedans. Baissant et se faisant le plus discret possible, il ne put s'empêcher d'apercevoir le regard du garçon de son âge. Il ne semblait pas content de cette "humiliation gratuite publique", même si c'est exagéré d'appeler ça comme ça. Qui était Môka pour lui parler sur ce ton ? Rien n'indiquait qu'il n'avait pas écouté, qu'il ne portait pas attention, c'était du pur volontariat qui amenait les gens à venir à ce cours, donc il devait y'avoir mis de la bonne volonté... Et même s'il posait pleins de questions, il n'avait pas manqué de respect une seule fois à la rousse, du moins, pas aussi violemment qu'on pourrait appeler ça un "manque de respect". Un tissu de bêtises et d'appréhension qu'on pouvait mettre sur le dos du stress et de la concentration, voilà ce qu'avait prononcé le cyborg.
Ceci faisait de nouveau réfléchir le brun. Et si ce jeunot avait plus ou moins vécu la même chose que lui ? Et qu'il n'avait tout simplement pas le même état d'esprit ? Peut-être que des membres de sa famille avaient été tués, enlevés, torturés par des types de la Némésis, ou pire... Le Dr James Neffy. Le garçon frissonnait rien qu'en y pensant. Comment pouvait-il être odieux à ce point avec lui si ça avait été le cas ? La vengeance est une fin en soit. Certains vivent pour se venger, quitte à ce qu'ils finissent rongés de l'intérieur. C'est justifiable de vouloir apprendre à se défendre avec ces objectifs, mais ça ne fait que créer un cercle de haine. Ce n'est pas le cas de Môka, il est trop amical, trop indulgent, trop magnanime. Il ne désire que vivre tranquillement, hypocrite me direz-vous, de la part de quelqu'un qui devra peut-être faire des mauvaises actions par la suite sous le nom du boss. Mais là, il n'a pas le choix... C'est une des raisons de pourquoi il aide à la Pension de l'Eclipse. C'est l'un des seuls moyens qu'il possède pour tenter de faire pardonner ses actes, en plus de faire une bonne action dès qu'il en a l'occasion. Voilà pourquoi il a voulu prendre la défense de la rousse aussi, mais il n'a pas assez réfléchi et a réagis trop vite. Grand mal lui en fasse. Evidemment, il voudrait être un héros et s'il existait un moyen de servir le docteur, de rembourser sa dette sans faire le mal, voir même de fuir quitte à ne pas avoir d'honneur ou de reconnaissance quelconque envers quelqu'un qui lui a sauvé le vie, chose qu'il trouverait ignoble...
Il n'hésiterait pas une seule seconde tant que ça sauve des innocents.
Et Bahia sortait de ses pensées pour reprendre le cours ! Ce qui, de façon amusante, faisait sortir Môka des siennes en le ramenant un petit peu à la réalité. Il y'a un temps pour tout de toute façon, mais pas maintenant. Là, chut, y'a cours ! Vous pensez que Yob utilise de l'herbe à Bulbizarre pour soigner les jeunes dresseurs qui se font piquer par inadvertance ? Ou même si jamais son Méga-Dardargnan le blesse par erreur ? Avouez que ça vous donne matière à réfléchir, pas vrai ? C'est toutes ces petites questions plus ou moins intéressantes qui définissent des détails sympatoches. Oui, sympatoches. Un problème avec ce langage ? Assez d'hors-sujet. En tout cas, le goût n'a pas l'air terrible vu le visage des personnes y ayant déjà goûté ! Mais ainsi, celle-ci protège de la paralysie... Très intéressant, une plante pour chaque statut, de quoi regorger de soins et de remèdes dans la nature, sans débourser le moindre argent ! Enfin, sauf si le temps c'est de l'argent. De toute façon, il n'y a pas de secrets, "donnez à la nature et elle vous le rendra", comme dirait l'autre. La stratégie serait donc de trouver ces plantes, de les faire pousser et d'avoir son propre élevage pour soigner les blessures dans le besoin. Et tout ça pourrait se faire près d'Esperantown. Si on oublie évidemment que chaque plante ne pousse pas dans un certain endroit pour rien. Baka Môka. En tout cas, celle-ci se conserve un peu plus, bon à savoir.
