[ Libre ] Blue Jeans and Bloody Tears

Depuis cette première tempête, Vici avait réussi à s’occuper.

Il avait appris que la ville qui limitait l’ancien territoire de son clan s’appelait Bordeciel – qui était loin de border le ciel, contrairement à ce que son nom supposait. Bordeciel était sans nul doute un refuge idéal, pleine de ressources; Mais, tant pis s’il devait se contenter de Baies Nanones déterrées dans le cryosol, et qu’il rêvait des entrailles pleines et fumantes d’un Haydaim ; la fierté, ou quelque chose qui ressemblait à de la fierté, l’empêchait d’y entrer. Il n’était pas encore venu, le temps où la dalle le ferait se repaître des restes comme un vulgaire charognard.

D’un autre côté, il n’arrivait pas à se résoudre à descendre vers la plaine. Appelez ça de la nostalgie, si vous voulez. Tout en restant trop près de la ville, il perdait la protection des reliefs. Il s’était donc aménagé un terrier dur, creusé tel qu’il avait vu les àon le faire pour leurs Œufs de nombreuses fois, où s’abriter. Où il avait fini par passer le plus clair de ses journées, affairé à un examen clinique.

L'examen mental était le plus rapide : peu importe comment il s'y efforçait, il n'arrivait pas à se souvenir des heures précédant son évolution. Des bribes de souvenirs remontaient parfois à la surface, telles un banc d'Écayon, mais elles dressaient toutes le même paysage : la tempête. Le souffle d'a noth. Et une multitude de questions qui restaient sans réponse.

L'examen physique était plus long, plus minutieux. Il n'avait pas le souvenir d'avoir jamais prêté une attention particulière à son corps – il avait toujours laissé ce soin aux àon, qui semblaient bien trop heureuses de courir après les Scalpion récalcitrants pour qu'il leur enlève ce plaisir. Mais aucune àon n'était là. Il prenait donc le temps de faire sa toilette, à l'excès. Il s'attardait sur ses cicatrices. Comme s'il savait les faire disparaître. C'est qu'il détestait ces marques, sur ce nouveau corps dépossédé. Il ne les avait pas méritées. Il ne les avait pas méritées. Il avait toujours été loyal au clan. Toujours ; et c’était comme ça que son as àrd l’avait récompensé de sa loyauté. Et même en tant que Scalproie, elles restaient là, traces indélébiles de ce qu'il était réellement. Si elles pouvaient disparaître, un matin …

Lorsqu'il dormait, il revoyait en rêve le clan. Il revoyait l'as àrd encore bien vivant, le corps balafré comme autant de témoignages de batailles remportées, qu'il avait un jour admiré. Il revoyait sa mère et les autres àon, occupées à se dessiner des fresques entières pour repousser le sort d'a noth. Il revoyait tous les Scalpion – et comme ils lui semblaient petits maintenant ! –, ses frères. Et il le revoyait ...

Quelque chose le tira de son trou. De sa pensée.

Un craquement. Un bruit trop lourd, crevant la neige ; il trahissait la nature étrangère de la présence. Il rampa en-dehors de son terrier. Immédiatement, la morsure du froid vint lui transpercer les os. Il était plus que tentant de retourner se pelotonner et d'attendre que l'intrus passe – c'est ce que les Hommes faisaient de mieux : ils passaient, se targuaient de construire des bords de ciel, et puis les laissaient derrière. Mais il était plus prudent d'anticiper la présence, savoir si elle pouvait présenter un danger. En particulier si l'Homme s'avérait être … un Dresseur. Ça arrive. C'est un défaut. Aussi, luttant contre l'instinct du corps de se préserver du froid, au lieu de faire demi-tour, il se dressa de toute sa hauteur et, pour faire bonne figure, bomba le torse, avançant ses lames ventrales en guise d'avertissement. Son visage, s'il fut visible dans la distance, dissimula toute pensée.

Puis il envoya un signal sonore. Un coassement long et grave pour se faire remarquer. Il ne connaissait guère le compromis : soit l'individu s'éloignerait, et il en resterait là ; soit il attaquerait.

HRP/ Combat ou casual, c'est vous qui voyez !

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L'air marin était bien particulier, ce n'était pas quelque chose d'inconnu, chaque personne l'ayant senti le savait, mais à ce titre, tout le monde pouvait le décrire à sa manière. Vous pensez que cela n'a rien à voir avec notre RP ? Détrompez vous, car une caractéristique intéressante des côtés est l'océan, l'eau salée, et ce sel qui part légèrement dans l'air, les climats accompagnant ses régions se prêtaient assez rarement à des tombées de neige importantes, ou tout du moins, à ce qu'une couche de plusieurs centimètres reste. Et à Cromlac'h, cela ne faisait pas exception, la ville étant située à même pas 10-20 kilomètres de l'océan, et le climat donc, ne s'y prête pas à la neige. Une tombée de flocons était un phénomène rare là haut, et Célestio ainsi que Caelis l'avaient toujours vu comme un événement incroyable. La vue de la neige leur plaisait, ils y trouvaient un côté calme, et ils adoraient entendre le bruit de leurs pas dans la neige, cette dernière craquelant au milieu d'un silence de marbre. La neige faisait taire tous les bruits, dans la forêt ou les plaines, les Pokémon sauvages ne se faisaient pas entendre, ceux volant se cachaient dans leurs nids, c'est comme si toute vie se cachait pour laisser passer la neige et juste observer le temps. A cause de cela, dès qu'ils en avaient l'occasion, le dresseur et son partenaire profitaient de la neige comme ils pouvaient par des randonnées et autres voyages.

