Bienvenue sur Maïlys [Pv Walter] [Terminé]

Si il y avait bien un avantage à la retraite forcée de New Esperatown et de Abyss (momentanée espérons) aux yeux de Walter, c'est qu'il n'avait pas passé autant de temps devant la télé depuis une éternité et quel ne fut son plaisir que d'éplucher tout les programmes d'informations. Maïlys s'était comme remise en marche après avoir été mise en léthargie par les évènements de la Porte de Rodin, au plus grand plaisir du criminel dont l'historique avait été retracé dans les grandes lignes lors d'un reportage sur son attaque du musée. Après un tel fiasco Abyss s'en retrouvait dans une position des plus délicates, l'opinion publique envers elle était au plus bas et malgré avoir démenti son implication dans les récents évènements et avoir renié une de leurs figures de proue (à savoir votre humble serviteur), l'organisation ne parvenait plus à convaincre autant que l'année passée de ses bonnes intentions.

A l'inverse, si le doute envers la Ligue avait permis la création d'Abyss hier, aujourd'hui elle et ses Champions sont remonté dans les sondages plus particulièrement Méliodas pour avoir su une fois de plus se montrer héroïque. Rien que l'évocation de son nom faisait tirer la grimace à Walter qui avait trouvé en lui sa némésis à ne pas confondre avec son ancienne team. Le Champion avait le don pour toujours être là pour gâcher tout le plaisir avec son sens de la justice à la noix.

Mais ce ne sont pas les reportages ni l'organisation d'un concours de coordination qui avait illuminé la journée de Walter mais plutôt du gossip people : la seule l'unique Cordélia Dechanel faisait l'honneur à cette île en proie au chaos de réchauffer les cœurs de la population dans temps troublé. En grand fan de la célébrité et plus généralement des concours de Miss, Walter n'arrivait pas à contenir sa joie. Bien entendu, il lui fallait absolument souhaiter la bienvenue !

Hôtel de luxe, 42ème étage, fin d'après midi. Un jeune homme roux entièrement vêtu d'un groom intégralement rouge sort de l'ascenseur en poussant une petite desserte sur laquelle est disposé différents cadeaux de bienvenue de l'hôtel composé de produits inaccessibles aux bourses les plus maigres tel que du champagne, du café en grains et autres stylos, babioles et pâtisseries tout à fait hors de prix.

Le jeune homme se faisait de plus en plus petit au fur et à mesure qu'il se rapprochait du garde corps qui lui, paraissait de plus en plus imposant à chaque pas jusqu'à arriver à son niveau. Le gorille jaugeait alors le membre du personnel de l'hôtel en le regardant de bas en haut, comme un parvenu lui et son caddie et lui donna une simple consigne : laisser les présents et repartir sans demander son reste. Chose qui était plutôt impolie dans le milieu, il était coutume de laisser un petit pourboire au garçon qui faisait l'effort de se déplacer à travers tout l'hôtel afin de servir au mieux ses clients.

Mais le garçon ne se sentait pas assez courageux pour le lui faire remarquer, contrairement au rongeur brun caché dans le chariot qui en sorti l'air remonté avant de coller une châtaigne au malpoli avec une Cage-Eclair bien placé. Paralysé, le garde tombait à la renverse manquant de peu de s'écraser sur les cadeaux destinés à Mlle Dechanel si c'était sans compter sur les reflexes du jeune homme qui réussi à s'écarter avec ses présents au dernier moment, rembourser la casse aurait demandé une année de salaire au garde, il aurait pu avoir la décence d'essayer de tomber sur le côté !

Le jeune homme avait repris confiance en lui et pas trop paniqué par la situation, son professionnalisme lui intimait de traîner le gorille au sol un peu plus loin comme dans le placard à entretien de l'étage pour lui permettre de passer afin d'accomplir la tâche qui était la sienne, un sourire gêné en guise d'excuse à la montagne de muscle qui bavait sur la moquette tout du long l'aiderait sûrement à se faire pardonner mais décidément il ne faisait montre d'aucun respect pour les personnel hôtelier qui sera bien embêté à essayer de rattraper la tâche et ne lui revoyait que son regard le plus noir à défaut de pouvoir faire quoique ce soit d'autre... Lorsque le jeune homme revint il toqua à la porte une fois, puis deux puis trois...

Quand enfin la porte se décidait à s'ouvrir pour donner sur les appartement de la célébrité, le garçon ne se fit pas prier pour se frayer un chemin à l'intérieur suivi de son rongeur électrique.

