Zeraora [Test Fabuleux]

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Port-Lieucca, midi. Le soleil est à son Zénith. Un bateau rentre au port, en provenance du lointain archipel de Alola. Le capitaine et l'équipage ignorent toutefois qu'une curieuse marchandise s'est infiltrée à leur insu dans leur bateau. En effet, le Pokémon Fabuleux Zeroara est caché sur le pont, à l'abri des regards indiscrets. Le bateau est sur le point de rentrer dans le port.

Mes moustaches frémissent. Des nouvelles odeurs, inconnues, viennent me chatouiller la truffe. Elles sont à la fois familières, mais pas tout à fait pareil. Ceux-qui-commandent établissent des tanières presque semblables sur la majorité des terres, que ce soit sur mes îles natales, ou ici, sur cette nouvelle terre. En cela, les odeurs, les sons me sont familiers. Mais il n'y a pas deux Bipèdes qui se ressemblent, et leur odeur change encore plus lorsqu'ils sont éloignés. C'est pour cela que tout est changé. Je fouette l'air avec ma queue, impatient de voir à quoi peut ressembler cette nouvelle terre. Au-dessus de ma tête, l'Oeil-de-Feu est au plus haut dans le ciel, j'aurais quelques temps pour explorer un peu les environs avant que le Manteau-Noir ne se répande dans le ciel. Mais j'ai du temps devant moi avant que le monstre n'atteigne la côte.

J'utilise ce temps pour me perdre dans mes pensées. Je me rappelle de la raison de ma présence ici, dans le ventre de ce monstre qui flotte par dessus la mer. Tout a commencé il y a des lunes maintenant, sur ma terre natale. Je viens d'une île, ou plutôt, de quatre îles. Je n'ai aucune préférence, je les aime toutes. Chacune a un trésor que les autres n'ont pas. Mais un jour, cette tranquillité fut menacée lorsque des trous s'ouvrirent dans le Haut. Les trous ont craché sur mon monde d'étranges créatures, ils ne ressemblaient à rien de tout ce que j'avais pu voir jusqu'alors, une senteur unique dans le monde. Enfin... Qui ne venait pas de ce monde. Très compliqué à expliquer. Cette odeur... N'avait rien à faire ici. Toutes les îles se sont soulevées face à la menace, les Gardiens eux-même ont refait une apparition pour lutter contre ces Êtres-d'ailleurs. Nous nous sommes même alliés aux Bipèdes pour repousser la menace. C'est ce jour-là que j'ai découvert qu'il existait certains individus bons par Ceux-qui-commandent. Trop peu, malheureusement. Pas assez pour me faire oublier ceux qui me traquent pour ma fourrure. Mais ce jour-là, nous avons lutté ensemble, toutes nos différences mises de côté. Et nous avons triomphé de la menace de la Sorcière aux cheveux d'or qui ouvrait les trous dans le Haut.

Une ère de paix s'est alors installée. Je pouvais de nouveau passer mes journées vautré sur les plages, ma fourrure se gorgeant de la chaleur de l'Oeil-de-feu. Mais cette paix fut de nouveau troublée. Il y a quelque temps, mes moustaches avaient frémis, et mon poil s'était hérissé. Quelque chose n'allait pas dans le Haut. Je montais sur le plus haut des pics enneigés des îles, scrutant, alerte, que le retour des Êtres -d'ailleurs. Mais aucun ne montra le bout de son museau. Je fus déconcerté. Encore plus lorsque la menace disparu aussi soudainement qu'elle était apparue. La réponse me fut apportée par la boîte des petits gens que les humains aiment regarder, même hors de leurs tanières. Je vis dans le petit monde des petits Êtres-d'ailleurs , signifiant qu'ils étaient en fait présents ailleurs, en plus grand. C'est ainsi que fonctionnait la boîte des petits gens de Ceux-qui-commandent. J'appris alors que mes anciens ennemis avaient fait leur apparition à un endroit nommé Maïlys.

Le lendemain même, je retrouvais le groupe de Bipèdes qui m'avait aidé autrefois à lutter contre les Êtres-d'ailleurs . Je devais aller à ce Maïlys, bien que ça ne me plaisait pas de devoir leur demander de l'aide. Je n'ai rien contre les Bipèdes, à part ceux qui veulent nous attraper, mais le problème c'est qu'ils ont oublié la Voix. Nous pouvons les comprendre, mais eux non. C'est vraiment frustrant de devoir communiquer avec eux. Heureusement que ce petit groupe est patient et raisonnable, ça facilite les choses. Je me rappelle leurs réactions. Doute. Crainte. Incompréhension. Ils ne voulaient pas que je me balade librement à travers le monde. J'ai montré les crocs. Personne ne m'avait jamais dompté, et ce n'est pas demain qu'on me donnera des ordres. Je leur ai donc signifié que j'irai, pour voir ce qui avait causé le retour des Êtres-d'ailleurs en ces terres.

Un grand cri du monstre qui flotte sur l'eau. Nous entrons dans un regroupement de tanières d'humain, au bord de la Grande Eau. Je me redresse d'un bond, pas mécontent de pouvoir enfin me dégourdir les pattes. Encore un peu, et ce transport allait me rendre fou, au milieu de nulle part, avec juste du bleu, du bleu et encore du bleu à regarder à perte de vue. A peine j'estime pouvoir franchir la distance qui me sépare avec la terre ferme que je bondis. J'entends quelques bipèdes crier, incrédules. J'atterris lourdement sur le sol. Là encore, j'entends d'autres exclamations de surprise. Avant que l'un d'entre eux ait pu dire quoique ce soit, je m'appuie sur mes pattes antérieurs et je m'élance à pas de course. Je file droit devant moi.

Après quelques minutes de courses dans la rue, provoquant à chaque fois de nouveaux cris d'un passant que je bouscule, je passe dans des chemins de plus en plus étroits entre les tanières des Bipèdes. Je sais qu'expérience de ma terre natale que j'aurai moins de chance de tomber sur Ceux-qui-Commandent en évitant les grands chemins. Mais je ne peux pas rester ici pour toujours, il va bien falloir que je parte dans la nature, commencer mes recherches sur les apparitions des Êtres-d'ailleurs .