Ils avaient suivit l'actualité météorologique et avaient entendu parler de ces fortes tombées de neige dans les Hauts Monts proches de Bordeciel, ils avaient donc fait leurs affaires, avaient prévu leurs habits et équipements, et décidèrent de partir quelques jours pour se décontracter à la neige... Ces derniers temps, il ne savait trop pourquoi, Célestio se sentait oppressé, pas à bout mais comme entouré de murs qui l'écrasaient. Il se disait, avec Caelis, que la neige le calmerait, leur ferait plaisir, mais que c'était aussi une bonne source d'entraînement. Il ne comptait pas relâcher les efforts, malgré certaines défaites ! Le froid poserait problème, mais la neige permettrait un entraînement au niveau vitesse et déplacement, par ces temps ils étaient considérablement réduit, et s'entraîner dans un tel endroit pourrait aider à développer de nouvelles stratégies pour des combats où ses Pokémons seraient peut être entravés dans leurs mouvements, ou leur vitesse réduite. Arrivés avant-hier, s'étant entraîné hier, aujourd'hui s'était la randonnée ! Caelis avait une fourrure très très fournies, et n'avait pas besoin d'équipement particulier pour résister au froid, il avait juste prit une écharpe dans laquelle il cachait ses oreilles pour éviter de trop refroidir. Mais, contrairement à son partenaire, Célestio lui, était bien équipé ! Manteau limite d'expédition polaire, avec un gros pull en dessous, les gants, chaussures de marches parfaites, chaussettes en laine de Moumouton, pantalon de randonnées, écharpe, il avait toute la panopli, sauf le bonnet ! Ce dernier était dans son sac, il ne savait pas pourquoi, et sans mauvais jeu de mot, mais il avait constamment la tête chaude, ne ressentant pas le besoin de se protéger les oreilles. Cependant, il le gardait dans une de ses poches, ne sait-on jamais.

Lui et Caelis marchaient en souriant, ils étaient pas très loin de Bordeciel, mais suffisamment pour que le silence soit roi. Ils n'avaient croisé pas âme qui vive dans le coin, discutant juste tranquillement entre eux, rigolant de tout et de rien, c'était vraiment un moment précieux et agréable comme pas deux. Une de ses pensées alla quand même à son Massko, Rugon, qui n'appréciait vraiment pas tout ça et était resté dans sa Pokéball même hier... Sunaru, alors que c'était un Dragon, avait quand même bravé le temps pour s'entraîner hier aux côtés de Tare-Taisai le Dinoclier, mais le type Plante avait catégoriquement refusé. Son dresseur l'avait accepté, il n'allait pas le forcer non plus. Il comptait vite faire sortir Hoken pour l'entraîner, mais le Chimpenfeu n'était pas un lève-tôt, et il n'était pas encore assez tard pour que ce dernier soit prêt à braver le froid. il le sortirait lors de sa prochaine pause !

Cela faisait bien 2h que le Kaloséen marchait, lorsque d'un coup une chose attira son oeil... Caelis aussi s'arrêta, rebroussa le poil comme prêt à quelque chose. A travers le vent, son regard semblait noter la présence de quelque chose. Célestio se cacha avec son évoli derrière un rocher, observa puis sortit de derrière le rocher. Il avançait très doucement, mais son esprit ne le trompait pas visiblement... La silhouette, de jaune vif et de bleu zébré, se tenait debout, le regard porté vers une falaise plus loin. Les vibrisses, le regard perçant et la queue située derrière la tête ne laissait pas place au doute, Célestio, dans toute sa vie et sur cette île n'avait vu qu'un seul être comme celui ci... Vif, trop rapide, et voleur de bouffe avéré, affameur professionnel même... C'était...

LE PAKU !!! Sale voleur de miam ! C'est bien le Paku !

Son doigt accusateur, droit comme un piqué, semblait pointer du doigt le Zeraora comme si l'humain pouvait lancer un laser depuis ce doigt, et qu'il le dirigeait droit à l'artère aorte de la créature ! Caelis souriait malgré tout, mais lui non plus n'avait pas oublié le Pokémon qui, un jour d'entraînement dans la forêt, leur avait volé toute leur nourriture, et les avait défié à une course de vitesse, que le Pokémon électrique avait gagné avec aisance ! Depuis ce jour, le dresseur s'était renseigné, car il n'avait jamais vu de Pokémon comme celui ci, ni entendu parlé ! Enfin c'est ce qu'il aurait aimé dire, s'il n'avait pas juste été trop absorbé par ses matchs d'arènes... Il ne savait qu'une chose, c'était un Pokémon, rare visiblement, de type électrique. Il ne connaissait toujours pas le nom de l'espèce, son origine, pour lui c'était encore le Paku. Surtout qu'un Pokémon pouvant communiquer par télépathie comme ce dernier, ça ne courait pas les rues ! Le dresseur s'approcha légèrement vers la connaissance...

Tu me dois de la bouffe le Paku !

Mais, il s'arrêta net, Caelis lui avait tapé dans la jambe, d'un mouvement net, autoritaire, mais signifiant une chose claire : c'était pas le moment. A peine fait, Célestio arrêta de réfléchir au Paku, et se concentra plus sur son environnement. Paku avait le regard tourné dans une direction. D'un coup, il sentit la tension montée, il y avait quelque chose. Un son sourd et net, presque métallique, résonna, et en suivant le regard du Paku, Célestio remarqua enfin la présence d'un Scalproie, un peu plus en hauteur qu'eux, à quelques mètres. Etaient ils sur son territoire ? Il en avait déjà vu, mais chez des dresseurs chez Nocturne, lors de son match d'arène... Et ils étaient habituellement rouge, or ce dernier était bleu... C'était vraisemblablement un Pokémon chromatique, comme Caelis...