"Bien le bonsoir Mademoiselle ! Notre hôtel tient à vous faire parvenir tout ses vœux de bienvenue à Maïlys et pour vous accueillir dans le meilleures conditions, il vous offre ces modestes échantillons tous produits sur notre île ! Je sais que c'est déplacé mais je suis un fervent admirateur, vous revoir en personne me fait plus que plaisir !"

La personnalité de Cordélia était toujours aussi délicieuse que dans les souvenirs du groom peut-être même encore mieux qu'à l'époque. Avoir un caractère bien trempé était toujours un bon point aux yeux de Walter, pour faire des étincelles on a besoin qu'il y ait de la friction. Ainsi, c'est d'un sourire amusé qu'il subit les -NOMBREUSES- critiques de l'idole même s'il est vrai que nombres de règles de bienséance avaient volontairement été ignorées. Il était cependant intéressant de noter que la présence du Raichu, pourtant assez apprécié de la gente féminine ne se montre gênant pour elle.

"Tu as entendue la demoiselle ? Tu es tout sale, sûrement la faute au baveux à l'entrée... Retour à la Pokéball !"

Alors qu'il réagissait toujours de manière aussi frivole aux remarques de Cordélia, cette dernière avait prit la peine de lui tendre la bouteille afin qu'il puisse la servir. Bien entendu, il ne comptait pas totalement négliger son devoir, il avait quand une certaine éthique. Cependant, la vivacité d'esprit de Cordélia le pris un peu de court. Walter n'avait pas l'habitude qu'on remarque les subtilités et les sous-entendu de sa façon de parler, ce n'en serait que plus amusant. Attrapant d'une main la bouteille et une deuxième flûte qui était sur le chariot, pour faire bonne impression avec du champagne il n'y avait qu'une chose à faire : le sabrer !

N'importe qui aurait pourtant deviné que l'idée était stupide en intérieur mais trop tard, le mal était déjà fait. D'un geste souple et rapide le pied du verre frappait le goulot de la bouteille, projetant le bouchon droit vers une fenêtre. Cette dernière, bien que renforcé, reçu un bel impact... Cette boulette n'avait pas l'air d'avoir dérangé le groom qui ne prit même pas le temps de regarder les dégâts qu'il avait causé, préférant utiliser la flûté qu'il avait en main pour se servir un verre et éviter que trop du précieux breuvage ne finisse au sol. Le verre dans la main de Cordélia ne resta pas vide bien longtemps non plus, profitant de la confusion pour lui servir et trinquer par la même occasion. Sans plus attendre il sablait son verre avant d'enfin daigner répondre aux questions de la jeune star.

« Allons, allons... Il y a une possibilité ; je ne suis pas non plus originaire de la région. » Après avoir reposer sa coupe il attrapait l'un des donuts sans pour autant tenter de prendre une boucher préférant le garder en main les occuper le temps de continuer de s'écouter parler. « Je suis un peu triste, je pensais moi aussi être une personne difficilement oubliable... Oh ! Et si j'avais le cheveux noirs, est-ce que ça vous aiderait à me remettre Mademoiselle Dechannel ? »

Il pointait alors son interlocutrice du bout de sa pâtisserie espérant bien qu'elle finisse par se souvenir de lui.

Ah ça... Des étincelles, il suffisait d'en demander pour en avoir à foisons et ce contractées en une si courte réponse. Il en était presque étonnant qu'elle soit autant appréciée du public en étant aussi acerbe, en général il n'aime pas trop ce genre de personnalité, à moins que ce ne soit juste Walter que le public ne pouvait pas encadrer... Pourtant lui aussi avait une bonne bouille qui passait bien à la télé. Il devait y avoir une obscure raison à cet différence de traitement entre la star et l'ex commandant d'Abyss, terroriste à ses heures perdues mais alors laquelle ?

Alors qu'elle commençait à trifouiller sa mémoire pour se rappeler qui pourrait bien être le drôle d'énergumène qui lui "servait" de groom, ce dernier fini par prendre une bouchée de la délicieuse pâtisserie qu'il avait d'en les mains. Mais ce n'était certainement pas de la gourmandise ! Non, il s'agissait là du devoir du jeune homme que de goûter la nourriture afin de s'assurer qu'elle ne soit pas empoisonné. Avec une personnalité comme la sienne, il ne serait pas étonnant qu'un fan refoulé ne veuille se venger d'elle. Ce n'était surtout pas parce que ces beignets avaient l'air absolument divins et que le glaçage-fourrage à la framboise accompagnait merveilleusement ce champagne en y ajoutant une légère note sucrée qui restait en bouche et qui ne demandait que à ce qu'une autre bouchée ne soit prise.

