Le deal à ne pas rater :
SSD interne Crucial BX500 2,5″ SATA – 500 Go à 29,99€
29.99 €
Voir le deal

 

 Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Amélia de Saint-Gil
La Baronne
Amélia de Saint-Gil


Messages : 206
Date d'inscription : 02/04/2016

Qui suis-je?
Faction:
Groupe:
Mon Equipe:

Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] Empty
MessageSujet: Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge]   Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] EmptyMer 8 Juil 2020 - 17:51

Le jour s’était couché sur la splendide station de Bordeciel, baignant la glaciale ville montagnarde de tièdes reflets orangers le temps d’un éphémère coucher de soleil. Les skieurs avaient rangé leur matériels, les enfants allaient passer à table et une douce et riche odeur de vin chaud commençait déjà à envahir les rues comme pour annoncer le lancement des apéritifs des plus grands. Cependant, ce calme crépusculaire ne sonnerait pas pour autant le couvre-feu de tous les résidents ou visiteurs présents ce soir là, bien au contraire. De nombreux véhicules semblaient se diriger vers le coeurs de la ville, comme répondant à l’appel muet des lumières qui illuminaient le flanc de la montage. Parmi ces véhicules, l’un semblait attirer tous les regards des badauds assis en terrasses, les curieux ralentissants aux passages piétons tant pour admirer la bête, que pour essayer de distinguer ce qu’elle contenait. C’était malheureusement peine perdue et les seuls éléments que récoltaient ces apprentis voyeurs était un reflet de leur propre visage déformé par les vitres teintées avant d’être éblouis par l’éclat indigo de la carrosserie immaculée. S’il en avait été autrement ils auraient sans doute pu reconnaitre la massive silhouette d’un mackogneur au volant, flanqué d’un ossatueur à la place du mort. La banquette arrière quant à elle, transportait l’élégante silhouette de la baronne, parée de certain de ses plus beaux atours pour cette soirée si spéciale. Vérifiant une dernière fois que son maquillage soit parfait dans un miroir de poche, elle ne put s’empêcher d’esquisser un sourire en repensant aux raisons de sa venue.

Comme on pouvait le lire sur les petits fanions ornementaux qui habillaient la plupart des lampadaires de la ville, ce qui rendait cette soirée si spéciale, c’était la grande ouverture de la nouvelle arène de la ville, un évènement de taille lorsque l’on savait que cette arène promettait aussi d’être l’une des plus grandes écoles de l’île. Ainsi, tout le gratin de la société avait succombé à ses instincts les plus primaires et avait prévu de se rassembler le temps d’une soirée aussi mondaine qu’huppée pendant laquelle il serait d’usage de faire l’apologie de la grandeur de l’éducation des chères têtes blondes de l’île, tout en cirant les bottes de son voisin de manière plus ou moins tacite.

Et c’est là que vous vous demandez, pourquoi est ce que je m’impose une soirée pareille ?

En voilà une question qui mérite d’être posée. Il était vrai que toute noble et plus qu’aisée qu’elle était, la Baronne ne rayonnait pas pour l’intérêt qu’elle portait aux banalités mondaines ou à ce qu’elle aimait appeler ”les rassemblements de fins de races”. D’autant plus que les invitations avaient été distribuées au compte goutte, alors comment et pourquoi ? La raison s’expliquait par un raisonnement logique. Bien qu’elle n’y trouve aucun aspect constructif, la détective s’imposait de temps à autres de s’afficher publiquement que ce soit à ce genre de soirées ou au country-club ou autres lieux clichés dans le but de développer un certain réseau. Déjà parce qu’il est terriblement pratique d’être la créancière de diverses faveurs et ensuite parce qu’il n’y a rien qui déblatère plus sur les ragots politico-sociaux en étant persuadé de détenir la vérité absolue qu’une rombière arrosée au champagne rosé. D’autant plus que si la chance était avec elle, elle ne découvrirait pas uniquement des ragots mais peut-être aussi des individus à garder à l’oeil. Les festins ont aussi tendance à attirer les ratattas. Pour ce qui concernait le moyen de se faire inviter, il lui avait suffit de frapper à la bonne porte le bon nombre de fois, tout simplement.
En quatre mots, j’ai encore harcelé Germanni.

- Vous vous êtes mis d’accord sur qui venait avec moi ?  Demanda t’elle à ses Pokémons alors que la voiture se garait devant l’immense façade de pierre.

Les deux compères se jaugèrent du regard et quelques secondes plus tard, secouèrent chacun un poing trois fois en rythme. L’ossatueur garda le sien fermé alors que le mackogneur ouvrit le sien, présentant sa paume ouverte.

- La feuille enveloppe la pierre ! Allons y Gustave !

Charles se renfrogna sur son siège en croisant les bras, faisant mine de bouder devant l’air amusé de son ami qui déposa sa casquette de chauffeur sur son siège en s’extirpant du véhicule. Faisant rapidement le tour de la Spyker, il alla ouvrir la portière de sa patronne qui sortit gracieusement, une jambe après l’autre. La jeune femme était resplendissante, toute vêtue de rouge dans une robe fourreau fendue jusqu’à la cuisse et hissée sur des escarpins brillants de la même teinte. Son riche décolleté était mis en valeur par de multiples petites billes brillantes de toutes tailles cousues sur son corsage ainsi que par la ceinture de satin qui délimitait sa taille. Le climat de la ville justifiait parfaitement la présence des manches son vêtement desquelles se détachaient les bracelets qu’avait choisi de porter la jeune femme, assortis à son sautoir et ses boucles d’oreilles pendantes. Sa longue chevelure avait été savamment coiffée et rejetée pour venir cascader le long de son épaule gauche dans un effet qui se voulait naturel. Enfin son maquillage venait rehausser les éclats de malice couleur d’émeraude de ses iris ainsi que son iconique sourire teinté d’écarlate pour l’occasion. Il aurait été facile de se méprendre et de penser que la détective s’apprêtait à fouler un tapis rouge.

Des journalistes dépêchés pour couvrir l’occasion prenaient leur rôle très à coeur tentant sans relâche de capturer au mieux l’essence de la soirée ou la quintessence de ses invités. A l’instar de nombreux autres convives, la baronne pénétra dans le bâtiment, traversant l’imposante colonnade avec son pokémon sur les talons non sans apprécier la beauté architecturale du lieu. L’intérieur ne faisait pas défaut à la splendeur de la façade, bien au contraire et la brunette fut forcée de constater que l’endroit lui paraissait aussi élégant que confortable. Des tables avaient été dressées non loin des banquettes et arboraient toutes sortes d’amuses bouches et petits fours luxueux et des serveurs en livret passaient entre les convives avec des plateaux où siégeaient des coupes remplies. Se penchant discrètement à l’adresse de son pokémon, la baronne souffla.


- La ligue a mis les petits plats dans les grands… Profite, je pense que c’est la seule fois de ta vie que tu verras une école dans cet état.

La remarque fit doucement ricaner le colosse. S’en suivirent pour la jeune femme et son pokémon beaucoup de salutation, beaucoup de mondanités, des rires polis et des remarques qui l’étaient beaucoup moins, camouflées sous l’hypocrite voile de l’ironie. La détective se délectait à l’idée de lancer des débats polémiques avant de laisser s’échapper quelques éclats d’un rire guindé et de  conclure par un ”Mais je plaisante mon ami voyons”. Elle avait horreur de la manière dont les gens avaient tendance à s’interpeller de la sorte dans ces milieux mais elle n’en maniait pas moins la technique avec art. La soirée était déjà bien avancée lorsqu’un éclat d’une voix bien trop aiguë et enthousiaste se fit entendre à quelques mètre de la détective qui sélectionnait avec art un feuilleté miniature aux champignons tout en écoutant nonchalamment la conversation de deux gentleman en face d’elle. Perdant le fil de ce quelle écoutait, elle se tourna vers la source de la voix qui se rapprochait d’elle à vive allure, se retenant de rouler les yeux suffisamment fort pour inspecter la face cachée de son propre crâne. Une blonde à la silhouette dégingandée s’avançait vers elle dans une robe que son âge aurait dû lui dissuader de porter. Ses cheveux frisés coupés en carrés entouraient un visage maigre, figé par la chirurgie et la terreur que sa propriétaire avait du temps qui passait.
—Si un jour je deviens comme ça, achevez moi et donnez mon corps à la science.—

- Madame la baronne ! Mais quelle bonne surprise !
- Valérie, je vous en prie. Nous nous connaissons depuis 4 ans déjà, je vous l’ai déjà dit, ne vous embarrassez pas de la sorte. Mlle. De Saint Gil suffit amplement. Que nous vaut donc le plaisir de votre présence ?

C’était puant, c’était hautain et c’était hypocrite. Exactement le genre de chose dont raffolait la Valérie en question. Cette dernière fréquentait justement le même country club de la baronne et n’avait pas compris que les lettres de noblesses ne pouvaient s’acquérir en s’accrochant à tous les nobliaux qui passaient à sa porté. La femme expliqua alors que sa chère et tendre fille, dont le souvenir arracha presque une grimace à la baronne, allait finir sa scolarité ici et qu’ainsi elle n’allait pas refuser l’invitation que lui avait offert le fils du mari de la soeur du cousin de l’arrière grande tante du meilleur ami d’un des stagiaires à mi-temps des organisateur de la soirée. Prenant le bras de la jeune femme sous le regard circonspect de son pokémon, l’empêchant ainsi de gouter au feuilleté aux champignons qu’elle tenait toujours, elle l’emporta à l’autre bout du grand hall, vers les porte de l’amphithéâtre sans cesser de parler pour autant.

- Avez vous déjà rencontré les champions ? Je n’en ai croisé qu’un seul pour le moment mais il s’agit d’un jeune homme char-mant ! Enfin, c’est ce dont il a l’air du moins, je ne vous cache pas qu’il n’est pas très bavard, même un peu distant…

Elle observa le sourire de la baronne qui s’était étiré dans une expression qui feignait la surprise modérée sans comprendre que la brunette se moquait ouvertement de ce qu’elle lui racontait. Le flot incessant de sa voix finit enfin par se tarir alors que les deux femmes arrivaient à la hauteur d’un groupe de personnes dont la conversation semblait bien plus passionnantes que toutes celles auxquelles elle avait eut droit ce soit. Lâchant enfin le bras de celle qui se considérait plus comme une otage qu’une invitée, Valerie fut tenter de tapoter sur l’épaule du seul homme qui se trouvait de dos mais se ravisa, préférant se racler la gorge sous le regard toujours plus moqueur de la détective.

- Excusez moi ? Je suis navrée de vous interrompre mais vous devez absolument rencontrer cette jeune femme ! Je vous présente Madame la Baronne de Saint-Gil. Madame de Saint-Gil, le champion Reiji Huntedge !

Le garçon n’avait pas eut le temps de se retourner que la baronne s’était figée plus fermement que le visage botoxée de son interlocutrice. L’entente de son nom avait suffit à assécher sa gorge en un temps record. Il devait nécessairement y avoir un malentendu et elle espérait de tout son être qu’il y en ait un. Pourtant, le visage du jeune homme qui venait de se retourner ne laissait aucunement place à l’erreur, il était comme dans son souvenir et ses souvenirs ne mentaient jamais. Au moment où le regard de la jeune femme croisa celui du champion, pour la deuxième fois depuis longtemps, l’on put voir son sourire, cette rayonnante courbure qui la caractérisait plus que tout le reste, se flétrir et mourir pour n’afficher plus qu’un masque indéchiffrable. Seuls ses yeux peut-être pouvaient ils traduire le flot d’émotions contre lesquels elle luttait. De la douleur. De la tristesse. La trahison. Elle sentait ses jambes trembler ses fort que ses pieds cognaient contre le parois de ses escarpins et elle espérait que cela ne se ressentirait pas d’un point de vue extérieur. Elle n’entendait plus les voix autour d’elle, elle ne voyait plus rien d’autre. Les mâchoires crispées, elle maintint le silence quelques secondes de plus et ne trouva finalement rien d’autre à dire que :  

- Mademoiselle. Madame, c’est ma mère.

Son ton vide de toute émotion attira la sollicitude de son mackogneur qui posa une main sur son épaule pour tenter de savoir si tout allait bien. La seule intonation fut mise sur le mot "mère" qu'elle cracha comme le plus répugnant des terme. Sortant de sa transe, elle remarqua l’air contrit de Valérie et des autres personnes présentes alors que sa main dégoulinait des restes du feuilleté qu’elle avait écrasé sans le savoir. Tentant de retrouver un air aux évidents accents de façade, elle confia avant de tourner les talons.

- Mais quelle maladroite je fais.

Sans plus d’explications elle s’enfonça dans un couloir jusqu’à trouver des toilettes pour dames vides. Postant un Gustave déboussolé à l’entrée de la pièce, elle lui interdit de faire rentrer qui que ce soit jusqu’à ce qu’elle soit sorti. Arrivée à un lavabo, elle glissa sa main grasse et saucée sous l’eau et ferma les yeux dans l’espoir de ne pas croiser son reflet. Concentrée sur sa respiration, elle lutta encore quelques instants avant de laisser couler une larme tout en s’encourageant vainement.

- Souris. Tu es une artiste. Et une artiste ne devrait jamais cesser de sourire. Jamais.

Mais tout ce dont elle écopa fut une grimace douloureuse. Plongeant une main dans son corsage, elle en tira une pokéball miniaturisée, camouflée là en cas de besoin et en libera l’occupant qui observa la pièce où il se trouvait sans comprendre. Tombant à genoux, la jeune femme passa les bras autour du cou de son démolosse, maculant sa robe de petits poils noirs. Cela faisait bien longtemps que le molosse n’avait pas trouvé sa propriétaire dans un tel état.

Presque dix ans. Souffla t’elle pour elle comme pour le démolosse. Presque dix ans.

Elle se laissa alors aller à sa tristesse et à ses souvenirs espérant qu’à l’instant d’une musique que l’on se répète en boucle, les rejouer suffirait à emporter sa peine une bonne fois pour toute.

❦  9 ans et demi plus tôt. ❦



Debout devant les rails et les portes vitrées d’un aéroport bondé de Kalos, tout une classe attendait impatiemment l’arrivée du vol DL-6 sous les cris d’une professeur plus que débordée par les plus turbulent du lot. Tous se trouvaient être en Terminale, sauf une élève, plus jeune qui se tenait en retrait, cherchant tant bien que mal à s’effacer en attendant que les portes s’ouvrent enfin. Non pas qu’elle n’était pas impatiente, bien au contraire, elle avait du mal à comprendre comment le bâtiment tout entier ne tremblait pas au rythme des battements de son coeur stressé. Mais elle préférait ne pas se faire remarquer comme en témoignaient ses vêtements de couleurs beige et noirs qui bien qu’élégants étaient plus que passes-partout.

Son établissement avait organisé un programme d’échange scolaire avec un établissement de l’île de Maïlys. Normalement seuls les terminales participaient mais un heureux hasard avait voulu que le nombre d’élève d’une classe à l’autre ne soit pas parfaitement égal, ce qui avait permis à la petite Amélia, 16 ans au lieu des classiques 17-18 qu’on avait à ce stade du secondaire, d’être assignée à un camarade d’une classe inférieure avec qui elle n’avait que quelques semaines d’écart. Le programme d’échange avait commencé par de simples mails que les deux jeunes gens avaient vite abandonnés au profit du courrier traditionnel. Ils y perdaient en délai ce qu’ils y gagnaient en authenticité ce qui avait fondamentalement charmé l’adolescente. Cette récupération était d’autant plus exceptionnelle qu’elle marquait une dispense de cours pour tout le reste de la journée du vendredi, afin que chacun puisse profiter d’un long week-end avec son correspondant pour faire plus amples connaissances. Soudain un tonitruant ”ILS SONT LA” suivi d’un ”STEPHANE TAISEZ VOUS NON DE NON” marqua le départ d’une course vers les barrières de la part des lycéens. Préférant éviter de se mêler à la cohue, la jeune fille tenta de se dresser sur la pointe des pieds pour apercevoir la silhouette tant attendue sans risquer de prendre un coup de valise ou de coude malheureux. Lorsqu’enfin il lui sembla apercevoir le garçon qu’elle cherchait, elle leva timidement la main pour lui faire signe.

- Reiji ? Par ici !… C’est moi Amélia !

Elle doutait que sa voix perce le vacarme de ses camarades mais c’était là tout le volume que sa timidité lui avait permis d’atteindre. Déglutissant discrètement dans l’espoir de faire redescendre la boule qui se formait dans sa gorge, elle se remit sur la pointe des pieds pour tenter de déterminer si elle avait été vue ou non.
Revenir en haut Aller en bas
Reiji Huntedge
I won't rest until I've inspected every suspicious-looking nook and cranny.
Reiji Huntedge


Messages : 55
Date d'inscription : 14/08/2019

Qui suis-je?
Faction:
Groupe:
Mon Equipe:

Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] Empty
MessageSujet: Re: Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge]   Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] EmptyVen 10 Juil 2020 - 16:39
Ah, la soirée d'inauguration de l'Arène. C'était l'investisseur principal de la construction qui avait tenu à organiser une fête de cette envergure. Et par là, il entendait une parfaite petite sauterie bourgeoise, avec amuse-bouches à tous les coins, champagne dans des flûtes en cristal, tenues extravagantes et chic, discours pompeux et rencontres entre personnes "importantes".

Si Reiji appréciait les mets de gourmet et les tenues chic, il n'aimait pas du tout l'ambiance de cette soirée. Le monde des riches était vraiment particulier. Les faux-semblants, influences et manières de tout ce petit monde exaspéraient le champion. Il avait accepté d'accueillir l'événement bon gré mal gré, mais aurait préféré que cela reste plus... Simpliste.

Cela faisait donc deux heures que Reiji était sollicité de partout, courant à droite à gauche, hélé par des personnes voulant "absOoOoOolument" rencontrer le champion. Pourquoi fallait-il que son comparse ait réussi à s'absenter ? Il aurait peut-être fait une gaffe ou deux, mais au moins, cela aurait donné plus d'intérêt à cette soirée, et les gens auraient autant voulu le rencontrer lui.

L'hypocrisie de ceux qui cherchaient uniquement à se faire bien voir était flagrante, et à cette étape de la soirée, le champion ne cherchait même plus à jouer le jeu. Il se contentait de hocher la tête à ce qu'on lui disait, faisant mine de s'y intéresser, mais gardant son air distant. De toute façon, il avait sa réputation de "regard froid", alors autant s'en servir pour fixer les gens assez pour qu'ils soient embarrassés et trouvent un prétexte pour partir.

Alors qu'une femme dont il n'avait même pas retenu le nom le convoqua une nouvelle fois pour rencontrer une énième personne, il commença à se retourner avec un soupir d'exaspération, puis s'arrêta net.

Madame de Saint-Gil ?

Ce nom... Ce nom ressurgissait du passé, d'un seul coup, soudainement. Il n'osa pas y croire, mais lorsque ses yeux se posèrent sur la jeune femme, très élégante au passage, il fut bien forcé de se confronter au fait.
Un fracas se fit entendre alors que le choc de ce fantôme du passé lui fit lâcher sa flûte en cristal qui s'éclata en mille morceaux sur le sol. Visiblement, le choc était présent des deux côtés. Aucun des deux ne savait ce qui était arrivé à l'autre pendant leurs longues années de silence, et pourtant... Ils se retrouvaient. Aujourd'hui. À Maïlys. Mais comment ?

La baronne de Saint-Gil reprit ses esprits en premier et tourna vivement les talons, renversant un amuse-bouche au passage, balançant quelques répliques. Sur le visage de Reiji se dessina l'expression de surprise qui le caractérisait, et il n'eut que le temps de bredouiller d'un ton confus qui surprit la totalité de l'assemblée :

- A-a-amélia ! Attendez... attends !

La foule autour de lui commença à le submerger de questions alors qu'il espéra, en vain, stopper celle qui avait causé un tel choc. Devant le manque de réaction, il s'enfuit à son tour, chassant les importuns d'un simple "Laissez-moi.". Il chemina ainsi jusqu'à son bureau, puis s'enferma dedans. Le calme relatif trancha avec la cohue de la fête, et il s'assit au sol, laissant ses souvenirs affluer. Ses souvenirs qui appartenaient à un passé auquel il préférait ne pas pensé, un passé durant lequel son père était là... Où il avait peu d'amis, mais quelques uns, dont une correspondante de Kalos.

DANS LE PASSÉ

Reiji attendait avec impatience ce voyage, même s'il le montrait peu. Bien qu'il fût un peu triste d'y aller sans ses amis, il allait rencontrer une amie, du moins, il l'espérait. Le contenu riche de leurs échanges plaisait au jeune garçon, et il lui tardait de voir ce que cela donnerait en vrai.
L'enthousiasme exacerbé de ses camarades l'agaçait. Ne pouvaient-ils pas se tenir un peu ? Nul besoin de hurler et de courir partout. Soupirant, il se félicita d'avoir pensé à prendre des bouchons d'oreille pour être un peu tranquille pendant le voyage.

Ce fut finalement le moment de l'arrivée, et Reiji laissa les Terminale courir, se donner des coups de valise et se prendre les pieds les uns dans les autres, avant de sortir tranquillement de l'avion. Ceci fait, il chercha des yeux la jeune fille dont on lui avait fourni la photo, et la repéra bien vite alors qu'elle faisait un signe de la main. Il s'approcha, tirant derrière lui une valise étonnamment flashy qu'il avait récupérée dans des circonstances spéciales. Lorsqu'il fut assez près, il adressa à Amélia un léger sourire et s'inclina.

- Je suis là ! Enchanté. Je suggère que nous allions... Loin de cette agitation.

Il espérait qu'elle puisse se frayer un chemin et l'amener un peu plus au calme. Peut-être que les parents de la jeune fille les attendaient ? Ou un chauffeur ? Le jeune homme savait qu'Amélia était plutôt riche.
Revenir en haut Aller en bas
Amélia de Saint-Gil
La Baronne
Amélia de Saint-Gil


Messages : 206
Date d'inscription : 02/04/2016

Qui suis-je?
Faction:
Groupe:
Mon Equipe:

Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] Empty
MessageSujet: Re: Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge]   Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] EmptyMer 15 Juil 2020 - 19:25

La gorge serrée par le trac et l’appréhension, l’adolescente se trouvait soudainement bien ridicule d’avoir ainsi hélé le garçon. Evidemment il savait qui elle était, et évidemment qu’il finirait par la trouver, il lui était inutile de se donner ainsi en spectacle. Elle sentait le regard des autres se poser furtivement sur elle et rien n’empêcha son bien vaste esprit d’imaginer divers scénarios dans lesquels un point commun resurgissait immanquablement, des murmures moqueurs étaient adressés à son encontre. Soudain fascinée par le bout brillant de ses ballerines sombres, elle prit une grande inspiration, se forçant à se concentrer sur l’instant et non sur l’hypothétique point de vue de ses camarades. Au moins n’y avaient-il eut qu’eux pour assister à la scène, bien qu’à ses yeux, c’était déjà beaucoup. Puis peu à peu, deux autres pieds entrèrent dans le champ de vision de la jeune fille, pieds accompagnés d’une valise si bariolée qu’elle releva les yeux pour étudier son propriétaire. Rendant son sourire au garçon, elle esquissa un pas dans sa direction pour lui faire une bise avant de d’interrompre son geste. De par la révérence du garçon, elle avait manqué le bousculer ce qui aurait été tout particulièrement gênant et ridicule pour une première prise de contact. Les joues de l’adolescente s’empourprant légèrement à cette idée, elle s’écarta avant de se rappeler les consignes de sa mère dans une situation telle que celle ci. Glissant délicatement son pied droit à l’arrière de son pied gauche, la jeune fille fléchit gracieusement ses genoux dans une petite révérence tout ce qu’il y avait de plus digne et gracieux. Malheureusement, ses camarades les plus critiques ne semblaient pas en adéquation avec les enseignements de ses parents.