Héhé... On dirait que je dérange apparemment...

Pour l'énième fois, il ne les comptait plus, il se demanda bien dans quelle merde il s'était foutu, car ce cri n'était clairement pas celui d'un Pokémon qui voulait se montrer amical et qui accueillait des visiteurs sur son territoire...

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A son cri, une silhouette s'immobilisa dans la distance, s'aplatit. C'était bien. Il ne cherchait pas forcément à se battre ; seulement, il ne connaissait aucun autre moyen pour exprimer la foule de sentiments – la surprise, la méfiance, la peur – que suscitait l'apparition d'un étranger sur ce qu'il considérait encore, très naïvement, comme le territoire de son clan. C'est que monsieur était un prédateur, au top du top de la chaîne alimentaire : l'absence de telles choses avait été inscrite dans sa chair, dès la naissance.

Mais revenons à la silhouette. Ainsi exposée, ses traits se firent plus simples à discerner. Il ne le reconnaissait pas. La fourrure jaune qui semblait presque briller dans le miroir neigeux, sans protéger tout de son corps contre a noth, la tension qu'il dégageait, écartant les ombres sur son passage ; il leva le menton comme pour humer l'air, et en poindre le dédain. Le Pokémon n'était pas d'ici. Tout en lui criait la plaine. Et pourtant, il dégageait une inexplicable … Nostalgie. Il n'aurait pas su dire pourquoi – la nostalgie, comme beaucoup d'autres choses, nécessitait la perte. Peut-être parce qu'il était Seul. Avec un S capital, s'il-vous-plaît.

… Non, ce n'était pas juste. Il ne relâcha pas sa posture d'intimidation. Tous ses autres sens restaient alertes : le Pokémon n'était pas seul, il y avait quelque chose d'autre, toujours dissimulé dans le décor. Et comme si ce quelque chose n'attendait que ça, il s'extirpa de derrière son caillou.

C'était ce qu'il craignait.

L'Homme ne semblait pas encore l'avoir remarqué, mais lui resta dans l'observation silencieuse, le suivant d'un mouvement circulaire parfait alors qu'il fermait la distance. Il aboyait – non, on ne pouvait décemment pas appeler ça de la parole ! –, pointait son doigt en direction du Pokémon mystérieux comme un ongle de Scalpion prêt à rentrer dans le lard. Le nommait. Le paku. Dans ses pas, un Pokémon plus familier, un Evoli, courait désespérément entre ses jambes ; à peine lui captura-t-il un regard qu'il comprit, ou crût comprendre. L'Homme était un Dresseur.

Corollaire : le paku appartenait au Dresseur.

A quelques pas de sa cible, le garçon s'arrêta. Sembla chercher quelque chose – incroyable, tout de même, comment l'Homme avait pu survivre avec des sens aussi primitifs ! Il était juste là, il paradait ! Car c'était une parade, rien de plus : montrer à l'adversaire ses meilleurs atouts, comme le faisait l'as àrd face aux clans ennemis. Regarde mon corps, regarde ma chair, et tu verras le souvenir de ceux auxquels j'ai survécu, ça voulait dire. S'il avait aussi eu les tatouages de son clan ... Mais finalement, le Dresseur finit par le voir. Il retint son regard, lui arrachant un long grondement expectatif, remontant dans sa gorge comme la corde d'un yo-yo–

Et le garçon rit.

… Bon, d'accord, ce n'était pas un rire. Un raille, un ricanement tout au plus ; mais ça ne lui plaisait pas. Pas du tout. Il faut dire que  ■■■■ Vici n'avait pas l'imagination pour rire. Ou peut-être ne l'avait-il jamais eue. Pour rire, le Dresseur avait forcément quelque chose en tête. Ses yeux cillèrent, d'abord sur le paku, puis sur l'Homme.

Et il bondit. Pas besoin de préliminaires : ses sabots étaient parfaitement équipés pour courir sur la neige superficielle sans s'enfoncer dans l'épaisseur. En quelques enjambées, il coupa les quelques mètres qui le séparait des trois intrus, ramenant le bras sur le côté, [ prêt à l'attaque ].

Et il visait [ Célestio ].

Il venait enfin de repérer le Scalproie, imposant et intimidant, tendant son corps si chaque partie de ce dernier était une arme différente, et même si cela n'était pas éloigné de la vérité, les Scalproies étaient littéralement des armes sur pattes. Comme une lame immense constamment aiguisée... Cependant, Célestio serrait les dents légèrement, il n'avait pas pu se retenir de lâcher quelques mots pour exprimer l'ironie de la situation... Il n'était pas bon, juste pas assez bon, il aurait dû repérer ce Pokémon sauvage bien avant, au lieu de faire le débile vers le Paku ! Bon sang, pourquoi ne pouvait il pas se concentrer comme il fallait ces derniers temps ! Le Chromatique s'était déjà élancé vers lui ! Les Scalproies n'étaient pas des Pokémons spécialement rapides, mais ils étaient adapté à leur environnement, et par n'importe quel temps ils gardaient comme une vitesse constante, malgré la neige, ce Scalproie fonçait comme s'il n'y avait aucun obstacle, rien retenant ses pieds... D'un regard rapide, Caelis et son dresseur se mirent d'accord... la Queue de l'Evoli commença à briller puis brit rapidement une teinte argentée comme les lames du Scalproie, il ne voulait pas se battre, il était l'ennemi ici, il avait fait une erreur, mais même s'il ne voulait pas se battre, il ne voulait pas non plus se retrouver éventré, littéralement, au milieu des Hauts Monts !

L'attaque fut prête alors que le Scalproie n'était qu'à 5 mètres du dresseur, ils allaient pouvoir se défendre, mais à peine Célestio et Caelis essayèrent de se mouvoir pour éviter de se faire pourfendre, ils furent d'un coup projeté quelques mètres en arrière, plus que prévu. Le Pokémon Fabuleux les avait poussé en arrière pour s'interposer, bloquant l'attaque du Scalproie, la lame. Célestio tomba sur les fesses, mais il savait qu'il ne devait pas perdre de vu la situation et réagir, de façon réfléchie certes, mais au plus vite. il se releva d'un mouvement, alors que Caelis s'avança, et remarqua une chose. Il écarquilla les yeux... La neige était rouge en dessous de Paku... Il avait bloqué avec sa patte, se la faisant transpercer... Le cri de Paku déchira le coeur de Célestio, il avait encore plus merdé... Sa respiration commença à s'accélérer, il souffla de façon forte, et Caelis à côté de lui allait céder à la panique... Pendant un instant, il lui semblait qu'il n'y avait réellement rien à faire, que tout ce qu'il pourrait tenter serait inutile et aggraverait la situation. Mais il se souvint d'une situation similaire... Similaire en rien niveau situation, mais similaire niveau panique : le combat contre Neffy. Tout ce que fit Célestio était voué à l'échec, il ne pouvait rien faire et dès qu'il fonçait, pensant agir comme il fallait, il se prenait un mur, et ses Pokémons se retrouvaient encore plus blessés... Il avait décidé de ne pas oublié quelque chose, il était peut être normal de céder à la panique, mais s'il ne faisait rien, bloqué par tout, il ne serait qu'un poids mort, le sauvetage de Paku n'aurait servit à rien, sa blessure aussi, et il ne ferait que le blesser encore plus, et quand bien même il en voulait à ce Tigre de lui avoir volé sa bouffe, il s'était un petit peu attaché à lui, le Pokémon était drôle, fort et impressionnant ! Bordel ! Il fallait qu'il se reprenne !

D'un coup d'oeil, il observa en détail le Scalproie, alors que Paku commençait à sortir ses éclairs pour riposter... les deux allaient se battre... mais avec la blessure de Paku, qu'adviendrait-il de ce dernier... ? Puis, en regardant plus précisément, il remarqua des blessures sur le corps du Scalproie ! Ce dernier était aussi blessé... Le Kaloséen ne pu savoir précisément si elles étaient récentes ou non, la neige brouillait un peu sa vue, mais il en était sûr, le sauvage était aussi blessé ! Cela pouvait expliquer cette agression aussi rapide envers les intrus sur son territoire... La plupart des Pokémons sauvages très territoriaux que le dresseur avait observé lançaient quelques avertissements avant de s'attaquer aux intrus, leur laisser le temps de déguerpir et faire comprendre qu'il n'était pas au bon endroit, mais ce Scalproie fut beaucoup plus véhément que d'autres Pokémons sauvages. Enfin, c'était sa théorie...

Dans tous les cas, une chose était sûre, il fallait arrêter absolument ce combat, que ce soit pour Paku, mais aussi ce Scalproie, ce dernier devait souffrir de son affrontement, même de ses mouvements dans la neige ! Il devait montrer à Scalproie qu'il n'était pas un ennemi, pas un ami non plus forcément, mais qu'il ne voulait rien et qu'il comptait bien partir de son territoire ! Célestio rassura Caelis en le caressant, puis se saisit d'une Pokéball. Il donna une Potion à Caelis que ce dernier prit dans la gueule. Puis, d'un mouvement souple, après avoir chuchoté à sa Pokéball, il fit un grand mouvement de bras. Il se baissa et fit rouler la Pokéball à pleine force jusqu'à l'endroit où les attaques des deux Pokémons s'entrechoquaient !

Tare-Taisai, Abri ! Sépare les !

Le Pokéball s'ouvrit, puis le Dinoclier sortit. Il était assez petit pour être en dessous des deux attaques, puis d'un immense cri, il utilisa Abri. Un puissant champ de force l'entoura, repoussant les attaques proches, et séparant assez les deux Pokémons. Alors, Caelis fonça vers Paku et lui tendit la Potion pour qu'il se désinfecte. Célestio quand à lui souffla, prit un regard déterminé. C'était un coup de Poker là, il savait qu'il jouait aux cons, et qu'il devrait peut être juste fuir, mais il laisserait Paku, aussi fort soit-il, seul à son sort, et ce n'était pas de son goût... Le Dresseur lâcha son sac, sa ceinture de Pokéball. Il prit les Pokéballs vides, les jeta au loin puis se mit aux côtés de son Dinoclier. Il regarda le Scalproie calmement et lui jeta deux Baies sitrus. il ouvrit son manteau, serrant les dents étant d'un coup exposé au vent, puis leva les bras en l'air, comme un prisonnier. Il ne montra aucun signe d'attaque, le Dinoclier se mit même à bailler.

Désolé de n'avoir pas remarqué que c'était ton territoire, voici de quoi m'excuser, j'en ai plus s'il le faut ! Laisse nous partir tranquillement, nous ne voulons aucun mal !

Célestio regarda son Dinoclier, ce dernier leva un oeil, puis soupira, et de quelques sons métalliques, transmit les paroles de son dresseur au cas où le Scalproie n'aurait pas comprit... Le Kaloséen déglutit doucement, puis regarda Paku du coin de l'oeil.

Encore désolé, c'est ma faute !

