[Terminé] Limonade VS Bière [Lawrence]

Après ses récentes épopées à Mégapagopolis et à Port Lieucca, Louis avait décidé de se faire petit en allant du côté de l’Imaginarium. Bon, une semaine plus tôt il avait été chassé de la ville et s’était retrouvé dans une épopée improbable dans les Terres Désolées, mais il avait bon espoir que les choses se soient calmées depuis le temps. De plus, il y avait peu de chances qu’il se fasse reconnaitre ou que quelqu’un fasse le rapprochement s’il ne portait pas son masque.

Il se baladait tranquillement en ville, réfléchissant à ce qu’il pourrait faire pendant quelques jours, lorsque son téléphone sonna, le tirant de sa torpeur.

« Allo ? »
« Ouais Louis, c’est Steve ! Mission urgente, tu dois rencontrer quelqu’un. Je t’envoie un message avec les coordonnées. »
« Reçu. »

La communication s’arrêta là : pas besoin d’en dire plus, Louis avait très bien compris qu’il s’agissait d’une mission pour la Team. Par contre, pourquoi lui ? Aucune idée. Rencontre à quel propos ? Aucune idée non plus. Bwarf, il verrait bien. Quelques instants plus tard, l’adolescent recevait un SMS avec toutes les informations nécessaires : lieu, heure et description (très sommaire) de la personne. Bon, il voulait se faire discret, c’était encore possible : si la rencontre se passait bien, il n’aurait pas besoin de se battre.

Deux heures plus tard, il se retrouvait à la terrasse d’un bar avec une limonade. Vu son âge, le barman avait refusé de lui servir de l’alcool, ne serait-ce qu’une bière. Le Némésis avait dû se retenir de laisser éclater sa rage : il n’appréciait pas d’être considéré comme un enfant, mais la mission passait avant tout.

Le troquet, se trouvant légèrement en retrait, était assez vide, seules trois autres personnes étaient présentes et elles semblaient être des habitués. Louis ne leur prêta aucune attention, attendant que son mystérieux interlocuteur surgisse pour la réunion toute aussi mystérieuse. Les minutes passèrent sans que personne ne se présente, énervant passablement le jeune homme. Il devait s’agir d’une mauvaise blague de son ami et collègue Steve. Ca lui ressemblerait bien.

Deux semaines. Quatorze jours. 336 heures. Bref, c'est le temps que Lawrence Stirner a mis avant de s'habituer à l'Imaginarium, son nouveau chez lui. Remarquez, il ne lui a pas fallu longtemps ! Maintenant, le grand brun demeurait bien loin des enfants moqueurs, des mères qui jouaient aux catins et des gros bourges qui se sentaient plus pisser. Sans compter que l'Imaginarium semblait être le lieu idéal pour le monsieur : il y avait un casino. Lawrence adore les casinos. Bon, c'est vrai, ses expériences à Céladopole n'ont pas été très rentables... Mais il s'en foutait ! Après tout, quand ta mère ramène des chèques de plus en plus gros chaque jour, il ne faut pas s'en faire.

En réalité, l'homme n'avait pas encore visité les lieux. Certainement qu'il avait peur des regards... ou alors qu'il préférait prendre du plaisir dans son appartement de luxe. Bref, l'Imaginarium s'annonçait être le Paradis. Et c'est ce jour-là qu'il décida d'examiner tout ce qui pouvait s'y trouver.

Au bout de deux heures de marche, le brun eut une petite soif. Il demeurait cependant toujours aux anges. C'était décidé, quand il rentrerait chez lui, il ferait un planning colossal de tout ce qui l'avait intrigué... c'est à dire : tout. Et encore ! Il n'avait pas tout vu, et ça Lawrence le savait. Mais il verrait ça plus tard. Le grand homme scruta les alentours jusqu'à trouver un bar. Il pressa le pas vers la terrasse puis s'installa confortablement sur une chaise.

Un mec vint lui prendre sa commande :

« Pour vous, Monsieur ?
– Une pinte de bière, faites vite.
– Quoi ? »

Il darda un regard méprisant au serveur. Lawrence n'aimait pas qu'on le fasse attendre, il prit néanmoins le soin d'analyser son interlocuteur brièvement.