Hésitant fortement à goûter ou non, le jeune homme passa le supplice et commença à la mâcher. C'était affreusement mauvais, il tendit une autre feuille vers ses Pokémons qui déclinèrent et partirent s'allonger au soleil non loin. De vrais frères d'armes, de vrais compagnons qui vous soutiennent dans l'adversité et ce genre de moments. Au moins, il s'en souviendra. Et croyez-moi, il ne risque pas d'oublier de sitôt. Bon, okay, c'était peut-être un petit peu exagéré comme réaction, mais c'était vraiment pas bon aussi. Bahia se tenait de nouveau près du jeune homme, elle semblait bien apprécier le spectacle qu'offrait le Caninos avec son sublime pelage. Môka n'était pas tatillon sur le fait de toucher ses Pokémons, il autorisait tant que ça ne dérangeait pas les concernés. Généralement, le Pokémon Chiot acceptait sans problèmes, c'était plus difficile de convaincre le Croco Sable. En tout cas, le jeune homme voulait bien leur montrer les plantes, mais ses deux monstres ne semblaient pas afficher un entrain évident pour la leçon. Suffit de voir leur réaction ! Quelles têtes de mules. Et voilà que le sujet revenait. On reparlait de l'autre jeune homme... Il se sentait toujours mal, le brun, pour ça vous savez ? Il pensait toujours avoir été trop dur, quand bien même l'intention semblait plaire à la demoiselle. Qu'importe, c'était l'heure de la pause, soupirant légèrement en signe de répit, il s'étira, invitant par la même occasion sa professeure à caresser ses Pokémons si elle le voulait. Il souriait de manière un peu forcée pour cacher le mauvais goût de la plante.
"Vous pouvez caresser Blaze, mon caninos si vous voulez. Mais faites attention à Masky, il n'apprécie pas trop et risquerait de vous mordre par réflexe. J'ai essayé de faire en sorte qu'ils s'y intéressent, mais ce sont des vrais andouilles doublés d'être des têtes de mules ! Ils ne veulent rien entendre ! Oh... Pas la peine de remercier, au final, je ne suis pas sûr que me mêler à cela ait été la bonne solution... Je vais aller lui parler, je pense. J'ai peut-être été un peu dur avec lui, et puis, j'ai vraiment envie que tout ne se passe pas dans une mauvaise ambiance. Surtout si je suis celui qui l'a instaurée... Je vous laisse avec ces deux-là, à tout de suite !" dit-il en insistant légèrement avec une voix plus grave sur la fin avant de reprendre un air joyeux.
Il avançait prudemment vers son camarade. Observant une majorité d'élèves quitter la serre, au final, il ne restait vraiment pas grand monde. Il faisait très beau vu comment le soleil brillait à l'extérieur. Le garçon n'avait pas faim apparemment, Môka non plus, bien, ils allaient peut-être pouvoir parler ! Zieutant du regard la rousse pour tenter de se rassurer, car oui, il appréhendait cette rencontre. Il n'était clairement pas en confiance, après tout, que connaissait-il de ce mec ? Mais il essayait de voir le bon côté des choses, pourquoi serait-il venu ici sinon ? Le seul sale type ici, c'était lui, là, qui jugeait sur les apparences et le peu qu'il savait. C'était marrant de constater que les Mr. Mime n'étaient pas les seuls Pokémons Psy qui s'occupaient de l'organisation et du rangement. Voir des Sélérocs et des Solarocs faire ceci était assez étonnant. Mais il se re-concentra rapidement. Le voilà qui arrivait au niveau du garçon, lui adressant un sourire sincère mais pas trop ouvert, un simple sourire qui se voulait amical. Un sourire qui ne désirait que mettre en confiance l'individu qui l'écoutait ou qui allait l'écouter. Sourire qui allait vite s'évanouir pour une moue triste et pleine de remords.
Je suis vraiment désolé, sincèrement. J'aurais pas du te parler comme ça. T'avais juste l'air... Si insistant... il marqua une pause avant de reprendre juste après. Tu viens de Kanto, non ? C'est ma région d'origine, si possible, j'aimerais qu'on oublie ce léger désagrément qu'on a eu, j'aurais peut-être pas dû m'en mêler. il stoppa encore légèrement avant de se mettre à poser une autre question. C'est peut-être pas mes affaires, mais... Pourquoi tu veux en apprendre plus sur les plantes servant à se battre, comme les plantes toxiques ?
Racines et écorces, remèdes des forêtsChut, y a cours !