Maintenant, tout se jouait là dessus... Le Scalproie pouvait très bien décider de repartir à l'attaque, mais Tare-Taisai était une précaution nécessaire... Célestio se disait que c'était une journée bizarre pour jouer sa vie quand même sur un coup de Poker.

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Pour être rapide, un Pokémon devait épouser son environnement : connaître sa cible, aller droit au but, pour que le vent vienne épouser la silhouette au lieu de la repousser, connaître son propre corps, pour ne pas que son poids ne traverse l'épaisseur de neige. Des paramètres qu'il calculait instinctivement. Il s'y connaissait. Il ne savait pas « courir pour le plaisir » – beaucoup d'Hommes s'accorderaient à dire que ça n'existait pas ! – malgré tout, le souvenir de toutes les chasses qu'il avait faites avec son clan était gravé dans chaque cellule de son être. Toute une mise en bouche pour dire qu'il s'y connaissait. Ou pensait s'y connaître. Aussi, il ne remarqua que trop tard le paku se plantant en plein milieu de sa trajectoire.

Tchink !

Il avait relâché sa [ Tranche-Nuit ] sur la patte du Pokémon félin. Presqu'aussitôt, ce dernier en profita pour intercepter son bras, et l'empêcher de reculer. Un instant, la surprise l'empêcha de réagir. Il se concentra sur sa cible, la silhouette du Dresseur ayant attiré un peu plus loin dans la neige, ce ricanement  fauché de sa bouche, la subtile odeur cuivrée du sang s'insinuant dans ses narines … Ça l'emplit d'une bouffée d'adrénaline. Il se cambra en avant, tentant de se dégager de la prise de son adversaire. Mais avant qu'il ne puisse lancer une nouvelle attaque, quelque chose l'arrêta. Une tension dans l'air, lourde, presque étouffante. Le paku semblait à nouveau tirer contre lui les ombres dans le paysage ; et cette fois, dans sa prise, il ressentait cette énergie électrique comme un écho vide à l'intérieur de son corps, descendre jusqu'au sol, jusqu'à sa propre ombre. Il se figea.

Et d'un seul coup, le courant fut coupé. L'Abri déclenché par le nouveau Pokémon le sépara du paku et le déséquilibra en arrière – il lui fallut quelques pas pour reprendre son équilibre sur ses sabots. Il lâcha un soupir, libéré de cette aura électrique qui l'avait comprimé. Il n'y avait pas de quoi crier victoire : le Dresseur et son Évoli s'étaient rapprochés pour apporter leur soutien à leur compagnon. Trois contre un, contre un pauvre Scalproie ! Quelle injustice !

… Et puis le Dresseur lâcha ses affaires. Les Poké Balls tombèrent une à une dans la neige. Il ne put s'empêcher de pencher la tête sur le côté avec confusion devant les baies qu'on lui lança généreusement, de s'accroupir pour mieux renifler leur parfum avec un appétit à peine dissimulé. Bon, ce n'était pas une bonne pièce de viande, mais quand même, les baies étaient plutôt rares dans ces reliefs ; il avait appris, comme tout son clan, comment trouver les bons endroits où déterrer les baies Willia, enfermées dans la glace éternelle du sol, pour quand le souffle d'a noth recouvrait les Hauts Monts. Un tel effort …

… Non. Il devait y avoir un piège.

Le Dresseur s'était découvert, exposant sa poitrine au vent et à la moindre attaque, et baragouina quelque chose. Évidemment, en tant que Pokémon sauvage – et fier de l'être, merci monsieur ! – il n'en comprit pas un traître mot, mais le petit Pokémon trapu traduisit dans la Langue Commune. Mais il n'était guère impressionné par l'argumentaire. Nous ne voulons aucun mal ? Quelle blague ! Malgré l'envie dévorante qui lui mordait l'estomac, il fit un premier pas, laissant les baies Sitrus dans la neige. L'as àrd n'aurait pas accepté de compromettre ; il ne le ferait pas non plus. Pas quand il restait au Dresseur cet adversaire, ce paku mystérieux, toujours en alerte. Malgré sa vitesse prodigieuse, il avait quand même réussi à le blesser. Il pouvait le refaire. Pas de problème. Pas de problème !

L'approche frontale brute ne fonctionnerait pas. Changement de stratégie. Il ramena ses deux bras en avant contre sa figure et, faisant vibrer tout son squelette métallique, ripa les côtés des lames l'une contre l'autre en un bruit strident. Le [ Strido-Son ] perturberait sans doute assez les sens du paku pour qu'il ne puisse plus concentrer tous ses éclairs sur lui. Et à ce moment-là, il faudra foncer.

Le coup n'avait visiblement pas marché, et quand bien même le jeune dresseur avait espéré de tout son coeur que son honnêteté arrive à toucher le Scalproie, il avait peu de doute quant au fait que cela échouerait. Ces Pokémons sont connus pour leur fierté et leur ténacité, de plus, face à un Pokémon sauvage, visiblement de base méfiant envers les humains, mais en plus de cela blessé, en période où il devrait plus rester dans sa tanière qu'être dehors pour éviter un trop gros épuisement, même si le dresseur ne présentait aucun danger, le Pokémon allait se montrer réfractaire quant à l'idée de lui faire confiance et le laisser s'en aller tranquille. Le regard du Pokémon, que Célestio ne quittait pas un seul instant, malgré l'intensité de la rencontre et ses yeux perçants, ne détrompait pas, et la décision prise fut rapidement exécutée en actions. En posture d'attaque, le Scalproie plaqua ses bras, l'un contre l'autre, et en les frottant, effectua un Strido-Son pour déstabiliser tous ses adversaires. Cette attaque baissait la défense spéciale, mais le son, infâme, rendrait les ennemis du Scalproie, à n'en pas douter, confus.

Célestio se couvrit les oreilles par pur réflexe, le son insupportable pénétrait quand même ses tempes, mais il essayait de couvrir le plus possible son appareil auditoire d'un bruit pouvant le détruire. Il se demandait s'il n'avait pas fait une connerie... Après tout, voir le dresseur qu'il pensait le menacer aider l'autre menace devant lui ne devait pas aider à son sentiment de sécurité, aider la Paku devait paraître comme un signe de culpabilité pour confirmer une sorte de "collaboration" entre les deux, voir même que Célestio serait le dresseur du Paku ? Célestio le dresseur du Paku ? La bonne blague tiens ! Le Kaloséen avait bien évidemment considéré la question, il s'entendait bien avec le Pokémon, ce dernier semblait apprécier les combats, et il était super fort ! Le jeune dresseur à la base, s'était bien dit qu'il serait sympathique de l'avoir à ses côtés, de s'en faire un ami, puis c'est après considération de ses revenues par mois et du stock de nourriture qu'il lui faudrait pour contenir la bête, qu'il comprit que le projet s'annonçait compliqué ! Il devait, littéralement, triplé le nombre de combats Pokémon pour espérer tenir, racketter encore plus de Gamins à Shorts pour espérer garder un de ses partenaires Pokémons ? Ce cross-over inattendu s'annonçait vraiment impossible. Aussi impossible que de penser à ça, alors qu'un Scalproie veut faire de vous... sa proie, hé oui vous suivez.

Cette parenthèse écartée de l'esprit de Célestio, qui pensait vraiment à nawak dans les pires situations, et nous pourrions sortir d'autres exemples, mais, est-ce vraiment ce pourquoi nous sommes là ? Bonne réponse, c'est oui et non ! Mais nous n'avons pas le temps, car dès maintenant le Paku s'élança. Bousculant sur son chemin Caelis, qui fit tomber la Potion qu'il tendait à l'électrique créature, le Pokémon Fabuleux fonça et d'un mouvement à la fois ample, souple, facile pour lui mais rapide comme le coup de fouet de Nyssa, il s'élança, tel un héros pour pouvoir ne pas s'interposer entre le Scalproie et Célestio, mais pour renifler le popotin de ce dernier. Le dresseur se disait bien que le Paku avait été un peu bizarre aux premiers abords, mais apparemment il ne l'avait pas reconnu de suite, mais le visage illuminé du félin en regardant Célestio indiqua bien au Kaloséen que l'odeur de son cul était reconnaissable entre milles apparemment. Le miaulement accompagné par ce visage semblait exprimer de la joie, malgré la blessure qu'il avait à la patte avant, Célestio et Caelis se dirent qu'ils s'étaient peut être inquiétés pour rien.

Le dresseur regarda quand même le Paku, lui renvoyant le sourire... Il n'avait pas besoin de parler sur ce coup pour se comprendre, la vision de Célestio inspirait à Paku de la bouffe, et même si, pour cette expédition, le dresseur avait fait le plein, mais genre un bon plein quoi, si il épuisait tout aujourd'hui... Après Paku lui sauverait le cul, donc d'une certaine façon il faudrait payer le sauveur. Quand bien même le Kaloséen pouvait attester de la puissance du Fabuleux, il s'inquiétait pour lui...

Paku, fais attention avec ta pat-

Il n'eut pas le temps de finir que le Paku le poussa en arrière, sans maîtriser sa force, ce qui fit atterrir le dresseur plusieurs mètres en arrière ! Bourrin il était, pardonner il fit, en cette situation il comprenait aisément que le Paku ne maitrise pas sa force, mais Caelis lui, qui s'était rapproché, s'en régalait et ricana légèrement à la vue de son dresseur ne se faisant pas respecter.

Le Paku était prêt à se battre, mais Célestio était sérieusement inquiet pour les deux !

Je vous en prie, il n'y a pas besoin d'avoir plus de blessés que ça bordel !

La vulgarité de retour, Célestio n'était avec personne il s'en foutait de ce qu'il disait ! Il voulait juste que le combat cesse, mais disons qu'un autre être avaot une autre idée derrière la tête. Après avoir jaugé le Paku, Tare-Taisai regarda le Scalproie et secoua la tête comme pour lui dire "Ramènes toi !", cet idiot venait de lancer Provoc, comme pour empêcher un autre Strido-Son. Décidément, tout s'alignait contre le dresseur.

Nan mais... Putain ! Pas toi aussi Tare-Taisai !

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Comme attendu, le Strido-Son déstabilisa le petit groupe ; le Dresseur encore plus que ses Pokémon, semblait-il. Le paku avait rappelé – au moins temporairement – ses ombres, ou tout du moins la tension électrique qui les écartait et à laquelle il ne demeurait pas insensible. Pourtant, il ne laissa pas tomber sa garde pour autant. Il ne montra pas d'intention de reculer. Au contraire, il continuait de le soutenir du regard, aussi attentif que lui ne l'était. Les nouvelles données complexifiaient le combat : son adversaire était plus rapide que lui, et son pouvoir lui permettait de l'attaquer avant qu'il ne puisse l'atteindre frontalement. S'il y avait eu le reste du clan, le problème ne se serait pas posé. Il aurait pris le coup du paku sans broncher, pour permettre à ses frères de s'engouffrer dans les ailes. Un moment de doute qui, si sa posture le trahissait, ne dura pas. Vici était le clan. Il devait trouver un autre moyen de le mettre hors d'état de nuire.

Il resta donc immobile. A un combat de regards, on ne pouvait jamais perdre.

C'est alors que le paku eut un mouvement … Surprenant. Il recula ; mais au lieu de prendre la fuite, il se pressa contre le postérieur de l'Homme. Se colla à lui de tout son long. Il savait bien que les Pokémon avaient différentes manières d'exprimer leurs … Désirs, dirons-nous, mais ce dernier mouvement ressemblait bien trop à son goût à ce que l'as àrd tantôt appelait avec rare pédagogie une parade nuptiale – l'idée même faisait monter en lui des sentiments étrangers qu'il valait mieux ignorer. Et s'il y avait eu le moindre doute qu'il était bien en cohortes avec le Dresseur, celui-ci était définitivement estompé. Il retourna le Dresseur et le repoussa derrière lui sans ménagement, avant de s'exprimer à lui dans la Langue Commune.

Pas touche à la nourriture de Paku !

Malgré la puissance de son adversaire, il n'en restait pas moins soumis à l'Homme par une seule chose : la bouffe. Eusse-t-il été inspiré de commenter la scène – ce qu'il ne fit pas – qu'il aurait montré sa déception. Lui n'en était pas à se soumettre à quelque crétin d'Homme pour se nourrir. Pas encore. Mais ça lui donna une idée.

Il s'apprêta donc à utiliser son attaque Embargo. Se concentra sur son aura de Ténébreux – une pression de plus en plus forte dans l'air qui devait alourdir les objets. Peut-être que le Dresseur, avec tout son équipement sur le dos, la sentirait aussi. Ce n'était pas son problème, après tout. Il devait surtout faire attention à ne pas pousser son aura trop loin … Mais avant qu'il ne puisse achever son attaque, le Pokémon trapu, celui que le Dresseur appellera tare-taisai, se mit entre le paku et lui. Il relâcha aussitôt, déconcentré.

Il aurait presque oublié la présence des autres Pokémon, le tare-taisai et l'Évoli à la fourrure d'argent. Ils ne l'intéressaient pas ; mais il devait malgré tout s'en débarrasser. Le premier le provoqua d'ailleurs d'un mouvement de tête. Le Dresseur brailla quelque chose – il ne le comprenait pas, sinon le nom, mais ce n'était pas à négliger non plus. Bien, puisqu'on voulait qu'il attaque … Il s'élança donc d'un nouveau galop preste, gardant le paku à sa hauteur, replia le bras ...

Et avant d'atteindre sa cible supposée, il s'abaissa. Une patte avant le retint de s'effondrer de tout son long dans la neige épaisse. Et de l'autre, la [ Feinte ] bouscula le tare-taisai plus loin, surtout, hors de sa ligne de mire.

L'attaque lancée, il utilisa son appui pour se remettre sur ses deux sabots, à peine quelques pas de distance entre le Dresseur et lui – et encore moins entre le paku et lui. Il souleva son poitrail, montrant ses lames en guise d'avertissement. Et s'en tint là. Pour le moment, il lui laissa l'initiative de l'attaque …  Tout en gardant en mémoire la présence de l'Évoli tout près. Au cas où lui viendrait la mauvaise idée d'intervenir.

Le Paku, le Scalproie et Tare-Taisai, un trio des plus turbulant c'était le moins qu'on puisse dire ! Caelis restait un peu en arrière, à surveiller les affaires alors que son dresseur lui suivait le combat. Le Pokémon sauvage avait tenté une attaque Embargo, Célestio avait sentit l'aura menaçante et obscure l'entourer, comme si on l'avait plongé dans une piscine. Ce Pokémon savait très bien se battre, et maitriser son avantage malgré une situation aussi tendue, le Kaloséen savait le reconnaître. Bien qu'il visait sûrement le Strido-Son de son adversaire, Tare-Taisai avait bien fait d'utiliser cette attaque au final... Son dresseur se mordait les doigts de se dire que c'était ce qu'il aurait fait à sa place... Comment ça au moment où il décide de ne pas l'écouter il se met quand même enfin à suivre ses stratégies ?! C'était insupportable pour le dresseur, il était vraiment perdu ! Continuer le combat ? Fuir ? Continuer de tenter de raisonner ?

Sa prière intérieure ne fut pas entendu bien évidemment, le Paku le regarda comme... Presque déçu, ou en tout cas il le jugeait, comme s'il voulait dire que Célestio ne comprenait pas la situation. Mais ! Quand bien même il la comprenait, son adversaire était blessé, ce n'était, de 1 pas du jeu, de 2 dangereux et de 3 pas très Charlie ! Fallait-il passer son temps encore à réfléchir, plus tergiverser ? Se perdre n'était pas son habitude, mais ces derniers temps il se sentait comme noyé par les choses l'entourant, douter était normal en cette situation quand même non ?!

L'évoli hurla ses grands morts, dans le sens le plus littéral et figuré possible, à l'attention de son dresseur. Ce dernier ne devait pas perdre son focus après tout, mais alors qu'il reprenait ses esprits, le Kaloséen regarda Tare-Taisai. Le dinosaure était clair dans son regard, et Célestio avait était aveugle de l'ignorer. Bien sûr, le dresseur prônait la parole en premier, qui ne tente rien n'a rien comme disait Peter, mais il était aussi le premier à dire qu'un combat pouvait régler bien des choses. C'était un Pokémon sauvage qu'il avait en face de lui, en plus putain ! Qu'il était con mais CON ! Comment pouvait-il comprendre ce qu'il disait ? A ce que Célestio savait, le Scalproie avait pas prit LV2 humain comme matière à l'école de la vie sauvage des scalpions.

Le dresseur se foutu une baffe, il fallait se reprendre, combattre, mais tout en faisant attention à ne pas plus blesser le Scalproie qu'il ne l'était déjà ! Et il reprenait ses esprits au bon moment, il reconnaissait ce que le Paku préparait. Le Kaloséen et Caelis avaient, de leur côté, surnommé ce coup "Le Poing Fulgure" à défaut de connaître l'attaque... Les nuages noircirent, et les éclairs s'agglutinaient dans le poing de la bête amicale... Le Scalproie s'était préparé à sentir le coup, après sa Feinte sur Tare-Taisai, il s'était tenu face au Paku, prêt à se battre d'homme à homme, si tant est qu'il était un mâle... Tare-Taisai s'était rapidement redressé, sa Défense était beaucoup trop grande pour qu'un simple Feinte le fasse déjà faillir. Si le sauvage était prêt à encaisser ou esquiver, alors mieux valait-il l'en empêcher... Célestio était un dresseur, alors c'est de ce côté qu'il faudrait briller plutôt !

Tare-Taisai, lance des Rocs Boulets au niveau des pattes du Scalproie !

Le dinosaure soupira puis, d'un mouvement de tête circulaire, cracha 3 boulets en direction des jambes du type Acier. Le dresseur avait choisit cette option car, en fonction du choix du sauvage, s'il esquivait le coup du Poing Fulgure, il trébucherait sur les rochers, sa chute certes amorties par la neige le mettrait sûrement en désavantage, soit justement, inchallah, il le ferait esquiver le Poing Fulgure, car Célestio avait déjà vu la puissance de l'attaque sur un rocher... Et même si l'acier est censé être plus résistant que la roche, le dresseur, un peu naïf, préférait ne pas faire prendre trop de risque ! Mais il ne pouvait rien prévoir à 200%, il devait juste à présent restait attentif aux mouvements de son adversaire...

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Ce ne serait certainement pas un Poing-Éclair ordinaire.

L'avantage d'une attaque comme celle du paku, c'est qu'on pouvait difficilement manquer de la voir arriver. L'énergie aspirait l'air autour de lui. Même s'il n'était pas – pas encore – cette fois au contact direct de son adversaire, il pouvait sentir cette électricité qui circulait autour d'eux, qui tirait contre lui les ombres du paysage. Le ciel lui-même, ou le bord de ciel, disaient les Hommes, semblait se parer de nouvelles couleurs, d'un jaune éclatant, indescriptible – l'orage, tel que les Pokémon de la plaine le connaissaient, il n'en avait jamais vu dans ces altitudes – et qui n'avait rien à envier aux tempêtes qui accompagnaient les humeurs d'a noth. Le paku, quoi qu'il fût, était un Pokémon très puissant.

Puissant, mais pas invulnérable.

Il était trop tard pour reculer. Le Dresseur lui-même, de toute façon, ne lui permettait pas : le tare-taisai, rapidement remis de l'attaque Feinte, venait de balancer une série de Boulets Roc juste derrière ses talons, entravant ses mouvements. Est-ce qu'ils pensaient vraiment que ça allait l'empêcher d'attaquer ? Qu'il allait laisser le paku faire sans réagir ? Ils se trompaient. Car un Scalproie ne pouvait pas simplement s'enfuir devant un adversaire trop puissant ; il devait protéger son territoire, à tout prix. C'est ce que son as àrd, paix à son âme, avait toujours fait, sans jamais compromettre, et quand bien même il était le dernier membre de son clan dans les Hauts Monts, il ferait exactement pareil. C'était dans sa nature, dans le Fait, et c'était un point sur lequel le paku et Vici pouvaient s'entendre.

Et, en tant qu'ios àrd, il n'avait pas peur de prendre des coups pour rendre. Une douleur nécessaire du combat à laquelle il était tristement habitué.

Au lieu de reculer, là où les Boulets Roc attendaient de le faire trébucher, il replia un bras jusque dans son dos, prenant de l'élan. Le Pokémon électrique s'élança. Et au moment où il s'apprêtait à faire tomber son poing, il relâcha la tension. Le [ Coup Bas ], porté sur le côté, là où l'estomac de son adversaire était exposé, allait au moins déstabiliser la trajectoire du paku dans sa course, et l'empêcher de terminer son attaque.

Ce qui ne voulait pas dire que le Poing-Éclair, si c'en était un, ne l'avait pas touché. Il avait été percuté à l'épaule, là où de vieilles cicatrices persistantes – quelle injustice, que son évolution n'en ait pas effacé les traces ! Quel intérêt ? – montrait qu'il en avait vu d'autres. Néanmoins, plus que la douleur de l'impact, c'est l'énergie qui le traversa qui fût douloureuse. Célestio, de son petit nom, avait raison de penser que l'acier dans le squelette d'un Scalproie ne céderait pas aussi facilement qu'un rocher ; mais ça n'en restait pas moins un conducteur. L'arc électrique le traversa de part en part, se dessinant, il le sentait, comme la morsure d'un Statitik, le long de chacun de ses nerfs. Il ne put réprimander un coassement de douleur avant de s'effondrer sous le choc.

Pat.

Il se retint de justesse avec les deux bras en avant de s'étaler dans la neige. Ça l'aurait mis dans une position vraiment inconfortable. Ce corps – fallait-il avouer, qu'il n'en avait pas encore testé toutes les limites, tout juste quelques attaques de dissuasion sur des Hommes voyageurs – demandait une seconde de répit. Le souffle court, haletant. Le paku n'était plus dans sa ligne de mire, il pouvait profiter de cette faiblesse à n'importe quel moment … En revanche, s'il repartait à l'attaque maintenant, le Dresseur était à présent complètement exposé. Il le soutint du regard.

Le Dresseur et cet [ Évoli ].