Arrivée en terre inconnue (S4 - Ft Alice Raporow)(Terminé)

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Mesdames et messieurs, dans quelques instants nous arriverons sur l'île de Mailys, à Port Lieucca. Veuillez bien vérifier que vous avez tous vos effets personnels et vous diriger vers l'arrière du bateau pour le débarquement.

Alex soupira. Après de longues heures de voyage, se retrouva enfin à destination, et il se demandait encore si il avait fait le bon choix...

Tout était parti sur un coup de téléphone qu'Alex avait reçu il y a quelques jours, d'un homme, un certain Oliver Raporow, qui lui lança une information qui fit l'effet d'un électrochoc. Shiro, qu'il croyait mort depuis des années, serait en vie, et aurait été vu sur l'île de Mailys? Même si il en doutait, cette information avait rallumé un espoir perdu depuis longtemps, et il prit ce jour la décision de partir, pour en avoir le coeur net.

C'est avec ses pensées en tête qu'il mit pied à Port Lieucca, sur cette île inconnue. Et il était hors de question qu'il se lance tête baissée à la recherche de son ami. Il fallait absolument qu'il s'organise, et pour ça il devait trouver un endroit ou passer la nuit...

"Oui, mais ou..."

La vérité, c'est qu'il voulait quitter au plus vite cet environnement pesant. Lui qui de base était un solitaire.... Il devra se réhabituer à cotoyer d'autres gens. Mais bon, si ça pouvait lui permettre de retrouver Shiro...

Il remarqua au loin une jeune femme, et décida de lui demander de l'aide. Ce n'est pas en restant sans rien faire qu'il parviendrait à quelque chose.

"Excusez-moi..." Alex se mordit légèrement la lèvre. "Hum... Je viens d'arriver sur l'île et je suis un peu perdu... Je cherche un endroit ou dormir, est-ce que vous pourriez m'aider?"

Alice était toujours à Mégapagopolis lorsque son vokit avait sonné. Il ne s'agissait pas de son Vokit habituel, mais de l'appareil noir que lui avait donné Oliver. Intraçable, il était là pour permettre au Champion, ou à l'un de ses hommes de main, d'entrer en contact avec la petite fée, sans qu'on puisse les écouter.

Chère Alice, j'ai besoin de tes services...

Était-ce son frère qui avait écrit le message ? Ou Astrid ? Aucun moyen de le savoir. Et au fond, la jeune fille s'en était bien moquée. Tant qu'elle pouvait être utile à la cause de son frère. Elle avait lu l'intégralité du message. Oliver lui demandait d'aller à Port Lieucca, le lendemain, pour récupérer un "colis". Il s'agissait d'un jeune homme ? Alex Carel ? ...Mais comment on fait pour récupérer un colis qui est un garçon ? Aaaah, mais quelle sotte elle faisait. Il voulait simplement dire qu'elle devait l'accueillir à l'aéroport. Ouf, heureusement qu'elle l'avait compris à temps. Elle s'était imaginé recevant une grande boîte de deux mètres, contenant un être humain qu'elle aurait dû transporter.

Et la voilà, le lendemain, au port de Port Lieucca, à attendre un ferry. Voyons voir, lequel de ces gens serait Alex... Heureusement que son frère adoré avait pensé à tout et lui a envoyé une photo. Mais même comme ça, c'est pas très pratique... Elle est obligée de garde l'écran à la hauteur des visages, s'attirant quelques regards noirs.

"Excusez-moi..."

Elle se retourne alors que quelqu'un l'appelle. Elle découvre non sans stupeur un grand bronzé de presque deux mètres, et il les atteint peut être, en fait. Intimidée, elle garde les mains jointes sur sa robe.

Hum... Bonjour ?

"Hum... Je viens d'arriver sur l'île et je suis un peu perdu... Je cherche un endroit ou dormir, est-ce que vous pourriez m'aider?"

Han, le pauvre garçon. Il est comme un petit Couaneton qui a perdu sa maman. Elle la jeune fille dit ça alors qu'il fait deux têtes de plus qu'elle. Bien entendu qu'elle a envie de l'aider, mais elle ne connait pas bien la ville... Elle pourrait lui tenir compagnie pendant qu'ils partent tous les deux à la recherche d'un hôtel. Mais elle doit rester là pour attendre Alex Carel.