La botaniste sourit simplement à Môka, sans répondre, la bouche pleine de toute façon. Elle mâchonna une carotte et se tourna vers le Caninos, tendant sa main doucement. Peut-être était-ce à cause de son accident, mais il y avait toujours une hésitation, même minime, dans son désir de s'approcher de Pokémon inconnu. Heureusement le canidé n'avait rien d'un grand serpent de pierre, il était petit, mignon et coloré. Et doux aussi, elle pouvait le confirmer alors qu'elle se penchait difficilement pour le caresser. Sa jambe bloquait un peu mais ses doigts touchèrent finalement la fourrure, celle-ci appréciant ce contact pendant quelques secondes. La demoiselle semblait concentrée sur sa séance de grattouille, mais il n'en était de rien. Bahia avait une ouïe plutôt fine et même si son regard n'était pas sur le dresseur, elle le surveillait. En fait, elle n'était pas la seule. L'entièreté des Sélérocs et Solarocs étaient connectés mentalement à elle et lui renvoyaient leurs pensées lorsque nécessaire, sans parler de Cogneur qui avait décidé de ne pas trop lâcher les semelles du fauteur de trouble, à moins qu'il ne se montre plus docile. C'est donc d'un air détaché qu'elle caressait les oreilles de Blaze, saluant les dresseurs qui revenaient de leur pause un peu d'avance. Môka était un jeune homme plutôt étonnant, peu de gens savaient acceptés leurs erreurs et tenter de les réparés. L’orgueil était souvent trop puissant pour permettre ce genre de comportement. De l'autre côté la rousse doutait de cette ''erreur'', mais ne dit rien, écoutant plutôt ce qui se passait à quelques mètres de là. Comment allait réagir l'autre jeune homme ?
Celui-ci semblait avoir envie de se défaire de la présence de Môka, aucun des deux n'ayant réellement la confiance de se parler en face. Encore une fois peut-être était-ce l’orgueil, car malgré une expression qui n'invitait pas du tout à la discussion, le dresseur resta là, attendant que l'autre prenne la parole en premier. La dureté de ses traits resta malgré les excuses du cyborg, mais il parut se détendre un peu, ses épaules devenant moins crispés. Il passa une main dans ses cheveux bruns, semblant réfléchir avant de répondre. Ce fut son Reptincel qui le poussa à le faire, tirant avec ses griffes sur son pantalon.
Arrête Croc, je vais les perdre ! Marmonna-t-il en les retenant sur sa taille, jetant un regard noir sur son Pokémon moqueur. Et j'veux bien les prendre tes excuses, si c'est pour avoir la paix. Répondit-il à Môka, sa voix défaillant un peu à la fin.
Malgré des airs de petite teigne, le dresseur en face de lui était au final qu'un jeune homme qui tentait de prendre sa place, peut-être de la mauvaise manière. Il parlait mal et tentait d'arborer une attitude rebelle, mais alors qu'il parlait, ses yeux n'osaient plus regarder Môka. Mine ne rien Ben regrettait quelque peu son interruption dans la classe, lui qui au départ souhaitait le demander à la professeur seul à seule. Son impatience avait simplement prit le dessus et comme à son habitude, il avait réagit trop vite.
Pourquoi ? Mais s'pas difficile pourtant, ce pays de merde il est en ruine! Un de mes Pokémons est mort et il me reste que Croc, j'peux comprendre que j'peux le sauver avec les plantes, mais j'veux que ses petits cons ils y pensent à deux fois avant de me chercher des poux! Commença-t-il, une pointe de douleur se lisant dans son regard. Il reprit ensuite une expression froide, coupant la conversation. Et puis merde, me suffit de ce cahier et c'est bon, je trouverais ailleurs. Allez viens Croc, on se casse.
Alors que Ben et Môka avait un semblant de discussion qui était surveillé par presque tous les Pokémons dans la pièce, quelque chose se produisit en coulisse avant que le dresseur ait la chance de quitter la pièce. Bahia avait demandé mentalement à Pluton d'aller chercher d'autres notes dans son bureau alors qu'elle cessait de caresser Blaze, retournant à son bureau pour terminer de manger son casse croûte. Alors qu'elle grignotait des craquelins, son Séléroc revint en panique dans la serre, sa voix froide criant dans l'esprit de la botaniste. Celle-ci posa ses mains sur ses oreilles par instinct, bien évidemment incapable de bloquer quelque chose qui s'accaparait de ses pensées.