- Matez un peu Gil qui fait des courbettes !

Ce commentaire fut accompagnés de rires ainsi que d’une série de révérences caricaturales des uns envers les autres. Bien que ce simulacre n’eut pas forcément été réalisé dans le but explicite de blesser la jeune fille cette dernière sentit ses joues s’enflammer et elle fut ravie d’accepter l’offre de son correspondant dans un hochement de tête. Saisissant discrètement le pendentif dissimulé sous sa tunique, elle se mit à jouer avec nerveusement, la main tremblante, luttant pour garder les yeux tournés vers la sortie et non le sol. Une fois suffisamment éloignée du groupe de terminales pour ne plus entendre leur vacarme, la petite brunette commença enfin à se détendre et à sentir son visage retrouver une teinte normale. Son coeur battait cependant toujours à une allure folle et elle sentit une nouvelle vague de gêne l’envahir lorsqu’elle réalisa qu’elle n’avait plus parlé depuis deux bonnes minutes, voir plus. Déglutissant elle se tourna pour vérifier que ses camarades étaient effectivement assez loin pour ne pas les tourmenter et elle dit alors enfin.

- Clemenceau ne devrait pas être loin, il nous guidera jusqu’à la voiture. On aurait pu prendre le bus avec les autres pour rentrer mais… j’ai pensé que ce serait plus agréable de ne pas avoir à faire un détour par le lycée… Tu as fait bon voyage ?

L’intimidation qu’elle avait ressenti en le voyant arriver commençait à se dissiper et même si son désir maladif de faire bonne impression continuait à résonner dans son esprit, elle se força à penser qu’en comité ainsi réduit, elle ne risquait plus grand chose. D’autant plus qu’ils se connaissait plus que ce que son émotivité voulait bien l’admettre. Tous les courriers échangés les avaient forcément rapprochés et elle devait avouer qu’elle se sentait spontanément en confiance en sa compagnie, du moins pour le moment. Une fois les portes automatiques du bâtiment passées, elle s’arrêta pour guetter le Wimessire de son majordome, sensés les emmener là où était garée la voiture où patientait son propriétaire. Etudiant plus en détails son correspondant, elle se surprit à prononcer tout haut dans un sourire.

- Ca fait bizarre de te voir en vrai !

Phrase qu’elle regretta quasi-immédiatement alors que ses joues rosissaient de plus belle et que son regard cherchait désespérément un nouveau point proche du sol à fixer. Ses yeux furent instantanément attirés vers la valise du garçon dont elle se rapprocha, visiblement fascinée par son aspect bariolé et inattendu. Elle n’avait jamais vu de bagage pareil, et ce sûrement pas chez elle où ces objets, variant de taille et de formes, arboraient tous un marron des plus banal.

- C’est la valise la plus géniale que j’ai jamais vu ! Tu m’en avais jamais parlé, elle est vraiment à toi ?

Son enthousiasme était toujours à son paroxysme lorsque le stoïque psychiste se présenta à eux, les saluant avec respect avant de les guider tout en tirant le bagage par le biais de ses pouvoirs télékinésiques. Une fois arrivés devant une rutilante berline d’un noir lustré, un homme apparemment âgé d’une cinquantaine d’années ouvrit la porte du conducteur et s’avança pour disposer la valise dans le coffre et installer ses deux passagers.

- Je t’ai parlé d’Edouard n’est ce pas ? Et bien je te le présente en chair et en os !

La jeune fille n’eut pas besoin de préciser au majordome qui était le jeune homme qui l’accompagnait puisqu’elle lui en avait rabattu les oreilles pendant tout le trajet. Pendant beaucoup de trajets. L’homme en livret noir lui adressa un sourire chaleureux avant de se tourner vers leur invité. Si son regard n’avait pas perdu en sympathie, il s’adressa au garçon dans une déférence des plus parfaites.


- Si Monsieur à besoin de quoi que ce soit pendant son séjour, qu’il n’hésite pas à me le faire savoir. Je serai ravi de vous être utile en quelques manières.

Sur ces mots, il adressa un nouveau regard à la jeune fille avant de lui ouvrir la porte pour qu’elle monte dans le véhicule, opérant de la même manière pour son invité. Puis ils se mirent en route pour gagner le domicile de la demoiselle, non sans passer par les chemins plus charmants que ce que le périphérique d’Illumis avait à offrir. Ce trajet serait certes plus long mais la brunette savait au fond d’elle pourquoi leur chauffeur opérait ce détour. Remettant discrètement le serre-tête qui lui vrillait les tempes en place, la demoiselle se détourna de son occupation habituelle, à savoir observer le paysage défiler, pour se tourner vers le garçon tant que la ceinture de sécurité le lui autorisait. Sa frange sage venait encadrer son visage à la perfection alors qu’elle lançait dans un sourire dont on aurait pu déterminer s’il était fier ou gêné.

- La taille de la maison peut impressionner quand on arrive mais ne t’en fais pas, je te ferai faire une visite guidé ! Enfin, si tu veux évidemment… Il faudra que je te montre quelque chose d’ailleurs, je pense que ça devrait te plaire autant qu’à moi ! Au fait, tu n’as rien contre les couffarels ? Je pense qu’ils devraient nous laisser tranquille mais ils n’obéissent qu’à mère si bien qu’ils ont tendance à… prendre leurs aises si tu vois ce que je veux dire…

Elle ponctua sa phrase d’un léger rire gêné. Bientôt ils arriveraient dans la banlieue chique d’Illumis où la gigantesque villa, sobrement nommée ”l’Opulente”, était située. Si elle avait volontairement omis ce détail dans ses courriers, désespérée de ne pas en faire trop, la demoiselle se douter que d’arriver au bord des immenses grilles de fer forgées qui délimitait le domaine mettrait la puce à l’oreille de son invité. Ca et le fait qu’une fois le portail ouvert, le jardin ne permettait pas encore d’apercevoir le manoir.
Revenir en haut Aller en bas
Reiji Huntedge
I won't rest until I've inspected every suspicious-looking nook and cranny.
Reiji Huntedge


Messages : 55
Date d'inscription : 14/08/2019

Qui suis-je?
Faction:
Groupe:
Mon Equipe:

Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] Empty
MessageSujet: Re: Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge]   Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] EmptySam 5 Sep 2020 - 18:58
La révérence fort élégante d'Amélia, bien que faisant jaser ses camarades, impressionna Reiji, qui regrettait presque de ne pas savoir en faire autant. Il aimait les codes sociaux particuliers des familles riches, qui semblaient être dans un autre monde, dans lequel tout devait être le plus droit et gracieux possible. La droiture naturelle du jeune homme était donc en adéquation avec ces codes, et même s'il ne connaissait pas tout des manières des riches, il pensait pouvoir faire bonne figure.

Amélia semblait embarrassée par les dires de ses camarades, et suivit la proposition de Reiji de s'éloigner de cette agitation. Si lui avait su prendre de la distance face aux moqueries en tout genre qu'il avait toujours subi, considérant ces personnes comme inférieures et sans cervelle, il voyait que sa correspondante avait encore du mal à intégrer cela. De ce fait, il lui sourit d'un air qui se voulut rassurant, bien que limité par son manque d'habitude à montrer de la compassion.
Elle brisa alors le silence pour lui expliquer où ils allaient, évoquant le nom de ce qui devait être son chauffeur, qui leur permettraient de faire bande à part. Reiji eut un léger rictus.

- Prendre le bus ? Je suis bien content que nous ayons une autre option. Je me suis déjà coltiné ces crétins dans l'avion, autant ne pas les subir plus longtemps. Je pense que ça répond à ta question, d'ailleurs... Même si j'apprécie les sensations de décollage et d'atterrissage, supporter une classe pendant plusieurs heures était bien trop éprouvant.

Ils avancèrent alors, rejoignant un Wimessire fort élégant également. Reiji, qui s'attendait à voir un adulte, s'étonna qu'il s'agisse d'un pokémon, mais se dit que ce devait être plus pratique. Il le suivirent un moment, et le jeune homme s'aperçut bien vite que sa camarade le fixait. Il en ricana intérieurement : d'habitude, c'était lui qui avait tendance à fixer les autres, ce qui généralement les embarrassait. Nullement gêné de son côté, il l'observa également : fidèle à ses photos, elle arborait une élégance propre à sa classe sociale, la démarche calculée et se tenant droite. En revanche, son expression était plutôt timide et un peu gênée, ce qui était sûrement dû au passage de la relation épistolaire à physique. Impression qu'elle exprima. Reiji lui répondit d'un ton amical :

- Oui, ça fait bizarre, mais je préfère comme ça. Même si j'adore écrire, je préfère parler.

Amélia semblait embarrassée de lui avoir fait part de son impression et dévia aussitôt le sujet. Ah, cette valise. En effet, elle avait une histoire, qu'il n'avait pas contée par écrit, car elle était toute récente. Il raconta alors, avec une certaine fierté, ce qui s'était passé :

- Ah, je me doutais que tu poserais la question à un moment. Vois-tu, ce matin, mon père devait aller au travail très tôt, alors il m'a déposé à l'aéroport très en avance. Notre vol étant le premier de la matinée, il n'y avait personne d'autre que les employés. J'ai entendu du bruit du côté des locaux, alors je me suis approché. Et il y avait cette hôtesse de l'air, enfermée derrière une grille, avec pour seule compagnie un empilement de valises identiques à celle-ci. Elle semblait toute perdue. Quelqu'un l'avait enfermée là-dedans, et apparemment, cette personne était la seule à avoir la clé. Cependant, elle n'avait pas pu voir de qui il s'agissait. Elle était nouvelle, et avait elle-même créé le design de ces valises, ce qui lui avait valu des moqueries de la part de tous les employés, sauf le patron qui avait fait imprimer le motif sitôt qu'il l'avait vu. Bref, il fallait trouver le coupable, et lui soutirer la clé. Alors, j'ai mené ma petite enquête. À l'aide d'un appareil de capture basique que m'avait prêté mon père, j'ai demandé de l'aide à un Psystigri qui traînait dans l'ombre, pour qu'il me rapporte le registre des employés qui étaient passés ce matin. J'ai ainsi pu récupérer le nom de la fautive, car elle seule avait pu être à cet endroit à ce moment-là en compagnie de la nouvelle. J'ai ensuite observé discrètement les noms sur les badges de ceux qui étaient affairés, et j'ai identifié la coupable, une grande blonde avec un rire très bruyant. Mon partenaire pokémon du jour m'a alors aidé à piquer discrètement la clé avec ses pouvoirs psychiques, et j'ai alors pu délivrer cette pauvre hôtesse, lui révélant le nom de celle qui l'avait enfermée. Me remerciant platement, elle m'a alors offert l'une de ces valises qui ne plaisaient à personne et m'a laissé sa carte, allant voir le patron tandis que je remettais discrètement les clés à la ceinture de la pimbêche blonde. Ceci fait, je suis tranquillement retourné dans le hall, relâchant le Psystigri. Cette valise étant plus grande et plus résistante que l'ancienne, j'ai alors entrepris de transvaser mes affaires depuis l'ancienne, qui commençait à être vieille, en attendant mon vol.

Le récit semblerait peut-être invraisemblable, mais était cependant véridique. Reiji se demandait si son interlocutrice le croirait ou non. Il avait confiance en ses talents de conteur, car il savait manier les mots et le ton de manière à rendre cela le plus intéressant possible.

Ils arrivèrent finalement à la voiture, qui avait dû coûter une certaine quantité d'argent au vu de son lustre et de sa taille. Le majordome d'Amélia ouvrit la porte, et Reiji s'inclina en guise de salut pendant qu'il se présentait. Il le remercia ensuite de se soucier de son bien-être dans la demeure qu'il allait habiter pendant quelque temps.

Le jeune homme regarda le paysage défiler, fort sympathique à admirer. Il ne quitta pas la fenêtre des yeux, intérieurement émerveillé mais ne le montrant pas, écoutant dans le même temps les explications de sa camarade. Une grande maison ? Bien sûr, il s'en doutait. Il avait hâte de la découvrir. Il était curieux de savoir ce que la jeune fille avait à lui montrer, d'ailleurs.

- Je n'ai rien contre les couafarels, bien que je n'en aie jamais vu. Mais naturellement, aucun pokémon ne me dérange, ne t'en fais pas.

Enfin, ils arrivèrent à ladite demeure, dont les grilles et les haies étaient immenses et impeccables. Le portail s'ouvrit, laissant à Reiji le loisir de découvrir les jardins impeccablement entretenus. Tout avait l'air d'être pensé au millimètre près, malgré l'immensité de l'étendue. D'ailleurs, le jeune homme ne parvenait même pas à apercevoir le manoir, sûrement dissimulé par quelque sculpture végétale ou quelque colline. Même s'il s'y attendait, il était quelque peu désorienté, et suivit avec application le majordome, ayant presque peur de se perdre. Malgré tout, il avait hâte de voir la maison, et surtout la chambre où il allait avoir l'honneur de dormir, se doutant que le luxe et le confort seraient au rendez-vous.

- Eh bien. En effet, tu n'avais pas menti. C'est réellement impressionnant. Je ne suis pas contre la visite guidée, je crains de me perdre sinon.

S'il avait pu contenir son émerveillement dans la voiture, il ne pouvait s'empêcher d'avoir les yeux brillants et un léger sourire en découvrant les nouvelles merveilles qui apparaissaient chaque fois qu'il faisait un pas.
Revenir en haut Aller en bas
Amélia de Saint-Gil
La Baronne
Amélia de Saint-Gil


Messages : 206
Date d'inscription : 02/04/2016

Qui suis-je?
Faction:
Groupe:
Mon Equipe:

Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] Empty
MessageSujet: Re: Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge]   Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] EmptySam 3 Oct 2020 - 12:20

Les yeux pétillants d’admiration, la jeune fille écouta dans un silence quasi-religieux le récit de son correspondant, ne doutant pas une seconde de sa sincérité. Non pas que la brunette était particulièrement naïve, au contraire, elle savait juste instinctivement quand elle devait ou ne devait pas douter et ici, elle n’avait aucune raison de remettre en question les dires du jeune homme. Et puis il fallait admettre que s’il avait du inventer ça lui même, il était doté d’un talent de conteur indéniable aussi dans les deux cas, l’histoire était plaisante à entendre. Les yeux perdus dans l’immensité du paysage lors de leur trajet en voiture, elle se perdit à imaginer ce qu’elle aurait pu faire dans une situation similaire, encore que, aurait elle eut seulement la chance de se trouver au sein d’une pareille aventure ? Elle était malheureusement de celles qui rêvent sans jamais avoir l’occasion de donner vie à leurs péripéties oniriques. Elle ne pouvait pas vraiment avouer qu’elle s’ennuyait pour autant, bien au contraire elle avait rarement le temps pour ça mais au fond d’elle, elle savait que la moindre occasion de casser la monotone routine qui cadençait ses jours était une chance inespérée. Et accueillir son correspondant lui semblait être une opportunité de ce calibre.

Une bouffée de fierté vint booster son assurance alors que le jeune homme s’émerveillait visiblement de la beauté des jardins et de la demeure. La jeune fille n’avait pas pour habitude d’inviter du monde chez et son impatience à faire visiter les lieux était au beau fixe, surtout maintenant qu’elle savait que son correspondant semblait vraiment apprécier l’Opulente et ce, pas uniquement par vaine politesse. Plaçant sa main devant sa bouche afin de discrètement étouffer le petit rire qui allait lui échapper, elle confia au garçon.


- Même en vivant ici il m’arrive encore de me perdre dans les jardins. Quand aux pièces de la maisons, il y en a beaucoup mais peu sont vraiment intéressantes. Elle jeta un coup d’œil anxieux par dessus son épaule. Ne dit pas que j’ai dit ça surtout...

Pendant qu’ils échangeaient, le majordome et son Pokémon avaient déchargé la valise du coffre. Alors qu’Edouard partait ranger la voiture, le wimessire s’engageait sans un mot par la grande porte, laissant le temps à la jeune fille et son invité de faire de même sans les presser. La brunette remit une nouvelle fois son serre-tête en place et fit signe à son correspondant de la suivre. Dans un grand signe de bras elle désigna le gigantesque hall carré qui servait aussi bien d’entrée que de centre névralgique à la demeure. Un grand escalier de marbre et de bois serpentait le long d’un mur, offrant un accès à l’étage depuis lequel il était possible de partir vers les chambres ou bureaux via les couloirs ou de contempler le rez-de-chaussée par les balcons qui courrait sur tout le périmètre de la pièce. Le plafond culminait quant à lui à plusieurs mètres de haut.

- Par ce couloir c’est la bibliothèque et le boudoir des hommes un peu plus loin. De l’autre côté la salle à manger, un salon et le boudoir des femmes, par ici la salle de réception et enfin par là le salon de musi...
- Amélia ? Tu parles encore toute seule ?

La jeune fille sentit un frisson glacé de glisser le long de son échine et la raidir. Elle n’avait pas vu les deux couafarels couchés à l’entrée de la bibliothèque qui la jugeaient lascivement d’un air dédaigneux. Celle de gauche à la coupe demoiselle devait être Princesse et celle à la coupe diamant Buttercup. Prise de panique, elle détourna les yeux de son invité et plongea sa main vers son pendentif le temps de réfléchir. Elle savait que les présentations devraient se faire tot ou tard mais qu’adviendrait t’il si Reiji n’était pas considéré à la hauteur ? Si elle même ne se montrait pas à la hauteur ? Passant sous silence le fait gênant qu’il lui arrivait effectivement de parler seule ou à son Pokémon ce qui était moins honteux au moins.

- Amélia je te parles, tu pourrais répondre. Viens au moins par ici.

Prenant une grande inspiration, la demoiselle offrit un sourire crispé à son invité, avala sa salive et lui fit signe une fois de plus de lui emboîter le pas. A peine quelque mètre les séparaient des canapés de velours de la bibliothèque mais aux yeux de la brunette, le parcours dura une éternité pendant laquelle une seule phrase résonnait sans sa tête « soit à la hauteur. ». Une élégante brune ailes-de-corbeaux était savamment allongée sur une méridienne empire, sa position semblant étudiée pour imiter avec soin une position décontractée tout en conservant une dignité quasi régale. Une longue tunique aux couleurs bariolés recouvrait les maigres formes de la femme étendue, rappelant une toge ultra-sophistiquée et arborant un style ouvertement ostentatoire. Son visage dur mais soigné à la perfection laissait deviner que si l’on décomptait le temps qu’elle mettait à s’admirer dans une glace, il n’en restait plus beaucoup pour qui que ce soit d’autre. À côté d’elle reposait une tasse d’un thé fumant aux arômes épicées et toute son attention semblait accaparée par le livre qu’elle tenait de sa main droite. D’autres caniches de coupes aussi diverses que fantasques se reposaient non loin de leur propriétaire.

- Bonjour mère. Lança la jeune femme d’une petite voix qui rayonnait cependant d’un sourire sincère.
- Tiens toi droite quand tu parles Amelia. Et combien de fois t’ai-je repeté de cesser de triturer ce collier ? Répondit la femme sans lever les yeux de son livre, la bienveillance que lui conférait sa manière de fredonner ses fins de phrases sonnant creuse et feinte derrière son ton faussement las.
- Je hum... heu... la jeune fille sentait le rouge lui monter aux joues alors que son enthousiasme baissait à vue d’œil.
- Je t’ai déjà dit de ne pas bafouiller ça te donne l’air idiote. Prend exemple sur moi et pense... elle changea d’expression en levant les yeux, découvrant que sa fille n’était pas seule. Mais quelle sotte, pourquoi ne m’a tu pas dit que tu étais accompagnée ? Vous êtes ?

Voyant que derrière la façade souriante de sa mère se dissimulait une appréhension et une méfiance qu’elle ne connaissait que trop bien, la jeune fille pris les devant et répondit avant le garçon, lui adressant un coup d’œil contrit, espérant lui expliquer plus tard.

- Je vous ai parlé de lui mère, mon correspondant... Reiji Huntedge. Voyant que son expression ne variait pas elle eut un éclair de génie et rajouta. Reiji Huntedge de Maïlys.

Prenant ce détail géographique pour un titre quelconque, la mère de la jeune fille s’illumina et s’esclaffa d’un éclat de rire forcé dont elle détenait le secret.

- Évidemment ! Évidemment ! Où avais je la tête ! Vous a t’on déjà montré votre chambre ?

De son côté la jeune fille espérait qu’il saisisse cette perche pour prétexter une bonne raison de quitter la compagnie de sa mère. Au moins cette entrevue n’étais pas un fiasco total, sa mère semblait ravie du quiproquo dans lequel elle avait l’air de se complaire. Forte de cette idée, elle se laissa aller à penser qu’elle irait jusqu’à être fière d’elle si elle prouvait être une hôtesse digne de ce nom. Suivant une petite révérence, elle annonça à la maîtresse des lieux qu’ils prenaient congé mais alors qu’ils retournaient dans le grand hall, la femme de nouveau plongée dans son livre lança sur le ton de la conversation.

- N’aurais-tu pas prix du poids ma chérie ? Elle releva les yeux pour observer sa fille qui avait saisi ses côtes, les bras croisés, une expression de honte largement affichée sur son visage, elle lui adressa alors un sourire dégoulinant de miel. Tu sais bien que je dis ça parce que je t’aime.
- Oui mère... répondit elle d’une petite voix au bout de quelques instants.

Les yeux de nouveau fixés sur le bout de ses chaussures, elle partit à l’allure la plus vive à laquelle elle pouvait se permettre d’aller lorsqu’elle se savait regardée pour s’engouffrer par la porte de sortie la plus proche et partir dans le jardin, les bras toujours croisés autour de la taille. Ce ne fut qu’au bout de deux virages entre les massifs qu’elle releva la tête, les yeux comme des soucoupes.

- Reiji !

Elle était parti tellement vite qu’elle n’avait pas pris garde de savoir s’il la suivait ou non. Oubliant ses principes, elle retourna à l’entrée au pas de course, arriva essoufflée, espérant qu’il ne lui en voudrait pas de cet épisode gênant. Lorsqu’elle le retrouva, elle trouva à ses pieds un certain osselait qui lui tournait autour, l’air suspicieux, un fedora trop grand lui camouflant le haut des yeux de manière comique. [/b][/b]
Revenir en haut Aller en bas
Reiji Huntedge
I won't rest until I've inspected every suspicious-looking nook and cranny.
Reiji Huntedge


Messages : 55
Date d'inscription : 14/08/2019

Qui suis-je?
Faction:
Groupe:
Mon Equipe:

Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] Empty
MessageSujet: Re: Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge]   Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] EmptyMar 27 Oct 2020 - 20:33
Reiji était émerveillé par la richesse des lieux, admirant tous les artifices sur lesquels ses yeux pouvaient se poser, lui qui n'avait pu qu'imaginer ce genre d'endroit au travers de ses lectures et de sa quête de savoir. Tout était au-delà de ses espérances, et il appréciait pouvoir faire l'expérience d'un tel endroit au moins une fois dans sa vie, lui qui n'avait connu que sa maison, d'une taille tout à fait acceptable mais à des années-lumières de cette monstruosité architecturale.
Cependant, il se sentit rapidement perdu dans la demeure gigantesque, où le nombre de repères à assimiler à la minute était bien trop élevé pour un cerveau humain, quand bien même Reiji avait tendance à percuter plus vite que la moyenne. En y revenant trois ou quatre fois, il saurait sans doute se repérer seul dans ce dédale de pièces, mais là, il avait définitivement besoin d'un guide.

Une voix particulière se fit entendre, et Reiji supposa sans mal qu'il s'agissait de la mère d'Amélia, donc ne s'en alarma pas plus que ça au premier abord. Cependant, il perçut le trouble de sa correspondante, et se demanda pourquoi la voix de sa mère suscitait une telle réaction, lui qui avait un lien très fort avec son père. Y avait-il un quelconque souci familial ?
En entendant le a pointe d'agacement à peine dissimulée, perceptible dans le second appel, il commença à sentir que quelque chose n'allait pas. De plus, Amélia semblait de plus en plus crispée. Le jeune homme ne dit rien, la suivant respectueusement, afin de ne pas risquer d'accroître son trouble.

La femme était à l'image de sa demeure, opulente. Reiji ne s'attendait pas à autre chose, mais s'amusait intérieurement de sa posture trop digne. Lorsqu'elle parla, il ne se fit pas d'illusion sur l'apparente bienveillance de ses dires. Elle critiquait, non pas pour le bien de sa fille, mais parce qu'elle voulait que sa fille se comporte d'une manière importante pour elle, sa mère.
Cette dernière leva ensuite les yeux de son livre et aperçut Reiji. Son ton était méfiant, mais le jeune homme avait confiance en ses talents pour lui donner bonne impression. Mais avant qu'il n'ait pu commencer à parler, sa correspondante le présenta comme Reiji Huntedge de Maïlys. Il percuta immédiatement le malentendu causé par cette précision géographique, et choisit de jouer le jeu. Il fallait avoir des manières spécifiques à la haute société, et doser son langage soutenu pour qu'il soit reconnu comme l'un des leurs sans pour autant en faire trop. Cela demandait un certain effort, aussi chercha-t-il le moyen de ne pas faire durer la conversation. De plus, il ressentait toujours le malaise d'Amélia, et espérait la sauver de ce moment gênant.
Pour accompagner sa tirade, il s'inclina respectueusement.

- Je vous prie de m'excuser de ne pas m'être présenté plus tôt. Mes hommages, Madame la baronne de Saint-Gil. Vos subordonnés ont su faire preuve d'un professionnalisme tout à fait adapté, cependant je n'ai pas encore vu la pièce dans laquelle j'aurai l'honneur d'être logé. Je me vois donc obligé de vous fausser compagnie afin de me délecter davantage des merveilles architecturales de ce lieu.

Il se demanda après coup si cette dernière phrase n'était pas de trop, s'il ne s'était pas un peu trop laissé prendre au jeu. Quoi qu'il en était, il était temps de repartir.
La baronne ne l'entendit pas de cette oreille et se permit une remarque pour le moins vexante, surtout pour une jeune femme. Reiji se demanda quel était son but, souhaitait-elle spécifiquement lui faire ressentir de la honte en sa présence ? Montrer qu'elle voulait tout contrôler ? Faire de l'ombre à sa fille en signifiant que la femme de la maison, c'était elle et uniquement elle ? Dans tout les cas, il n'appréciait pas du tout cette façon de faire, et ressentit une certaine colère envers cette mère qui n'agissait pas comme telle.

Amélia avait d'ailleurs été si troublée qu'elle avait pris soin de mettre de la distance entre elle et sa mère le plus rapidement possible, sortant dans les jardins en laissant Reiji sans instructions. Ce dernier ne lui en tint pas rigueur, se doutant bien qu'elle s'en rendrait compte et rebrousserait chemin, restant dans le grand hall pour lui laisser de l'espace. Nul doute qu'elle avait besoin de s'aérer seule un petit moment.

L'attention de Reiji fut alors attirée par une petite silhouette mouvante, une silhouette de pokémon. Un Osselait avança vers lui, un Osselait avec un drôle de chapeau. Il le reconnut rapidement : il s'agissait de Charles, le premier pokémon d'Amélia, avec qui elle avait formé un lien fort ainsi que beaucoup de complicité.
Sachant y faire avec les pokémon, il s'agenouilla pour se mettre à sa hauteur, après avoir pris soin de vérifier que la maîtresse de maison n'était pas à portée d'oeil. Après avoir signifié qu'il n'avait aucune mauvaise intention, il l'observa de plus près afin d'analyser son expression. Son masque d'os ne laissait entrevoir que ses yeux, eux-mêmes dissimulés par le chapeau. Cependant, ses mouvements empressés traduisaient une certaine curiosité.
Il adressa un regard amusé au pokémon, le trouvant attendrissant. Il ne savait pas s'il devait lui-même se présenter, ou s'il était préférable d'attendre Amélia, lorsqu'elle revint, un peu essoufflée. Ne lui laissant pas le temps de s'excuser, il l'interpella, tout en se redressant :

- Ah, tu tombes bien. J'imagine qu'il s'agit de ce fameux Osselait dont tu parlais dans tes lettres. Tu nous présentes ?
Revenir en haut Aller en bas
Amélia de Saint-Gil
La Baronne
Amélia de Saint-Gil


Messages : 206
Date d'inscription : 02/04/2016

Qui suis-je?
Faction:
Groupe:
Mon Equipe:

Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] Empty
MessageSujet: Re: Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge]   Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] EmptyLun 8 Fév 2021 - 20:54

Le tracas de la jeune fille s’amenuisèrent à la vue de son pokémon et finirent par s’évaporer à la question de son correspondant. Avait-il volontairement tourné sa question de la sorte, de manière à rayer l’interaction difficile à laquelle il venait d’être témoin ? Elle n’avait aucun doute là dessus et elle le savait suffisamment délicat pour le pas le crier haut et fort. Le remerciant d’un regard apaisé accompagné d’un petit sourire, elle saisit la perche qui lui était tendue et réduit encore la distance qui la séparait du duo improbable. Un petit rictus malin sur les lèvres, elle croisa ses mains dans son dos en se rapprochant du pokémon qui lui même avait feint de ne pas la remarquer. Ou peut-être que le couvre-chef masquait vraiment son champ de vision périphérique.

- Un osselait ? Quel osselait ? Moi je vois seulement un petit curieux voleur de chapeau. Elle souleva délicatement le rebord du fédora et baissa sa voix pour lui confier. Je ne sais pas où tu l’as trouvé celui là mais c’est un modèle pour femme et il est bien trop grand pour toi.

Le petit pokémon ôta le chapeau de sa tête pour l’observer, le regard teinté d’une perplexité non dissimulée. Quelques secondes et une sorte de ”meh”plus tard, il l’enfonça capricieusement sur le crâne qui lui cachait le visage, désaxant quelque peu ce dernier au passage. La jeune fille haussa les épaules dans un discret bourdonnement de rire avant d’expliquer à son correspondant.  

- Je t’ai parlé de Charles dans mes courriers, et bien le voici. En chair… Elle accompagna son début de phrase par quelques pincettes amicales sur le flanc de l’ossatueur, le faisant sursauter et rire. Et en os ! Elle tapota cette fois de la phalange de son majeur sur le museau osseux du pokémon au regard de nouveau masqué par le Fedora.

La prunelle rieuse et l’esprit léger, la brunette sentit un sentiment de soulagement la réchauffer. La reconnaissance qu’elle ressentait se trouvait adressée tant à son Pokémon qui avait le chic pour la tirer de ses moments de morosité passagère qu’envers le garçon qui avait su agir en conséquences avec tact et délicatesse. Elle anticipé la plupart des scénarios de cette rencontre mais pour le moment, ces premières heures dépassaient ses espérances. Sentant une légère  tapote sur son pied, elle mit une large seconde pour identifier le tibia portatif de Charles et une autre pour réaliser qu’elle s’était une fois encore perdue dans un vide contemplatif et qu’il était temps de revenir sur terre. Une troisième seconde lui fut nécessaire pour sentir le sourire qu’elle affichait et pour remarquer la direction dans laquelle elle regardait. Toussotant dans sa main pour dissimuler la gêne et le rose qui lui montait aux joues elle saisit la première opportunité qu’elle trouva pour changer de sujet.


- Ahem… Je te… Montre ta chambre ? Elle avança avant de se stopper net. Oh ! Et c’est ça ! Le jardin, je voulais te montrer dans le jardin le… un éclair de malice traversa son regard. Chaque chose en son temps, gardons l’effet de surprise mais je pense que ça devrait te plaire. A l’heure qu’il est je pense que tes bagages sont déjà en haut, si tu as des choses à récupérer ? Enfin bref, allons y. Charles, tu devrais enlever ce chapeau avant de rentrer dans un mur.

Relevant maladroitement le bord de son couvre-chef, l’osselait émit une série de petits grognements mécontents à la mode caliméro avant de s’exécuter, l’accessoire trainant dernière lui. Sur le chemin pour aller à la chambre, la jeune fille pris son rôle d’hôtesse très au sérieux et se lança dans des explications sur divers aspects du manoir qu’ils soient architecturaux ou décoratifs. D’une part discuter ainsi sur l’histoire des peintures et tapisseries l’aidaient à éviter de se concentrer uniquement sur ce qu’elle devait éviter de faire ou non pour ne pas faire mauvaise impression et d’autre part, partager ces petites histoires avec quelqu’un lui était agréable. Elle avait pris l’habitude de transmettre ce types d’informations à son Osselait mais selon la longueur de l’exposé, ce dernier ne manquait pas de marquer son ennui ou son manque de concentration. Cette idée l’inquiéta d’ailleurs soudain.

- Surtout, arrête moi si tu en as assez. Je comprendrai tout à fait que tu ne sois pas passionné par l’histoire des peintures baroques dont raffole Père. Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et enchaina. Ta chambre est ici !