Je suis désolée, je ne connais absolument pas cette ville... J'y suis arrivée il y a quelques semaines, avant de filer pour l'Imaginarium...  Mais il y a un très bon hôtel là-bas, je pense que vous pourriez y être avant la fin de la journée. L'hôtel a différentes chambres, pour tous les bugets !

Elle espère vraiment qu'elle a pu aider le pauvre garçon. Bon, quant à elle, pour son problème... Elle sort de son sac à main une feuille de papier et un stylo. Elle écrit en gros "ALEX CAREL", avant de coller la pancarte contre sa poitrine. Sans se soucier de ce que peut faire le garçon avec qui elle a parlé, elle se tient là, attendant que quelqu'un réagisse à sa pancarte. Ce sera toujours plus pratique que de vérifier un par un la tête des gens.

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Bon, apparemment, la jeune fille ne savait pas plus que lui concernant cette ville, mais au moins elle lui avait répondu, c'était déjà ça. Elle lui parla de  l'Imaginarium. Ville dans laquelle se trouvait un hôtel, c'est donc vers cette ville qu'il irait.

Il avait tellement de choses en tête qu'il ne savait pas trop par ou commencer. Déjà il devait avoir d'avantage d'informations sur cette île. Il était partit sur un coup de tête et bien qu'il se soit renseigné rapidement il se doutait bien qu'il y avait plein de choses qu'il ignorait encore.

Ensuite, il fallait que, d'une manière ou d'une autre, il puisse entrer en contact avec Oliver Raporow. Cet appel qu'il lui avait passé avait été à son gout beaucoup trop court, et le peu d'informations qu'il avait reçu n'était clairement suffisant pour qu'il puisse commencer ses recherches. Cet homme pourrait surement lui donner plus de précisions, mais pour ça, il fallait savoir ou le trouver.

Alors qu'il remercia la jeune fille pour son aide, il remarqua enfin le panneau qu'elle portait. Panneau sur lequel était inscrit un nom. Son nom. Fronçant les sourcils, il s'adressa à elle.

"Ah désolé, je n'avait pas vu que vous attendiez quelqu'un..."

Puis, il lui sourit.

"La bonne nouvelle, c'est que vous n'aurez pas à attendre longtemps."

Il lui tendit la main.

"Je suis Alex, et eux ce sont Hugin et Freya, mes Pokémon." Dit-il en les libérant. "Enchanté, mademoiselle....?"

Et voilà l'attente qui commence. Une attente qui est bien vite brisée, puisque le grand basketteur revient vers Alice.

Il a remarqué qu'elle attend quelqu'un ? Ah... Pourquoi pas ?

Il pense qu'elle n'aura pas à attendre longtemps ? Hm... Oui... Il est voyant ?

Ah ! Il se présente finalement comme étant Alex. La petite fée touche à son but si rapidement ? Elle a un mouvement de recul. Elle sort la photo pour regarder. Hm... Un coup d'oeil à son visage. Un coup d'oeil à la photo. Un coup d'oeil à son visage. Un coup d'oeil à la photo. Ça semble bien correspondre, en effet... Mais elle ne doit rien laisser au hasard. Elle est en mission pour son frère adorée, alors hors de question de faire une boulette.

Alice. Juste Alice.

Elle observe la main tendue. Doit-elle la serrer avant même d'avoir vérifier l'identité de l'inconnu ? Mais ne pas rendre une poignée de main, c'est impoli, même si son interlocuteur était un espion de la pire espèce. Alors, elle lui rend la poignée de main, pas très enthousiaste.

Je ne veux pas paraître rude, monsieur... Mais auriez-vous un document d'identité, je vous prie ? Vous comprenez... Je sais pas trop... Bah je sais pas vous êtes bien Monsieur Carel.

Après ça, elle garde sa bouche fermée, trop gênée pour en rajouter une couche.

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Alex vit que la jeune femme se méfiait, cela se sentait également dans sa poignée de main. Le jeune homme pouvait comprendre sa réaction, il aurait eu la même réaction si un étranger s'était présenté à lui comme ça, d'un coup, un peu sans prévenir.

Je ne veux pas paraître rude, monsieur... Mais auriez-vous un document d'identité, je vous prie ? Vous comprenez... Je sais pas trop... Bah je sais pas vous êtes bien Monsieur Carel.

Alex répondit par l'affirmative et alors qu'il ouvrit son sac afin de chercher son portefeuille, les deux oiseaux vinrent virevolter autour de lui, Espérant sans doute recevoir à manger de leur humain. Le dit humain soupira, mais après tout, ils venaient de passer de longues heures enfermés dans leurs orbes, ils avaient bien mérité un peu de confort! Ils reçurent une baie chacun, puis Alex les repoussa gentiment.

"Ce n'est pas l'heure du repas, vous savez bien! Allez vous dégourdir les ailes, d'accord?"

Il trouva ensuite son portefeuille, en sortit sa carte d'identité et la tendit à Alice. Il lui laissa le temps de l'examiner, tout en se demandant qui pouvait bien être cette fille... En y réflechissant bien, pour le moment, seul Oliver Raporow était au courant de sa venue sur l'île. Ce qui voulait dire qu'elle et lui était liés d'une certaine façon.

"Maintenant que vous avez confirmation de qui je suis, dites-moi... Pourquoi êtes vous là?" Demanda-t-il. C'est Oliver Raporow qui vous envoie, n'est ce pas? Vous travaillez pour lui?"

Certes, il était content d'avoir quelqu'un pour l'accueillir sur cette île, mais il allait avoir besoin d'avantage d'informations sur elle avant de décider si il pouvait lui faire confiance, ne serait-ce qu'un peu....

Alice a un petit mouvement de recul. Elle n'a pas peur des oiseaux, mais c'est comme même un sacré spectacle de voir un Flambusard et un Bleusaille tournoyer autour de quelqu'un. Regardez moi cette taille... Et en plus, ils doivent perdre plein de plumes ! Hors de question qu'Alice en retrouve dans ses cheveux, ou ses vêtements. Si des plumes doivent se trouver sur Alice, c'est parce que la brune les aurait elle-même choisies et stylisées.

Vous avez de bien beaux oiseaux... Grommèle-t-elle avant de finalement regarder  la carte. Alex Carel, et la photo correspond bien. La petite fée peut se détendre.

"Maintenant que vous avez confirmation de qui je suis, dites-moi... Pourquoi êtes vous là?" C'est Oliver Raporow qui vous envoie, n'est ce pas? Vous travaillez pour lui?"

Hm ? Voilà qu'il la lui fait à l'envers. Bon après, c'est un pauvre garçon perdu et désorienté qui vient à peine de débarquer sur l'île. Il doit être au mieux curieux, au pire méfiant. Ça montre bien qu'il a les pieds sur terre, en tout cas. Alice doit bien, non sans honte, s'avouer pour elle-même qu'elle aurait probablement accepté les présentations si les places avaient été inversées. Elle ne voit le mal que lorsqu'il est sous ses yeux, bien visible.

En effet, je travaille pour notre "ami commun". Mais de grâce, ne mentionnez plus son nom aussi librement, je vous prie. Les murs ont des oreilles, surtout dans un port aussi désert.

Comme pour illustrer ses propos, Alice se retourne pour regarder aux alentours. Ça semble être une tentative désespérée d'humour, ou une exagération théâtrale, mais rien que de parler de tout ça l'a vraiment mise mal à l'aise et quelque peu effrayée. Elle en vient à s'imaginer des espions invisibles, avec son imagination débordante.

Ça tombe très bien que vous soyez la personne que j'attendais, Alex. Enfin, on peut se tutoyer ? On doit avoir le même âge... Donc, Alex, ça tombe que ce soit toi. Tu vas effectivement pouvoir loger à l'hôtel. A prix réduit, bien sûr. Ça peut arriver qu'un hôtel fasse des ristournes, mais loger quelqu'un gratuitement, ça peut attirer tout de suite l'attention si quelqu'un épluche les comptes de l'hôtel.

Quand bien même il fallait une énorme patience pour éplucher les dits comptes d'une structure aussi grande que l'hôtel de l'Imaginarium, ça reste une possibilité envisageable.

Allez, viens. On va prendre le prochain bus pour l'Imaginarium.

Tournant les talons, elle se met en route. Son interlocuteur la suit probablement. Alors qu'ils marchent, le silence est un peu pesant. Elle ne sait rien de ce jeune homme, à part qu'il est du sexe opposé -un sexe dont Alice se méfie énormément. Et lui non plus, il ne sait rien d'elle. La situation ne doit pas être drôle ni pour l'un, ni pour l'autre. Au fond, ils sont tous les deux des intercesseurs entre les histoires d'Oliver et de Shiro.

Décidant de briser la glace, elle finit par se retourner.

Les oiseaux, hein ? Tu souhaites devenir un dresseur spécialisé dans ce type ?

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Alors qu'ils étaient en train de se diriger vers l'arrêt de bus en silence et que Alex se demandait comment briser la glace, c'est Alice qui eu la bonne idée d'entamer la conversation.

Les oiseaux, hein ? Tu souhaites devenir un dresseur spécialisé dans ce type ?

Elle lui faisait maintenant face, si bien qu'il dut baisser les yeux vers elle.

"Oui, des oiseaux. Et non, je ne compte pas devenir dresseur d'oiseaux... Ni dresseur tout court d'ailleurs, je pense avoir loupé la chance d'être dresseur dès ma naissance."

Il sourit.

"Mes parents sont soigneurs, et forcément, j'ai grandi avec eux sans pour autant développer l'envie de combattre." Il jetta un regard fier à ses oiseaux. "L'ornithologie est une passion qui m'est venue en grandissant. Tu demandais pourquoi les oiseaux? Et bien c'est par passion, tout simplement."

Il s'était aussi servi d'eux comme échapatoire, surtout depuis que... Non, il ne devait pas penser à ça, pas maintenant qu'il était sur le point de le retrouver...

"J'ai eu ces deux là très jeunes, et depuis on se quitte plus!"

C'est sur ces mots que les deux atteignirent enfin l'arrêt du bus. Quelques personnes étaient déjà présentes, et après avoir vérifié sur l'horaire, il vit que le bus mettrait un peu de temps à arriver. Il acheta deux billets, puis en tendit un à Alice.

"Il arrive bientôt.," lui dit-il.

Ils trouvèrent un banc libre et s'y installèrent en attendant. D'un coup, Alex se rendit compte à quel point ce voyage l'avait vidé. Mais il ne pouvait pas se reposer tout suite, pas tant qu'il serait avec Alice. Tant pis, ça attendrait son arrivée à l'hôtel. Cependant, n'ayant pas envie de se retrouver dans une situation de silence génant comme un peux plus tôt, il lui posa une question.

"Ton employeur... Que peux-tu me dire sur lui? Qu'est ce qui le lie à Shiro?"

Il se dit qu'il y avait peu de chances qu'elle sache quoi que ce soit, mais la vérité était qu'il était curieux. Qui était cet homme, et surtout, si Shiro était ici depuis toutes ces années, pourquoi avait-il choisi de le contacter seulement maintenant?

Alice l'écoute poliment. Elle manque de peu d'afficher publiquement sa stupeur lorsqu'il annonce qu'il n'est lui-même pas dresseur. Ça semble cocasse... Shiro va s'engager dans une véritable guerre, comment compte-il lui apporter son soutien s'il ne sait pas se battre ? Quoique... Vu sa carrure, il pourrait faire bien d'autres choses sur un champ de bataille. Mais la petite fée garde ça bien pour elle, elle ne souhaite pas le froisser en paraissant impolie. C'est entre Shiro et lui, ce qu'ils font ne la regarde pas.

Par contre, elle sourit, attendrie, à l'évocation du passé du jeune homme.

Moi, mon premier Pokémon je l'ai rencontré dans ma maison. C'est un Mimiqui, alors il hantait les recoins sombres. Mais c'était juste un grand timide qui voulait des amis... Alors, je lui ai raconté des histoires, jusqu'à ce qu'il finisse par sortir, et je lui ai cousu un petit costume de chevalier.

Elle n'est pas peu fière de cette dernière partie. Pour une fois qu'elle a réussi quelque chose de ses dix doigts. C'est une belle relation que les deux jeunes gens ont construit avec leurs Pokémon. Ils arrivent à l'arrêt, Alex s'assoit directement sur un banc, mais Alice n'a pas envie de s'assoir. Elle s'amuse plutôt à se mettre sur le bord du trottoir, et à faire des jeux d'équilibre sur les bosses de béton, comme les petits enfants.

"Ton employeur... Que peux-tu me dire sur lui? Qu'est ce qui le lie à Shiro?"

Elle écoute la question d'une oreille distraite, comme si rester en équilibre est plus important. The floor is lava. Rien ne l'oblige à répondre à cette question, et elle doit bien admirer le culot de Alex.

Tu acceptes de tout laisser derrière toi suite à la demande d'un inconnu qui s'est à peine présenter, et tu t'attends à ce qu'on réponde à toutes tes interrogations ? Le ton est léger et n'a rien de sarcastique. Au fond, elle prend ce pauvre gars en sympathie. Il a fait tout ce chemin pour retrouver un ami d'enfance.

Lassée par son petit jeu, elle redescend sur la terre ferme.

Ne le prends pas personnellement, mais je ne vais rien te dire sur mon employeur, ni sur sa relation avec Shiro.

Elle a un petit pincement en lèvre en pensant que, de toute manière, elle même n'a aucune idée de la relation qui peut bien exister entre son frère adoré et le garçon. C'est une bonne question, ça... Qu'est-ce que son grand frère peut bien faire avec ce garçon ? C'est une sorte d'homme de main ? De partenaire ? D'héritier ? La sinistre jalousie vient de lancer sa pomme d'or dans l'esprit d'Alice. Et si... Si elle se décarcassait pour Oliver, alors qu'au fond, il lui préfère un garçon ? Elle sort alors le vokit noir.

Et toi, t'es une sorte.. D'ami d'enfance, si j'ai bien compris ? Qu'est-ce que tu sais de Shiro, actuellement ? Tu es au courant de tout ce qui se passe sur cette île ?

Elle ne regarde plus Alex, le nez plongé sur son écran. Un sentiment de honte s'empare d'elle alors qu'elle écrit son message.

Oliver, qui est Shiro pour toi ? C'est une sorte d'apprenti, ou quelque chose ? émoji pensif.

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Alex écouta l'histoire d'Alice concernant son premier Pokémon, content d'en savoir un peu plus sur son interlocutrice. Son premier Pokémon avait donc été un Mimiqui, évidemment vu qu'il venait de sa région.

"Il a eu de la chance de tomber sur quelqu'un comme toi," Dit-il, "et tu as vraiment du trouver la bonne manière pour qu'il accepte de changer de costume, c'est rare quand ça arrive."

Entre temps, ils étaient arrivés à l'arrêt et alors qu'il s'était posé sur un banc, elle avait plutot l'air d'avoir envie de rester "active" et de se mettre à des petits jeux, il en venait à se demander s'ils avaient le même âge...

Enfin, ceci n'était pas important. Il avait ensuite repris la parole et la réponse qu'elle lui donna, et bien... il n'était pas surpris par elle.

Tu acceptes de tout laisser derrière toi suite à la demande d'un inconnu qui s'est à peine présenter, et tu t'attends à ce qu'on réponde à toutes tes interrogations ?

"Non," avait-il répondu, "Bien sur que non mais..."

Cependant, il n'avait pas eu le temps de finir sa phrase que Alice lui avait dit :

Ne le prends pas personnellement, mais je ne vais rien te dire sur mon employeur, ni sur sa relation avec Shiro.

Alex haussa les épaules, il n'insista pas auprès d'elle.

Et toi, t'es une sorte.. D'ami d'enfance, si j'ai bien compris ? Qu'est-ce que tu sais de Shiro, actuellement ? Tu es au courant de tout ce qui se passe sur cette île ?

AH! Cette question, oui ils étaient ami d'enfance... En quelque sorte... Ils avaient grandi en tant que tels, mais l'un comme l'autre ils avaient vite compris que leurs sentiments étaient bien plus forts.  Quant à l'autre partie de sa question...

"Ce que je sais sur Shiro, sur cette île, rien du tout en fait mais... Tu aurais fait quoi, toi, si on t'avait appelé pour te dire que quelqu'un que tu pensais mort depuis quatre ans est en réalité en vie?"

Alors qu'il avait dit cela, il remarqua qu'Alice ne l'écoutait plus. Avait-elle entendu ce qu'il avait dit? Peu importe en fait. Alors qu'elle était en train de taper son message, il se mit à regarder vers le ciel. Il vit au loin Freya et Hugin et, une nouvelle fois, se dit qu'il aimerait bien être à leur place...

Alice reste le nez sur son écran, pensive. Elle pince les lèvres, attendant des nouvelles de son frère adoré. Il va forcément lui écrire, la rassurer... Ce n'est pas possible, Oliver ne peut pas simplement l'avoir remplacé pour ce Shiro...

"Ce que je sais sur Shiro, sur cette île, rien du tout en fait mais... Tu aurais fait quoi, toi, si on t'avait appelé pour te dire que quelqu'un que tu pensais mort depuis quatre ans est en réalité en vie?"

Alice lève les yeux de son écran, mais l'autre ne la regarde déjà plus, il regarde ses oiseaux. D'un autre côté, c'est mieux ainsi. Il ne peut pas voir avec la gravité dans les yeux de Alice, la façon dont elle le regarde, mélange blasé et lassé. Qu'est-ce qu'elle aurait fait pour retrouver quelqu'un disparu il y a quatre ? Elle, elle a perdu son frère pendant dix ans. Sa mère ne lui a révélé l'existence d'Oliver qu'à ses onze ans. Et qu'a-t-elle fait à l'instant même où son grand frère a refait surface, avant de repartir mener une guerre sur une île qui n'est pas sa région d'origine ? Elle a pris le premier avion vers Maïlys pour le rejoindre, et à présent elle s'entraine tous les jours afin d'atteindre son niveau pour l'aider au mieux.

J'irais le rejoindre, bien entendu. Les choses que l'on fait par amour... Conclut la brunette avec poésie.

Alors, un son attire son attention. Un gazouillement très cristallin, agréable à l'oreille. C'est une véritable mélodie.

Tu entends ça ? On dirait un oiseau, non ? Tu reconnais ce son ?

Après tout, il s'est présenté comme ornithologue amateur, non ? Alors, il a peut être des connaissances qu'il peut mettre en pratique.

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Alice avait raison, pour le coup. L'amour faisait parfois faire des choses plus folles les unes que les autres... Venir ici était surement une de ces choses folles, mais cette fois ci, il espérait bien avoir des informations positives sur son ami, et que ce n'était une nouvelle fois pas un faux espoir qu'on lui donnait.

Alors qu'il était toujours dans ses pensées, un son familier arriva aux oreilles du jeune homme. Familier, oui, mais inhabituel dans un environnement urbain comme celui-la.

Tu entends ça ? On dirait un oiseau, non ? Tu reconnais ce son ?

Alex reporta son attention sur la jeune femme. Il hocha la tête.

"Oui," répondit-il, "J'ai déjà eu l'occasion d'observer plusieurs fois ce spécimen. La seule chose qui m'étonne c'est de l'entendre ici."

Il continua son explication.

"Il s'agit d'un Tylton, tu sais, la pré-évolution d'Altaria... Mais d'habitude on ils sont pas présents en ville..."

Pour lui, cela voulait dire que...

"Soit il est dressé, soit y'a un souci qui l'a fait venir ici..."

Selon lui, il était plus probable que la première solution soit la bonne mais malgré tout, En tant que futur soigneur, il avait besoin d'en être sur.

"Je vais aller vérifier. Bleuseille, tu peux vérifier si tu vois un Tylton de la haut ?"

Il se leva ensuite, puis se tourna vers Alice.

"Alors, tu veux m'accompagner ou tu veux rester ici à attendre le bus?"

Alice écoute avec attention les explications. Alors, c'est la mélodie d'un Tylton ? Et Tylton, c'est la pré-évolution d'Altaria ? La brunette est émerveillée, elle ne savait rien de tout cela. Si elle ignorait tout de cette parenté, elle sait une chose pour sûre. Altaria est capable d'évoluer, à l'aide d'une Méga-gemme. Il gagne alors le double type unique de dragon-fée. Et la petite fée rêve d'en posséder un depuis son choix de devenir Top dresseuse spécialisée dans le type fée. Imaginez donc, un Pokémon capable de maîtriser Draco-Météro et pouvoir lunaire. Qui sait ? Peut être qu'il accepterait d'accompagner la brunette.

Alors, elle panique lorsque Alex émet l'hypothèse qu'il pouvait lui être arrivé quelque chose. Pas un instant à perdre, Alice doit en avoir le cœur net. Elle se met en route alors qu'Alex fait appel à ses Pokémon. Ainsi, lorsque le garçon lui demande :"Alors, tu veux m'accompagner ou tu veux rester ici à attendre le bus?"[/quote], elle se retourne.

Tu viens ? Un oiseau en détresse nous attend.

Elle sort elle-même une Poké Ball de son sac à main. Mad Hatter, la dernière recrue de son équipe, entre en scène. Le smogo peut flotter dans les airs, ça va être pratique pour mener des recherches. Même s'il ne vole pas aussi qu'un oiseau.

Mad, j'ai besoin que tu trouves la direction de cette mélodie, je te prie.

Smogo, Smogo ! Si seulement Alice avait un Pokémon qui lui permet de retranscrire les paroles de ses compagnons.

La boule de gaz ambulante flotte tranquillement vers le nord. Alice regarde son portable. Ils ont encore une heure avant que le bus n'arrive. Ça devrait suffire. Le bleusaille revient alors, tournant en cercle.

Regarde, ton Pokémon, il a dû trouver quelque chose, non ?

Ne prenant pas le temps d'être certaine que son nouveau compagnon la suit effectivement, elle se précipite. Le bleuseille les mènes quelques mètres plus loin, au-dessus d'une petite ruelle sombre. Là, effectivement, un petit oiseau bleu aux ailes blanches coton, comme des nuages, se fait frapper par trois voyous. Le sang de Alice ne fait qu'un tour.

Dites donc, vous ! Qu'est-ce que vous faites à ce Pokémon ?!

A y regarder de plus près, ce sont des enfants, tout juste dix ans. En voyant Alice, les trois bandits en culotte courte prennent peur, et ils s'enfuient au milieu des détritus. Ils laissent leur victime derrière eux, les lâches ! Alice se précipite pour recueillir le petit chanteur entre ses mains.

Mon pauvre, tu es dans un sale état... Meurtri et sale, ses antennes son plaquées contre son corps. Il doit bien y avoir quelque chose à faire...

Je dois avoir une Baie Oran dans mon sac. Alex, tu veux bien le tenir, s'il te plait ?

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Alex libéra Alice du petit Pokémon, et profita pour jetter un oeil sur celui-ci. Et ce qui était sûr en voyant son état, c'est qu'il lui faudrait plus qu'une baie pour qu'il se remette complètement. Le Tylton, dans les bras d’Alex, essaya de s’enfuir, le mordillant, le griffant. Heureusement pour lui, le Pokémon était trop faible pour lui infliger de trop graves blessures…

« Il va lui falloir plus qu’une baie pour le soigner, je le crains. »

Le jeune homme ressentit soudain de la colère sur les trois jeunes qu'ils avaient croisés. Comment trois enfants avaient-ils pu s'en prendre à un petit Pokémon sans défense ? Dans un sens, heureusement pour eux que c’était Alice qui les avait vu en premier, car lui n’aurait peut-être pas réagi de le même façon…. Et ça aurait pu mal se terminer pour eux…

Il posa le Pokémon au sol, et il ne fallut pas beaucoup de temps pour que la Flambusard vienne se poser près de lui, prête à le protéger si besoin. Alex ignorait d’où lui venait cet instinct, mais il devait bien admettre que c’était bien utile dans des moments comme ceux-là.

Il ouvrit ensuite son sac, à la recherche de quelque chose qui pourrait l’aider à se sentir mieux, et trouva une potion qu’il tendit à Alice. C’était mieux qu’une seule personne s’occupe des soins, et ce afin de pas déstabiliser le pokémon.

« Avec cette potion et ta baie, je pense qu’on pourra gagner assez de temps pour l’amener jusqu’à un centre Pokémon… »

Il était hors de question qu’ils le laissent livré à lui-même. Dans cet état, il ne survivrait pas.

« … A moins que… tu ne veuilles t’en occuper toi ? »

Pour lui, ce Pokémon était clairement abandonné, et il aurait plus que probablement besoin de quelqu'un. Il était prêt à l'accueillir, à moins qu'Alice ne soit d'accord pour le faire...

Caressant son Bleuseille, il le félicita. C'était grâce à lui qu'ils avaient pu intervenir aussi rapidement. Il remercia également son Flambusard pour sa réaction face au pokémon effrayé.

« Merci à vous deux, vous avez été supers, comme toujours! »