Quelqu'un a fouillé dans le bureau ! Déclara le Séléroc de sa voix glaciale, son corps flottant montrant tout de même une certaine agitation. Les notes... les notes sont en désordres et il en manque !
Silence.
La botaniste releva la tête, une expression entre la panique et la colère se dessinant sur ses traits. Que s'était-il passé ? Un dresseur venu ici avait-il profité de la pause pour voler dans son bureau ? Cogneur avait aussi reçu le message et revint vers le pupitre avec une expression qui laissait présagé que s'il mettait la paluche sur le voleur, il ressortait en plusieurs morceaux. D'un seul coup, tous les participants, à l'intérieur et à l'extérieur de la serre reçurent le même message en même temps, mentalement.
Nous vous prions de revenir immédiatement aux serres, le cours va reprendre, le temps est passé.
En réalité il restait toujours quelques minutes, mais la demoiselle voulait régler cela immédiatement. Les Sélérocs et les Solarocs qui avaient envoyés le message avaient fait exprès de ne pas faire mention du vol, pour éviter une fuite du dit voleur. Bahia avait les inscriptions et les copies de pièces d'identités des participants, en avoir des faux était compliqué et elle n'hésiterait pas à les envoyer à la police si l'un des dresseurs ne revenaient pas de sa pause. Le dos droit et l'expression soudainement moins amène, la rousse observaient chaque personne qui revenait dans la serre, Cogneur se tenant à la porte pour éviter ceux qui décidaient soudainement de ressortir. Ce qui parut d'ailleurs calmer Ben, qui recula en voyant le regard du Blindépique, mettant à l'eau ses projets. Il recula et jeta un regard énervé à Môka, comme s'il était l'auteur de cette mascarade.
Mais qu'est ce qui se passe encore, merde... Grogna-t-il en regardant les élèves entrer, ceux-ci sentant la tension en traversant la pièce.
Il n'avait pas l'air enclin à la discussion au début, c'est vrai. Le jeune homme avait même peur de se faire recaler gratuitement, mais il ne savait pas ce que pensait son interlocuteur, peut-être la même chose ? Qui sait, il ne faut pas se fier à l'apparence après tout, du moins, pas toujours. En tout cas, il était clair qu'il ne voulait pas trop parler, rien que son expression criait "Non, dégage Môka.". Néanmoins, ça ne suffit pas à décourager le cyborg, il est habitué aux mauvais caractères avec son boss, je suppose ? Il dit alors ce qu'il avait à dire. Et ça... Ne fonctionnait pas... ? Même avec ses plus sincères et plates excuses, il avait toujours l'air aussi dur et énervé. Moins tendu par contre, à en juger par ses épaules. Il réfléchissait à quoi répondre ou il faisait une posture à la Gladio ? Difficile de deviner. Certainement la première option, heureusement qu'il avait son Reptincel pour le sortir de ses pensées, bon, peut-être pas de la meilleure des manières, le pauvre. Il ressemble à Masky sur ce point, comme quoi, peut-être que les deux jeunes hommes avaient plus de choses en commun qu'on ne pouvait le croire...
Il marmonna rapidement quelque chose, le jeune homme n'avait pas bien entendu, mais il savait désormais que la salamandre s'appelait Croc, seule chose qu'il avait capté apparemment. Il souriait, avoir un air de gros dur ne donne pas forcément des surnoms de même ampleur, avec Masky et Blaze, c'étaient des surnoms basiques et sympathiques. Encore une similarité pour les deux gamins. Bon, Ben était pas un tendre, d'ailleurs il n'avait même pas pris la peine de donner son nom, eh bien tant pis ! Môka ferait avec. Au moins il acceptait ses excuses, c'était un bon début. Peut-être même qu'a la fin, une amitié pourrait se créer ? Le brun n'avait vraiment pas l'air d'un mauvais bougre derrière sa façade de jeune homme rebelle et turbulent alors pourquoi pas ? Le dresseur de Blaze et Masky remarqua cependant qu'il avait baissé les yeux et qu'il ne le regardait plus, éprouvait-il du remord pour ses actions ? Môka se remit à sourire, ça le confortait dans l'idée que tout le monde n'avait pas nécessairement un mauvais fond et qu'une seule erreur peut rapidement tout faire dégringoler, tu parles d'une vie ! Mais Ben reprit la parole, apparemment il avait plus à dire.
Ainsi il voulait apprendre à se battre car ce pays était en ruine et qu'il avait perdu l'un de ses Pokémons... Le jeune homme se sentait mal maintenant, il aurait du se taire au lieu de fouiner, mais le ce qui est fait est fait. Lui aussi a souffert, il sait ce que ça fait de perdre des Pokémons. Il sait également qu'il n'a pas pu les sauver avec les plantes, et peut-être que ce con l'ayant fait perdre Volcano et Epsilon y aurait pensé à deux fois avant de le faire chier s'il avait une carrure d'empoisonneur né, capable de paralyser avec une plante le premier mec approchant histoire de lui rappeler que faire du mal gratuitement c'est pas cool. Tout ça pour dire qu'il comprenait. Et ça lui faisait encore plus penser à ce qu'il se disait auparavant. Quelqu'un qui a vécu des choses similaires mais n'a pas emprunté le même chemin. En tout cas, il avait l'air de souffrir, et c'était bien normal. Personne n'aimerait vivre ça. Ceci dit, il commença à partir, disant qu'il trouverait ailleurs. Môka l'aurait bien poursuivi mais... Il s'était assez mêlé de ses affaires comme ça. Il n'allait pas lui dire qu'il avait tort, car dans les faits, non, il n'avait pas tort. Il désirait juste se venger, et c'était une raison en soit. Soupirant en le regardant détourner les talons, il fit tomber son sourire en repensant à ce qu'il s'était passé dans les Terres Désolées ce jour-là. Comment pouvait-il être en mesure de lui dire qu'il n'avait pas la bonne solution quand lui-même n'avait pas réussi ?
Peut-être que c'était un coup de la Némésis, peut-être que c'était un coup d'Abyss, peut-être même que c'était un groupuscule bien plus petit ou une racaille basique qui lui cherchait des noises. Il ne voulait pas se renseigner plus, ce n'était pas ses affaires, mais il était curieux. Enfin, il le regardait avec une mine mélancolique, il espérait qu'il s'en sorte et qu'il ne vivrait pas ce qu'il a vécu, lui. Le cyborg n'avait même pas remarqué qu'ils étaient observés par presque tous les Pokémons dans la serre, continuant à réfléchir dans son coin et à culpabiliser pour rien avant de se persuader que ce n'était pas totalement de sa faute et qu'il ne pouvait pas savoir. Blaze lui, avait bien aimé les grattouilles et caresses sous le regard blasé de Masky, qui le jugeait fort avec son sérieux habituel, lui disant qu'il se relâchait beaucoup dans le langage que maîtrisent ces petites bêtes. Akinom fournissait d'ailleurs un traducteur Pokémon au jeune homme, mais celui-ci oubliait toujours de l'utiliser, tout comme le Pokédex intégré, qui lui donnerait certainement plus de chances de gagner ses combats s'il l'utilisait parfois. Sapristi Môka. Une vision tira le garçon hors de son esprit, un Séléroc qui venait de passer en trombe devant lui vers le bureau de Bahia. Il avait pas l'air serein, lui. Un long silence se faisait d'ailleurs entendre, ça renforçait le côté dramatique de la scène, on ne va pas se le cacher.
Bahia n'avait pas l'air trop trop contente d'ailleurs. Cette expression sur son visage... C'était si... Non, il n'y avait pas de mots, mais il avait dû se passer quelque chose ? Le jeune garçon espérait que rien n'était arrivé à un élève ou à un membre de sa famille, ça serait pas de chance, vraiment. Le Blindépique aussi arrivait, montrant un air encore plus horrible que celui de la Professeure. Il avait l'air très énervé, lui. Aussi le cyborg s'écarta en le voyant venir, ne cherchant vraiment pas à lui bloquer le passage. Les deux Pokémons revinrent vers lui, il valait mieux se réunir dans ces moments. Mais Môka se mit à tenir sa tête en fermant un œil : Il n'était pas habitué aux messages télépathiques et ça lui donnait une légère migraine. Akinom était une IA, alors ses messages à lui ne passaient pas de la même façon que ceux envoyés par les psy. Aucune idée de si cet implant discussion avec ordinateur était ce qui lui renforçait son mal de crâne vis à vis de la télépathie. Le message était cependant clair, le cours allait reprendre. Disons que si c'est envoyé à tous les élèves, ça doit être plus utile qu'une sonnerie, c'était ce que se disait le jeune homme, tentant de se faire rire en vain pour faire passer la douleur passagère.
Mais ça avait vite changé d'ambiance, une fois de plus. On aurait maintenant dit que la porte, c'était une frontière et que les élèves, c'étaient des sans-papiers ! Le Blindépique mastoc était le douanier. C'est bien ça que fait un douanier, dans les aéroports ? Dans tous les cas, Ben fut forcé de revenir sur ses pas, ne voulant certainement pas s'attirer inutilement les foudres du Pokémon Epinarmure. Injustement, il envoya un regard pas sympathique à Môka, qui afficha un air surpris en réponse. Il lui avait foutu la paix, c'mon, c'est pas de sa faute s'il était forcé de rester ici. N'empêche, ce contrat de l'enfer, vous assistez jusqu'à la fin des cours ou coup de point astral dans les canines made in Cogneur. Après une autre phrase contenant un juron, le cyborg observa tout le monde entrer tour à tour avant de ne répondre brièvement, même si la question ne lui était pas vraiment adressée.
"J'en sais rien, c'est probablement une simple annonce... Même si ça a l'air assez tendu."
Il ne dit rien de plus, si vraiment discussion il devait y avoir entre les deux, ce n'était ni le moment, ni l'état d'esprit qu'il fallait. Il attendait la suite des événements patiemment, n'engageant même pas la discussion avec Bahia. Pas tout de suite en tout cas, si vraiment il se passait quelque chose de spécial, il attendra qu'elle se rapproche pour pas éveiller les soupçons... Et si problème il y'a, la prof devrait savoir que c'est ni Möka, ni Ben. Donc peut-être que la super squad élite des trois sera formée pour résoudre le nouveau mystère, quoi d'neuf scooby-doo ? Nan, c'était juste un rappel au cours certainement, ça reprenait un peu plus tôt parce qu'elle organisait une surprise, la rousse. Ouais, genre une visite du jardin botanique dans son ensemble ou un test sur le terrain.
Après tout, tout allait bien à première vue, rien ne se passait nécessairement mal... Si ?
Racines et écorces, remèdes des forêtsChut, y a cours !
Bahia fulminait de l'intérieur.
Mais son visage restait de marbre, malgré une certaine crispation. Elle observait les élèves revenir les uns après les autres, un compte à rebours mental résonnant dans son esprit en cœur. Les Pokémons psys vérifiaient que tous les élèves sans exception revenaient de leur petite balade, ayant enregistrer leur nombre avant qu'ils ne quittent. La botaniste comptait sur le fait qu'elle avait les informations personnelles de tous pour pousser le voleur à revenir dans la pièce. Et puis, rien ne l'empêchait d'avoir cacher les dits documents ailleurs avant de revenir, pour fuir une fouille. Jamais la demoiselle n'irait jusque là de toute façon, c'était illégal et intrusif, qu'importe la situation, elle n'était pas flic. Tout comme elle ne pouvait pas réellement tous les retenir ici de force, mais elle allait jouer un jeu dangereux, espérant que la bonne foi des dresseurs lui permettrait de le faire jusqu'au bout. Assise contre son bureau, elle attendit que tous soit à l'intérieur, sentant la tension qui s'était rapidement installé. Cogneur en était la principale source, le Blindépique s'appuyant tranquillement contre la porte en verre, un sourire qui n'avait rien de rassurant aux lèvres. Contrairement à sa dresseuse, le géant se fichait bien de la loi en général, il cognerait quiconque lui donnait l'assurance qu'il avait commis le méfait. La rousse espérait donc que personne ne paniquerait, sinon cela se terminerait très mal, elle qui n'avait pour ainsi dire très peu de contrôle sur le Pokémon combat. Tapotant doucement sur sa jambe blessée, il ne fallait pas croire que la demoiselle n'était pas nerveuse. Au contraire, sa colère était jugulée à un stress qui la forçait à se répéter encore et encore les paroles qui tournaient en rond dans son esprit, la gorge nouée sous la pression. Lorsque tous les regards furent tournés vers elle, Bahia fut bien obligée de reprendre le cour, mais avant cela... tenter de régler la situation.
Rebienvenue. Commença-t-elle d'une voix plus dure qu'avant, son regard sautant d'un participant à un autre rapidement. Je suis désolé d'avoir couper votre pause plus courte, j'avais un message important à délivrer. En effet, il semblerait que votre pause ait permis à l'un d'entre vous de s'introduire dans mon bureau pour en voler des documents.
Elle s'arrêta, histoire de laisser la chance aux autres de comprendre la situation. La majorité d'entre eux eurent immédiatement une réaction, la surprise et la confusion se lisant sur les traits. Le malaise venait évidemment de grandir d'un seul coup, Bahia voyant les dresseurs se jeter des coups d’œils entre eux. Elle attendit encore quelques secondes puis reprit la parole, se mettant à faire les cents pas devant son bureau, suivie de très près de sa lune personnelle. Vous pourriez me dire que cela peut être quelqu'un d'autre, mais la coïncidence est plutôt grosse. Continua-t-elle, la main crispée sur sa canne. Pour cette raison, j'aimerais m'adresser au groupe, ou plutôt au voleur, que nous croyons dans cette pièce à ce moment même. Elle s'arrêta, son regard se plantant dans l'assemblée. Rien de ce que tu as volé est important d'un point de vu dangereux. C'est un travail qui a pris des années, mais il ne te servira à rien, tu le remarqueras sans doute bien assez tôt. Je te laisse donc une chance, au cours des heures qui vont suivre, de me remettre les documents. Ils peuvent bien réapparaître comme par magie dans mon bureau après les cours, je m'en fiche. Je ne veux pas savoir qui tu es, juste ravoir les papiers. Et je tiens par la même occasion souligner que toutes informations concernant des plantes toxiques ou pouvant être utilisés pour faire du mal ont été brûlés il y bien longtemps, de mes mains. Par ailleurs vous vous doutez bien que toute personne quittant ce cours d'avance sans une raison en béton verra ses informations personnelles remises à la police. Je ne vous demande pas de vider vos poches non plus, c'est trop personnel et je doute que notre ami le voleur ait conservé le tout sur lui.
Ce n'était pas du bluff. Depuis son enlèvement dans la Team Zodiac, la professeur ne gardait aucun document étalant les capacités des plantes toxiques. Ses recherches à ce sujet avaient été stoppés - enfin, publiquement parlant, oui - et les résultats avaient été brûlés. Ses connaissances étaient dans son esprit, stockés bien loin et protégés par les Pokémons psys présents dans la pièce. C'était d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle Pluton était dans son équipe. Bahia c'était tu de nouveau, laissant l'information faire son chemin parmi les participants. Ils se regardaient et murmuraient entre eux. L'ambiance ne serait plus au rendez-vous, la demoiselle en était particulièrement conscience et cela la peinait. Seulement elle ne pouvait passer à côté de cet acte sans le faire savoir à tous, malgré une déception bien évidente de son côté. Les murmures se tournèrent vers elle. Certains lui proposaient de prouver leur innocence ou d'aider à mettre la main sur le voleur tout de suite, mais la botaniste refusait systématiquement toute aide. Tant pis si le gredin s'enfuyait avec 600 pages sur les fougères, elle le réécrirait. Cogneur n'était pas de cet avis, mais il resta contre la porte, observant les dresseurs et leur comportement. Voyant que cela s'échauffait dans la pièce, Bahia releva la main, poussant au silence.
Je vous remercie, mais j'aimerais continuer le cours. J'aurais dû préciser dès le début que mes recherches sur les plantes toxiques avaient disparues, mais je doute que le voleur l'aurait cru. À présent je vous demanderais de prendre les plantes devant vous et de les dépoter comme les premières. Dit-elle en pointant les nouvelles plantes sur les tables, se remettant en marche parmi les élèves. Je tiens d'ailleurs à dire que ceux qui le désireront pourront visiter les serres d'expositions avec moi après le cours, ce qui n'est évidemment pas obligatoire. Il faudra simplement me laisser le temps de ramasser mon bureau en pagaille avant. Qui désireraient y aller ?
Quelques mains se levaient, une bonne chose. Alors que Bahia prenait en note mentale ceux qui désiraient la suivre dans une heure ou deux, elle regarda les dresseur sortir les plantes des pots, le malaise restant présent malgré le retour en cours. Une suspicion flottait dans l'air. Et les Pokémons psys les observaient tous, prêts à déceler tout comportement étrange.
Ah bah, on pourra pas dire que c'est moi. Ricana Ben, qui était non loin de Môka, un grand sourire aux lèvres. Dommage pour les documents.