Elle ouvrit la porte sur une chambre aux murs tapissés d’un tissus vert anglais orné d’un léger motif aux arabesques complexes. Une épaisse moquette venait couvrir le sol et arborait des couleurs chaudes qui s’accordaient parfaitement avec le style des murs et de la décoration. Une grande cheminée décorative faisait face à un lit à baldaquin et se trouvait encadrée d’un fauteuil aux allures des plus moelleuses. L’espace chambre était délimité par des draperies qui s’ouvraient vers un second espace, sans doute alloué quant à lui à l’habillage, la lecture et la réflexion. Dans chacune des pièces, une large fenêtre Kalossienne faisait entrer la lumière extérieure, renforçant l’atmosphère chaleureuse de l’endroit. Seul détail dénotant dans cet univers d’harmonie, la valise flashy du garçon placée sagement à coté de son lit.



- J’espère que ça te plaira. J’ai tenu à ce que l’on te prépare cette chambre, ce n’est pas la plus grande de la maison mais elle présente un certain avantage.

Fermant la porte derrière son pokémon, la demoiselle s’avança vers la cheminée heureusement impeccable et épargnée de la moindre trace cendrée. Appuyant sur une pierre en plein centre de l’âtre, elle débloqua un mécanisme dans un cliquetis à peine audible et fit pivoter le panneau de pierre aussi facilement que s’il était fait de papier. Faisant signe à son correspondant de la suivre, ils débouchèrent dans l’âtre d’une cheminée tout à fait identique à celle par laquelle ils venaient de passer. La chambre elle aussi paraissait similaire en taille et agencement mais différait en style, décoration et coloris. Des boiseries et des teintes chaudes venait enrober toute personne pénétrant dans la pièce et intimait une certaine idée de confort. Quelques affaires trainaient ci et là, des livres en grande majorité dont dépassaient toutes sortes de marques-pages ou divers feuillets griffonnés dans tous les sens. Sur le bureau, de nombreuses pages rédigées étaient étalés sur la surface de travail et des post-its tapissaient le mur de boiseries contre lequel il était appuyé.



- Bien que dans le principe la bienséance voudrait que je ne puisse pas inviter d’homme dans ma chambre, tadaa ! Voilà l’avantage dont je parlais. Personne ne se souviens que ce passage existe, il date d'il y a plusieurs siècles. Prise d’un doute elle se tourna vers le garçon. C’est un avantage n’est ce pas ?
Revenir en haut Aller en bas
Reiji Huntedge
I won't rest until I've inspected every suspicious-looking nook and cranny.
Reiji Huntedge


Messages : 55
Date d'inscription : 14/08/2019

Qui suis-je?
Faction:
Groupe:
Mon Equipe:

Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] Empty
MessageSujet: Re: Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge]   Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] EmptyJeu 18 Fév 2021 - 18:08
Lorsqu'Amélia s'approcha de l'Osselait, Reiji remarqua un changement dans son attitude. Sa gêne avait laissé place à une certaine malice, à de la complicité. De toute évidence, elle était proche de son pokémon, et s'amusait à le taquiner en toute circonstance. Le garçon sourit, attendri. Le lien qui l'unissait à son Scalpion était lui aussi très fort, mais très différent.
Il se souvint alors, lorsqu'elle évoqua le nom du pokémon, qu'elle avait effectivement maintes fois raconté certains de leurs déboires.

- Ah ! Évidemment, suis-je bête. Charles, bien sûr. J'avais juste oublié qu'il s'agissait d'un Osselait. C'est donc lui.

Il sourit également à la boutade de la jeune fille, qui semblait se détendre peu à peu. Elle avait sûrement besoin de relâcher la pression due à la conversation avec son odieuse génitrice. En y repensant, Reiji se dit qu'il avait tout de même de la chance d'avoir un père aussi bienveillant. Un luxe que sa correspondante n'avait pas, malgré le prestige de sa demeure...
Il haussa un sourcil lorsqu'il se rendit compte qu'elle le fixait, les yeux dans le vague. Il avait remarqué qu'elle avait tendance à être distraite et à s'égarer dans ses pensées, mais ne pouvait s'empêcher de se demander à quoi elle pouvait précisément penser. Surtout quand son regard était dirigé vers lui en particulier. C'en était presque embarrassant.
Heureusement, l'Osselait lui fit reprendre ses esprits, et elle repartit dans l'enthousiasme qu'elle arborait avant de se faire héler par sa mère, lorsqu'elle avait commencé à lui montrer la maison.

Elle entreprit donc de lui montrer d'autres coins et recoins, jouant le rôle d'une véritable guide calée en architecture, peinture et autres décorations. Reiji était impressionné, d'une part par les merveilles qui défilaient devant ses yeux et dont certaines auraient largement mérité d'être placées dans un musée, mais surtout par les connaissances très poussées de la jeune fille. Et de toute évidence, cela la passionnait.
Reiji écoutait, silencieux, patient, absorbé, attentif. Il ne l'interrompit pas une seule seconde, car quand bien même il avait quelques questions en tête, elle y répondait sans qu'il ait besoin de les formuler.
De ce fait, il ne comprit pas son inquiétude quant à son intérêt. Ce n'était pas son genre de faire semblant d'écouter par politesse, tout de même. C'était Charles qui manifestait des signes d'ennui, pas lui.
Toutefois, il ne se vexa pas, et la suivit afin de découvrir l'endroit où il allait passer ses nuits.

À l'image du reste de la demeure, la chambre était fascinante en tous points. La décoration, l'agencement, les couleurs... L'espace. Cette pièce à elle seule devait faire la taille du salon de chez lui. Il pensa brièvement au fait qu'Amélia se sentirait probablement à l'étroit lorsque viendrait son tour de venir, mais chassa rapidement cette pensée. Ils verraient bien au moment venu, et elle savait bien à quoi s'attendre de toute façon.
Le lit semblait d'un confort infini. Prenant soudain conscience de sa fatigue, Reiji eut soudain envie de tester le moelleux de ce matelas assez grand pour contenir trois personnes. Il résista à cette envie. Après tout, il aurait tout le loisir de le faire quand viendrait le soir.
S'attardant encore sur quelques détails, il ricana légèrement en remarquant que les couleurs criardes de sa valise ne s'accordaient pas du tout avec le reste. Il espérait que la matriarche ne vienne pas jeter un oeil et ainsi découvrir cette faute de goût.

La kalosienne lui fit alors découvrir la particularité de cette chambre, poussant un panneau qui révéla un passage. Reiji ne cacha pas sa surprise face à cette curiosité tout droit sortie d'un film. Il eut ainsi le loisir de découvrir la chambre voisine, d'un style décoratif différent mais tout aussi luxueuse que la première. Il remarqua alors les nombreux livres et papiers jonchés çà et là, griffonnés pour la plupart. Curieux, il allait poser la question de la nature de ces écrits, mais n'eut pas le temps de formuler sa question qu'elle revenait sur le sujet de la cheminée.
Le garçon sourit. Son âme d'enfant avait envie de hurler sa joie et son émerveillement, mais il se contint. Seuls son léger sourire et l'étincelle dans ses yeux trahissaient ses émotions.

- Un passage secret ? C'est génial ! Enfin, je veux dire, oui, c'est un avantage certain. Surtout si personne n'en connaît l'existence...

Il n'avait pu s'empêcher d'utiliser un ton légèrement mystérieux sur sa dernière phrase, comme s'il était réellement dans un dessin animé. Puis il reprit contenance, sans perdre son air malicieux, mais laissant moins paraître son engouement. Il ne se sentait pas encore de se lâcher complètement, surtout dans le cadre empli de manières et de bienséances qu'impliquait cette demeure. Alors il préféra changer de sujet.

- J'ai remarqué que tu écrivais beaucoup. Si ce n'est pas indiscret, qu'écris-tu ? À part des lettres, bien sûr.

Il se demandait si elle était du genre à écrire des histoires, telle une autrice en herbe. Elle en avait les capacités ! En revanche, il serait déçu s'il s'agissait simplement de devoirs ou d'exercices de copies imposées par sa mère.
Revenir en haut Aller en bas
Amélia de Saint-Gil
La Baronne
Amélia de Saint-Gil


Messages : 206
Date d'inscription : 02/04/2016

Qui suis-je?
Faction:
Groupe:
Mon Equipe:

Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] Empty
MessageSujet: Re: Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge]   Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] EmptySam 17 Avr 2021 - 16:14

Visiblement soulagée en voyant que le passage de la cheminée avait eut l’effet qu’elle espérait, la jeune fille poussa un petit soupir détendu. Gloussant à la remarque du jeune homme tout en sentant ses oreilles se réchauffer de nouveau, elle ajouta en regardant Charles qui fermait la marche et refermait le passage derrière lui.

- La légende veut que l’un des premiers barons était de moeurs plutôt… légers ? Comme ça ne fait pas vraiment bonne presse à l’histoire familiale, tout le monde a préféré en oublier les preuves si bien que la maison est bourrée de passages divers sans qu’on en connaisse l’existence.

L’osselait qui tenait son couvre-chef trop grand en le laissant trainer sur le sol se rapprocha du duo d’un pas exagéré et faussement nonchalant et se racla la gorge en se plaçant devant sa dresseuse. Se balançant d’avant en arrière, de la point de ses pieds à la base de ses talons, il gonfla la poitrine attendant visiblement que quelque chose soit dit ou fait. Pinçant les lèvres pour réprimer son envie de rire face à cette scène, la jeune fille rajouta le plus sérieusement possible.

- Il s’avère que j’ai personnellement découvert trois passages. Charles quant à lui en est à 8.

Dans un petit ”héhé” triomphant, le pokémon remis fièrement le chapeau sur sa tête jusque’à ce que ce dernier ne lui retombe sur les yeux, gâchant un peu la dignité et le sérieux de sa pose. Lâchant deux petites expirations amusées discrètement pour ne pas vexer son petit compagnon, la jeune fille posa les yeux sur son bureau désordonné avant d’hausser les épaules.

- Ce qu’il y a sur le bureau c’est majoritairement des petites recherches et des devoirs. Tu arrives en pleine préparation d’exposé, d’où le bazar. Dans les livres ça dépend, mais c’est surtout des choses que je fais quand je suis coincée ici. Des fois je griffonne des images pour certains romans, elle posa une main sur une certaine pile de livres, près de son lit soit sinon… elle eut un rire gêné en pointant une autre pile, plus fournie que la première. Tu vas trouver ça bizarre. Prenant une seconde de réflexion avant de conclure qu’au point où elle en était elle ne risquait plus grand chose elle termina. Je choisis des pages au hasard et je les réécris en utilisant uniquement des anagrammes.

Se raclant la gorge elle s’éloigna des piles de livres, le regard au sol. En y repensant a posteriori, elle aurait pu dire autre chose et éviter la gêne. C’était un passe-temps qui dépassait plus que largement le stade du bizarre et de l’excentrique elle le savait et le gardait pour elle la plupart du temps mais à coté de ça, elle espérait que le garçon y décrypte plus volontiers la gymnastique mentale et mémorielle que ça nécessitait que le coté ennuyeux et étrange. La brunette fut tirée de sa réflexion lorsque quelqu’un toqua délicatement à la porte de la chambre, un vent de panique s’emparant de ses traits jusqu’alors calmes. Livide l’espace d’un instant alors qu’elle levait les yeux vers son correspondant, se demandant visiblement si elle avait le temps de le propulser dans le passage ou de le cacher dans un placard avant que la porte ne s’ouvre, elle se détendit de manière aussi soudaine lorsqu’une voix télépathique annonça.

- *C’est moi mademoiselle Amélia, je peux entrer ?*

Retrouvant ses esprits et espérant ne pas avoir paru ridicule une fois encore, la demoiselle invita la voix à entrer, remarquant à peine que l’osselait avait pris les devants et avait tenté de pousser leur invité vers le dressing pour gagner du temps. Souriant face à cette initiative, elle releva le chapeau qui bloquait son champ de vision et il pu cesser aussi son manège en découvrant que la personne qui avait toqué n’en était pas une. Il s’agissait d’un second wiméssire, une wimessire pour être plus précis qui dégageait une aura de douceur et de tendresse rafraichissante. Rayonnante d’un large sourire, la télépathe adressa une élégante révérence aux personnes présentes et, voyant que la maitresse des lieux voulait parler, la laissa faire sans se départir de son air radieux.


- Reiji, tu as rencontré Clemenceau tout à l’heure, je te présente sa compagne et second Pokémon de Edouard, Madeleine. Madeleine, voici Reiji.

Joignant ses pattes devant sa bouche pour contenir dignement son excitation, la télépathe commença par adresser les politesses d’usage au jeune homme avant de confier à sa demoiselle seulement.

*C’est donc lui votre fameux correspondant ? Il est charmant, et je ne suis pas la seule à le penser n'est ce pas ?*

Face au manque de mots de la maitresse des lieux, la télépathe gloussa tendrement tout en s’avançant vers Charles pour récupérer le couvre-chef dans un couinement plaintif. D’un ton toujours aussi guilleret mais de nouveau audible de tous elle repris.


*Je venais vous voir concernant votre cours d’équitation mademoiselle…* Voyant la grimace que faisait la demoiselle elle continua d’un air malicieux, lui adressant même un clin d’oeil sans pour autant se départir de son ton imperturbable. *Je suis au regret de vous annoncer que les galopas refusent d’être montés aujourd’hui, il serait dangereux de les y forcer.*

Bien que l’activité lui plaise tout particulièrement parmi les nombreuses qui lui étaient imposées, elle n’avait aucune envie d’abandonner son correspondant pour assister à sa leçon particulière. Elle remercia chaleureusement la petite psychiste qui leur confia sur le ton de la confidence.

*J’ai pris la liberté d’amener des pâtisseries dans le belvédère, je me doutais que ce serait l’étape finale de votre visite*

Un nouveau clin d’oeil et une révérence plus tard, la wiméssire sortait de la chambre et la jeune fille rouvrait le passage qui menait à la pièce par laquelle ils étaient entrés. Jouant distraitement avec le pendentif argenté qu’elle portait au cou, elle expliqua au garçon.

- Madeleine s'est toujours occupée de moi, c'est la domestique la plus adorable qui soit. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’existe pas à lui demander. S’avançant vers la porte elle proposa. On y va du coup ? Je suppose que tu as deviné maintenant pourquoi je te proposais d’aller voir les jardins. Les chambres sont confortables mais je les trouves trop… impersonnelles. Il y a vraiment mieux comme endroit où rester pour discuter. Ou pour faire quoi que ce soit d’autre de manière générale, il n’y a que moi qui y vais et du coup, j’y garde des affaires plus intéressantes que celles de ma chambre.

Prenant les devants, l’osselait semblait pressé de partir vers ce fameux coin tranquille du jardin. Il y avait cependant fort à parier que c’était moins pour les raisons qu’avait exposé sa dresseuse qu’il voulait s’y rendre le plus vite possible que par rapport aux fameuses pâtisseries qui y avaient été déposées. Il fut néanmoins arrêté dans sa course alors que la jeune fille lui demandait.

- Tu peux aller me chercher des baies aux cuisines s’il te plait ? On t’attendra devant le saule-pleureur.

Secouant la tête d’un air de dire que c’était bien parce que c’était elle, il s’exécuta avec ceci dit, un peu moins d’entrain tout à coup. Pendant ce temps, la demoiselle guida son invité vers les jardins, prenant soin d’éviter de croiser de nouveau la route de sa mère ou de ses chiens.
Revenir en haut Aller en bas
Reiji Huntedge
I won't rest until I've inspected every suspicious-looking nook and cranny.
Reiji Huntedge


Messages : 55
Date d'inscription : 14/08/2019

Qui suis-je?
Faction:
Groupe:
Mon Equipe:

Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] Empty
MessageSujet: Re: Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge]   Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] EmptyVen 14 Mai 2021 - 23:49
Reiji écouta l'histoire des passages secrets avec attention. Un ancien membre de la famille avec des élans douteux ? Voilà qui était fort intrigant. En tout cas, si cela avait permis que cet immense manoir recèle autant de secrets, dont un passage qui pourrait être fort utile par la suite, cela ne pouvait être que bénéfique, à ses yeux.
Il félicita le petit Osselait au chapeau trop grand, d'un air mi-amusé, mi-impressionné. Il allait de soi qu'avec sa petite taille, le pokémon était plus à même de découvrir des recoins cachés, mais Reiji devait avouer que le nombre de passages qu'il avait trouvé était exceptionnellement élevé de par la différence avec Amélia.

Cette dernière expliqua la nature de ses écrits, qui pouvaient arborer des formes diverses. Des recherches et des devoirs, certainement pour ses exposés et ses cours. Des notes prises à partir de romans. Et... Des anagrammes ? Pour sûr, Reiji était surpris. Mille questions se bousculaient dans sa tête. Comment ? Pourquoi ? Des anagrammes de chaque mot, ou de chaque phrase, ou du texte entier ? Qu'est-ce que ça donnait ? Combien de temps y passait-elle ?
Il mit de l'ordre dans ces interrogations et sélectionna celles qu'il jugeait les plus pertinentes, les posant avec une curiosité non feinte :

- Des anagrammes ? Mais... Quels éléments prends-tu exactement pour ça ? Les mots ? Les phrases ? Les changes-tu tous ainsi ? Et à la fin... Ça garde un sens ou ça n'a ni queue ni tête ? Je serais curieux de voir ça. Et... Non, ce n'est pas bizarre. Enfin, si, mais pas dans un sens péjoratif. Je dirais plutôt que c'est du génie.

En effet, il ne la jugeait pas négativement sur ce passe-temps, bien au contraire. Lui qui était aussi plongé dans les livres sur son temps libre trouvait fascinant que sa correspondante s'impose de tels défis d'écriture. Cela lui donnait des idées, à la fois pour s'imposer à lui-même quelques défis de style variés, mais également pour en proposer à Amélia lorsqu'ils recommenceraient à s'échanger des lettres.

Avant qu'il n'ait pu suggérer quoi que ce soit, quelqu'un s'annonça à la porte. De par la situation et la réaction de sa correspondante, il comprit qu'il n'était pas censé être découvert par un quelconque membre du manoir, et chercha des yeux un endroit où se cacher. Alors qu'il avait analysé rapidement que sa meilleure option était le dressing, il sentit une force le pousser dans cette direction. Mais avant qu'il ait eu l'occasion d'y sauter - ce qui l'aurait placé dans une situation pour le moins ridicule, Amélia avait ouvert, et Reiji se détendit en découvrant que la nature du nouvel arrivant n'était pas humaine.
Il rendit sa révérence à la Wimessir, tandis qu'il écoutait les présentations.

- Enchanté, Madeleine. Je vois que les pokémon de cette maison savent faire preuve d'une déférence tout à fait appréciable.

S'en suivit une conversation télépathique privée dont Reiji était curieux de la nature mais qu'il ne chercha pas à creuser davantage. Après tout, c'était entre elles.
La Wimessir annonça que le cours d'équitation ne pourrait pas se faire aujourd'hui. À la réaction d'abord embêtée puis soulagée de la jeune fille, il aurait pu penser qu'elle n'aimait pas cette activité ; pourtant, il semblait se souvenir qu'elle appréciait cela car elle l'avait évoqué dans l'une de ses lettres. Aussi se demanda-t-il les raisons d'une telle réaction.
Il eut un début d'idée lorsque la télépathe confia avoir apporté des douceurs au belvédère. Amélia avait, vraisemblablement, d'autres projets pour cette journée, impliquant une visite en ce lieu qui semblait fort sympathique.

Et effectivement, elle l'invitait à la suivre en dehors des chambres, qu'elle trouvait trop impersonnelles. Reiji comprenait bien les raisons qui la poussaient à penser cela, notamment au niveau de la décoration qui ne comportait aucune touche personnelle, mais avait du mal à envisager que la chambre ne soit pas son lieu de vie principal. Pour lui, sa chambre était son sanctuaire, le lieu où il passait le plus clair de son temps, où tout ce qui lui était précieux était stocké. Cela dit, sa maison était modeste, et il ne savait pas ce que c'était que de disposer d'un belvédère. Et si cela était encore mieux que ces superbes chambres, il ne demandait qu'à voir.

Ainsi, ils repartirent vers l'extérieur, plus particulièrement vers ce petit coin dont les mérites avaient été vantés. Il fallait pour cela retraverser les jardins, qu'il n'avait pu qu'apercevoir jusque-là. Il aurait ainsi l'occasion de les découvrir plus en détail.
Alors qu'ils avançaient, Amélia congédia son Osselait en lui demandant d'aller chercher des baies. À force, Reiji comprit alors qu'un certain nombre de manœuvres de la jeune fille avaient pour but qu'ils passent le plus de temps, et dans les meilleures conditions possibles, ensemble. Seuls. Tous les deux. Ça ne pouvait pas être pour une autre raison, sinon, pourquoi aurait-elle demandé à Charles d'aller chercher des baies alors même que des pâtisseries étaient déjà à disposition ?

Restait à comprendre les intentions de cette démarche. La solution la plus évidente était également la plus embarrassante, mais c'était la plus logique.
Il lui plaisait.
Embrassant cette idée, ses joues se mirent à rosir, et il n'osa pas croiser le regard de sa correspondante. Il devait admettre qu'elle ne le laissait pas indifférent, mais... Il n'avait jamais eu l'occasion d'expérimenter ce genre de ressenti, alors il n'était pas sûr de la nature de celui-ci. S'agissait-il d'une simple attirance physique ou de quelque chose de plus poussé ? Il l'ignorait.
De plus, il ne pouvait pas affirmer avec une certitude absolue que son hypothèse se vérifiait. Pour cela, il suffisait de lui demander, mais Reiji n'avait pas l'habitude de communiquer sur ces choses-là, pour ne pas dire qu'il ne l'avait jamais fait. Et dans le cas où il se tromperait, cela serait terriblement embarrassant.

Pour ne pas laisser un blanc gênant toutefois, il réfléchit rapidement à quelque chose à dire. Ses yeux se posèrent alors sur les haies impeccablement bien taillées, les fleurs aux couleurs harmonieusement choisies, et les fontaines dont l'eau s'écoulait de manière parfaitement symétrique. Il lâcha alors simplement, ne sachant pas lui-même s'il parlait du jardin, ou d'Amélia, ou des deux :

- C'est magnifique.
Revenir en haut Aller en bas
Amélia de Saint-Gil
La Baronne
Amélia de Saint-Gil


Messages : 206
Date d'inscription : 02/04/2016

Qui suis-je?
Faction:
Groupe:
Mon Equipe:

Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] Empty
MessageSujet: Re: Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge]   Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] EmptyMer 18 Jan 2023 - 18:12

Aux yeux de la jeune fille, rien qui puisse se trouver au sein de la gigantesque demeure ne pouvait égaler les merveilles qu’offraient les jardins du domaine. L’architecture kalossienne traditionnelle rendait hommage à la nature des lieux, pliant à la volonté de leur auteur les plantes et végétaux dont le désir de retourner à l’état sauvage ne s’était pourtant jamais tu. Bien trop vaste pour pouvoir être exploré en une unique promenade, divers espaces étaient séparés par leur style et leur composition, sans cassure ni interruptions. Prenant une grande bouffée d’air, la jeune brunette pris quelques secondes pour profiter du calme serein qui régnait sur ces lieux. Lorsqu’elle prenait ce chemin, elle se forçait à écouter au delà du bruit de ses propres pas, au delà du gargouillis des fontaines ou des salutations poliment rendues qui trahissaient la présence d’un jardinier. Au delà il y avait le bruissement du vent dans les branchages il y avait le frémissement des ailes des oiseaux dont les chants s’élevaient des quatre coins de la résidence pour se répondre malgré la distance. Il y avait aussi les bourdonnements des insectes dont la présence discrète témoignait de la vie qui bouillonnait en cet endroit. L’adolescente n’avait encore jamais réussi à déterminer s’il s’agissait là de l’équilibre ultime entre ordre construit et désordre vivant ou simplement de la preuve que la perfection ne saurait être immuable.