« Alors, reprit-il, à moins que vous ayez autant de merde dans les oreilles que vous en avez dans les yeux, j'ai demandé une pinte de bière. Faites ça très rapidement, j'ai soif. »

Le serveur ne prit pas la peine de répondre, et s'en alla vexé. Le client se réserva de le critiquer davantage.

« Oh putain, je vais devoir me lever pour en demander une. Merde. »

_

Finalement, quelqu'un entra dans le bar. Grand, cheveux bruns, tenue... inhabituelle et globalement un style complètement décalé. Ca correspondait globalement à la description que Louis avait reçue. Il attendit avant de bouger, continuant son observation.

Un serveur vint le voir rapidement et, l'adolescent ne put deviner pourquoi, la situation dégénéra totalement. Le nouvel arrivant sembla se mettre à insulter le serveur qui fit rapidement demi-tour en ignorant ce chieur de client.

Louis leva un sourcil, amusé et consterné par la scène à laquelle il venait d'assister. Il avait toujours été élevé dans une mentalité de politesse et de respect d'autrui, aussi avait-il du mal à concevoir un tel comportement. En revanche, la situation était tellement improbable qu'il ne pouvait s'empêcher de sourire en voyant ça.

Finalement, il se décida à aller voir l'homme avant qu'il ne s'énerve une nouvelle fois et décide de quitter le bar sans que la rencontre n'ait lieu. Il se leva, sa limonade à moitié terminée à la main et s'assit à la même table que son supposé interlocuteur.

« C'est vous que je suis censé rencontrer ? »

Louis n'en doutait pas une seule seconde. Même si quelques instants plus tôt, il pensait que Steve lui avait fait une mauvaise blague, il était maintenant rassuré : la description, l'heure et l'endroit du rendez-vous étaient corrects. De plus, son comportement pouvait être une façon de se faire remarquer et signaler à son interlocuteur qu'il était arrivé, non ?

Une fois confortablement assis face à l'homme, il le regarda et garda le silence, laissant le soin à l'inconnu de commencer la rencontre. Après tout, Louis n'avait pas la moindre idée de ce qu'il était censé faire.

A peine s'apprêtait-il à se lever qu'un jeune garçon vint s'asseoir en face de Lawrence. Il semblait lui avoir adressé la parole. Le grand homme demeura figé quelques instants, fixant le môme qui venait de lui parler. Il se remémora rapidement sa question puis brisa le silence :

« Euh non, tu te trompes de personne. Je serais le premier à le savoir si je devais rencontrer un môme. »

Le gosse inconnu continuait à le fixer, ce qui déplaisait fortement à Lawrence. Mais étrangement, un sourire ironique se dessina sur son visage. Il se décida à jouer le jeu. Le gosse semblait vouloir rencontrer quelqu'un, et vu son sérieux, on pouvait en déduire que c'était pour une affaire importante. C'était l'occasion pour l'homme de s'amuser un peu.

« OK, tu m'as bien eu haha. C'est bien moi. Juste pour être sûr que tu sois la bonne personne, dis moi qui tu es ? »


Ce gamin n'avait pas l'air comme les autres, il avait une posture et un visage presque adulte. D'où pouvait-il bien venir ? Il devait rencontrer quelqu'un qu'il ne connait pas à priori. Lawrence regarde sa montre : il était 17:00 pile. Parfait. Il prendrait le soin d'analyser l'Imaginarium le lendemain, pas grave si l'écriture du planning se ferait après. Tourner en bourrique un gamin perdu s'annonçait amusant.


_

Silence. L'inconnu semblait pétrifié. Visiblement, il ne s'attendait pas à rencontrer quelqu'un comme Louis. Ou quelqu'un tout court. D'un air interloqué qui provoqua un malaise profond chez Louis, il passa à un sourire sardonique, comme s'il savourait la bonne blague qu'il venait de faire. L'adolescent sentit la tension qui s'installait dans ses épaules se dissiper quasi instantanément.

En revanche, il demanda confirmation sur l'identité de Louis. Celui-ci se raidit : c'était contraire aux principes de sécurité, il ne devait surtout pas dire qui il était, ni pour qui il travaillait. Mais la situation était malheureusement compliquée : il s'agissait vraisemblablement d'un nouveau contact et celui-ci n'avait pas envie de se faire avoir en tombant dans un piège.

Il se creusa les méninges pour trouver une solution à cette impasse. Maladroitement il commença.

« Je ne pense pas qu'il y ait de doutes sur la personne. Je travaille pour des gens qui veulent rester discrets, si vous voyez ce que je veux dire. Des gens comme vous. Enfin, je suppose. Non ? »

Louis sentait qu'il ne maîtrisait pas du tout le sujet. Comment pouvait-il se retrouver dans cette situation ? Sérieux, c'était hyper inconfortable.

« Non, aucun doute, je suis bien celui que vous devez rencontrer. Je travaille bel et bien pour la Team. La Team Némésis. » marmonna-t-il de plus en plus faiblement.

Sa voix s'était terminée sur un murmure. Personne d'autre ne pouvait l'entendre, et il fallait même que son interlocuteur se penche en avant pour comprendre les derniers mots.

A ce moment-là, un signal d'alarme se déclencha chez le jeune garçon : quelque chose n'allait pas, mais il n'arrivait pas à mettre la main dessus.

à réécrire car je me suis trompé en voulant éditer ce post

(dans ce post, Lawrence demandait à Louis de lui chercher une bière et il se demandait qu'est-ce qu'il allait lui ordonner)

_

Louis sentit un poids disparaitre de ses épaules lorsque l'adulte sembla acquiescer à ses dires. Ouf, il ne s'était pas trompé et n'était pas tombé dans un piège. En revanche, ses dernières paroles le firent soupirer intérieurement. Il avait besoin de lui ? Dans quelle mission pourrie est-ce qu'il allait encore se retrouver ? Malheureusement, il ne pouvait pas se plaindre ou refuser : on lui avait bien fait comprendre que tant qu'il n'aurait pas réussi à se faire un peu remarquer par les hauts gradés, il devrait accomplir les missions qu'on lui donnait sans rechigner. Et même si c'était chiant, il devait obéir : n'importe quelle mission pouvait avoir une grande importance pour la Team.

Alors peu importe qui était ce mec et quels étaient ses plans ou ses rapports avec la Némésis, Louis devait obéir sans discuter. Il accepta donc sa première tâche sans broncher et se leva en quête d'une bière. Il allait la payer avec son propre fric, mais la Team le rembourserait donc il se fichait bien de débourser un peu.

Arrivé au comptoir, les ennuis commencèrent. Un barman blasé et visiblement de mauvaise humeur refusa d'abord de le servir, sous prétexte de son jeune âge. L'adolescent, qui n'avait aucune envie de se faire emmerder pour ce genre de détail, se pencha en avant et lui parla d'un ton sec.

« C'est pas pour moi, c'est pour l'autre mec. Donc non seulement t'as pas de problème à servir de l'alcool à un mineur mais en plus, tu touches ton fric. C'est quoi ton problème ? » termina-t-il en aboyant presque au visage de son interlocuteur.

Celui-ci se détourna en haussant les épaules avant de commencer à servir le breuvage tant désiré par le brun au col en V. Bien entendu, le barman, n'ayant pas aimé le ton employé par Louis, profita que ce dernier ne voyait pas ce qu'il faisait pour cracher dans la bière. Oui, il allait lui refiler la boisson, mais c'était pas pour autant qu'il allait être sympa, surtout quand les deux clients étaient aussi désagréables.

Il empocha le fric et partit à l'autre bout du comptoir à la recherche d'une commande imaginaire. N'importe quoi pour s'éloigner du gamin malpoli.

Louis soupira et repartit s'asseoir à la table en apportant la boisson demandée. Il la posa devant le contact sans rien dire de plus que :

« Et maintenant ? »

Bon bah pour l'instant ça a l'air de fonctionner : le gamin est parti lui acheter sa bière. C'est le moment de réfléchir à ce qu'il pourrait lui ordonner... Lawrence n'a jamais eu beaucoup d'imagination, et les quelques idées qui lui venait étaient... particulièrement ridicules. Et vu qu'il ne s'intéressait pas du tout à la Team Némésis, le brun ne savait pas le moins du monde leurs buts. Ah, si, ils devaient chopper des clés pour foutre je ne sais quoi d'important.

Une idée... une idée... Il fallait s'inspirer de ce qu'il avait lu dans les journaux, de ce qu'ont fait les autres organisations criminelles. Mais sans connaissance de la Némésis... Bon, déjà de mémoire, c'était une bande d'attention whores qui pourrissent la vie de tout le monde. Et ils veulent certaines clés pour... ça bloque. Bon mieux vaut rester sur l'idée qu'ils foutent la merde sur l'île.

Le gosse est de retour, avec la bière. Il vint s'asseoir et posa sèchement la boisson sur la table. Il demanda :

« Et maintenant ? »

En guise de réponse... rien. Le grand brun avait tellement soif qu'il se jeta sauvagement sur la bière et... à la première gorgée avalée, il fracassa le verre contre le sol.  

« AH C'EST QUOI CE BORDEL ?! C'est immonde ! Ah dégueulasse... Déjà qu'on se tape un serveur de merde, et maintenant ça... on dirait qu'il a pissé dedans sérieux. »


Lawrence se leva et tourna son regard vers le garçon Némésis... Il désigna le comptoir où se tenait certainement le barman.

« Dis-moi, tu pourrais me rendre un service ? Bute-moi ce mec là-bas, personne n'a le droit de servir de la merde à Lawrence Stirner. »


Et... merde. Il venait de donner son identité.

_

Louis garda le silence devant le pétage de câble de son interlocuteur. Il se fichait bien de tout ça, tout ce qu'il voulait, c'était terminer cette mission et se casser. D'ailleurs, il attendait encore de savoir quel était son objectif.
En toute logique, il fronça les sourcils et plissa les yeux en entendant la faveur que lui demandait le brun. Pour qui se prenait-il ? Louis n'était pas son larbin à qui il pouvait demander d'assassiner n'importe qui. Déjà, l'adolescent n'avait encore jamais eu à tuer qui que ce soit et n'avait pas vraiment l'intention de commencer ce jour-là, mais en plus, le mec semblait repousser encore et encore l'explication de cette rencontre.

Le jeune homme en eut juste marre. Il se leva et tapa sur la table avec colère.

« Ca suffit, maintenant ! Je ne suis pas ton larbin, on m'a demandé de te rencontrer pour une raison que j'ignore et tu ferais mieux d'en venir rapidement au fait ! On ne m'a même pas demandé de t'obéir, donc tu peux te mettre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude si tu crois que je vais accepter tes caprices ! Alors finissons-en, et crache le morceau, putain ! » termina Louis avec véhémence.
Au fur et à mesure qu'il parlait, sa colère s'auto-alimentait, atteignant un bon niveau. A moins que ce Lawrence Stirner ne se calme de suite et lui dise ce qu'il voulait, il risquait de ne pas parvenir à se contenir et à agresser ce mec afin de lui enseigner le respect une bonne fois pour toute.

Eh bien, eh bien... Cela ne semblait pas marcher comme prévu. A peine le grand garçon eut le temps de faire sa requête au gamin que ce dernier se leva brusquement et mit un coup sur la table.

« Ca suffit, maintenant ! Je ne suis pas ton larbin, on m'a demandé de te rencontrer pour une raison que j'ignore et tu ferais mieux d'en venir rapidement au fait ! On ne m'a même pas demandé de t'obéir, donc tu peux te mettre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude si tu crois que je vais accepter tes caprices ! Alors finissons-en, et crache le morceau, putain ! »

Là c'est sûr, Lawrence avait besoin d'une idée, et vite ! Alors oui, ils sont censés faire chier tout le monde, et ils cherchent aussi à obtenir quelque chose... Euh. Merde. Bon il se souvenait vaguement d'une histoire avec ce mec là... Eon machin truc. C'est le leader des Némésis, ou un truc comme ça. En piochant sans ses souvenirs, le grand brun put trouver une information importante : ce Eon détenait un de cinq clés de... la quiétude ? Non, pas ça. C'est le dernier espoir de Lawrence pour ne pas se faire massacrer par le gamin nerveux... La ki... La tranquillité ? Non.