Quand tu es perdu, rapproche toi du Haut pour mieux voir le Bas. C'est ce qu'on me répétait tout le temps lorsque j'étais encore un chaton dodu. Suivant ce conseil, je gravis une tanière en quelques mouvements de griffes et de poussée sur mes pattes arrières. Je pose les pattes arrières sur le toit. Depuis le Haut, j'ai effectivement une vue incomparable sur le Bas. A présent, quelle allait être ma prochaine destination ?

HRP:

Sujet: Re: Zeraora [Test Fabuleux] Dim 22 Sep 2019 - 16:50

Après avoir brièvement rencontré, sur le trajet, la championne de la Ligue d'Unys qui se rendait à Maïlys, Reiji arriva enfin à Port Lieucca. La ville semblait en effervescence, comme d'habitude, mais le champion sentit que l'atmosphère avait changé. Que s'était-il passé, en son absence ? Un mauvais pressentiment s'empara de lui. Se pourrait-il qu'il se soit à nouveau passé quelque chose de grave, sur l'île ? En regardant les informations sur son holokit, il apprit en quelques minutes tout ce qui s'était passé. Et jura intérieurement de ne pas avoir été là. Que dirait-on de lui ? Il n'avait pas été là pour protéger l'île, même s'il devait admettre que ses collègues s'en étaient bien tirés...

Soudain, un mouvement vif attira son attention. Un éclair de fourrure jaune fila à toute vitesse entre les passants, sans que personne n'ait le temps de réagir. Plusieurs avaient reconnu la créature, dont le champion : il s'agissait de Zeraora, le pokémon fabuleux. Intrigué, Reiji sortit une pokéball et libéra le pokémon qui était à l'intérieur. Il s'agissait d'un Airmure, dont le Talent était Regard Vif.

- Suis ses mouvements et ne le perds pas des yeux.

Le pokémon vol s'exécuta, survolant la ville pour repérer le fabuleux de loin à l'aide de ses yeux de rapace. Tandis qu'il suivait sa trace, attendant qu'il ralentisse, son dresseur rassembla mentalement toutes les informations qu'il avait sur ce pokémon. On ne savait pas comment il était apparu, ni d'où il venait. C'était sur l'île d'Alola qu'on l'avait le plus aperçu, et sa présence coïncidait souvent avec l'apparition d'Ultra-Brèches. Peut-être avait-il un lien avec ces bêtes étranges, les Ultra-Chimères ?

L'Airmure fit signe à Reiji que Zeraora s'était immobilisé sur un toit, scrutant les environs. Sans un mot, le champion grimpa sur le dos de son pokémon, et ils atterrirent sur ledit toit, à une distance convenable du fabuleux, pour ne pas l'effrayer. Il descendit, et se réceptionna sur le haut toit plat. Observant Zeraora, il s'inclina avec solennité avant de lui adresser la parole :

- Créature de légende, je te souhaite la bienvenue sur notre île. Je ne chercherai pas à te capturer, bien sûr. Je suis simplement curieux de la raison de ta venue ici. Ne t'en fais pas quant à la communication entre humains et pokémon : j'ai avec moi un coéquipier qui pourra me traduire tout ce que tu voudras bien me dire.

À ces mots, il fit sortir un autre pokémon : un Archéodong, dont la cloche émettait des sons apaisants.
Reiji espérait ne pas avoir effrayé le fabuleux, et qu'il pourrait en savoir un peu plus sur lui. Une telle rencontre n'arrivait pas tous les jours, et même s'il avait manqué tous les récents événements importants de l'île, il pourrait se targuer d'avoir été le premier à rencontrer Zeraora.

Invité

Un bruit attire mon attention. Je bats des oreilles, de haut en bas, mes sens en éveil. Ça vient du Bas qui va vers le Haut, un bruit qui se répète avec insistance, à répétition. C'est le bruit que font les Congénères-du-Haut avec leurs plumes. Je tourne la tête, à temps pour voir un Congénère, effectivement du Haut, un de ceux dont les plumes sont dures et tranchantes. Mes pupilles se rétractent en deux fentes en sentant l'odeur d'un Bipède. Je feule. Un Commandé. Il ne manquait plus que ça. Je reste campé sur mes positions, hors de question de montré à un Commandé et à son dominant que j'ai peur d'eux. Je crache en direction de l'oiseau, exposant tout mon mépris de fier Congénère-libre envers sa condition. Des choses se passent en moi. Je vois des choses, des endroits et des Bipèdes et Congénères différents, pas de maintenant, mais de Avant-maintenant. Partout, des Bipèdes chassant les Congénères, alors que eux hurlent à la mort. Je ne pourrais jamais faire confiance à un Bipède, jamais !

Un groupe de Bipède entoure le Fabuleux. Tout le monde est joyeux. Les humains ont même fait un petit Oeil-de-Feu sur le Sol mou du bord de l'eau, pour éclairer le Manteau-Noir alors qu'ils gesticulent tous sur leurs pattes du bas au rythme de bruits qu'ils font avec des morceaux de bois. C'est notre victoire sur les Êtres-d'ailleurs. Nous avons lutté ensemble, Bipèdes, Ceux-qui-Commandent, Congénères, et Dominés. On m'offre même de la nourriture, un vrai festin. Les Bipèdes se permettent de me caresser, même les bébés. Je me laisse faire, toute la joie me remonte à la tête, de savoir mon île en sécurité, de voir tous ces combattants et leurs familles sains et saufs.

Ces Bipèdes, ils restent en moi. Ils ne partent pas.

Mais tous les Bipèdes ne sont pas comme eux. Cette résolution reste gravée dans moi, comme le tronc dans le sol mou, que l'eau ne peut emporter vers le Loin. Je ne vais pas faire confiance à celui-là, alors que c'est la première fois que je le vois, encore moins à un de Ceux-qui-Commandent.

Il s'incline alors. Je plante mes pattes avant dans le sol, mes griffes tracent des sillons en se plantant. Comment ose-t-il me menacer ! Il s'incline vers l'avant, prêt à bondir, cachant sa partie la plus sensible, l'espace entre la partie de son corps vers le Bas, et celle vers le Haut. Cette partie si sensible que ceux de mon espèce la saisissent entre leur crocs, avant de fermer la mâchoire d'un coup sec, pour la briser. En la dissimulant à moi, il révèle des intentions de combat. Je grogne de plus belle. Je me retiens néanmoins d'attaquer. Je me rappelle des conseils de prudence de ma Mama, lorsque j'étais encore une rejeton dans la nichée. Ne jamais être celui qui attaque le premier. L'autre prend alors la parole.

- Créature de légende, je te souhaite la bienvenue sur notre île. Je ne chercherai pas à te capturer, bien sûr. Je suis simplement curieux de la raison de ta venue ici. Ne t'en fais pas quant à la communication entre humains et pokémon : j'ai avec moi un coéquipier qui pourra me traduire tout ce que tu voudras bien me dire.

Un flash blanc. Je peste en crachant. Foutue sorcellerie de Ceux-qui-commandent, bonne qu'à nous enfermer. Un autre Congénère en sort, lui aussi du Clan des durs, mais également du Clan de l'esprit. J'arrête de grogner, considérant la chose. Je ne sens aucune autre présence dans le coin, et il n'y a pas de vent qu'un éventuel adversaire pouvait utiliser pour se dissimuler. Nous sommes tous les quatre seuls sur ce toit. Pourquoi pas ne pas essayer de lui parler ? De toute manière, s'il m'attaque, je n'aurais qu'à tous les réduire en bouillie.

Dis à ton Bipède, petit Commandé, je grogne à l'intention du Congénère de l'esprit, Que je suis Paku. J'ai affronté Ceux-qui-son-venus-du-Haut, les Êtres-d'ailleurs, sur ma terre natale, un archipel éloigné d'ici. J'ai traversé les Grandes-Eaux sur le dos d'un Monstre de Bipèdes car, parcouru d'un frisson, j'ai ressenti le retour des Êtres-d'ailleurs. Mais pas sur mes terres, non. Je les ai vus, sur cette terre-ci. Ils sont partis. Mais je veux suis venu voir de mes yeux propres cette terre qui a marqué leur retour.

Je contemple le paysage des tanières des Bipèdes, puis vers le sauvage, bien plus loin que les tanières.

Quelle est cette... ce n'est pas une odeur, c'est... Mes ennemis ancestraux ne sont plus là, mais je sens la trace de leur passage ici, mais autre chose. Quelque chose, comme eux, mais pas comme eux. Quelque chose de... Eux, mais encore plus eux. Une créature terrible est passée par-là.

Je tends une patte griffue vers la poitrine du Bipède.

Toi, tu es de cette terre. Dis à Paku ce qui s'est passé ici. Quelle est cette senteur bien pire que mes mortels ennemis ?

Patiemment, j'attends que le Congénère de l'esprit traduise tout mon message, ma queue roulant de droit à gauche.

Sujet: Re: Zeraora [Test Fabuleux] Mar 24 Sep 2019 - 18:26

Reiji entendit Zeraora grogner lorsqu'il s'inclina. Se pourrait-il que son geste ait été mal interprété ? Les codes sociaux des pokémon sauvages, surtout légendaires, devaient être bien différents de ceux des humains. Un simple mouvement pouvait créer une mésentente involontaire. Cela dit, le champion espérait que ses paroles lèvent tout malentendu quant à ses intentions. Comprendrait-il qu'il n'était pas hostile ? Il ne voudrait pas se mettre à dos une telle créature, qu'il respectait profondément.

Cloche l'Archéodong fut quelque peu perplexe en écoutant les paroles du fabuleux. Il avait un accent, et une sorte de dialecte spécial, qui était assez déstabilisant. Cela dit, la signification des termes qu'il utilisait étaient plutôt faciles à deviner, au vu du contexte. En quelques phrases, le pokémon acier/psy expliqua la raison de la venue de Paku, car tel était son nom, sur cette île.

Il était donc venu par rapport aux Ultra-Chimères, comme Reiji s'en doutait. Manifestement, Zeraora n'en était pas une lui-même, mais y était tout de même lié. Mais pourquoi son destin était-il de combattre ces bêtes ? Avait-il un rôle induit par des déités supérieures ? Ou considérait-il seulement que c'était son devoir, que lui seul pouvait les arrêter ? Pourtant, les Ultra-Chimères et pokémon Légendaires apparus à Maïlys avaient été repoussés majoritairement par les dresseurs et leurs pokémon.

Avant que le champion puisse formuler ces questions, le fabuleux reprit la parole. Il semblait soucieux, et tendit la patte vers Reiji, qui se tint immobile, désireux de ne faire aucun autre geste qui pourrait être mal interprété.

Cloche lui expliqua qu'il souhaitait savoir ce qui s'était passé. Il devait sûrement parler des récents événements... Ceux qu'il avait manqués. L'arrivée de cette créature du cauchemar, Onyinyosoyacysgod. Néanmoins, même s'il n'avait pas été là, Reiji ferait de son mieux pour résumer ce terrible événement. Il était hors de question qu'il avoue au fabuleux qu'il n'avait pas été là.

Choisissant soigneusement ses mots, il prit la parole :

- Bien. Je te remercie de m'avoir répondu quant à la raison de ta présence ici. Sur cette île est effectivement apparue une créature qui n'aurait jamais dû être libérée. Loin dans les profondeurs du volcan, une porte scellée la retenait prisonnière. Mais, trop curieux et avides, les Hommes l'ont ouverte pour s'emparer de son pouvoir. La créature a pris le contrôle de l'île, avant qu'humains et pokémon, travaillant ensemble, ne l'arrêtent.

Le champion espérait que Zeraora ne lui pose pas plus de questions sur la créature en question. Il avait simplement vu les images de la chose, lu son nom, et su rapidement qu'elle était, entre autres, composée d'âmes de défunts. En y repensant, il eut un bref frisson en songeant au fait qu'une ombre du passé aurait pu ressurgir devant lui, s'il avait été là. Il regrettait tout de même d'avoir loupé la catastrophe, mais ce point précis atténuait son regret.

À l'image de leur dresseur, les deux pokémon de type acier étaient parfaitement immobiles, leurs émotions cachées derrière leurs armures de métal, attendant la suite. Eux aussi se demandaient à quoi ressemblait la créature dont Reiji parlait. Ils étaient également impressionnés d'avoir Zeraora en face d'eux, et leur posture montrait leur respect pour le fabuleux.

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Le Congénère de l'Esprit baragouine mes propos, en les changeant néanmoins. Qu'est-ce qu'il a, mon accent ? Pendant ce temps, je contemple le trio qui me fait face. J'ai déjà vu ce genre de Bipède parmi Ceux-qui-Commandent, dans ma terre natale. Certains d'entre eux ne capturent et ne commandent que des Congénères d'un seul Clan. Je les ai toujours trouvés le plus logiques des Bipèdes. Harmoniser des Congénères de plusieurs Clans ensemble était une entreprise périlleuse. Comment un Congénère du clan des flammes pourrait-il se battre avec un Congénère du clan de l'onde, alors que leurs éléments s'insultent mutuellement ? Ou le clan des airs et le clans des profondeurs, qui ne vivent même pas dans le même milieu ? Ceux-qui-commandent ont vraiment d'étranges idées...

- Bien. Je te remercie de m'avoir répondu quant à la raison de ta présence ici. Sur cette île est effectivement apparue une créature qui n'aurait jamais dû être libérée. Loin dans les profondeurs du volcan, une porte scellée la retenait prisonnière. Mais, trop curieux et avides, les Hommes l'ont ouverte pour s'emparer de son pouvoir. La créature a pris le contrôle de l'île, avant qu'humains et pokémon, travaillant ensemble, ne l'arrêtent.

Je pousse un soupir. Encore et toujours la folie des Bipèdes, c'en est presque fatiguant. Et tout cela ne m'apprend pas ce qui est advenu de cet adversaire. Frustré, je peste à voix haute, contre les Commandés, et pas contre eux à la fois, ne provoquant qu'un tintin marre sans réel but.

Le Mal qui a frappé Maïlys, scellé par la mystérieuse organisation Abyss. Mais cela devait-il signifier pour autant que les terres étaient à nouveau en paix ? Qu'est-ce qui empêchait des fragments de ce pouvoir maléfique de s'être infiltré dans la terre, et de corrompre l'île ? N'était-ce pas pour cela que la Championne Violetta travaillait à la purification des terres de Maïlys ? Alors que le drôle de quatuor s'agite sur les toits de la ville, un miasme, à peine plus grand qu'un flocon de neige, d'un violet profond, semble s'être réveillé de son sommeil, réagissant à une présence. Celle d'un champion de retour sur l'île, ou d'un Fabuleux venu combattre la menace ? Nulle ne le saura. Toujours est-il que ce flocon se libéra dans l'atmosphère, et virevolta, balloté au gré du vent.

Port Lieucca. Une petite ville tranquille, sans Champion. Même les Dresseurs ne s'arrêtaient pas vraiment ici. Une ville sans grande histoire, et pourtant qui abritaient son lot de malheurs, et touchée elle aussi par le Mal. Parmi ces âmes en perdition, une jeune fille, tout juste adolescente dont la vie fut changée à jamais après le cataclysme. Orpheline d'un père après que celui-ci fut emporté par le Mal, la dénommée Delphine essayait comme elle pouvait de traverser une période de dépression. La pauvre enfant. Les pensées noires de la jeune fille attire à elle le frêle flocon, assoiffé de ce désespoir comme une sangsue. Il se pose doucement sur la peau du cou de la jeune fille. Tel un champignon parasite, il implante ses racines, captant ses pires craintes, ses cauchemars, ses malheurs. Il absorbe le tout, renvoyant des pensées encore plus noires, déformées, bien pires pour créer encore plus de chagrin. Des images d'un père, mourant. La particule en tire parti.

Ce n'est pas le Mal qui a tué ton père. Ce sont les champions, incapables de protéger cette île.

Les champions... ? Répète la pauvre fille alors que son corps se raidit. De nouveaux faux souvenirs. Le même père, cette fois-ci livré à la boucherie des Pokémon des champions, qui le déchirent entre leurs griffes. Les larmes coulent sur ses joues. Un cri s'échappe hors de sa bouche.

Je peste encore contre les Commandés, et leur Bipède. Tout à coup, un cri strident, qui n'appartient ni aux Bipèdes, ni aux Congénères résonne. Les oreilles dressés, je ne bouge plus d'un poil, tentant d'apprendre l'origine du son. Derrière. Je me retourne d'un bond, regardant vers le Bas. En ploie dans la voie entre les tanières, une Bipède hurle. Quelque chose va mal. Elle est entourée d'une aura glaciale... pas vivante. Danger. Grand Danger. Elle a l'odeur de l'Ennemi.

Autour d'elle, les autres Bipèdes sont figés sur place. Certains, plus intelligents que d'autres, prennent déjà leurs jambes à leur cou. Alors, cette aura se ressemble, et forme un Bipède, qui n'est pas un bipède, plus grand d'une tête qu'un Bipède normal. Ça sent pas bon du coup pour les Bipèdes qui sont tout autour.

Aide ! Eux ! Vite ! Je crie, concis.

Ni une, ni deux, je prends appuie sur mes pattes arrière et je saute. J'atterris sur un arbre d'acier que les humains utilisent pour remplacer les étoiles, la nuit, et je le saisis avec mes pattes avants. J'effectue un tour avant de reprendre ma chute dans un salto. De nouveaux hurlements de Bipèdes résonnent lorsque j'atteins le sol. Je n'ai pas de temps à leur accorder. Déjà, le Bipède d'aura qui n'est pas un Bipède a une forme plus consistante et solide. Ses bras sont tels des fouets, qu'il brandit alors et fait claquer en direction d'une Bipède.

Je m'élance à quatre pattes, parcourant la distance qui me sépare de la Bipède en quelques instants, et d'un revers de patte, je repousse l'arme. Déconcerté, l'Ennemi me regarde alors, avec des yeux de braises. Il semble que j'ai le droit à un avant-goût de l'Ennemi que je n'ai pas pu affronter. Voyons ce qu'il vaut.

Sujet: Re: Zeraora [Test Fabuleux] Dim 29 Sep 2019 - 16:10

Le pokémon fabuleux sembla pester suite à l'explication de Reiji, qui se demanda s'il pestait contre les Hommes trop curieux, contre lui ou contre autre chose. Cloche haussa les rubans qui lui servaient d'épaules, signifiant qu'il ne s'agissait que de marmonnages sans réel sens. Le champion se demanda alors s'il devait en dire plus, ou essayer d'en savoir plus sur le lien entre Zeraora et les Ultra-Chimères.

Cependant, il n'eut pas le loisir de relancer la conversation. Un cri à glacer le sang, inhumain, venait de retentir. Se penchant vers la direction du bruit, il vit une jeune fille entourée d'une aura noirâtre, qui semblait comme possédée. Se pourrait-il que l'Ombre qui était sortie de la porte ait laissé des traces, des parasites envahissants ? Étaient-ils toujours présents un peu partout sur l'île ? La menace n'était-elle donc pas totalement éradiquée ?

Quoi qu'il en était, il fallait agir. Ni une ni deux, Reiji fit signe à Aile, son Airmure, de l'emmener là-bas. Le Fabuleux semblait vouloir s'occuper de la fille possédée, et plus particulièrement de la forme sombre qui s'échappait d'elle. Il comprit qu'il lui faisait signe d'aider les civils, et acquiesça avant de filer vers eux. Il leur fit signe de s'écarter, d'évacuer la zone. Faisant sortir Rail, son Scalproie, il posta ses trois pokémon à différents endroits afin d'empêcher les curieux de s'approcher trop près. Quelques personnes avaient perdu connaissance, d'autres étaient blessées, il demanda donc aux civils les plus costauds de les amener au plus vite au Centre Pokémon. Il en chargea un autre de prévenir les autorités de la ville, mais de préciser qu'un champion était présent.

Ceci fait, il continua de surveiller le périmètre tandis que Paku, le Zeraora, se battait. L'ombre s'était totalement détachée de l'humaine, qui pleurait tout en fixant Reiji avec un regard presque haineux. Le champion n'eut pas le temps de s'interroger là-dessus : l'ombre humanoïde attaquait le pokémon électrique. Il s'entoura de noirceur et fonça, dans un violent Bélier Noir. Il émettait des cris sinistres, d'outre-tombe.

Reiji ne doutait pas du fait que le fabuleux saurait gérer un adversaire de ce type, mais s'inquiétait de savoir quelles seraient les conséquences pour la ville. Fallait-il la purifier, traquer tous les résidus de la créature ? Les civils devraient-ils rester dans une peur constante ? Non. Maintenant qu'il était là, il allait à son tour pouvoir se battre contre cette créature qui compromettait la paix que méritaient les habitants de Maïlys. Et il ne la laisserait pas répandre le mal et la terreur.

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Du coin de l'oeil, je pus voir le Spécialiste, le Bipède qui menait un seul type de Clan, bondir à ma suite. Bien, au moins, il avait du courage à revendre. Je contemple mon adversaire, yeux dans les yeux. Il y a mon Ennemi, mais il y a aussi une Bipède. Jeune. Alors que je balaie l'attaque d'un revers de patte, je ressens... Le tressaillement, comme la foudre sur la peau. Le temps du contact j'ai pu... Voir. Voir les choses qui ne sont pas là. Savoir ce que je ne sais pas. Je vois la Bipède, et son père, et le tout est emporté dans tourbillon de cris. Repoussé par l'impact, je retombe sur mes pattes quelques pieds plus loin. Cramponné au sol, je me ressaisi en secouant la tête. Que sont ces images ? Pourquoi venir maintenant, avec le Mal ?

Un nouveau cri coupe ma réflexion. Une charge de la part de l'Ennemi cette fois. Je plisse les yeux. Bien que Babyaka m'ait essayé la ruse, j'ai toujours préféré les assauts frontaux. Plus direct, plus vite. C'est fini vite. Je pose bien les patte arrière sur le sol, je me campe sur mes positions. Je croise mes patte avant sur ma poitrine, de sorte que mes poings couvrent mon visage. L'énergie afflue le long de mon corps. Je crois que les Bipèdes appellent cela Chargeur. Quel drôle de nom, comme tout ce que nomment les Bipèdes d'ailleurs. Mon coeur bat moins vite, baigné dans l'élément de la foudre qui est le mien. Alors, je peux recevoir de plein fouet l'ombre de l'Ennemi.

J'entends l'impact. J'entends les os résister. Mais alors, aussi vives que les éclairs, j'entends les choses. Elles s'infiltrent, passant de la Bipède à moi, par l'intermédiaire de nos corps qui se touchent. Tristesse. Haine. C'est tout ce que j'entends. Mes yeux se révulsent, mes pupilles disparaissent. Je suis toujours là, mais je ne suis plus dans le Monde. Tout autour de moi, ce sont des images de ce que je devine la vie de cette Bipède. Un carnage, une tragédie. L'Ennemi qui a frappé cette terre de plein fouet et qui l'a marqué de son sceau. Un père emporté à jamais. Une Bipède confuse qui cherche à qui la faute. Alors, des images de ma propre vie remontent à la surface.

Popa et Moma. Babyaka. Tout le clan. Ils étaient tous là. Et puis, Ceux-du-Haut sont arrivés... Et cette nuit... Non... Allez-vous en... Partez... Ils sont là ! Enfuyez-vous ! Courez, courez entre les arbres, ils... On ne peut pas lutter... Popa... Moma... ENFUYEZ-VOUS !

Je veux hurler. Mais tout ça s'est déjà déroulé des lunes et des lunes auparavant. La furie des flammes s'abattent sur mon clan. Partout, l'odeur atroce de la chair brûlée. Trop peu de survivants, bien trop peu.

Je recule de quelques pas, je tombe à genoux. Mon corps tout entier tremble avec violence. Froid. Tout froid. Les larmes se sont mises à couler sans que je puisse même tenter de les contrôler. Je veux revoir Popa. Je veux revoir Moma. Je veux revoir Babyaka.

C'est pourtant simple. Tu sais très bien ce que tu dois faire pour les revoir.

La Voix. L'Ennemi. Froid. Glacé. Sans vie.

Fais moi confiance, Paku. Je puis t'emmener jusqu'à eux. Je puis t'emporter plus loin qu'aucun navire ne pourra jamais te conduire.

A ce moment je relève la tête. L'Ombre s'apprête à frapper à nouveau, décisive et mortelle. Mais ce n'est pas grave... Popa, Moma... Ils m'attendent, non ? Ils sont juste là... Ce serait si facile d'y aller.

Et alors que je reste là, léthargique quelque chose attire mon attention. Un éclat de soleil persistant qui vient chatouiller mon œil. Je tourne la tête, elle me semble lourde. Tout me semble lourd autour de moi. L'oiseau de fer, et le cloche de fer. Le Spécialiste du clan des durs, avec ses Commandés. Ils se dressent dans le chaos ambiant, tentant de guider les leurs à travers les explosions et les débris volants.

Pathétique.

Je m'immobilise en reconnaissant cette nouvelle voix. Une voix grave, caverneuse, une voix que rien ne pourra jamais surprendre, parce qu'elle a déjà tout vu. Maître Babyaka. Je m'incline respectueusement devant la silhouette fantomatique du Zeroara borgne. Son buste est couvert de cicatrices remontant jusqu'au creux balafré qui remplace son ancien œil.

Dire que j'ai t'ai appris à cogner depuis que tu as l'âge d'arrêter de téter la mamelle de ta M'ma. Et c'est comme ça que tu rends honneur à mes enseignements ? En faisant moins bien qu'un Bipède ? Dépêche toi de retourner sur le champ de bataille, avant que je donne une vraie raison de t'apitoyer sur ton sort.

Je le sens sourire, sous ses airs bourrus. Je tremble à nouveau, mais cette fois-ci, ce n'est pas à cause de la tristesse. C'est quelque chose de nouveau... Qui nouveau. L'espoir.

Je me heurte alors à un mur. L'autre voix, l'Ennemi.

Pourquoi l'écoutes-tu ? Ne vois-tu pas qu'il veut te pousser dans la souffrance ? Pourquoi ne pas accepter tout simplement la fin ?

Je sers les poings.

"Tu n'entends pas... Tu n'entends donc pas cette petite Bipède ? Son coeur hurle de chagrin."

L'autre ne répond pas.

"Et même si je n'aime pas les Bipèdes... Même si beaucoup rendent les Congénères des Commandés... J'ai juré... Que jamais un Petit ne devait avoir le cœur qui devait hurler de chagrin comme le mien l'a fait !

Un coup de poing bien serti fait voler le dernier obstacle qui se dressait face à moi.

Je suis Paku ! Je lutte pour que la terreur dans le cœur de chacun disparaisse ! L'énergie. La vraie, familière, réchauffante énergie de la foudre parcourt à nouveau mon corps. l'Ombre s'est figée, laissant les Bipèdes et le Spécialiste tranquilles.

Et toi, tu es... Le passé ! J'abats mes poins sur le sol. Une traînée de foudre glisse sur le sol, jusqu'à l'Ombre. Alors, la foudre s'entortille autour de l'Ombre, épargnant la petite Bipède, avant de mordre l'Ennemi comme un serpent.

Je me tourne vers le Spécialiste. Danger ! Éloigner tout le monde ! Vite !" J'aime être concis lorsque le danger est pressant.

Sujet: Re: Zeraora [Test Fabuleux] Mer 30 Oct 2019 - 17:20

Le carnage était présent. Dans cette zone précise, là, le chaos s'étendait. L'obscurité qui prenait place contrastait avec le soleil qui brillait toujours, haut dans le ciel, incapable d'éclairer cette parcelle de noirceur intense. Le reste de l'île vaquait tranquillement à ses occupations. Tout allait bien, excepté ici, où les débris de ce qui avait été la créature nommée Onyinyosoyacysgod résistaient dans un ultime assaut. Espérait-il renaître ainsi ? Se libérer de sa prison métallique pour envahir l'île à nouveau ?

Dans tous les cas, les efforts de Reiji étaient suffisants pour que l'Ombre ne s'étende pas. L'Extrasenseur de Cloche et la Lame d'Air d'Aile empêchaient l'aura noirâtre de s'infiltrer hors de la zone, laissant le temps aux civils de fuir. Rail, quant à lui, intimidait les curieux qui se mettaient en danger en voulant voir ce qui se passait.
C'était tout ce que pouvait faire le champion pour le moment. Il laissait le combat contre la créature à Paku, et faisait confiance à sa puissance pour s'en débarrasser au plus vite.

Malheureusement, ce ne fut pas si simple pour le fabuleux. Reiji le vit en proie à la souffrance. Mais alors qu'il s'apprêtait à lui dire quelques mots pour qu'il se ressaisisse, il sentit également une froideur irréelle s'immiscer dans son esprit et lui susurrer quelques paroles.

Inutile... Tu es inutile... Regarde, tu n'étais même pas là pour protéger l'île... Et l'arène... Tu crois collaborer mais... C'est lui qu'on vient combattre... Personne ne t'aime... Tu ne souris jamais... Qui t'a prévenu lorsque les ombres étaient là ? Personne ne se soucie de toi... Tu es seul... Tes parents ne sont plus là... Viens avec moi... Rejoins l'Ombre... Tu seras aimé... Aimé à nouveau...

Ces paroles, qui renvoyaient à des doutes réels enfouis en lui, firent tressaillir Reiji. Cependant, il ne se laissa pas décontenancer. Il gardait en tête que l'ombre tentait de le manipuler. Mais même en évoquant ses peurs, personne ne pouvait se jouer de lui de la sorte. Personne. Alors sans un mot, en pensée, il intima la voix de sortir illico.
Devant une telle résistance mentale, l'ombre, surprise, s'en alla, et préféra aller embêter le Zeraora de plus belle.
Mais celui-ci ne se laissait pas faire non plus. S'il avait cédé à l'abattement dans un premier temps, il s'était ressaisi. Assez pour retrouver son esprit combatif et lancer une attaque fulgurante.

L'Ombre se la prit de plein fouet, ce qui la rendit moins menaçante. L'aura noirâtre sembla s'éclaircir un peu.
Alors, mécontente, elle absorba toute la brume sombre, puis la relâcha dans un redoutable Typhon Noir. À l'instar de leur dresseur, les pokémon Acier tinrent bon, bien qu'ayant reçu des dommages considérables. Restait à voir comment Paku réagirait. Mais s'il s'était ressaisi, il ne ferait aucun doute qu'il saurait riposter de plus belle. En tout cas, Reiji lui faisait confiance.

Invité

J'atterris sur mes deux pattes arrières, secoué par l'explosion d'énergie. Alors que je relève la tête, je peux voir que l'Ombre est toujours là, menaçante. Mais quelque chose est différente. Elle est moins... elle. Moins dense. Presque partie. Bien, c'est bien signe. Ça montre que l'enseignement de Byakuga marche. Tape ton adversaire, et s'il se relève, tape le encore jusqu'à ce qu'il ne se relève plus. Voilà les mots qui lui avait appris le vieux borgne. Jusqu'à maintenant, la leçon s'était plutôt avérée juste. Mais rien ne surpassait le jour où il m'apprit à utiliser ma tête. J'en ai la migraine rien qu'à y repenser. Je rirais bien de ces souvenirs, mais une de mes côtes me fait atrocement souffrir. Je porte une de mes pattes griffues à mon buste. Je regarde autour de moi. Partout où je pose le regard, je ne vois que chaos et désolation. Les Bipèdes hurlent et fuient dans tous les sens. Les bâtisses des Bipèdes sont soit en feu, soit en morceaux autour de l'Ennemi. Le Spécialiste est là, lui aussi. Il tient bien, droit comme le clan des Durs. Mais tiendra-t-il vraiment ? Le Mal semble grand, beaucoup trop grand. Trop pour des Bipèdes en tout cas, vu la destruction ambiante engendrée par l'Ennemi. Ce ne sont pas que leurs Tanières, c'est toute leur vie qui est chamboulée.

Je ferme les yeux, me laissant partir. Mon mentor avait raison. On ne naît pas tous égaux. Il y a toujours plus fort que nous, et là, les Bipèdes sont clairement confrontés à plus fort qu'eux. « Il y a tant de petites vies menacées par des vies bien plus grandes. Mais tu sais ce qui est formidable ? C'est qu'on a toujours le choix de lutter », lui avait un jour confié son maître, avec complicité, lors d'un réunion à la pleine lune. Je souris, repensant à ces souvenirs heureux. Et alors que je souris, l'énergie coule à nouveau dans mes veines. Chargeur. Toujours se renforcer et recharger ses batteries après une attaque, une autre spécialité de Byakuga.

En face, l'Ennemi aussi se recharge. Il rassemble autour de lui toute l'énergie qu'il peut, toute l'Ombre. Le nid des Bipèdes n'y survivrait probablement pas. A présent, je dégage une aura jaune, bien visible, éblouissante, qui vient s'opposer à l'aura violette de mon adversaire. Je me retourne vers les Congénères du spécialiste, leur indiquant un message à traduire.

« Partir. Loin. »

Puis je me concentre sur mon adversaire. L'attaque est lancée. Un véritable raz-de-marrée d'Ombre, qui va tout dévorer sur son passage, ne laissant rien. Il faut une énergie pour contrer cette autre énergie. Du moins, j'espère que ça va marcher. Laissant la foudre traverser mon corps, je lui ordonne de se concentrer vers la paumes de mes pattes, vers mes moustaches, tout vers l'extérieur. Les Bipèdes appellent cette attaque Coup d'Jus, renforcée par Chargeur. Le problème, c'est que l'énergie relâchée va partout, même vers les alliés. C'est pour ça que je devais attendre que les Bipèdes s'en aillent.

Le jaune contre le violet. Qui allait l'emporter ? Paku ne pouvait le savoir. Pour l'heure, les deux vagues d'énergies entrent en collision, dans un fracas assourdissant.

Sujet: Re: Zeraora [Test Fabuleux] Mer 20 Nov 2019 - 19:12

Grâce aux efforts de tous, l'aura noirâtre faiblissait peu à peu. C'était une bonne chose, mais lorsque la brume se dissipait, c'était pour laisser apparaître les maisons détruites et les arbres noircis. Heureusement, aucun être vivant n'avait été oublié, il n'y avait aucune victime directe. Cela dit, les réparations allaient coûter cher. Pauvres habitants de Maïlys, jamais à l'abri d'une catastrophe. Les dresseurs et les pokémon les plus puissants de la région faisaient toujours de leur mieux pour les stopper, mais il persistait inévitablement des dégâts.

Au moment du Typhon Noir, le Zeraora avait brillé d'une lueur éclatante, faisant signe aux pokémon du champion de partir. Cloche n'eut pas le temps de traduire et lévita davantage, comme le fit Aile également. Rail, lui, fonça vers Reiji et le poussa dans une ruelle avant de faire barrière avec son corps.

La collision eut alors lieu. Ténèbres contre lumière. Un clair-obscur terrifiant. Une ombre éclatante. Les attaques se combinèrent. Une puissance telle que les débris des maisons déjà bien amochées volèrent quelques mètres plus loin.
Les pokémon lévitants purent éviter le souffle de l'explosion juste à temps, mais au sol, il n'en était pas de même.
Rail se prit de plein fouet la double attaque, grimaçant sous le coup de la douleur. Il ressentait des brûlures et se sentait terriblement mal. Une douleur physique, celle de l'électricité, et une douleur mentale, celle du souffle obscur. Il avait l'impression que seule la mort pourrait abréger ses souffrances, que rien ne pourrait lui faire se sentir bien. Mais quelque part en lui, l'image de son dresseur apparut. L'image de quelqu'un qui lui avait tendu la main, qui avait su voir son potentiel malgré ce qu'il avait pu subir. Alors il tint bon. Pour le protéger, pour être là pour lui. Ses yeux fixèrent l'ombre, l'air de dire "même pas peur".

Reiji ressentit la puissance de l'explosion, mais grâce à son Scalproie, il n'en subit pas de conséquences. Lorsque l'attaque termina de se propager, il se releva et constata les dégâts. Ce qui le frappa en premier fut le hurlement de douleur de l'Ombre, qui semblait à cet instant parcourue de spasmes, comme des décharges électriques. Paralysée. Une telle chose pouvait être paralysée. Une preuve que la puissance des pokémon pouvait tout surpasser, même les abominations les plus destructrices.

Voyant l'Ombre mal en point, Aile et Cloche descendirent, prêts à attaquer pour finir le combat. Lame d'Air et Extrasenseur, encore. Peut-être serait-ce suffisant, mais le champion savait que pour faire taire à jamais ce fragment mauvais, il fallait la puissance du Fabuleux.

Reiji constata les blessures de Rail ainsi que ce qu'il avait dû traverser. Il lui donna quelques Baie Ceriz, ses préférées, et le rappela dans sa pokéball. Il lui exprimerait sa reconnaissance une fois que tout cela serait fini.

- Paku. Je sais que tu n'as pas besoin que je te le dise, mais je compte sur toi pour anéantir cette chose. Qu'elle comprenne qu'elle n'est pas la bienvenue ici.

Invité

Le choc des éléments. Bientôt, les deux nuages se dispersèrent, permettant à Paku de voir l'étendue des dégâts. Les Bipèdes qui n'avait pas pu s'éloigner -mais étaient tout de même suffisamment loin pour ne pas avoir été touchés par l'attaque, étaient sonnés, ils tremblaient. Leur corps avait été touché par les frissons de la foudre, leur esprit ébranlé par le souffle des ténèbres. Il leur faudrait bien quelques lunes avant de se remettre complètement du choc. Tous, sauf le Spécialiste, qui a les nerfs aussi durs que le corps des Congénères qu'il utilise.

- Paku. Je sais que tu n'as pas besoin que je te le dise, mais je compte sur toi pour anéantir cette chose. Qu'elle comprenne qu'elle n'est pas la bienvenue ici.

Pas besoin de lui miauler ça trois fois. Il fallait en finir, et vite. Le combat commençait à trainer en longueur, et même si Paku pouvait recharger ses batteries, il ne pouvait pas le faire indéfiniment sans perdre son énergie physique. Un dernier poing devrait faire l'affaire, du moins c'est ce qu'il espérait en prenant son élan.

Un direct du gauche, percutant comme un éclair, le coup résonna comme un coup de tonnerre dans la ville.

Et puis, le calme. L'Ombre avait été chassée dans un grand éclat de lumière. La Bipède qui avait été infectée gisait sur le sol. Est-ce qu'elle était... Son corps bougeait, du haut vers le bas, encore. Le souffle de la vie était toujours là. Paku avait pris un perchoir sur ce que les Bipèdes surnommaient "lampadaire", il contemple les tanières et leurs occupants. Et surtout... Reiji Huntedge. Un nom murmuré par les Asservis, un nom que Paku allait retenir. Le Bipède voyait-il Paku ? Aucune importance. Le félin avait trouvé la réponse qu'il cherchait. Il avait bien fait de venir sur cette île. Un Mal ancien était à l'oeuvre ici. Et pour importe où il frapperait, Paku serait là pour l'empêcher de détruire les Bipèdes, et surtout les innocents Congénères.

Ce serment fait, il se faufila dans les ruelles, disparaissant entre les nids des Bipèdes.

Sujet: Re: Zeraora [Test Fabuleux] Mer 1 Jan 2020 - 22:56

Okay, voici venu le temps ~~des rires et des chants~~ de l'évaluation de ce petit testounet. :link:

Orthographe/Grammaire/Langue française : S
Rien à redire là-dessus, tu manies la langue avec panache et sans fautes (signé la future prof). GG !

Qualité globale des posts : A
Pareil, voilà, kedire, t'as fait des posts plus longs que moi la plupart du temps, et c'était pas du blabla pour ne rien dire, y'avait de la profondeur. Si c'est pas un S c'est juste pour chipoter parce que la qualitay a un peu décru sur la fin.

Interprétation du personnage : A-
Ouais, le petit moins c'est parce que t'as pas bien mis en valeur les origines et le rôle de Zeraora en tant que légendaire/fabuleux. Mais encore une fois c'est du pinaillage, le reste est top :yaya:

Rapidité du topic : D
Ouais, bon, hein. Si c'est pas un F comme t'avais prédit, c'est parce qu'au début, t'étais régulier. Mais le cassage de gueule sur la fin, c'est pas trop ce qu'on attend d'un compte légendaire.

Verdict Final:

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