Et... lorsque qu'un petit regard en coin accompagné d'un petit sourire complice parvint à Cordélia, celle-ci eue une intuition bien trop forte pour qu'elle ne la garde pour elle-même. Hésitante, elle l'appela. Le groom, lui, ne lui répondait que par cet éternel sourire complice que ne faisait que s'agrandir. Il se vautra à son tour le canapé en cuir arrachant d'une main la perruque rousse, ne prêtant pas attention à son couvre-chef qui tombait au sol et... passant son autre bras sur les épaules de Cordélia.

"Le seul et l'unique !" Il croisa à son tour les jambes en singeant Cordélia "Aah, Cordélia... Ca me fait vraiment plaisir de te revoir après tout ce temps ! Je voulais te souhaiter personnellement la Bienvenue sur Maïlys. Je ne pouvais pas louper cette occasion pour te jouer un petit numéro et je pense que je n'ai pas été mauvais dans ce rôle. Un avis de professionnelle sur mon jeu d'acteur ?"

La réaction de la starlette pris Walter de court au point qu'il n'en lâche son donuts salissant ainsi le canapé, les agents d'entretiens vont halluciner en voyant l'état de la pièce. La voir littéralement lui sauter dans les bras n'était pas le genre de chose qu'il pouvait observer quand on le reconnaissait, plus maintenant du moins mais même les grands vilains appréciaient de se sentier aimer une fois de temps en temps, non ? A peine avait-il eu le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait que Cordélia en avait déjà fini avec ce câlin bien trop bref au goût de Walter.

"Toute cette mise en scène rien que pour moi ? J'en suis flattée... Et c'est donc ici que tu te cache ?"
"Il fallait au moins ça pour une star comme toi... et aussi que le Stern me lâche les basques... Mais oui ! C'est sur cette petite île que je vis. Tu verras, on n'y a pas le temps de s'ennuyer !"

Walter reprenais ses aises sur le canapé adoptant une posture plus confortable, plus détendue comme si il se laissait fondre sur le canapé tandis que Cordélia se décidait enfin à prendre une pâtisserie, preuve en est qu'il lui fallait un goûteur. Alors qu'elle succombait à la gourmandise, le visage de Walter s'adouci sans qu'il ne le remarque lui-même préférant observer la demoiselle sans répondre à sa complainte, il n'y avait pas besoin de justifier qu'elle veuille se faire plaisir en pareil occasion. Cordélia finie par observer à son tour l'invité surprise probablement pour imprimer la nouvelle silhouette du gamin turbulent qu'elle avait de Walter qu'autre chose mais cela suffisait à réveiller ses mauvaises habitudes.

"Walty, c'est dangereux ce que tu fais... Si mon manager vient en mode "surprise" et qu'il te voit ? Ou pire, un paparazzi ? Il va falloir que je trouve une excuse en béton pour couvrir l'homme que tu es."

Cette remarque avait eu raison de la simple bienveillance de Walter, il se devait désormais de la taquiner un peu et cette envie se reflétait dans son regard.

"Tu n'auras qu'à lui dire la vérité. Que je me suis introduis dans ta suite, c'est l'avantage d'être un criminel, je n'ai plus besoin d'excuses..."

Se redressant, il s'approchait dangereusement de Cordélia jusqu'à arriver à son oreille pour reprendre à demi-voix d'un ton mielleux. Il savourait déjà ce qui allait se passer car il savait déjà qu'il pourrait quoiqu'il arrive redécouvrir toute les facettes de cette amie de longue date.

"Alors dis-moi... Qu'est-ce que je pourrais bien faire de dangereux, mademoiselle Cordélia Dechanel ?"

Bien sûr que Cordélia n'allait pas rester planté là et c'est exactement ce que Walter voulait, de la spontanéité. Elle repoussait son courtisan qui, après avoir balayé la pâtisserie du canapé, repris son ancienne posture décontracté bien à l'opposé de là où Cordélia s'était recroquevillée, il jubilait.

_ Alors là, je t'arrête tout de suite Walty, on ne joue pas avec moi. C'est bon, ta blague a marché mais ne déconne pas avec moi, pas sur ça. Sinon, c'est moi qui serait dangereuse. Quitte à te mettre derrière les barreaux pour être certaine de te retrouver.

