| Un homme brisé [Solo - Partie 1] | |
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Valder Empoisonneur empoisonné
Messages : 411 Date d'inscription : 09/04/2016
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| Sujet: Un homme brisé [Solo - Partie 1] Lun 12 Aoû 2019 - 17:24 | | | Valder s’était précipité dans un hôpital de Megapagopolis. Angelina l’avait prévenu qu’il devait absolument y aller. Ça concernait Denis, dans des services spécialisés. Le jeune homme n’était pas enchanté à l’idée d’aller le voir lui, mais ce-dernier l’avait aidé à sortir Celebi des griffes du docteur fou. Et il s’agissait de quelque chose important contre cet ennemi. La victime de Neffy était aux soins de services spécialisés. La nouvelle était tombée : ils l’avaient libéré de l’IA de l’ingénieur. Ils ne pouvaient pas remplacer toutes les parties mécaniques, mais ils pouvaient en tout cas largement améliorer ses conditions.
Le crépuscule embellissait le ciel de l’île blessée, meurtrie par la noirceur des ombres. Les couleurs orangées, chatoyantes semblaient apaiser les âmes et donnaient un espoir d’enfin se sortir de toute cette folie, bien que tout n’était pas terminé. Au contraire.
Nul Pokémon était de sorti. Valder prit l’ascenseur après s’être renseigné d’où se trouvait le cyborg. D’une marche rapide, il se dirigeait vers la chambre où il reposait. Son cœur battait à la chamade. Il était stressé. Il avait des questions à poser. Des choses à savoir. Des vérités à être données. Les questions se bousculaient dans sa tête, et il se sentait prêt à avoir certains éclaircissements. Valder avait vécu bien des événements compliqués. Entre Neffy et son Spectrum… S’occuper d’un fabuleux tel que Celebi n’était décidément pas de tout repos. Un cadeau du destin, mais aussi un cadeau empoisonné. Un cadeau empoisonné… Des cadeaux empoisonnés. Voilà ce qui avait rythmé sa vie sur Maïlys jusqu’à maintenant. Une belle farce, selon sa spécialité. Même les brumes toxiques avaient sembler se languir, se moquer de son attrait pour le poison.
6ème étage, chambre 612. Voilà la chambre dans laquelle Denis était sensé reposer. Il prit une grande inspiration devant celle-ci, parcouru d’une hésitation. Comme si sa motivation s’était envolée. Comme si sa timidité reprenait le dessus. Il ferma les yeux en forçant, secouant sa tête, passant sa main sur son cou nécrosé. Une légère douleur s’en faisait ressentir.
Fronçant les sourcils, il finit par prendre sur lui, et toqua à la porte. Une fois, deux fois, trois fois. Et il attendit une réponse. Que Denis lui réponde.
Quelques secondes passèrent. Aucune réponse.
Il haussa un sourcil, laissant ses doigts dansoter, trahissant sa perplexité à tout ceux qui le croisaient. Peut-être dormait-il ? Pourtant, il avait été demandé à ce qu’il passe maintenant. Il devait se tenir prêt ? Ou la lourdeur des opérations l’empêchaient de rester éveiller à loisir. Il retenta de toquer à la porte. Un peu plus fort, un peu plus vivement. Toujours aucune réponse. Le jeune homme vérifia l’heure, émettant l’hypothèse qu’il s’était trompé d’heure de rendez-vous. Et pourtant, tout concordait.
Soit. Il se décidait à rentrer. Il ouvrit lentement la porte, tiraillé entre la timidité et la peur de le réveiller si, en effet, il dormait. Refermant doucement la porte derrière lui, il fit quelques pas vers le lit, constatant quelque chose d’imprévu.
Ledit lit était vide, et les dispositifs médicaux débranchés.
Le jeune homme ne comprit pas. Il regardait autour de lui. La fenêtre était ouverte. Il n’avait pas sauté d’aussi haut, si ? Il courut à la fenêtre, regardant alors vers le bas. Rien, si ce n’est qu’il fut pris d’un vertige l’obligeant à rapidement rentrer. Il s’apprêtait à alerter le personnel de l’hôpital, mais aperçu une Pokéball sur la table de chevet, à côté du lit. Le dresseur s’en approcha. Un petit mot était écrit dessus.
« Ne dis rien. Ouvre-la. » Le message lui était destiné. Denis savait que Valder arriverait à cette heure-ci. Une heure où le personnel soignant ne passerait plus. Il suivit alors l’instruction donnée, activant le mécanisme de la sphère. Celle-ci en libéra un Ekaiser. L’Ekaiser Oblivion de Denis. Sous la surprise, le jeune homme fit un pas en arrière, se heurtant à la petite table, manquant de faire tomber ce qui était entreposé dessus.
Le dragon était silencieux. Il se contenta de fixer l’empoisonneur. Le reconnaissant, la créature écailleuse finit par lui tendre une lettre. Hésitant, le jeune homme la prit, et s’assit sur le lit pour la lire.
« Valder. J’aimerais que tu viennes me voir en-dehors de cet hôpital. Il n’est pas un lieu approprié pour ce que j’ai à te raconter. J’aimerais que tu viennes me retrouver à Esperantown, demain, à la même heure. Je ne te demande aucune excuse. Je souhaite simplement soulager un petit peu ma conscience. Tu es en droit de refuser. Mais sache que ce n’est pas le meurtrier, ni le mercenaire, ni le robot qui te le demande. Ce n’est que l’être humain. Et, s’il-te-plait, ne préviens personne de mon absence.
En espérant t’y retrouver, Denis. » Valder regarda l’Ekaiser. Il ne savait pas quoi en penser, si ce n’est qu’il était prêt à répondre à la requête de Denis. Sans plus attendre, il rappela le dragon, emportant la Pokéball avec lui, et se mit en route. Il fallait se dépêcher. Esperantown n’était non plus pas la porte à côté non plus. |
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