Plus d’une fois, elle avait laissé ses pas la guider sans but si ce n’était celui de découvrir de nouveaux secrets dissimulés aux yeux des moins curieux mais cette fois ci y ferait exception. Bien que son allure laissait tant à Reiji qu’à elle même le luxe de profiter des paysages, elle ne faisait preuve d’aucune hésitation quant à la route, étonnamment longue, à suivre. Plus le temps passait, plus elle avait de mal à l’idée de dissimuler son sourire. Elle adressa dans un coin de sa tête, une reconnaissance sincère à Madeleine pour les initiatives qu’elle avait prises et ce, même si elles avaient en contrepartie partiellement révélé à son invité la nature du lieu où ils se rendaient. Le duo longea un labyrinthe circulaire fait de hautes haies sans fleurs à l’abri duquel se tapissait un humble petit escalier de pierre dont le sommet disparaissait dans un détour végétal. Ramenée de nouveau à la réalité en entendant la voix du jeune homme qui la suivait, la demoiselle lui adressa un sourire sincère en observant les majestueux arbres qui gardaient le secret du passage qu’ils allaient emprunter.


- N’est ce pas ? Je sais très bien chance que j’ai de vivre dans un cadre aussi féérique et en même temps, je ne n’arrive pas à m’imaginer ailleurs.

Un léger voile paru éclipser son sourire le temps d’un battement de paupières. Avait elle parlé de la demeure parentale en s’exprimant ainsi ou de ce recoin de jardin, silencieux et excentré de l’agitation de son foyer ? Mais surtout, voyait elle cela comme une bonne ou une mauvaise chose ? Elle même n’aurait su le dire et c’est peut être ce qui avait occupé son esprit bouillonnant lorsque la phrase avait prononcé ses lèvres. Néanmoins, elle ne pouvait pas se permettre de transmettre ses états d’âme à Reiji, un invité et tant attendu s’il en était. Le haut des marches aboutissait à quelques mètres d’un gigantesque saule pleureur, sans doute pluri-centenaire si on en croyait l’épaisseur de son tronc et son feuillage fourni qui tombait en rideau jusqu’au sol. Derrière lui, les berges d’un étang semblait barrer la route des promeneurs, à l’exception d’une petite langue de terre qui s’étalait jusque derrière son ramage. La jeune fille ne s’y engagea pourtant pas, un sourire malicieux animant son visage alors qu’elle prenait appui sur le tronc de l’arbre.

- J’ai dit à Charles qu’on l’attendrait ici, tu vas voir pourquoi. Elle fit le tour du saule et en fit émerger un petit coussin carré quelle reposa au sol. Tu… Tu peux t’assoir si tu veux, je viens seule en général donc je n’ai jamais pensé à en amener d’autre… Un léger rire jaune l’interrompis alors qu’elle réalisait combien ce détail suffisait à faire pitié. Enfin je veux dire seule pour lire ou dessiner ou... Et puis Charles ne devrait pas tarder normalement !

Elle l’espérait en tout cas, chaque seconde qui passait augmentait le risque de ruiner l’image que le jeune homme s’était faite d’elle au détours de leurs courriers, une perspective qui la terrifiait bien plus qu’elle ne se permettait de l’admettre. Ses camarades de classe lui avaient souvent fait remarquer, sans méchanceté sans doute mais elle était étrange. Pas très simple à comprendre, gênante... Les mots de sa mère raisonnèrent dans son esprit et elle enserra de nouveau ses côtes pour dissimuler sa silhouette. Le garçon l’avait elle trouvée disgracieuse sans avoir eu l’occasion de le lui faire comprendre poliment ? Cette idée lui serra la gorge. Pourquoi se posait elle de telles questions, est ce qu’elle voulait qu’il le fasse ou était elle reconnaissante au contraire qu’il n’en fut rien. Elle n’avait jamais rien attendu de la part de cette initiative de correspondance scolaire mais il avait suffit de quelques échanges épistolaires pour que la timide jeune fille ressente un attachement et une admiration certaine envers le garçon de Maïlys. Se retrouver ainsi face à lui revenait à se confronter à tout ce que leurs échanges avait signifié pour elle et elle savait qu’elle n’était en droit d’attendre quoi que ce soit. Le jeune homme dépassait déjà sans qu’il ne le sache ses espérances, elle ne devait pas s’imposer à lui. Il avait accepté de se lier d’amitié avec elle et de faire le déplacement, elle lui en était déjà suffisamment reconnaissante. Desserrant les bras, elle se mit à jouer avec son pendentif pour s’occuper les mains, consciente que ses pensées ridicules avaient fait rougir la pointe de ses oreilles. Elle tourna les yeux vers son invité et lui adressa un sourire timide avant de reprendre.

- Personne ne vient de ce coté du jardin en général. Mère n’a jamais vraiment apprécié le labyrinthe, elle préfère la promenade de l’autre coté. C’est dommage, il y a une sculpture magnifique en cristal coloré au milieu mais personne n’en profite. Père n’a pas le temps de flâner en extérieur. Les marches et le belvédère datent de la même époque que le passage des cheminées si bien que le souvenir de cet endroit s’est perdu avec le temps. Je les ai trouvés en lisant un des journaux de l’épouse de notre fameux ancêtre volage. Ceux qui s’en souviennent ne s’en approchent pas, ils sont persuadés que la zone est hantée. Elle eu un petit éclat de rire à cette suggestion et repris comme pour elle même à mi-voix. Ce n’est pas moi qui vais les contredire, ils n’ont pas vraiment tort après tout…

Elle fut interrompue alors qu’un bruit de pas trottants et essoufflés leur parvint, le crâne de Charles apparaissant entre les branches lasses du saule qu’il écarta pour passer. Il tenait maladroitement dans ses bras son os et un canotier qu’il avait retourné pour qu’il lui permette de contenir quelques baies qu’il tendit à sa dresseuse. Celle ci sélectionna les quatre plus belles, fit le tour du tronc et les déposa au sol. Si le garçon la suivait, il aurait découvert une sobre petite plaque dorée sur laquelle le nom d’un Pokémon avait été gravé, accompagné de deux dates et ce qui avait dû être une représentation de ce dernier. La gravure avait été tant griffé qu’il était devenu méconnaissable. La jeune fille se releva en silence et derrière elle, le rideau de feuillage qui barrait la vue de ce qui se tenait à l’arrière du saule sembla se soulever par l’effet d’une brise.

- On peut y aller ! Il y a des pâtisseries qui nous attendent il parait.

L’osselait attiré par l’appel des gâteaux repartit en trottinant sans prendre le temps de mettre son nouveau couvre-chef. Un grand plateau s’étendait derrière eux, partiellement mangé par un étang auquel ne manquait que quelques lakmécygne pour parfaire la vision. Dominant l’espace, un petit bâtiment octogonal semblait siéger, à l’abri du temps et de l’animation de l’Opulente. Un détail semblait étrange à première vue cependant. Chaque fenêtre semblait être faite de miroirs et aucune porte n’était visible pour pénétrer dans le charmant bâtiment. Sans pourtant montrer la moindre hésitation, la demoiselle s’avança et pressa, avec peine tout de même, sur une pierre gravée d’une fleur discrète. Quelques efforts plus tard, un déclic se fit entendre et un pan de mur se mit à pivoter pour révéler l’intérieur des lieux.

- Bienvenue dans le belvédère ! C’est… hmm… Mon jardin-secret on peut dire ? En tout cas c’était celui de l’épouse de mon ancêtre en question. Ça lui servait de refuge, de salon de réflexion… Moi je m’en sers comme salon, chambre, bureau, atelier… Enfin tu vois le genre quoi.  

La décoration, toute soignée fut elle semblait bien plus typée et hétéroclite que celle des chambres en effet. Les miroirs aux fenêtres étaient sans teint, ce qui permettait de faire rentrer toute la lumière qui frappait le plateau et d’offrir une superbe vue sur le paysage sans pour autant être vu à l’intérieur. Sur un bureau-secrétaire de style ancien, de nombreux cadres exhibaient des photos ou dessins. La jeune fille se garda bien d’indiquer que toutes les lettres du jeune homme se trouvaient dans un des tiroirs de ce dernier. Un petit canapé faisait face à une élégante table en marqueterie garnie de pâtisseries ainsi qu’à deux fauteuils clubs aux allures terriblement confortables. Une télévision dont la modernité semblait à peine passable était posée sur une commode et reliée à divers lecteurs ainsi qu’à un caméscope laissé en charge. De grands miroir occupaient certains des murs, agrandissant l’espace de la pièce pourtant bien plus petite que les chambres visitées plus tôt. Les autres étaient ornés de tableaux divers dont les styles ne se répondaient pas forcément. Au sol, un tapis moelleux permettait aux visiteurs de se déchausser et enfin, le dernier coin de la pièce était dédié à un autre petit canapé, un tabouret et un petit piano synthétiseur. Laissant le temps à son invité de découvrir ce qu’elle considérait vraiment comme son domaine, elle partit récupérer un paquet rectangulaire d’une main de long pour quelques centimètres de haut dans un des tiroirs de la commode. On pouvait voir que l’emballage, bien que visiblement maladroit, avait été fait avec beaucoup de soin.

- Je… Tient… C’est un cadeau. Enfin je… C’est pour te remercier d’être là et pour… Enfin les lettres. Bref je… Je suis pas très claire je crois. Elle eut un rire gêné et se contenta de tendre le présent, guettant timidement la réaction de son destinataire. Une fois qu’il eut suffisamment ouvert le papier elle s’empressa d’expliquer. C’est un échiquier de voyage ! Il est entièrement en bois précieux donc il peut passer en bagage à main dans un avion. Tu as un crochet ici pour l’ouvrir, elle joignit la démonstration à l’explication, et à l'intérieur tu as les pièces dans de la mousse pour pas qu’elles s’entrechoquent et s’abiment et une petite pochette pour le transporter. J’ai pensé que… enfin comme tu... les échecs, je pensais... j’espère que ça te pla… que ça te conviendra.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] Empty
MessageSujet: Re: Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge]   Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge] Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
Saddled with unnecessary... Feelings (RP DU PASSEY) [Pv Reiji Huntedge]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Reiji Huntedge
» [Arène 1] Acier [Reiji]
» Collègues de Bordeciel [Ft. Reiji]
» Updated research report (Reiji)
» [Terminé] Iron Maiden [Arène - Reiji]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Pokémon Aube Saison 4 :: Reste du Monde :: Le reste du monde :: Kalos-
Sauter vers: