Lyme [Validé]

Prénom: Lyme
Rang désiré: Impératrice des ombres
Age:32
Sexe:femme
Origine:Kanto
groupe:neutre

Histoire

Encore un mort.

J'essuyais la lame de ma rapière sur ma victime, regardant son visage surpris et blafard, ses yeux globuleux et vide me fixaient. L'énorme aristocrate épandait son sang, s'écoulant dans les sillons des pavés créant ainsi une mosaïque noire et rouge. Sa mort comme ses informations n'était guère utile, je devais continuer...je devais la trouver.

Allons-y Bashō
continuons par cette rue,
nous manquons de temps.

Un magirêve sortit de l'ombre, les yeux jaunes du fantôme me scrutaient, exprimant par ce regard son désaccord.

Ne prend pas cet air
ce grotesque individu,
est mort sans effort.

Je me retournais et continuais ma route, le son de mes pas résonants comme le glas, funèbre avertissement parcourant cette ruelle sombre et sinistre. Je me sentais épié de toute part, la seule lumière de la lune ne me permettait pas de voir les visages apeurés aux fenêtres, ces pauvres diables ne méritaient pas mon attention. J'arrivais au bout de la ruelle, L'air nocturne traversait la large place s'ouvrant devant moi, deux misérables lampadaires éclairaient l'entrée terne et grise d'un vieux bâtiment. Une plaque dorée ayant perdu depuis longtemps son lustre était accrochée au mur près de la porte, une inscription à peine lisible y était inscrite :

siège social Est, Sylphe SARL

C'était là, mes recherches aboutissaient a cet endroit, je devais être prudente, ils m'attendaient sûrement. Entrebaillant la porte je jetais un œil à l'intérieur...une lumière rougeâtre émanait de l'interstice, je ne distinguais pas grand-chose et fini donc par ouvrir totalement la porte. Je me plaquais aussi tôt contre le mur, regardant comme au ralenti le couteau passé devant moi, il continua sa course en passant près de la tête de Bashō qui demeura totalement inexpressif, je me permettais un sourire pour ce compagnon fidèle, je savais qu'en réalité que s'il avait pu, des sueurs froides auraient parcouru son corps éthéré. Je reportais mon attention sur la source de cette attaque, un homme tremblant écarquillait les yeux devant son impuissance, attendant la mort délicate que j'allais lui offrir. Je me fendais vers lui et prononçai ces quelques mots quand ma lame traversa son ventre :

Un spectacle violent
c'est ainsi que vous mourrez;
magnifique et laid.

Je retirais doucement l'instrument de mort de ses entrailles, un gargouillis inintelligible sortant de sa bouche. Le misérable s'affaissa sur le sol, une poupée de chiffon jetée la...nous étions bien peu de chose dans la mort. J'empruntais l'escalier proche de moi, ma cible se trouvait sûrement au dernier étage, tellement prévisible. Je commençais donc mon ascension, semant la mort sur mon passage, un fantôme que je savais inquiet sur les talons. Je peignais une toile d'un monochrome rouge, égayant chaque pièce d'un tableau funeste que je signais de la pointe de ma lame.

Une double porte de bois massif se présenta devant moi, la qualité des gravures sur celle-ci me signala l'arrivée du final, mon objectif était là. Pivotant sur moi-même j'enfonçais les portes d'un coup de pied bien placé, une entrée remarquable digne de moi. Une grande pièce se présenta à ma vue,avec pour seul mobilier un bureau immense derrière lequel un homme attendait assis dans un large fauteuil. Je m'arrêtais à quelque pas de lui, suffisamment prêt pour lui trancher la gorge. Il était beau, un visage jeune tout en angle et des yeux d'un bleus perçant, un costume bien coupé et des cheveux gominé. Hum, dommage qu'l doive mourir. Je m'adressais à lui, jouant nonchalamment avec la pointe de ma rapière :

Vous allez mourir
mais avant cela mon cher,
où se trouve-t-elle ?

Il ouvrit un petit placard dissimulé sous le bureau et en sortit une bouteille et deux verres, il s'adressa à moi :
"Bourbon ?" Et sans attendre ma réponse il remplit les deux verres puis continua :
« Saviez-vous que la ligue avait placé de grands espoirs en elle, malheureusement ce fut un échec total. » Il faisait tournait le liquide ambré dans son verre « je ne sais pas où elle est. » je levais à une vitesse impressionnante mon épée pour appuyer la pointe contre sa gorge, ses yeux bleus tressaillant à peine devant sa mort imminente. Je ponctuais cette action de ces quelques phrases :

Ne me mentez pas
ne pensez pas survivre,
où se trouve-t-elle ?

Osant à peine bouger, il prononça rapidement: "A Maïlys, je n'en sais pas plus, nous avons perdu sa trace il y a quelques mois. Mais si vous voulez la trouver, c'est à Maïlys." Il tourna la tête pour me regarder droit dans les yeux, une légère coupure apparue sur son cou. Après quelques secondes d'hésitation devant ce regard je lui chuchotais à l'oreille :

Merci pour cela
maintenant misérable,
embrassez la mort.

J'appuyais un peu plus sur la pointe, le sang perla au fur et à mesure que j'enfonçais doucement la lame, tranchant peau, muscle et jugulaire. Son visage se tordit dans une grimace de douleur , la vie s'écoulant de lui. Je retirais l'arme et regardais mon œuvre, la lumière jouant un jeu à deux notes sur le bourbon et le sang, réalisant un accord rouge-ambré émouvant. Une larme perla à mes yeux, Bashō choisit ce moment pour entrer et se placer à mes côtés, présence silencieuse faisant écho à mes sentiments.


Une semaine plus tard je me trouvais sur un bateau en direction de Maïlys, profitant de l'air marin sur le pont, mon seul ami le magirêve toujours dans mon ombre. Je lui soufflais ces mots alors que l'île se dessinait face à nous :

Voilà notre fin
la fin de cette triste vie
Attends-moi ma sœur.

Apparence physique :

Lyme affiche la trentaine, même si son regard violet semble avoir vécu des centaines d'années.Son visage est anguleux, sa vie de danger y a laissé des traces, les rides commencent à orner ses yeux. Son nez droit surplombe une bouche assez pulpeuse, même si le sérieux de ses traits n'invite guère à la sensualité. Elle a la peau mate même si sa vie plutôt nocturne l'est quelque peu éclaircie. Elle attache ses cheveux dans un chignon simple, laissant une mèche sur le côté droit de son visage. Ses vêtements sont sobres et de bonne qualité, un manteau bleu nuit avec un revers pourpre et des bordures dorées, un foulard noir avec des motifs or. Un pantalon sombre et des bottes de cuir avec de légers talons, une rapière simple mais de bonnes factures se trouve à sa droite, retenue par une ceinture, elle est gauchère.

Caractère

Lyme affiche toujours un air sérieux, s'autorisant rarement un sourire même si elle possède un humour acerbe et sarcastique. Elle s'exprimera toujours en Haïku car pour elle se court poème représente le raffinement épuré et crue de la mort qu'elle sème. Elle entretient avec Bashō une relation profonde, celui-ci est son ombre, son garde-fou, son seul ami durant sa vie de violence.
Lyme recherche sa sœur et ne reculera devant rien pour trouver la moindre information la concernant. Cependant, elle n'est pas d'un naturel colérique, elle ne fera aucun bain de sang si ce n'est pas nécessaire même si elle éprouve une sorte de fascination macabre pour le meurtre. L'aura qu'elle dégage et le magirêve à ses côtés suffisent généralement à éloigner la plupart des gens, cette solitude pèsent sur son moral mais elle est nécessaire pour accomplir sa mission.


Pokémon :
Magirêve – Bashō
talent : lévitation
niveau: 16

Bashō est un magirêve peureux, il évitera le plus possible les combats et apparaîtra le plus souvent a la fin, donnant malgré lui un air lugubre a la scène. Il est néanmoins dévoué à son amie et la protégera en cas de nécessité. Bashō est inexpressif, seul Lyme peut décrypter les expressions du magirêve.

Bienvenue à toi!