Cordélia était de celles qui mettait tout dans l'attaque mais rien dans la défense, il n'y avait qu'à la regarder être plus rouge qu'un Darumacho pour le constater. L'écouter monter sur ses grands Galopa pendant qu'elle s'emmêlait les pinceaux était un délice mais lui avouer qu'elle était mignonne dans ces moments là serait peut-être la goutte de trop, aussi Walter s'abstînt de le faire et choisi de profiter du spectacle.

_ Non pas que je veuille t'emprisonner, je ne pourrais jamais te balancer, mais ne dépasse pas mes limites, respecte moi. Tu vois ce que je veux dire ? Fais pas genre que tu sais pas. Tu sais très bien que mon image a de la valeur et ne brise pas le souvenir que je chéri de toi.

Walter ne s'attendait pas à autant la déstabiliser, à l'entendre on pourrait vraiment penser qu'elle éprouvait des sentiments pour lui. C'était une évidence mais Walter préférait se voiler la face plutôt que de devoir y répondre honnêtement. Il n'avait jamais pensé à Cordélia de manière passionnelle par le passé mais plus comme a une petite sœur bien qu'il n'en ai jamais eu, si elle pouvait elle aussi en rester là ce serait suffisant. Walter avait conscience qu'il n'était pas le genre de personne qu'il lui fallait, son image à lui n'avait pas la même valeur.

_ Que puis-je faire pour toi ? A peine débarquée et déjà au turbin... Tu n'as aucune pitié, même pour moi.

De la pitié ? Il est certain que ce n'est pas ce qui lui vient en tête quand il pense à Cordelia. Elle n'en avait pas besoin, la prendre en pitié reviendrait à nier ses choix de vie alors que cette dernière lui convenait parfaitement. Walter profita que Cordelia ne regarde ailleurs pour s'allonger de tout son long sur le canapé, reposant sa tête contre les cuisses de la star, le regard dans le vide.

«Si tu pouvais rester comme ça un instant, j'ai besoin de réconfort.»

Encore une blague ? Peut-être. Peut-être pas... En tout cas il avait l'air plus calme et moins chamailleur d'un coup, qu'elle se laisse faire ou non n'avait pas vraiment d'importance, elle méritait de savoir ce que Walter avait en tête en arrivant.

«Tu étais censé venir ici pour montrer ton soutien au STERN, je me trompe ? J'ai quelques différents avec eux... Je ne te demande pas de te rétracter là-dessus, au contraire. Restes dans les clous et loin d'Abyss. Mais ils ont quelque chose que je veux et je me demandais si je devais te kidnapper pour le récupérer...»

Ses yeux évitaient sciemment Cordélia alors qu'il déballait son sac et le ton qu'il employait ici se montrait plus tranquille mais plus sincère aussi... Si elle pouvait éviter les gens comme les autres commandants d'Abyss, elle ne s'en porterait que mieux, tout comme la conscience de Walter. S'il pouvait éviter un autre drame, il n'en serait que reconnaissant.

«Je ne t'aurais rien fait de bien méchants, à vrai dire tu aurais été même mieux lotie qu'ici. Mais j'ai changé d'avis et je me contenterais de cette entrevue... Je me doutes de ce que tu vas me répondre mais...»

Il marquait une pause pour être certain qu'il avait son attention et que la pilule de son potentiel enlèvement soit passée.

« Tu ne voudrais pas repartir de cette île ? »

Sûrement plus surprise qu'autre chose, Cordélia se laissait servir d'oreiller à Walter et ce même après qu'il lui ait révélé ses intentions d'origines et bien qu'il soit surpris par ce manque de réaction ou plutôt l'acceptation de Cordélia, il ne bougea pas. Depuis combien de temps courait-il dans tout les sens, à toujours chercher l'action et le danger ? Depuis combien de temps le calme ne s'était pas imposé à lui ? Et surtout, depuis combien de temps il ne s'était pas montré aussi reposant et apaisant plutôt qu'anxiogène ? Il l'avait oublié ça aussi.

_ Walter... Me kidnapper ? Tu sais que j'aurais mis à mal mes kidnappeurs en étant imbuvable et la plus odieuse au possible au points qu'ils m'auraient fais du mal, j'en suis certaine. J'aurais même osé un combat pokémon. Si je tombe, ça ne sera pas seule. J'y passerais, mais avec panache.

Walter riait doucement à ce que lui disait Cordélia, il est vrai que dans ses souvenirs elle savait se montrer pour le moins ... obstinée et même les de ceux qui arrivaient à supporter la présence du criminel plus de cinq minutes puiseraient dans leurs foi en Arceus pour ne pas devenir fous.

_ Ensuite, non, je ne partirais pas car des gens ont besoins de divertissement et de retrouver la beauté de ce monde. Je dois le faire, pour eux. Et je pense que parmi ces gens que je dois aider, tu dois en faire partie. Je commence à croire que je ne suis vraiment pas là, par hasard.

"Peut-être..."

Il répondit dans le vent, toujours le regard dans le vide et le sourire meurtri... D'un côté, Cordélia lui faisait plaisir en lui annonçant sa volonté de rester sur cette île, il pourrait désormais trouver un endroit et quelqu'un avec qui il pourrait lâcher prise comme il le faisait actuellement. De l'autre, il ne connaissait que trop bien les dangers auquel on s'exposait en demeurant sur l'île du croissant pour être la source de nombre d'entre eux mais il ne pouvait pas s'arrêter pour autant même pour elle.

Ainsi installé, Walter sentait doucement les caresses qui passaient dans ses cheveux l'emmener au pays des songes, il ne remarquait donc pas le visage de Cordélia qui était de plus en plus proche du sien.

_ Demande moi... Avant d'essayer la manière forte... Je suis ton am..ie

Le mouvement brusque qu'elle eut pour empêcher un geste qui ne devait pas avoir lieu sous peine de changer leur relation à jamais ramenait Walter dans le monde des vivants sans compter les raclements de gorges Codrélia qui attiraient enfin le regard de Walter elle alors qu'il se mettait sur le dos, lui faisant ainsi face.

_ Je me souviens avoir un rendez-vous prochain avec une certaine Ralsen, du S.T.E.R.N justement, ça a été arrangé avec mon manager. Dit moi ce que je peux "innocemment" chercher pour toi ? Peut-être que je pourrais l'acheter ? Qui sait... Je me débrouillerais pour t'aider, un peu.

D'un sourire fugace, il soufflait du nez.

"Je dois vraiment avoir une trèèèèès mauvaise influence pour qu'en quelques minutes tu ne veuilles devenir ma complice et informatrice, ahah..."

Cependant, il hésitait grandement à accepter cette main tendue... Une nouvelle arrivée qui était étrangère aux conflits de l'île serait un aide insoupçonnée de tout le monde mais impliquer Cordélia là-dedans était une vision qui ne plaisait pas à Walter. Non ! Il se le refusait même ! Il y avait encore des choses qu'il ne pouvait pas risquer sur un pari aussi hasardeux que la promesse qui lui avait été faite, dont lui-même commençait à douter.

"Je m'apprête à faire des choses horribles, Cordélia... Je ne te demanderais pas de l'accepter ni de me pardonner mais si tu m'aides tu ne pourras plus te regarder dans un miroir et je ne veut pas que ça n'arrive. Je ne t'en dirais donc pas plus..."

Il se relevait doucement, si il restait allongé comme ça plus longtemps il finirait par se rendormir ce qui serait une grossière erreur surtout quand on entendait cogner désespérément à la porte. Il en profitait pour s'étirer et se resservir un coupe de champagne qu'il prit la peine de déguster comme il se doit cette fois-ci après avoir porté un toast avec la jovialité qu'il affichait la plupart du temps. Une autre main semblait se diriger à sa ceinture pour attraper une Pokéball.

"Je vais être bref, non pas parce que je n'aime pas les grand discours mais plutôt parce que monsieur le garde a dû reprendre ses esprits, tu devrais engager des topdresseurs pour ça d'ailleurs... Enfin bref ! Mademoiselle Cordélia Dechanel, c'est avec un immense honneur et un peu moins de plaisir pour ceux qui devront vous supporter à l'avenir que Walter Blake ici présent vous souhaite avec toute la modestie du monde, un agréable séjour sur notre île du croissant ! Si d'aventure il vous arrivait le moindre désagrément, soyez certaine que cet humble serviteur volerait à votre secours combien même il ne faille anéantir une ville ou deux ! Sur ces bonnes paroles, je me dois de disparaître !"

Libérant de sa ball un Pokémon qui avait poussé tout autant que son dresseur depuis la dernière fois qu'elle avait pu le voir, un Galeking foncer à travers la fenêtre endommagé et littéralement passer au travers suivi de près par Walter qui sauta également dans le vide. Ces derniers ne s'était cependant pas écrasé au sol comme le ferait le commun des mortels mais ils avaient disparus probablement très loin d'ici à l'aide des capacités psychiques du Xatu de Walter... Où alors ils étaient quelques étages plus bas dans une chambre qu'il avait réservé sous un faux nom, mystère.