Pour gagner du temps, il se leva également et un faux air autoritaire :

« Bon gamin, tu vas te calmer ! C'est pas du haut de tes trois pommes que tu vas me faire peur, sale avorton. Je vais te dire ce que j'ai pour toi : je sais où est localisé l'une des cinq clés... »


Vite, vite. Il faut à tout prix qu'il s'en souvienne. Piocher dans sa mémoire... Voilà ! Il l'avait : 

« Oui, tu sais, les clés de Lakit. J'en possède une. »


Intérieurement, Lawrence soupira... Jusqu'à se rendre compte qu'il venait involontairement de lui dire que c'est lui qui en avait une. Putain.

_

Alors que Louis s'enflammait, son interlocuteur sembla s'énerver à son tour, si bien qu'ils finirent tous deux debout, avec un adolescent prêt à en venir aux mains. La haine, le mépris et toute une panoplie de sentiments négatifs déferlaient en lui, mais l'annonce du brun lui fit l'effet du douche froide.

Il avait localisé une clé de Lakit ? Et c'est lui qui était envoyé pour en discuter ? Impossible, c'était le travail d'un Commandant, ou au moins d'un membre plus puissant.

Ou bien, non, justement. Peut-être que tant que la fiabilité de l'information n'était pas assurée, ils ne voulaient pas gaspiller des ressources importantes. Après tout, un grand nombre de personnes pouvait déclarer avec des informations sur les fameuses clés de Lakit.

Il était donc de son devoir de s'assurer qu'il disait la vérité.

Seconde douche froide. Lawrence venait d'affirmer qu'il la possédait. Voilà qui rendait l'information plus facile à vérifier. Même s'il ne l'avait pas avec lui, il devait bien avoir une preuve de ce qu'il avançait, après tout, on ne contactait pas la plus grande Team criminelle de la région en affirmant posséder l'objet de leur convoitise sans aucune assurance.

Toujours en train de réfléchir, Louis se rassit maladroitement, le cerveau en ébullition, tachant de penser à toutes les possibilités. On racontait que Lezteik, le Maître de la Ligue, possédait un esprit capable d'analyser un grand nombre de choses en parallèle, c'était sûrement exagéré, mais dans tous les cas, ce n'était absolument pas le cas de Louis qui n'était qu'un jeune en pleine crise d'adolescence.

« Prouvez-le moi. » finit-il par dire, simplement.
Il aviserait de ce qu'il allait faire après. Si ce Lawrence Stirner possédait bel et bien une clé, alors il faudrait soit commencer des négociations, soit la lui voler, soit s'arrêter là et faire un rapport pour que des plus gradés se charge de l'affaire.
Après, si ce n'était qu'un arnaqueur, il pourrait potentiellement le punir lui-même, et immédiatement.

Devant le silence gêné de son interlocuteur, Louis sentit sa colère grimper. Depuis le début, ce mec se foutait de sa gueule. Il jouait avec lui et lui avait fait perdre un temps précieux.

L'adolescent se contenta de se lever et de lui glisser une menace à l'oreille :

« On a ton nom et ta description physique. Tu ferais mieux de te faire petit. On aime pas trop ceux qui se croient plus malins qu'ils ne le sont vraiment. »

Et sans un mot de plus, il s'éloigna, bouillonnant de rage d'avoir ainsi perdu sa journée.
Le rapport n'attendrait pas et ce mec serait noté comme un indésirable. Peut être même qu'il recevrait une visite de courtoisie des gros bras ?

A cette simple idée, Louis ricana : il imaginait très bien la scène et ça le détendait. Peut-être même qu'il parviendrait à mettre la main sur la vidéo du tabassage ? Oh, ça serait génial !

HRP: